Kojima Akio

Physique :Plutôt élancé et de corpulence appréciable, Akio possède une de ces mâchoires carrées qui en ferait tomber plus d’une. Plutôt bel homme, il ne fait cependant jamais vraiment d’effort niveau toilette comme l’attestent sa barbe de trois jours, ses cheveux mi-longs noués en queue de cheval à la va-vite ou ses habituels débardeurs ou autres vêtements mal repassés, tâchés ou partiellement déchirés.

Caractère :
Négligé et tête en l’air, son manque d’organisation se reflète de manière apparente sur son quotidien. Adulte dysfonctionnel, il sait pertinemment que sans aide extérieure son appartement ou son garage ne ressembleraient pas à grand-chose. Désintéressé par tout ce qui est corvées de tous les jours, ou administratif, il laisse habituellement ce genre de tâches à Shizune, son assistante bien trop souvent exaspérée par son comportement.

Flegmatique et blasé au possible, Akio a tendance à rester dans son coin sans prendre part aux affaires du monde extérieur. Impassible et neutre dans le conflit opposant vilains et héros qui causent à ses yeux autant de mal à la société les uns comme les autres, il a décidé de faire fit de tout remord ou culpabilité qu’il aurait pu avoir depuis bien longtemps et accepte les commandes d’objets héroïques de tous clients tant que le paiement est versé et qu’ils lui montrent un minimum d’égard.

Intelligent, enfant-génie depuis sa tendre enfance, Akio a réussi à se sortir du quartier miséreux où il a grandi par le biais de sa seule intelligence en enchaînant les bourses étudiantes jusqu’à Yuei où il brilla encore plus. Sa carrière d’ingénieur héroïque s’annonçait des plus prometteuses tant ses recherches et confections étaient avancées pour un simple étudiant. Qui sait ce qu’il aurait pu devenir en restant dans le droit chemin…

Passionné, Akio est une toute autre personne lorsque ses doigts s’activent sur la confection d’un objet héroïque. Appréciant les challenges technologiques et mécaniques qu’il pourrait rencontrer, ses yeux pétillent souvent à la vue d’une commande de haut niveau. Une fois lancé dans un projet, il n’est pas rare qu’il s’y concentre totalement pendant des jours entiers jusqu’à satisfaire son perfectionnisme ponctuel.

Mâchant délicatement le pic du cure-dent trônant au bord de ses lèvres, il apposa délicatement la pointe du fer à souder sur le circuit qu’il avait tracé et fait tremper la veille. Continuant son travail d’orfèvre, son visage fermé et concentré penché au-dessus d’une loupe à plusieurs verres, il finit par remettre le fer à souder à sa place avant de se craquer légèrement le cou de fatigue. Repoussant la loupe, il bailla à s’en décrocher la mâchoire avant de se lever de sa chaise, laissant son circuit tel quel. Il l’assemblerait au reste de la combinaison commandée plus tard.

Passant devant le début d’armure en question, il éteignit le bouton de la lumière blanche aggressive qui illuminait l’atelier, et referma la porte derrière lui. Depuis une certaine mésaventure qui s’était déroulée ici-bas, il faisait attention à tout possible voleur ou visiteur non voulu dans son modeste atelier. Bien qu’effacé, il avait tout de même un petit nom qui circulait au sein de milieux non nécessairement très respectables. Certes son affiliation initialement forcée avec le Syndicat lui assurait une certaine sécurité … Mais il suffisait d’un gamin en interne trop zélé, d’un bonhomme d’un gang rival ou même d’une décente de la police ou d’un héro pour que tout dérape.

Remontant péniblement les marches qui menaient au rez-de-chaussée, il poussa un long soupir avant de se râcler la gorge et d’appeler son assistante.

- Shizune ?

Rien, pas un bruit, il faut dire qu'il était tard. Poussant la porte du rez-de-chaussée, il alluma cette fois la lumière qui illumina soudainement tout le petit étage bétonné où s’entassaient plusieurs carcasses de voitures et autres engins. Merde mauvais bouton. Éteignant puis rallumant le bon interrupteur, il laissa le petit bureau et les montagnes de portes documents qui surchargeaient des étagères dont la peinture était écaillée depuis belle lurette, et entreprit de monter à nouveau un étage.

L’appartement était sommairement aménagé au-dessus de son garage. Plusieurs affaires trainaient un peu partout attendant d’être jetées, lavées ou replacées, mais il n’y fit pas réellement attention. Il s’en occuperait plus tard, pensée qui lui traversait l'esprit à chaque fois qu’il voyait ce désordre.

Ouvrant son réfrigérateur, il sourit quelque peu en voyant le tupperware remplit de curry. Shizune. Soufflant par le nez de satisfaction, il tira vers lui le conteneur, refermant la porte de son frigo vide avant d’ouvrir celle du micro-onde et d’y engouffrer son plat. Sortant une paire de baguettes, il sortit son portable le temps du réchauffage. Passant sans lire l’application smartphone du Syndicat, il regarda sa todolist pour se remémorer le deadline de la combinaison commandée en douce par un héros de son ancienne agence. Largement dans les temps.

Le portable vibra un court instant avant de clignoter. Nouvel SMS. Un petit sourire s’affichant sur son visage, il répondit d’un simple smiley avant de reposer son portable. Le micro-onde venait de terminer sa cuisson. Portant le tout jusqu’à son lit, il alluma sa télé avant de reposer son dos contre le mur. Commençant à manger lentement, il repensa à son projet actuel et aux quelques difficultés qui s'annonçaient.

- … le Lycée Yuei …

Sortant de sa réflexion, il dressa une oreille pour écouter ce qui se disait aux informations. Encore et toujours les mêmes thématiques. Vilains, héros, avenir… L’avenir … quelle belle connerie. En avait-il encore un ? Sincèrement, il n’en avait aucune idée. À ses yeux il avait tout perdu le jour où sa famille de merde avait quitté ce monde comme tant d’autres dans un énième combat qui opposait héros et vilains. Ou plus précisément quelques jours après cet incident où blasé et dégoûté du système des héros, il avait quitté son job en agence et sombré dans le jeu et l’alcool… L’avenir. Il fallait vraiment être niais pour y croire. Mais après tout, ces aspirants héros n’étaient encore que des gamins.

Finissant de manger en regardant l’interview de la Principale de Yuei sur la rentrée des classes apparemment programmée pour demain, il roula des yeux avant d’éteindre le téléviseur et de se changer pour une courte sieste. Quelles foutaises, quel faux enthousiasme devant les caméras. Elle se disait prête à accueillir ces gamins têtes à claque ? La bonne blague. Il croyait d’avantage à ce qu’il avait lu quelques minutes plus tôt.

Ayako a écrit:

Putain j’veux pas faire la rentrée demain <.<