Sutherby Jill. Longue maladie, courte mort.
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Sutherby Jill. Longue maladie, courte mort.

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Sutherby Jill. Longue maladie, courte mort. || Ven 8 Juin - 23:35

Sutherby Jill




NOM & PRÉNOM : SUTHERBY Jill
ÂGE : 27
SURNOM : Gangrène
RANG : S
PROFESSION : Sommelier
AFFILIATION : Syndicat
NOTORIÉTÉ : Ses crimes sont pour l'instant restés dans l'ombre.
ALTER : Malady - Contamine la cible par un contact cutanée.
La dangerosité de cet alter est tel qu'il est impossible pour Jill de décider de la maladie appliquée au contact. Ainsi, le hasard régie ses compétences.

AVATAR : Superbi Squalo - Katekyo Hitman REBORN!
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Présentation


PHYSIQUE & CARACTÈRE
"Ne vous êtes-vous seulement jamais demandé à quoi pouvait ressembler le charme, lorsque celui-ci était porteur d'une maladie ? Des yeux magnifiques cernés d'une peau bleutée; de belles lèvres pulpeuses dont la couleur s'est teintée de gris; de jolies fossettes affichées à chaque sourire, révélant une peau creusée ? Avez-vous seulement regardé dans les yeux un homme mourant, sans que celui-ci ne vous dise à quel point son cas était grave ?

Voici, en quelques phrases, la façon dont vous pourriez me voir.

Oui, j'étais beau lorsque j'étais plus jeune. Le genre de garçons au regard accrocheur, aux vifs sourires et aux beaux cheveux longs. Oui, ma peau était claire et révélait aussi quelques petites rougeurs au niveau de mes joues à chaque fois que j'étais gêné. Oui, ma grande silhouette athlétique me plaçait au sommet des cibles dont les femmes souhaitaient s'accaparer. Mais ça, c'était avant.

Aujourd'hui, mes cheveux - toujours aussi longs - ont commencé à se griser, et mes pointes à fourcher. Mes yeux, auparavant si beaux, ont gardé leur éclat vert : mais se sont aussi creusés de cernes, et mes paupières se plissent désormais de fatigue. Je n'ai plus les lèvres pulpeuses que j'avais auparavant. Ma stature n'est plus aussi athlétique, aussi dessinée : elle est aujourd'hui proche de la maigreur; et si je venais à me dévêtir, mes côtes seraient apparentes. À ce jour, je n'ai plus la démarche fière et assurée que j'avais autrefois, mais le corps courbé vers l'avant, le dos voûté et le pas lent. Ne confondez pas mon allure avec de la vieillesse : je ne suis pas âgé. Je suis malade. Je suis malade, parce que c'est ce qui me définit. Je me plais désormais à subir vos regards méfiants, à être dévisagé par vos enfants et à être jugé repoussant par les plus jeunes femmes. Mais vous savez pourquoi je ne m'inquiète pas plus que ça de l'apparence que je reflète ?

Parce qu'un jour arrivera, où ce sera votre tour. La main autour de votre gorge, je vous dévisagerai alors que votre peau se flétrira. Je verrais vos enfants dépérir d'un simple contact avec mes mains. Je verrais vos carrières de modèles réduites au néant, au même titre que votre beauté d'un simple doigt sur vos lèvres.

Alors de nous deux, lorsque l'un mourra et l'autre vivra. Qui sera le plus à plaindre ?

J'ai déjà vécu la tristesse, la moquerie, j'ai aussi subi les affronts et les trahisons. Mais s'il y a une chose dont je me plains aujourd'hui, c'est de vous, les héros. Vous ne savez pas ce que c'est, de sauver et de protéger sans pouvoir briller. Vous, qui supportez les héros - et une fois de plus, je frissonne rien qu'en employant ce mot -, vous ne regardez que la poudre qui les entoure. Aujourd'hui, tous font ça pour la gloire, pour la notoriété, pour la reconnaissance. Alors, qu'advient-il de ceux qui ne réussissent pas à obtenir ne serait-ce qu'un compliment pour avoir sauvé un escadron entier ?

Eh bien, je te donne la réponse. Ils perdent foi.


Je pris enfin un petit instant, cessant de parler. Un mouvement délicatement de mon index, mon majeur et mon pouce me permettaient de faire tournoyer le vin que j'avais dans mon verre, admirant sa robe du mieux que je pouvais, le manque de luminosité dans la salle ne nous aidant pas. L'humidité d'une cave était agréable, pour moi tout du moins : mon interlocuteur, muet, semblait beaucoup moins admiratif du contexte. Une gorgée plus tard, je reposais mon verre avec délicatesse, tout en reprenant, le transperçant de mes yeux fatigués.

Ils perdent foi, et deviennent des antagonistes. S'il est impossible de briller et d'être reconnu, alors nous rejoignons le côté sombre de l'humain qui est aussi ironiquement le plus délectable. Sais-tu à quel point il est jouissif de torturer quelqu'un ? Non, il est impossible que tu le saches, toi, "super-héros". Pour toi, le meilleur sentiment est celui qui te parvient lorsque tu sauves un enfant d'une quelconque triste fin, n'est-il pas ? J'ai moi aussi donné de ma personne pour en sauver des gamins. Malheureusement...

Cette fois, je m'approchais de ma victime. Le bandeau autour de ses yeux l'empêchait de me voir, mais il pouvait m'entendre. Je saisissais le scotch qui bâillonnait ma victime en l'arrachant, lui faisant échapper un grognement de surprise.

Malheureusement, ce n'est rien en comparaison du sentiment de toute puissance qui te transperce lorsque tu ôtes la vie de ce même enfant. Comprends-tu à quel point tu te sens invulnérable en sentant ta main transpercer sa petite poitrine si fragile ? Tu ne dois pas le savoir.
Tu n'es qu'un monstre dégueulasse.

Un grand bruit sourd traversa la pièce, faisant trembler mon verre, représentatif de la puissance du coup de poing que je venais de lui attribuer, dont le volume sonore avait été amoindri par mes gants en cuir. Un flot de sang joncha sa lèvre inférieure alors qu'il retrouva le silence.


Rassure-toi, je ne contredis pas le sobriquet que tu viens de m'attribuer. Je te demande, certes moins poliment que tu ne pouvais l'espérer, de ne pas me couper la parole. C'est extrêmement grossier, ne sais-tu donc pas à qui tu parles ?

Non, bien sûr que tu ne sais pas. Il est si difficile de se souvenir de moi : celui qui rend les gens malades mais ne peut les sauver, n'est-ce pas ? Je ne t'en veux pas. De toute façon, tu pourrais tout savoir de qui je suis, tu ne pourrais pas l'ébruiter. Il ne te reste que quelques minutes, alors profite d'être dans un cadre magnifique, Big Boy. Quel nom de héros ridicule.


Pourquoi avoir fait le choix d'être un méchant ? dit-il. Il souhaitait sûrement gagner du temps, en vain. Avant de lui répondre, je pris le temps de retirer le gant ornant ma main droite et saisir mon verre. Une étrange énergie vint à recouvrir l'ensemble de l'objet, que je portais aux lèvres du super-héros, attaché depuis tout ce temps.

Parce que je le peux. Quoi de pire pour un héros qu'affronter un vilain motivé par l'orgueil et la jalousie ?"

C'étaient mes derniers mots adressés à ce charmant super-héros, avant de lui offrir un dernier honneur : goûter à un dernier verre de vin dans lequel j'aurai d'ores-et-déjà posé mes lèvres et surtout, pris dans le creux de ma main. Je le voyais lutter pour ne pas toucher au rebord du verre, car il savait à quoi s'attendre; mais ligoté de la sorte et épuisé des nombreuses maladies d'ores-et-déjà administrées de doux contacts, je ne pus apprécier ce spectacle de prédateur que quelques instants. Une dizaine de secondes plus tard, le rebord du verre parvint à se frayer un chemin jusqu'à ses lèvres et c'est à contre-cœur qu'il dégustait ce magnifique Grenache, au corps puissant et au tanin affirmé. Non, ce n'était pas une réaction à l'alcool qui le mit dans cet état là, mais le contact cutanée entre le verre contaminé et ses lèvres. Je remarquais les prémices de son triste sort, alors que ses mains commençaient à trembler à un point tel que même les liens peinaient à maintenir ses spasmes. Son visage lui aussi rougissait - je pris d'ailleurs le temps de me rasseoir, face à lui, je ne voulais pour rien au monde manquer ce funèbre jeu d'acteur -, et les pulsations de son corps se faisaient de plus en plus virulentes. Il en vint même à laisser échapper un filet de salive sur le côté de ses lèvres. Pauvre petit homme, lui qui s'était tant battu pour survivre à mes précédents contacts, son mental d'acier ne suffisait apparemment pas à maintenir son corps en guerre contre la maladie. Je ne m'attendais d'ailleurs pas à voir son battement cardiaque tant s'accélérer que je pouvais en entendre le bruit, à chaque impact contre sa cage thoracique. Triste fin pour Big Boy. Ce n'était pas une mort lente, loin de là : c'était une longue maladie, et une courte mort. Les pulsations cardiaques diminuant drastiquement, je compris qu'il ne me servait à rien de rester plus longtemps.

HISTOIRE

« THE DOC »

"Helena, c'est le nom de ma mère. Vous la connaissez peut-être, une super-héroïne... une femme irrésistiblement belle, que tout le monde souhaite s'approprier, qui répond au nom de "Lady Wing", une femme ailée pouvant voler et se battre dans les airs... spectaculaire, oui, je sais. Je l'ai entendu déjà bien trop de fois.

Ma mère a été l'un des déclencheurs de mon envie de devenir super-héros. Lorsque j'étais tout petit, que mon père et ma mère me donnaient une éducation telle qu'ils l'imaginaient et que l'académie me formait à leur image. Quoi, ça te surprend que j'eus voulu devenir un héros ? Eh oui, avant de développer ma part sombre, je souhaitais briller sous la lumière des projecteurs et être adulé pour ma gentillesse... mais bon, tout comme une erreur de parcours, on ne se rend compte des mauvais chemins que lorsque ces derniers sont tumultueux. Allons bons, ne me dévisage pas de la sorte. Tu sais comme moi que ça a fini par basculer, mais pourquoi me diras-tu ?

Parce que j'ai été élevé par une mère qui mettait la barre trop haute. Elle, qui était belle, grande, admirée, impressionnante ! Elle, dont les médias parlaient à longueur de journée. Elle, qui était adulée par des contrées entières, avait donné naissance à un enfant dont l'Alter n'était autre qu'un poison. Elle s'en était très vite rendue compte, d'ailleurs. Alors même que je la prenais dans mes bras, étant enfant, les conséquences pouvaient vite devenir graves. C'est pourquoi je porte ces gants, elle me les a offerts. Autant dire que c'est mon seul souvenir de mes parents, si tu oses les toucher, je saurais me montrer impitoyable... suis-je bête ! Je le suis déjà.


Une main vint caresser le visage de mon otage, ligoté, qui hurlait de douleur alors que des marques bleutées se formaient sur son corps, aléatoirement, comme des hématomes.

"C'est douloureux, n'est-ce pas ? Beaucoup estiment qu'une déflagration, un coup de lame ou une perforation sont de réelles douleurs, mais moi, je te ferais goûter pendant les prochaines heures à la vraie souffrance. Tu me supplierais de t'achever si tu pouvais parler... tu sais pourquoi je te dis ça ? Parce que faire le choix de quitter sa mère pour s'exiler en tant qu'ennemi juré du bien, ça vous laisse une cicatrice là, juste en-dessous de l'abdomen, qui vous cisaille de l'intérieur comme si on t'arrachait les tripes à mains nues. Chaque jour, j'ai cette sensation, cette boule au ventre lacérante qui me fait hurler de douleur. Chaque jour, je me dis qu'il serait peut-être mieux de mettre fin à mes jours, que ça soulagerait ma mère de croire que son fils a été assassiné par un super-vilain, plutôt qu'il n'en soit devenu un. Mais tu sais quoi ?

Cette fois, j'appuyais sur le cœur de ma victime du bout de l'index, alors que son sang se mit à s'agiter. Un caillot vint à se former entre son cœur et ses poumons, tranchant sa respiration et son rythme cardiaque par une brutale embolie pulmonaire se dirigeant lentement vers le cœur.

Au final, je me sens tellement vivant lorsque j'extirpe la vie de gens comme toi. Tu aurais été le fils prodige pour ma mère ! Tes talents de soigneur, de médecin sont si utiles pour les héros de ces terres... Je ne peux lutter, comprends-tu ? Cependant, j'ai une façon bien à moi de m'attirer l'amour de ma mère. Si je suis moins légitime que d'autres ne l'auraient été quant au rôle de fils envers ma mère, alors il ne me reste qu'à éliminer tous les héros. Ainsi, je ne serais pas le pire d'entres tous, puisqu'aucun d'entre eux ne sera là pour rassurer les civils : ils seront obligés de s'en remettre à leur propre conscience et leur propre instinct. Alors, ma mère et moi-même survivront dans ce chaos, mais nous survivrons à deux. Quant à toi, héros, sois rassuré. Bien d'autres te rejoindront, là-haut."

Derniers mots entendus par The Doc, super-héros.




« MEDUSA »

"Je me remémore de ce jour, où pour la première fois, je découvrais mon pouvoir. Te souviens-tu de cette fois magique où tu as ressenti cette montée de puissance, la découverte de ton Alter, son emprise totale sur ton corps ? Comment l'as-tu ressenti, est-ce que tu gardais le contrôle, ou est-ce que tu as laissé place à sa volonté, comme le premier orgasme d'un adolescent ? Je sais, vous êtes tous comme ça. Vous avez tous cette désireuse envie égoïste de voir votre Alter grandir, devenir de plus en plus monumental, jusqu'à ce que le monde entier vous admire pour une chose dont vous n'avez pas décidé : alors tu t'es laissé aller. Tu t'es laissé envoûter. Quant à moi, face à mon père, je me suis retenu.

T'es-tu au moins demandé ce que tu serais devenu si ton pouvoir ne s'était pas révélé ? Probablement un homme lambda, un civil, un admirateur de super-héros. Moi, si j'avais dévoilé mon pouvoir à mon père alors qu'il se développait, il m'aurait battu jusqu'à ce que je perde conscience de mon Alter. Considères-tu ce que cela veut dire ?


Je récupérais la paire de gants qui siégeait sur la table. Je torturais ce pauvre homme depuis des heures par le biais de maladies; mais son métabolisme résistant les rendaient moins efficaces que prévues. J'avais aussi besoin de me défouler. Alors, fléchissant les genoux, je récupérais dans le sol de cette cave à vins deux galets blancs assez larges, qui régulaient l'humidité des lieux, et les serraient fortement entre chacun de mes poings. Alors, sans réelle violence mais avec acharnement, je martyrisais le visage du héros ligoté. C'est amusant de se rendre compte que lorsque leur organisme est sollicité afin de guérir de maladies, ils arrivent vite à leur paroxysme de fatigue. Ils deviennent donc plus fragile, plus faibles : comme un fruit dont on devrait casser l'écorce pour en déguster la pulpe. Plusieurs séries de coups de poings en pleine face plus tard, j'essuyais contre la veste arrachée de ma proie le sang qui coulait sur mes mains et mes poignets.

Ça veut dire que je ne me battais pas avec mon Alter, je me battais contre ! Je m'affrontais à longueur de journée dans un combat sans issue, représentant un enfant fragile avec un pouvoir beaucoup trop grand et de bien trop importantes responsabilités. J'étais dans la même situation que toi, ligoté par mon impuissance, abattu par un Alter qui me détruisait physiquement comme moralement. Je ne pouvais même pas demander d'aide à mon père, et tu sais pourquoi ?

Cette fois, son visage affaibli commençait à s'éteindre. À force de se battre encore et encore, il avait fini par abandonner; face à la maladie, face à la douleur. Je n'allais pas le laisser partir si rapidement. Sans attendre, je saisis sa gorge d'une main gantée, tout en retirant le tissu de ma deuxième main. Il ne me restait qu'à appuyer l'ensemble de ma paume sur son visage pour que le carnage commence. Une trentaine de secondes plus tard, des grognements enragés, marquant un net contraste avec sa raison précédente, s'échappaient de ma paume alors que je l'empêchais de respirer tout en conservant le contact cutanée entre ma main et son visage. De nombreuses marques rouges ornaient son front et ses tempes, alors que sa tête allait presque exploser, métaphoriquement. Je reconnaissais avec aisance le mal qui le rongeait : la Nécrose Cérébrale. Une maladie si brusque et brutale qu'une proie trop fragile en conserverait des séquelles irréversibles. Apparemment, son corps réagissait encore, mais son cerveau avait décidé de se mettre hors service. Combien de temps vivrait-il sans ses facultés de raisonnement ?

"Parce que mon père n'est autre que le Purificateur. Il m'aurait sûrement fait subir la même chose que ce que tu endures en ce moment en apprenant que mon pouvoir était si dangereux. Aaah, quelle ironie... Jusqu'alors tu ne pouvais pas me transformer en pierre car ce bandeau t'empêchait de me regarder dans les yeux. Mais maintenant, tu ne le peux plus car tes méninges ne fonctionnent plus. Quel triste sort, moi qui espérait te tuer par asphyxie, je me délecte encore plus de ce spectacle. Tu es passé d'un astrophysicien brillant capable de changer un humain en statue de pierre à un légume incapable de réfléchir. Je vais encore te laisser là quelques jours. Profite de l'odeur du bois qui emplit la cave. C'est probablement l'un de tes derniers sens encore fonctionnels."

Derniers mots entendus par Medusa, super-héros.




« SWIFT »


"Tu as été l'un des plus compliqués à capturer Swift. Même si je suis persuadé que tu caches encore ton jeu et que tu t'apprêtes à m'échapper une fois de plus.
- Évidemment. Je peux rendre ma peau glissante comme du savon, ce ne sont pas tes quelques liens qui vont m'interrompre et m'immobiliser. Plutôt que de jouer les mystérieux, pourquoi ne me parles-tu pas de tes projets ?
- Je ne suis plus un gamin Théodore. Je n'ai plus la naïveté de lorsque tu étais encore mon professeur, il y a dix ans. Aujourd'hui j'ai mûri, malheureusement pour toi je présume."

Une fois de plus, il s'échappait de mes liens. Dans cette optique, j'avais beau essayer plusieurs prises, je devais laisser tomber toute tentative d'immobilisation : il s'en sortirait toujours. Cependant, à en juger par la position offensive qu'il adoptait, il me serait difficile d'échapper à un combat de front. Fortuitement, je connaissais les compétences de mon professeur tout comme il connaissait les miennes, même s'il ne m'avait pas vu à l'œuvre depuis maintenant des années.

Lui le premier, il s'expulsa d'un coup de pied à terre dans le but de me charger. J'avais pris la peine de retirer mes gants, je me devais de ne lui laisser aucune possibilité. Un crochet du droit l'attendait à l'arrivée, alors qu'il se servait d'une glissade au sol pour passer sous mon poing et me percuter d'un coup de poing au ventre : il ne plaisantait pas et avait compris que je n'allais pas le laisser en vie si je réussissais à le capturer.


"Tu te laisses toujours avoir par mon Alter. Ne sous-estime pas les pouvoirs les moins puissants, ils sont aussi parfois les plus polyvalents et ne doivent être ignorés comme tu le fais. Regarde-toi, tu tiens à peine debout. Tu es pourtant si jeune, pourquoi chercher à mourir maintenant ?" dit-il cette fois-ci en reculant. Je baissais la tête depuis si longtemps que lorsque je la relevais, c'était au même moment que lorsqu'un petit gloussement de surprise s'échappait de sa bouche. Croyait-il vraiment que je me laisserais attaquer sans conséquences ?

Sans attendre, il releva le pied droit et en décrocha un petit makibishi, semblable à une étoile pointue de métal qui s'était plantée dans son pied. Ces petits ustensiles sont des petites merveilles lorsqu'il s'agit d'avoir un contact cutanée par surprise et, malheureusement pour l'ancien professeur, ma mesquinerie avait fait son effet. Le crochet n'était qu'une cachette pour les pièges de métal. Swift connaissait mes pouvoirs, il savait que les effets de mes maladies pouvaient mettre quelques instants à apparaître et, dans le but de se donner corps et âme pour me vaincre, il prit appui sur le sol, comme un bélier prêt à charger. Ses yeux avaient viré au rouge et ses muscles étaient contractés. Il s'expulsa à très grande vitesse contre moi, mais ne s'attendait pas à ce qu'une longue aiguille de 45 centimètres se plante dans son épaule, traversant son omoplate.


"La démence. Ton regard ne t'a pas trahi, c'est bien ce mal qui t'a rongé; et t'a malheureusement mené à ta perte. Il ne me reste qu'à voir quel mal tu contracteras de cette aiguille; n'oublie pas que les contacts prolongés avec des objets les rendent conducteurs de mes désordres de santé. Remémore-toi de ces makibishis." lui répondais-je avec vantardise. Il n'était qu'une proie dont les jambes avaient été tranchées, prête à se transformer en buffet.

- Pourquoi ? demanda-t-il, alors que sa raison lui revenait, mais que son corps se chargeait en pile électrique, tant les spasmes devenaient forts et réguliers.
- Parce qu'il m'est impossible d'être réputé autrement. Sais-tu à quel point il est difficile de protéger un peuple qui ne sait même pas ce qu'il souhaite ? Ce sont des gens influençables, qui se font complètement brainstormer par le monde alentour en espérant obtenir une croquettes à chaque fois qu'ils font une bonne action sortant du cadre. expliquais-je avec une grande froideur. Sais-tu seulement les efforts qu'il faut fournir pour être un piètre super héros ? Compare-les avec la simplicité d'être craint par le monde entier. Il n'y a même pas opposition entre les deux cas de figure. Malheureusement, tu fais partie des objectifs dont je m'assurerai de la réussite. Le tien se conclut par la mort. Aimerais-tu plutôt te laisser mourir par les maladies, ou un coup de lame par exemple ?

Il ne répondait pas. Alors, comme pour lui faire comprendre que je n'avais pas la soirée, je vins à gifler la joue droite du captif d'un coup vertical d'aiguille, lui laissant une fine mais sanguinolente couleur rouge du haut de son œil à ses lèvres. Je ne l'avais pas raté. À la suite du coup, il se laissa tomber à genoux et entama un chant religieux. Ces derniers m'insupportaient. Moi qui souhaitait jusqu'alors agir en prenant mon temps, je réalisais que l'occasion de le transpercer était bien trop belle pour se répéter. Il ne me fallut qu'une seconde pour perforer son abdomen de mon aiguille, transperçant son estomac dans le processus. Tout comme mes maladies, sa mort serait probablement lente dans un tel état.

Dire que nous aurions pu agir de pair; je suis attristé de voir que tu as préféré rester dans le droit chemin... tu sais, ce n'est pas parce que le "droit chemin" mène à un certain accomplissement qu'il est aussi le chemin le plus calme et stable. Comme tu l'as remarqué, mon arme a été un obstacle difficile à surmonter. lui dis-je, retirant l'aiguille de son estomac. Avais-je vraiment envie de le voir souffrir ? Je te rassure. Je ne veux pas t'entendre hurler de douleur. De toute façon, ton estomac est perforé et tu commences tout juste à te vider de ton sang... Il ne me reste qu'une chose à faire.

L'achever ? Hors de question. Je ne suis pas un vilain pour rien. Je tournais les talons, lâchant l'aiguille géante devant ses mains avant de quitter la cave à vin dans laquelle nous nous trouvions. Un simple tour de verrou me permettait de bloquer mon ancien tuteur dans son dernier tombeau. Il lui était possible de ne pas vouloir souffrir et préférer abréger ses souffrances... dans quel cas, il le savait. Il devrait le faire lui-même.

Derniers mots entendus par Swift, ancien professeur du Yuei.



« L'INFORMATEUR »

"En toute honnêteté, je ne pense pas que s'orienter sur un cabernet, franc de surcroît, soit la meilleure idée. Vous êtes partie sur un plat crémeux mademoiselle, le tanin d'un vin de ce cépage risque de tout détruire. Autant s'orienter sur un blanc vif et frais, comme un chardonnay du nord de la région ou un sauvignon blanc majoritaire, bien que des grenaches blancs puissent faire de très beaux accords; ou si vous souhaitez absolument rester sur un vin rouge, partez sur des cépages plus fins comme peuvent l'être le grolleau, le pinot noir ou le gamay. Nous avons une jolie carte à vous proposer dans une très grande vaste gamme de prix.[/color]
Je vais vous faire confiance, est-ce que ce Yusoh Ataka est un bon producteur ?
Une pépite de jeune vigneron. Il représente fièrement le nord de la région après de longues études dans des continents autres. Il a appris partout très rapidement pour au final extraire un jus pur, en biodynamie. Magnifique à déguster, il est d'ailleurs très agréable et ouvert aux rencontres si vous désirez faire un road-trip.
Magnifique ! Je vous prends ça, merci de vos conseils.

La journée était assez calme et peu de tables étaient présentes au restaurant. Je pouvais me permettre de prendre mon temps avec les clients. Il ne me restait qu'une table à aller voir, un grand groupe, qui n'avait pas encore choisi le menu ou les apéritifs. Je profitais de l'instant pour me rendre dans le back-office, passant la petite porte de bois menant à la sortie des employés afin de m'allumer une cigarette. Il me fallait décompresser de la matinée à faire des tâches de ménage.

"C'est très beau ce que tu fais, quelle minutie. On parle de toi dans nos quartiers, tu as tapé dans l'œil de nos supérieurs. intervint une voix légèrement métallisée, comme enrouée.
- Je te remercie. Je suis passionné par le vin depuis que je suis tout gamin, forcément mon engouement se ressent lorsque je propose une bouteille. C'est la sortie des employés ici, j'aurai oublié de t'apporter quelque chose ?" dis-je en allumant ma cigarette, m'apprêtant à faire face à celui qui me parlait.
- Abattre des super-héros comme s'ils n'étaient rien pour ensuite ne jamais être remarqué, c'est splendide. Mais n'as-tu jamais souhaité être reconnu pour tes méfaits ? Alors que tu viens de t'occuper d'eux, les médias parlent encore des super-héros... alors qu'ils pourraient parler de toi !

Je restais avec le briquet allumé, sans bouger. Pour la première fois, quelqu'un s'adressait à moi concernant mes crimes. Alors, ils savaient, mais devais-je me méfier ? Son discours était très exact, comme s'il avait été précisément recherché dans le but de capter mon attention. Ça fonctionnait.

"Tu dois te tromper, je ne suis en rien responsable de leur disparition. Comment m'y serais-je pris ? Je ne suis qu'un simple sommelier...
- ... qui attire ses proies dans sa cave à vin pour les empoisonner par la suite.

Il avait lu juste dans mes pensées. Qui que ce soit, ce jeune homme avant un talent indéniable d'orateur et ses informations sur moi étaient correctes. Je me devais d'agir avec précaution.

"Peux-tu me dire ce qui m'empêcherait de faire de même contre toi ?
- Cela ne t'apporterait rien. Ni à toi, ni à moi. Tu n'entendrais pas parler de ton exploit dans les médias.
- Dans ce cas, si ce n'est pas pour me rapporter aux autorités, qui es-tu et pourquoi tant de flatteries ?
- Je te l'ai dit, ton travail est assez minutieux pour avoir intéressé mes supérieurs. Ils veulent te rencontrer.
- Je reste sur mes gardes. Qu'est-ce qui me dit que ce n'est pas un piège ? Je ne vous connais pas, ni toi ni tes supérieurs.
Rejoins le Syndicat, un groupe de criminels réputé dans le monde l'ombre. Tu possèdes des capacités qui méritent d'être mise à l'œuvre. En devenant membre du Syndicat, tu pourras obtenir de nombreux avantages et utiliser ton pouvoir autant que tu le souhaites, sans être démasqué. En échange de tes services, nous t'offrons une protection contre la Justice et nous t'aiderons à conserver ton identité secrète.. N'est-ce pas ce que tu cherches ?."

Une fois de plus, un point. Je ne pouvais qu'accepter sa requête pleine de sens; ça valait mieux pour ma discrétion. Alors qu'il me donnait en main un petit papier soigneusement plié indiquant les coordonnées et les heures possibles pour rejoindre ses supérieurs, je fumais une grande bouffée de mon cancer en tube pour le souffler dans les airs, frappant le visage de mon interlocuteur masqué, qui se présentait sous le titre d'Informateur du groupe du Syndicat.

À son départ, je pris encore plus de temps de pause. Au final, pourquoi ne pas en effet réaliser ce rêve que d'être connu par mes crimes ? Les médias parleraient de moi, les super-héros seraient enfin définis par ce qui les distingue le plus : leur faiblesse et leur volonté d'être acteurs plus que sauveurs. Qu'importe l'état de la ville après coup, je pourrais finalement réaliser mes projets les plus ambitieux. Cette proposition était très tentante, mais j'avais beaucoup de choses à faire avant de me rendre dans les quartiers de Sapporo. Une main sur mon épaule interrompt mes songes, alors que l'un de mes collègues de travail me demande s'il peut prendre sa pause à son tour. Je retournais en salle, avec une grande quantité de travail et de nouveaux horizons à mon cap.


Derrière l'écran


PRÉNOM : Jonathan
ÂGE : 23
COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? : Root-Top !
MOT DE LA FIN : Piou.
 maxou’
Invité
Invité
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Re: Sutherby Jill. Longue maladie, courte mort. || Dim 10 Juin - 17:29

Je vous annonce la fin de ma présentation ! J'aurai pu l'allonger, mais il y a beaucoup trop de choses que j'aimerai exploiter en RP avec d'autres joueurs plutôt que tout seul en pré-validation. À vous les copains ! (non, ça ne fait pas 15.000 mots, promis Gaga je t'épargne.)
Yurusu Kyôji
Apprenti Héros
Yurusu Kyôji
Profession : Élève 1S - Filière Héroïque
Rang : C
Points d'expérience : 490
Re: Sutherby Jill. Longue maladie, courte mort. || Lun 11 Juin - 13:25

Merci de m'avoir épargné.

Hey l'homme malade ! J'espère que ta fiche n'est pas contaminée, puisque je vais m'y attarder un peu le temps de ta validation, alors sois gentil et garde tes microbes. o/

Déjà, une petite pensée pour Big Boy, un si grand héros, ainsi que tous ceux qui l'ont suivi au cours de ton histoire. C'est terrible ce que t'as fait.

Ta fiche et ton personnage sont très intéressants, j'aime beaucoup le style que tu as donné à ton personnage, bien qu'il fasse froid dans le dos. Brrr. Et j'ai pas pu m'empêcher de me prendre un délire tout seul à ta réplique sur le pourquoi tu es méchant. Je me suis imaginé ce que c'aurait été si Karaba avait répondu ça à Kirikou ? Enfin bref... je crois que je m'égare un peu, non ? D:

Tout me va donc, je te valide au Rang S au sein du Syndicat, ta maman peut être fière de toi (ahem... j'essaye de pas te contrarier, pour pas finir avec une merdouille dans le sang :c). Ta couleur, tes accès et l'édition de ton profil arriveront prochainement.

Infos/Rappels :
- Ta FT sera créée sous peu dans la zone HRP de ton groupe. N'hésite pas à consulter l'annexe expliquant le fonctionnement de ta FT et les modalités de passage ici
- Tu peux créer ton propre carnet de bord ici
- Pense à inclure le lien de ta présentation, celui de ta FT et éventuellement celui de ton carnet de bord dans ton profil !
- Si tu es à la recherche d'un RP n'hésite pas à faire un tour ici ou à rejoindre directement le Discord du forum

Bon RP sur Dawn of Heroes
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Re: Sutherby Jill. Longue maladie, courte mort. ||

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