[AV/T - HA] Mubi Tentei - F*ck the reality

De quelles vies parlez-vous? Celle ou j'ai dû me battre chaque jour que dieu fais ? Peut-on appeler une vie, une suite de problème sans fin. Est-ce vivre que de suivre des règles dictés par d'autre pour des raisons rarement désintéressés. Etudier une partie de sa vie pour finalement travailler dans une entreprise que l'on exècre, entendre son patron radoté des phrases toutes faites pour nous motiver à remplir encore plus ces poches, qui sont pourtant déjà bien remplis. Dépenser son argent durement gagné pour s'offrir des choses dont nous n'avons pas réellement l'utilité, oh lala la dernière commode de chez nieut nieut, il me la faut absolument pour aller avec ma table Nioot Nioot qui m'a déjà coûté un bras. Continuer sur cette lancer en s'achetant tout un tas de conneries demandant parfois de faire appel à des monstres déguisés en homme, des banquiers acceptant de vous faire crédit avec des taux frôlant l'absurde. N'oublions pas les impondérables et les rencontres que j'aurais préférés éviter, se type bizarre au coin de la rue qui demandait simplement l'heure et qui au final m'a arracher mon téléphone portable et s'est enfui avec. Cette petite amie qui semblait tout ce qu'il y a de plus normal, mais qui était enfaîte une grosse cinglé bonne à enfermer, mes peluches brûlées et planter comme dans un sort vodoo s'en souviennent encore. Une vie basé sur métro boulot dodo , n'est pas une vie, mais une obligation. Le fait de ne pas rentrer dans la norme étant une tare, cette vie est à chier et ne suis en rien ma vision d'une vie bien vécu. Heureusement je peux créer l'illusion d'une vie parfaite, qui m'amène souvent à me poser la question, ne vaudrait-il pas mieux que je reste bercer dans mes illusions. Je dois bien pouvoir utiliser mon alter pour créer une illusion sans fin, y rester définitivement sans que la réalité me rattrape de quelque façon que ce soit. Je dis ça, mais je sais pertinemment que tout cela ne serait qu'un placebo. Ah ouai pardon, votre question était ...heu... "Quel est votre avis sur la vie que vous avez mené jusqu'ici ?" Je peux y répondre rapidement et simplement : DE LA MERDE ! Je sais pas trop si ma réponse est acceptable pour ce genre de questionnaire, enfin dans le pire des cas ...Oups.

Mes rêves sont nombreux et colorés, mes idéaux le sont tout autant. Mes envies changent régulièrement, mes idées aussi. Du coup ce que je vous dirais aujourd'hui sera très certainement différent de s'que j'pourrais vous dire demain, enfin peu importe. Actuellement j'ai un rêve récurant, je m'imagine libre de toute attache, vivant d'amour et d'eau fraîche, mais avec une bonne connexion wifi tout d'même. Mais avant cela je m'imagine la façon d'abandonner ma vie actuelle. Envoyer chier mon patron, lui balancer ses quatre vérités, vous ressentez l'aigreur que j'ai à son égard ou pas ? Enfin bref. Dire adieu à mon appart miteux situé dans un quartier qui l'est tout autant, ne plus avoir à supporter mes voisins trempant dans des business douteux. Du coup ne plus subir les sirènes de police constante dû à ce quartier malfamé. Imaginer les nuits de repos sans ça déjà ... Je pourrais enfin serrer les bras de morphée. Vous vous dites certainement que finalement je pense qu'à moi, et mes parents dans tout ça ? Je ne les connais pas, ils m'ont abandonné à la naissance dans un orphelinat qui était aussi glauque que mon appart actuel. Finalement, je n'aurais aucun mal à tout abandonner, n'aillant aucune attache. Cela dit ... Je dois avouer, que si j'avais vécu une vie différente, avec la présence de parent à mes cotés... Mes rêves tout comme mes idéaux aurait été bien différent. En parlant de mes idéaux, je suis de ceux qui pense que nous avons depuis longtemps été privé de nos libertés, enchaîné dans le moule que chacun dois suivre pour être accepté en société, par des obligations crées pour nous. La liberté est quelque chose de fondamental et pourtant rare sont les gens pouvant se venter d'être libre, car nous finissons tous par être attaché, enchaîné à quelque chose. C'est comme le bien et le mal, il est difficile de dire ce qu'il l'est ou non, tout n'est pas tout blanc ou tout noir, le monde actuel patauge dans une mélasse grise. Ce qui est bon pour l'un sera mauvais pour l'autre et vice versa. Pour être définitivement libre il faut savoir nager dans ses eaux troubles sans prendre partie, ce qui est extrêmement difficile je vous l'accorde.

Vos questions n'en finissent plus... Mon alter est la réponse à mon envie de liberté, un placebo qui m'a permis de fuir la réalité, de fuir mes problèmes. Il a longtemps été la solution, même si son utilitée est finalement limité. Malgré tout je ne pourrais pas vivre sans lui, il a longtemps été mon seul réconfort. M'enfermer dans mes illusions m'a permis de ne pas me foutre en l'air, de continuer à vivre dans ce monde pourri jusqu'à l'os. Cependant, il est vrai qu'il m'a déjà mis dans la panade plus d'une fois, il est rare que les gens aiment qu'on bidouille leur esprit et qu'on joue avec lui. Heureusement, mon alter ne s'arrête pas là, il me permet aussi de me téléporter dans une autre dimension. Ce qui me permet de prendre la tangente quand les ennuis arrivent. Finalement, mon alter répond à presque tous mes besoins, quand bien même il apporte un problème, il offre aussi la solution. Pour moi les alter reflète la personnalité de leurs propriétaires, ils leurs apportent des solutions, des réponses avant même qu'ils se posent les questions . Il ne fait aucun doute que les alters améliorent nos vies, peu importe la manière. Malheureusement, en abuser fini toujours par mal finir. Certains se sentant supérieur grâce à eux, d'autre méprisant carrément ceux qui en sont dépourvus. Et comme toujours les alters sont utilisés pour parvenir à nos fins, donc quelqu'un finira toujours par pâtir de leur utilisation. Mais comme toujours il n'est pas question de blanc ou de noir, mais plutôt de teinte de gris.

Vos questions sont vraiment très ciblé, vous allez essayer de faire un portrait psychologique avec mes réponses ? Je n'suis pas mentalement dérangé, je suis une personne tout ce qu'il y a de plus normal. Donc si vos psychologues vous mettent des idées bizarres en tête à mon sujet ...Beh... mmmmh... Je crois qu'on va arrêter là pour les questions. J'ai pas envie de me retrouver dans une cellule capitonnée à bavé sur ma camisole. Quoi qu'avec tout ce que j'ai déja dit.. autant y aller à fond. Donc... un souvenir que je souhaiterais partager avec vous hein ? Je vais vous raconter l'éveil de mon alter. J'étais enfermé dans un coffre de rangement à l'orphelinat, car oui, il faut savoir que de grosses brutes sans cervelles m'avaient pris en grippe et me prenait pour leur souffre douleur. J'étais donc enfermé dans cette malle, pleurant toutes les larmes de mon corps, appelant à l'aide, pour que quelqu'un me sorte de là. Sauf que bien évidemment personne n'est venu, j'ai donc fini par arrêter de pleurer, et j'me suis mis à m'imaginer dans un lieu loin d'ici. Après ça quand j'ai rouvert les yeux, j'étais dans un endroit étrange, entouré par le vide, il s'avère que je m'étais téléporter dans une autre dimension. En remarquant que je ne pleurais plus mes tortionnaires ont fini par revenir, certainement pour voir pourquoi tout d'un coup s'était si silencieux. Quand ils ouvrirent la malle, je n'étais plus là, néanmoins le temps de discuter entre eux, j'avais fini par revenir dans le monde réel. Bien sûr ils avaient tout un tas de questions, comment j'avais fait ça, quel genre d'alter j'avais etc. Je n'avais à s'moment aucune information sur mes pouvoirs, le fait que je ne sache pas quoi leur répondre ne leur a pas plus. Ils étaient décidés à m'en faire voir de toutes les couleurs, une fois encore. Sauf que ce fut la fois de trop, et là ... d'un clignement d'yeux, l'un de mes tortionnaires disparu. Choqué tout le monde s'écarta , cherchant du regard ou celui-ci pouvait bien être passé. J'étais jeune et plein de rancœur, je leur ai fait croire que je l'avais transformé en poussière, qu'il n'existait plus maintenant. Effrayé, choqué, ils partirent tous sans demander leurs restes. Se fut certainement le plus beau jour de ma vie, et aussi la fin de ses persécutions à mon égard. Evidemment l'autre brute à tout de même fini par réapparaître et fut incapable de dire ce qui s'était passé, j'en profitais pour expliquer que j'avais preuve de bonté en redonnant vie à cet idiot. Ce qui était complètement faux, à s'moment je n'savais même pas comment celui-ci était revenu, ni même si s'était moi qui l'avait fait disparaître.

Je ne suis pas du genre à me mettre dans des situations pouvant m'entraîner à être témoin de ce genre d'événement. Encore moi d'y participer, après tout dépend de quels genres de crime on parle. Hé ! On dirait que vous essayez de m'faire avouer des crimes que j'aurais potentiellement commis ! Je n'suis pas assez bête pour ça ! Cela dit, si j'étais témoin d'un crime, une agression par exemple, j'essayerais de me rendre utile au possible. Téléporter l'agresseur ou la victime pour faire cesser cette violence gratuite, peut être que je tourmenterais légèrement l'agresseur avec mes illusions ... Ce n'est pas un crime, j'aurais protégé quelqu'un et peut-être même sauver une vie. Ou alors je n'aurais rien fait du tout, je n'suis pas un héro après tout ... Ce n'est pas à moi de faire leurs boulots. Disons que cela dépend vraiment de la situation, si c'est une question de vie ou de mort... Oui j'interviendrais, sinon... Nos bons héros sont là pour ça, qu'ils soient payés aussi grassement pour une bonne raison, qu'ils fassent un peu leurs boulots. Je n'suis pas fan de toutes ces agences... Une vie ne devrait pas être sauvé en fonction de l'argent qu'elle peut rapporter. Enfin bref ... Je n'suis pas fan non plus des groupuscules que combatte les héros. Pour moi ces deux groupes formes les deux faces d'une même pièce, chacun essayant de prouver que leurs choix, leurs modes de vie est le meilleur. Je ne prendrais jamais parti pour aucun de ses groupes, je continuerais de nager dans ma mélasse grise. Il faut autant de lumière que d'ombre, autant de blanc que de noir, il faut un juste milieu, des teintes de gris. Les extrêmes n'amènent jamais rien de bon. On dirait que j'me répète non ? On croirait entendre un de ses foutus gourou... Faut dire que vos questions me font tourner en rond.

On voit enfin le bout de votre questionnaire et ça se termine par un ... super...sujet... Comment plomber l'ambiance en cinq minutes, tu fais quoi de tes journées ? Les jours passent et se ressemble, perdu dans le néant du train-train quotidien. Je me lève aux aurores, j'allume mon pc, j'me prépare un thé et des biscottes, je pianote deux trois trucs sur mon clavier et je pars au boulot. Bien évidemment avant ça je dois me taper une heure de transport, sans compter les impondérables de ces fameux transports en commun. Si tout se passe bien j'arrive au boulot avec juste 10 min de retard, je me tape un sermon du chef d'équipe, qui d'ailleurs devrait commencer à changer de disque un peu, et peut être aussi à manger bio, car à chaque sermon on est pas loin de la crise cardiaque. Quand j'me lance enfin, je vérifis des centaines de lignes de code, pour des programmes qui serviront à des entreprises gérés par des multinationales et autre connerie du genre. Quand la pause déjeuner sonne, je suis le seul à rester au bureau, profitant de se rare moment de calme pour m'évader un peu dans une de mes belles illusions, j'avale vite fait un truc histoire de n'pas avoir le ventre vide. Quand la pause est fini rebelote les lignes de codes, entre couper par des speech du patron et de quelque une de ces blagues qui ne font rire que lui. Sa a lu " Patron d'entreprise pour les nuls " et ça se croit brillant . Quand la journée de boulot est fini, il est temps pour moi de me retaper une heure de transport. Je sais s'que vous pensez, mes journées sont chiantes à crever ! Et vous avez raison. Enfin bref , quand je suis enfin de retour chez moi, je retourne sur mon pc et la je m'amuse un peu. Le hacking est un sport de programmeur, une façon de s'occuper et de se lancer des défis. La dernière de mes œuvres fut de pirater l'adresse mail de mon patron, de l'inscrire sur des sites douteux: " Femmes à trois yeux sexy " ou encore " Femme fatal, trois bras pour plus de plaisir " et de partager ses sites avec ses contactes. Oui s'est peut-être gamin de ma part, mais bon ... Faut bien rigoler un peu. Après mes séances de mumuse sur l'ordi, je vais me coucher et me réveil le lendemain, pour une autre journée qui sera très certainement identique à la précédente. Ma vie est passionnante, j'me demande bien pourquoi vous avez eu besoin de me poser toute ses questions... Ou alors tout comme moi vous êtes un robot au boulot, et faite s'que vous avez à faire sans réfléchir. Les joies de la routine ... Mmmh ... Ce que je dis ici ne me portera pas préjudice hein ? Il y a pas un genre de secret médical, un truc du genre ? ... Il m'arrive aussi de temps en temps, de jouer les justiciers. Je vous arrête tout de suite, je joue pas les héros ! Disons que j'ai mon propre sens de la justice, si je tombe sur un type détestable, je fais quelque recherche sur lui... Si je trouve des trucs compromettant, disons que je balance tout sur internet et le lendemain sa fait la une. Oui un Cyber-activiste si vous voulez... Après quand les médias ne marche pas, il me reste toujours mon alter. Mes cibles sont de tout bord, héro, patron, avocat, braqueur, membre du crime organisé, ils y passent tous s'ils osent faire des choses que je considère comme impardonnable. J'apporte à ma façon une solution, aussi futile soit-elle, je suis un placebo ... Je suis Placebo !