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[AV/T] Dr Clifford Haden.

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[AV/T] Dr Clifford Haden. || Ven 7 Sep - 4:05

Docteur Haden Clifford




NOM & PRÉNOM : Haden Clifford
ÂGE : 30 ans
SURNOM : Le Costumier.
RANG : Idéal : A
ALIGNEMENT : Chaotique neutre
PROFESSION : Chirurgien, médecin légiste
ALTER : Greffe - Peut greffer, suturer et faire une ablation de n’importe quels tissus organiques par apposition de la main – marche sur soi-même
AVATAR : None
[AV/T] Dr Clifford Haden.  T37n

Origines


Quel est votre avis sur la vie que vous avez mené jusqu'ici ?

Ma vie est la définition de l’ironie : je fus victime d’un accident de voiture particulièrement violent dont les séquelles furent d’une gravité spectaculaire pour un si petit être ; je dû être amputé du bras droit – un psychologue m’avait diagnostiqué que ce « traumatisme » d’enfance expliquait les raisons de mon affection pour les greffes de membre et pour la sensation de membres fantômes - et greffer un nouveau visage puisque le dernier avait fondu. Mon corps ne l’entendait pas de cette manière puisqu’il rejeta la première greffe, et la deuxième, et la troisième, et ainsi de suite jusqu’à ce que mon visage ne soit qu’un amas de chair gonflée, scarifiée, de sutures pétées, de trous béant et de squelette apparent. Mes parents n’abandonnaient nullement l’espoir qu’une greffe prît et tentèrent une dernière opération alors que j’avais 4 ans. Il fallût cette énième tentative pour que mon alter se manifesta : la greffe tenait. Même mieux que cela, les chairs se reconstituaient, les fibres se raccordaient à la perfection, plus de signe du fait que ce visage n’était pas le mien. On put ainsi me greffer un nouveau bras, remplaçant celui amputé suite à l’accident. Mon alter ayant effacé le seul complexe qui aurait pu faire de ma vie un malheur sans nom, croulant sous le regard insistant des inconnus, je pus, alors, vivre le reste de mon enfance tranquillement. Alors je vécus dans la naïveté, l’innocence, l’amour de la vie, je faisais des efforts ; j’étudiais la médecine pour plaire, par facilité, et inévitablement, je fus reçus major de chirurgie reconstructive à l’université de Cambridge avec félicitation du jury : le plus jeune chirurgien jamais institué en Angleterre.

Seulement, le désenchantement arriva bien vite : je haïssais mon travail de plus en plus mais j’étais si diligent et idéaliste que je me convainquais de continuer malgré ma perte progressive de conscience professionnelle. Il fallut une opération ratée, une erreur stupide, pour que la presse s’empare de l’affaire afin de me descendre et de me traiter d’imposture. L’opinion publique se dressa rapidement contre moi, et je n’eus le soutien que de quelques confrères pour me défaire des plaintes. Au fil du temps, plus personne n’osait me venir en aide et je fus mis au ban du service, relégué au poste de médecin légiste pour éviter tout autre scandale sur une table d’opération impliquant un être vivant. Je sombrais alors dans une dépression complaisante, l’alcool comme ami, et étrangement, la compagnie de la mort ne m’était pas désagréable. Mon exil au sous-sol du Saint Bartholomew’s Hospital me permettait de m’amuser un peu, découvrant les aptitudes de mon alter. Je pus alors, petit à petit, tenter des expériences jouant avec la vilénie. Honnêtement, cette partie de ma vie fut exaltante ; un sentiment perpétuel de liberté jouant sur la déontologie du corps médical, des découvertes personnelles qui m’apportait joie et obsession. Après plusieurs mois passé seul dans la morgue, je me désinhibais totalement du contact avec les cadavres et je tentais pour la première fois de me greffer un bras de cadavre sur mon torse afin d’améliorer ma productivité physique. Malheureusement, la rumeur de mes expérimentations atteignirent les oreilles du comité administratif du Saint Bartholomew’s Hospital et un nouveau scandale éclata, cette fois-ci en interne, et me valut une interdiction de pratique médicale pendant trois ans en plus d’un renvoi de l’hôpital. Moi, un chirurgien de génie, un homme capable de changer à jamais le futur de l’humain, se voyait être traité comme un animal, une bête nécrophile. Cette injustice ne me découragea pas, je décidais de prendre l’exil, le nom d’Haden n’étant plus que synonyme de haine et de dégoût en Angleterre. Après une longue recherche, je choisis le Japon, Tokyo, plus précisément, d’une capitale à une autre, pour y conduire ma nouvelle vie ; une vie comme je l’entendais, non dictée par des règles absurdes contraignant l’Homme à vivre dans les limites qu’il s’impose tandis qu’il pourrait grandir et atteindre le stade supérieur. De plus, les rumeurs d’une confrontation généralisée entre « héros » et « vilains » bardés d’alter plus puissants les uns des autres m’émoustillait, j’avais hâte de les disséquer, de les intégrer à mon corps, à ma clinique.  

Quels sont vos rêves et idéaux ?

Des idéaux, j’en avais tant. Des rêves, aucun. Bizarrement, l’un n’est pas la réciproque de l’autre. Si la vie m’a appris une chose c’est que les idéaux sont des concepts distillés dans notre société afin d’engendrer une pensée commune que ce soit politique, philosophique, social ou humain. Si j’ai eu des idéaux, c’est qu’ils étaient implantés en moi depuis mon plus jeune âge, modelés par des parents médecins afin de suivre leur trace, pour libérer la race humaine du fléau de la maladie et de la souffrance. J’ai été baigné dans cette vision utopique et stupide toute mon enfance. Aujourd’hui, j’ai une obsession unique : je veux apprendre, disséquer, construire, créer un ordre nouveau, à mon image. Mon hubris est si accessible grâce à un alter tel que le mien que ce serait du gâchis de ne pas en profiter. Je veux pousser à bout les limites de la médecine que l’on connaît, je veux permettre à l’homme lambda de rivaliser avec les alter par le biais d’une amélioration physique procurée par chirurgie. Je veux me constituer comme un réceptacle viable à toutes mes expériences, repoussant la nature à ses confins les plus extrêmes. Ça, ça serait mon obsession. Mon idéal. Mon rêve.

Quelle est votre opinion sur votre alter et comment percevez-vous l'existence des alters ?

Une bénédiction. Il n’y a pas d’autre mot pour qualifier l’apparition des alter dans notre monde. Qui aurait pu croire en une chose aussi merveilleuse, l’avancée ultime de l’humanité est en marche, une transformation totale de ce qui constitue l’Homme. Quant au mien, je n’ai rien à rajouter, sans lui je ne serai qu’un enfant déformé, handicapé, bon à mourir sur un carton au beau milieu d’une rue passante. Je suppose que l’ironie du monde ait voulu que mon alter soit si profondément lié à mes cicatrices d’enfants afin d’en mieux comprendre les intrications. Peut-être que l’alter nous est lié de manière inévitable suivant notre milieu, notre environnement, nos parents ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que c’est un trésor à exploiter afin de nous propulser vers l’avenir.  

Trame


Avez-vous un souvenir dont vous souhaitez nous parler ?
 
… 12 498… 12 499…12 500…

Le sang servait de métronome, une synchronisation parfaite avec l’horloge trônant sur le mur nord de la salle opératoire. Déjà trois heures et vingt-huit minutes de chirurgie, ou plutôt de carnage, il fallait l’avouer. Je me redressai un peu, mes assistants commencèrent à s’agiter, ils s’imaginaient peut-être que j’allais le laisser là, l’abandonner à l’intervention divine. Que nenni. Malgré les tremblements qui secouaient mon échine, je n’avais jamais connu l’échec et ce n’était pas ce patient qui allait tacher ma réputation. Son corps était déchiqueté en deux parties ; à l’aine, une semi-ablation de la cuisse et une déchirure totale des abducteurs, au torse, un trou ayant perforé le thorax et endommagé les poumons. Mes mains nues étaient plongées au sein de son torse pour recueillir les chairs afin de les ressouder entre-elles mais il fallait le faire fibre par fibre, chose qui puisait profondément dans mes ressources. J’avais déjà reconstruit sa jambe.

…13 926…13 927…13 928…

Mes mains se durcissaient dangereusement, rendant les mouvements plus lents, plus saccadés et forcément, moins précis ; d’un parkinson léger j’en étais bientôt réduit à une hypertonie sévère. Mes assistants me regardaient fixement, les uns stupéfait, les autres incompréhensifs. Ils ne m’avaient jamais vu dans cet état-là, le regard fou, un rictus plaqué sur mon visage plein de sueur. Malgré leurs mises en garde, je tentais une dernière opération : ressouder l’artère thoracique. Evidemment, avec un état aussi pitoyable que le mien, je loupais la soudure et ce fut à cet instant que je le perdis ; les transfusions enlevées pour permettre l’opération, il ne pouvait plus bénéficier d’un apport de sang suffisant pour le maintenir en vie. Il mourût à la quatorze mille cents et quarante-quatrième secondes.  

Comment votre personnage réagirait-il s'il était témoin d'un crime ?

Un léger bip me rappela à la réalité ; la caissière me regardait, la main tendue, d’un air désabusé. Je la payais, pris mes courses et sorti du magasin. Il était onze heures du matin, le soleil allait bientôt atteindre son zénith mais la chaleur se faisait déjà fortement ressentir, l’air était lourd. Ce facteur thermique amplifiait ma fatigue déjà bien installée à cause d’expérimentations multiples – ratées, qui plus est - durant la nuit. Mes courses devaient m’apporter un peu d’énergie afin de tenir la journée avant de pouvoir me reposer, mais jusque-là, il fallait retourner chez soi ; une petite maison miteuse – mais possédant un panel intéressant de pièces, d’une cave et d’un grenier afin d’entreposer toutes « marchandises ». Pour rejoindre ma chère, nouvelle, demeure, il me fallait passer par un dédale de rue étroite qui traversait les quartiers malfamés sur un kilomètre et demi. Cela ne me dérangeait nullement, j’en avais maintenant l’habitude et lorsque l'on traverse ces quartiers pendant plusieurs mois, on devient un visage familier, un « comme eux », une personne sans intérêt pour les coupe-gorges, les apprentis voyous ou autre malfrats qui peuvent se tapir dans les recoins du quartier. Aujourd’hui ne changeait pas de d’habitude, même routine, même pas cadencé, seule la chaleur venait rendre le trajet pénible.

Arrivé à un croisement entre la rue principale et deux impasses perpendiculaires à cette dernière, des bruits sourds, répétés, vinrent me sortir de ma torpeur. Je jetais un coup d’œil vers l’une, puis l’autre impasse, ne vis rien, haussa les épaules et repris ma route, pensant déjà à la future nuit de sommeil. Quelques secondes après, un coup, plus puissant, un léger cri puis, un autre coup sourd. Ma curiosité piquée au vif, je décidai de retourner sur mes pas et d’aller voir l’origine du bruit. Alors que je fixais sans réellement regarder d’où provenait le son, j’aperçus une forme noire, de dos, poignarder ce qui semblait être un vieil homme. J’expirais un soupir agacé, tourna les talons et repris ma route. Quelle idée de se faire assassiner par une chaleur comme celle-là ? Puis, de toute manière, le corps du vieil homme ne semblait n’avoir rien d’intéressant pour une étude ou une greffe potentielle. Le chemin du retour me semblait enocre si long et cet évènement n’avait fait que m’agacer. J’avais perdu du temps pour des broutilles.

À quoi ressemblerait une journée type de votre personnage ?

Le soleil s’était couché depuis plusieurs heures maintenant lorsque la pluie commençât à frapper durement sur les battants de mes volets rapiécés. L’eau tombant du ciel distordait les rayons lunaires filtrés par les stries de la fenêtre, engendrant une sorte de mer irréelle, hystérique, épousant les draps recouvrant le héros bandé qui récupérait paisiblement dans un coin de la pièce. Je buvais dans mon propre coin, étudiant doucereusement la greffe réussie sur sa main gauche. Il avait perdu un pouce lors d’une confrontation musclée face à un vilain à l’alter tranchant, son durcissement n’avait pas eu le temps de prendre effet et subît cette blessure. Contraint de prendre la fuite, il avait échoué ici grâce à la rumeur d’une clinique accueillant quiconque ayant l’argent pour s’offrir mes services – mes expérimentations coûtent chers, voyons. Ce n’était pas le seul héros – ni vilains, d’ailleurs - à s’effondrer dans mon petit chez moi pour que je soigne ses blessures. Ironiquement, j’en avais soigné un qui avait cherché à me faire fermer boutique alors que je venais de m’installer il y a quelques années. Il avait alors décidé de fermer les yeux sur mon activité, comme tout le monde maintenant. Ce souvenir fit naître un sourire sur mon visage, ce qui ne manqua pas d’attirer l’attention de mon patient qui finalement m’adressa la parole :

« Eh. Je crois que des remerciements sont de mises… Monsieur… Le Costumier, c’est ça ? »

J’hochai de la tête. J’aime beaucoup ce surnom, il vient d’une bande d’enfants qui racontent que je crée des humains fonctionnels à partir de cadavres trouvés dans les bas-fonds. Cette rumeur a enflé et je me suis surpris à réellement tester, inutile de dire que mes expériences furent un échec.  

« Vous avez un sacré alter, vous n’avez jamais songé à intégrer une agence ? On aurait besoin de gens comme vous. »

Je laissais filer un rire grinçant et pris le parti de ne pas répondre, le silence valant mieux qu’une excuse bidon. Ils essayaient tous de me recruter dans telles ou telles agences/organisations. Visiblement, il avait compris puisqu’il n’insista pas, se contentant de lever sa main gauche, la pointant de la tête, un sourire faible sur les lèvres, comme pour me remercier, encore, par ce geste, du soin apporté. D’ailleurs, encore heureux qu’il m’avait apporté son propre pouce, sinon il aurait été condamné à devoir revenir chez moi chaque fois que son pouce aurait pourri. Je déportais mon regard vers la fenêtre, sirotant ma boisson dont la senteur alcoolisé me calmait et remplissait un besoin qui commençait à poindre. Le bruit de tambourinement de la pluie contre les pavés de l’allée s’amenuisaient, une éclaircie, peut-être. Du mouvement dans le coin opposé capta mon attention, le héros se levait.

« Je ne vais pas abuser de votre… hospitalité plus longtemps. Je dois retourner à la recherche de celui qui m’a fait… ça. »

Un plissement des yeux complice lui fît comprendre qu’il pouvait disposer. Il hocha de la tête et se dirigea vers la porte d’entrée. Il s’arrêta avant, se tourna, et ouvrit la bouche comme s’il voulait rajouter quelque chose puis se ravisa, et sortit. Je restais à regarder la porte refermée derrière lui un instant, j’écoutais ses pas s’éloigner et lorsqu’il fut hors de portée, j’allai dans l’arrière salle. Là, sous une lumière miteuse, clignotant par intermittence, un bras sous glace m’attendait. Je l’avais enfin trouvé, un bras en parfait état, à peine mort, susceptible de contenir les restes d’un alter de renforcement musculaire. Il fallait que ça réussisse, je le sortis de la glace avec fébrilité et excitation, ouvrit ma veste et ma chemise et apposa le bout tranché du bras directement sur mon torse. Le contact froid me fit légèrement tressauter, la greffe n’eut pas de complication : le bras fonctionnait parfaitement. Cependant, aucune trace d’une potentielle utilisation d’un résidu d’alter. Encore un échec. Je détachais brutalement les chairs du membre mort suturé à mon torse et le jetai au travers de la pièce, renversant des bocaux sur son passage. Je m’affaissai à même le sol, la tête entre les mains.


« Y arriverais-je un jour… ? »




Derrière l'écran


Pseudo : Woz
Âge : 20 ans.
Comment as-tu connu le forum ? : Lien.
Quel est le but de ton personnage à court, moyen et long terme : Développer mon personnage afin de le faire basculer dans un camp ou l’autre – ou en restant un neutre libre possédant sa propre faction : la Clinique. A voir.
 maxou’
Oda Nobunaga
Ingénieur professionnel
Oda Nobunaga
Surnom : Suijin
Profession : Mercenaire
Rang : B
Points d'expérience : 0
Renommée : 145
Alignement : Destructeur
Re: [AV/T] Dr Clifford Haden. || Lun 10 Sep - 17:44


Bienvenue sur le forum


Rien à dire. Tout est cohérent et fort bien écrit. J'ai dévoré du début à la fin. Toutes mes félicitations pour ce personnage et cette présentation de qualité. Tu es validé au rang A, et tu obtiendras sous peu ta couleur et ton accès à la zone HRP !

Au plaisir de te lire et de voir le développement du Costumier !

Infos/Rappels :
─ Ta FT sera créée sous peu dans la zone HRP de ton groupe. N'hésite pas à consulter l'annexe expliquant le fonctionnement de ta FT et les modalités de passage ici
─ Tu peux créer ton propre carnet de bord ici
─ Pense à inclure le lien de ta présentation, celui de ta FT et éventuellement celui de ton carnet de bord dans ton profil !
─ Si tu es à la recherche d'un RP n'hésite pas à faire un tour ici ou à rejoindre directement le Discord du forum

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