Profession : Magicien & Justicier
Rang : B
Points d'expérience : 153
Renommée : 105
Alignement : Bienfaiteur
| [AV/UC- YY] Tadaaaa! || Ven 28 Déc - 0:43 | |
| NOM & PRÉNOM : Murakami Tenso
ÂGE : 25 ans
SURNOM : Mystico, "le magnifique"
RANG : B
ALIGNEMENT : Bienfaiteur
PROFESSION : Héros de Tsukeru
AGENCE : Agence Tsukeru
ALTER : Création – Création de matière non vivante
AVATAR : Solf J.Kimblee, un grand merci à m'dame Yuna! (Je l'ai un poil modifié... en espérant que ça ne pique pas les yeux)
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Quel est votre avis sur la vie que vous avez mené jusqu'ici ?« Du paprika.
- Pardon ?
- Oh, ne faites pas attention à ça. Vous pouvez reprendre ?
- .. Hum oui, bien sûr, … nous en étions à... vous me donniez votre avis sur la vie que vous avez mené jusqu’ici
- Je dirai que jusque-là, tout s’est passé divinement bien. Mon affiliation à Tsukeru, mes premières arrestations. Je n’aurai pas pu espérer meilleurs préparatifs. C’est vrai, après tout …
- Permettez-moi de vous interrompre, vous avez bien dit préparatifs ?!
- Oui, préparatifs, c’est le terme approprié. Maintenant que tous les éléments sont en place, je vais pouvoir livrer ma représentation.
- Maaais dites-moi plutôt ,… mmh…
- Megumi
- Dites moi Meg - Je peux vous appeler Meg ? – est-ce que vous croyez en la magie ?
- …
- Ahah ! N’ayez pas peur, je ne vous en voudrai pas si ce n’est pas le cas ; je ne suis pas ce genre de magicien.
- Et bien, comme vous le savez, je suis journaliste, depuis quelques années maintenant. Nous apprenons à distinguer le vrai du faux, à cheminer entre cause et conséquences. Dans un sens, mon métier ressemblerait bien en certains point à celui d’un inspecteur. Bien sûr, enfant, je m’émerveillais du moindre lapin sortit d’un chapeau. Aujourd’hui, même si je ne pourrais pas identifier le procédé exact derrière un tour, je sais pertinemment qu’il y a un « truc ». Et puis l’extraordinaire, nous en avons maintenant un peu partout dans nos rues, vous savez, les alters.
- Bien, très bien. C’est une très bonne réponse. Parce que voyez-vous, Meg, cette réponse est celle que l’on attend d’une personne adulte. En grandissant, on vous a appris à mettre de côté la naïveté enfantine qui faisais de vous une si bonne spectatrice. Mais là où vous vous trompez, c’est que l’extraordinaire n’est pas la magie. La magie, ce n’est ni tangible, ni quantifiable, ni même visible à proprement parler.
La magie, c’est ce sentiment pur, cette sensation mêlant admiration et excitation, ce léger frisson qui vous parcours lorsque la question vous effleure l’esprit : « Et si, cette fois, il n’y avait pas de truc ? »
- Vous semblez vraiment consacrer beaucoup d’énergie lors de vos interventions pour que vos contemporains vous suivent dans cette croyance enfantine. Hum. Si vous me le permettez.
- Enfantine ? Oui, j’imagine. Les enfants, contrairement aux adultes, arrivent encore à s’imaginer un monde parfait. Et je pense que c’est de ça, dont les gens ont besoin. Si en grandissant, il n’y a plus personne pour faire preuve d’idéalisme, alors on ne vivra jamais dans un monde idéal. Je me bats pour que le monde croit à nouveau que les choses peuvent changer. Et si la magie existe, alors tout peut arriver. »
C'est un outil de travail. Un très bon outil de travail.
- C'est... tout?
- Tout? Vous vous attendiez à quoi? À un discours élaboré, sur la bénédiction où non que les hommes ont plus ou moins reçu? Oui, je sais que tout le monde n'en a pas, oui je sais que j'ai eu beaucoup de chance, non je n'ai pas de théories ou de croyances particulières sur le sujet. Question suivante?
- ... je crois que ce sera tout.
- Pfffiou! S'adresser à la presse est encore tout nouveau pour moi! J'espère que j'ai su répondre à toutes vos questions!
- Je devrai avoir de quoi compléter mon article.
- Vous m'en voyez ravis! Portez-vous bien! D'ici notre prochaine rencontre, je vous donnerai de quoi reconsidérer la magie de ce monde! |
Avez-vous un souvenir dont vous souhaitez nous parler ?
Rideau, première partie
Mardi. 20h36.
5 ans. Ce soir, je vais mettre un terme à ce que j’ai commencé il y a 5 ans. 5 longues années de préparatifs, de recherche, de concentration. Je passe en revue les étapes du plan une dernière fois.
Et si elle avait raison ? Si un détail m’avait échappé ? Si sur ce coup là, j'avais vraiment déconné ?
J’observe une dernière fois les aiguilles… 20h38. Plus que 30 secondes.
J’essuie du revers de ma manche la goutte de sueur cheminant sur ma tempe et avec, les derniers doutes de la soirée. L’inquiétude, le trac, laissent place à l’excitation. Je suis confiant. Ce soir je joue pour un public exigeant.
Je pousse la porte de l’établissement. « The Burrow ». Le terrier. Quelle ironie.
Le patron relève la tête au son de la clochette indiquant un nouveau client. Il me sourit, me signifiant qu’il m’a vu.
Je balaye la salle d’un regard. Ils sont sept.
Adams feuillette le journal de la veille. Watson et Henry se disputent dans le fond de la salle, comme chaque soir de match. Higgins sirote un scotch l’air rêveur, les yeux rivés sur la jeune femme derrière le comptoir ; elle-même occupée à se donner un air débordé, astiquant mécaniquement les quelques verres que le patron vient de lui rapporter. Je ne vois pas Andrews, mais à en juger par la serpillière humide jetée au milieu du passage, celui-ci est déjà en train de regretter sa non-modération derrière la porte indiquant les WC.
Fletcher, le tenant de l’établissement, s’avance vers moi d’un pas enjoué.
« M. Chamberlain ! Quel plaisir ! je vous en prie, vous faites partie de la famille maintenant, prenez place, je vous rapporte la même chose que d’habitude. »
« La famille », c’est comme ça qu’il désigne les quelques ivrognes qui constituent sa clientèle régulière.
Je m’assois près de l’entrée et observe l’homme se diriger vers le comptoir.
13 pas.
Un lustre en verre et une table de billard…
Je sors délicatement mon portefeuille et en tire une liasse de billets de vingt livres, que je dépose sur la table.
3 pas.
2.
Je prends une grande inspiration.
« Veuillez m’excuser M.Chamberlain, je vais vous demander de patienter quelques minutes, le temps que Jenni en remonte une bouteille de la cave. »
« Je vous en prie ». Je lui souris à mon tour, ignorant le regard nerveux que me jette la jeune femme qui prend la direction des escaliers.
20h42. Cela ne devrait plus tarder.
« Hey patron ! Allume-nous donc la télé ! Ce soir c’est du sérieux ! Jvoudrais pas qu’Henry loupe la raclée qu’on va leur mettre !
- Va te faire voir Watson ! On va vous laminer ! »
Je ressens l’excitation grandir en moi alors que j’observe la friture qui s’empare de l’écran au-dessus du comptoir.
« C’est pas le soir pour un problème de réception patron ! T’as 10 minutes pour nous régler ça avant le début du match ! »
Je me tiens prêt à me lever. Dans quelques secondes, Fletcher serait à l’étage, réglant un problème d’antenne.
Mon regard se pose sur la porte menant à l’arrière de l’établissement. Réservé aux employés. Plus pour longtemps. Je tends l’oreille…
J’entends le craquement du parquet au-dessus de moi. C’est le moment.
Je me lève d’un bond et avance d’un pas pressé vers l’arrière-boutique. Je passe la porte, qui donne sur une petite cour fermée de toutes parts. Au bout de cette « ruelle », une seconde porte. Et devant cette porte…
« Qu’est-ce que tu fous là toi?! »
Clayton Miles. 34 ans, 1m94 pour 103Kg. Marié depuis 3 ans à Jane Porter. Elle vient de tomber enceinte. Elle ne lui a pas encore annoncé la nouvelle. Tu as de la chance que je sois si minutieux dans ma préparation Clayton.
0.8 grammes de pâte de coton, un peu de couleur et une photo de la reine. Flanc gauche. X10.
Moins d’une minute. Je n’ai pas une seconde à perdre.
« T’es sourd ou quoi ? »
Il s’approche de deux pas vers moi. L’espace est restreint, et ses jambes sont longues. Deux pas, c’est suffisant pour que je sente sa respiration sur mon visage.
« Chamberlain c’est ça ? Je t’ai déjà vu trainer dans le coin. Le boss te sent pas. Fais demi-tour, t’as rien à faire là. »
Je glisse ma main dans ma veste pour y atteindre une fente sur le côté de ma chemise. A travers, je peux atteindre ma peau. J’en tire une dizaine de billets de 20 livres, que je tends à l’homme qui me fait obstacle.
« Ecoutes, Miles. Ton boss et moi, on va parler affaires. Pendant ce temps, toi, tu vas retourner à l’avant et te prendre un verre ou deux. »
Son regard va et vient entre mon visage et la somme que je lui tends. Il hésite.
« Si… Je fais ça… Le boss va me tuer… »
-Pour si peu ? Sois raisonnable Miles, tu sais très bien qu’il a bien plus important à faire que de payer des hommes pour te punir. Et puis, ce que je lui apporte va le mettre d’excellente humeur. »
Il pousse un soupir et accepte l’argent.
J’ai menti. S’il apprenait ce qu’il vient de se passer, son « boss » lui ferait bouffer ses propres globes oculaires avant de l’égorger. Ou un truc dans le genre. Heureusement pour lui, dans quelques minutes, il ne resterait plus personne pour donner un tel ordre.
30 secondes.
Je pousse la porte.
Je pénètre dans une pièce mal éclairée, à l’atmosphère étouffante, un voile de fumée de cigare flottant près du plafond.
Les volets sont tirés et l’unique lustre au centre de la pièce grésille doucement en ne produisant qu’une faible lueur. En dessous, une table en bois. Autour, 3 hommes sont en pleine partie de cartes.
A 2 mètres de là, deux autres jouent au billard.
Ils jouaient au billard plutôt. Parce que dans les faits, ils sont désormais tous tournés vers moi, l’air surpris et nerveux. Surtout nerveux. Les 3 joueurs de cartes avancent prudemment leurs mains vers l’une des trois armes disposées sur la table. Les deux du billard écartent un pan de leur vestes, dévoilant leur holster. Ça s’annonce bien.
Encore quelques secondes… Je suis en avance.
« Ooooups ! Je pensais que c’était les toilettes ! Je vais faire demi-tour, ne vous gênez pas pour moi, bonne soirée gentlemans.»
Je fais mine de me retourner et pose une main sur la poignée. 15 secondes.
« Bouge plus connard ! Retournes toi lentement… »
Je dévisage l’homme qui m’a interpellé. Il est assis derrière la table, tenant encore quelques cartes dans une main, et caressant son revolver de l’autre.
Owen Coleman. 56 ans. Les détails importent peu. C’est pour lui que je suis venu.
« Ta tête me dit quelque chose toi.
-C’est que je suis un client régulier et…
-La ferme. Tu vas arrêter de jouer au con et me dire qui t’es, et pourquoi t’es ici.»
3.
« Ah, ça… »
2.
« Je suis Tenso Murakami. »
Cela fait maintenant 10 minutes.
Je passe une main devant mon visage, dissimulant le processus de disparition des éléments servant mon déguisement. Moustache, lunettes, augmentation de menton, de pommettes.
« Et je suis là pour te donner une dernière représentation. »
Je claque des doigts. La lumière s’éteints. Le spectacle commence.
Rideau, deuxième partie (dans la peau du pas bô)
Ça fait maintenant un peu plus de 20 ans que je suis dans le business. Au début, j’ai eu des doutes, c’est sûr. Je veux dire, traiter avec des enfants, tout ça. A une époque, j’aurai ptêtre même crié au monstre. Mais penser que si je ne le faisais pas, ces enfants s’en tireraient mieux, c’est des conneries. Avec le nombre de labos prêts à payer le prix fort pour chopper ces saloperies d’altérés, y aurait forcement quelqu’un pour prendre ma place. Alors si quelqu’un doit se faire du blé, c’est moi.
En 20 ans de carrière, j’en ai vu, des tentatives de représailles. J’ai eu mon lot de pères revanchards, de mères déchainées, de sous-héros « combattants pour la justice ». Alors quand ce type est rentré dans la pièce, d’un pas déterminé, et a tenté de me faire croire qu’il n’avait aucune idée de ce pour quoi il était là… J’ai tout de suite compris que la soirée était sur le point de devenir intéressante.
Il a changé son visage en un mouvement… Il doit avoir un alter change forme, un truc dans le genre.
Tenso Murakami… cet abruti m’a même dit son nom. Même s’il arrivait à s’enfuir, il est condamné.
Quand les lumières se sont éteintes, j’ai eu un doute. L’interrupteur n’était pas à côté de lui. En claquant des doigts, sérieusement ? Je suis pas sûr de comprendre le lien avec un alter change forme, mais c’est intéressant. Il va falloir le tester avant de fixer un prix.
Je sais pas ce qu’il a tenté de faire, mais ce gamin est tordant. Dans le noir, on l’a entendu s’agiter, trébucher. Il a bousculé mes gars, cassé une fenêtre, et quand la lumière s’est rallumée, il était là, sur la table, devant moi, mon flingue à la main. Avec la menace des 4 autres braqués sur lui, il a pas mis longtemps à lâcher l’affaire. Partir en mission suicide et avoir la trouille de mourir ? Quel trou de balle.
Mes gars l’ont mis dans une cage, à côté des autres. On fait pas dans de la taille adulte, alors il va devoir se serrer.
Murakami Tenso… un jap. Il doit avoir du sang européen, parce qu’il a pas une tronche de bouffeur de riz.
Ça doit bien faire 10 ans que je suis revenu du japon. Trop d’emmerdes. Avec toutes leurs foutues lois pour réguler l’activité héroïque, c’est devenu un dépotoir de justiciers en herbe, rien de bon pour les affaires.
Mais avant ça… Quelle époque… 32 gamins, quasiment le million de livres. Si seulement j’avais pu vendre la gamine. J’y repense souvent, à cte gamine. La plus belle – non, la seule – occasion loupée de ma vie. 9 ans, en pleine forme, et avec le plus bel alter qu’il m’a été donné de voir. Maitrise des ondes électriques de faible intensité si je m’en souviens bien. Pas de quoi se défendre, mais avec quelques améliorations, on aurait pu se servir d’elle pour directement taper dans du neurone. Interrogatoire, amnésie, le kit complet de la gestion de témoins gênants. N’importe quelle organisation se la serait arraché. N’importe quel gouvernement même ! Et moi, je serais tranquillement en train de comater sur une plage avec mes trois femmes, mon dauphin et mon propre minibar.
Maintenant que j’y pense, quand on l’a attrapée, elle trainait avec ce morveux. Relâchez mon assistante ! Je suis un magicien ! qu’il disait. Tordant. C’est donc lui. Le gamin qu’on vient de foutre en cage, dans la pièce d’à côté. La vingtaine, le coup du « je suis venu te faire un spectacle ». Pas de doute. A priori son alter lui ne servira pas à grand-chose, mais on sait jamais… Des fois où il me fait le même coup que sa copine.
« Bruce ! Va coller une dose de sédatif à notre invité.
-Sérieux boss ? C’est pas du gâchis ?
-Si tu veux te faire un nom dans le métier, va falloir que tu comprennes le concept de prudence petit. »
…
3 minutes que Bruce est parti… Y a un truc qui cloche.
« Bruce ? Qu’est-ce que tu fous ? C’est la première fois que tu fais une piqure ou quoi ? »
Aucune réponse. Jle sent pas.
« Bruce ?! »
Un truc vole à travers la pièce à toute vitesse. Je l’entends siffler sur ma gauche.
« Put… Qu’est-ce que ?» Dave l’a pris dans la gorge. Une fléchette. Il s’écroule au sol.
Je me tourne vers la source du projectile. Il est là, debout devant moi. Libre. A ces pieds, la corde avec laquelle on l’a attaché. Derrière lui, je distingue la main de Bruce, visiblement lui aussi dans le même état que Dave. Je reconnais l’effet du sédatif instantané, celui qu’on utilise pour gérer les alters à risque. Le matos par contre, je le reconnais pas.
Un pistolet à fléchette ? D’où il sort ça lui ?
« Vous avez profité de l’entracte ? Reprenons ».
Ce gamin se fout de moi, et j’aime pas ça. Au diable son alter, pas question qu’il sorte d’ici vivant.
« Trouez-moi ce fumier les gars ! »
Je dégaine mon flingue, et appuie deux fois sur la détente. C’est peut-être excessif, mais ça fait longtemps que j’ai pas autant voulu qu’un type crève pour de bon.
…
Rien. Rien ne s’est passé. Aucune balle n’est partis, ni de mon arme, ni de celle de mes hommes.
Une fléchette vient se loger dans le bras de Peter.
Plus que Francis et moi.
Il jette son flingue et s’avance vers Murakami en portant sa main à sa ceinture.
Ça va le faire. Francis, est un dur, si j’avais dû choisir un seul de mes gars pour protéger mes arrières, ça aurait été lui. Je l’ai recruté y a quelques années, alors qu…
« Francis O’Brien. 42 ans. Marine Irlandaise, avant de se lancer dans le mercenariat. Une lame de 18cm en acier au carbone… Un Ka-Bar 1217 ? C’est un gros couteau que tu caches là. Tu penses que ça va faire l’affaire ? »
Francis ne bouge plus. Il dégage tout doucement la lame de son pantalon. Il ne semble pas plus comprendre que moi comment Murakami a pu deviner ça. Un alter ?
Peu importe. Francis se jette sur lui et le poignarde au niveau du foie. Le sang gicle sur la moquette. Gagné.
« Il a eu son compte ! Bien joué Fr… »
Il s’écroule au sol. Une aiguille de sédatif planté sur la main.
L’homme encore debout éclate de rire, le couteau entre les mains.
« Bah alors Owen ? T’en fais une de ces têtes ! »
Il s’avance vers moi, le sourire aux lèvres, jouant avec la lame couverte de sang.
Mes jambes cèdent sous mon propre poids. Je m’agrippe à mon Revolver.
« C’était une sacrée représentation n’est-ce pas ? Mais tu dois être un peu perdu. Si je me souviens bien, tu ne crois pas en la magie. Dommage pour toi, ça t’aura empêché de voir ce qui t’arrivait dans la tronche. »
Il pointe mon revolver de ses doigts, caricaturant lui-même une arme prête à tirer.
« Pan ! »
Je sens mon arme se disloquer entre mes doigts. En l’espace d’un instant, il n’en reste plus rien.
Changer de visage, faire sauter le courant, sortir d’une cage en étant ligoté, neutraliser des armes à feu sans les toucher, faire disparaitre un… Aucun alter ne peut …
Est-ce que ce type … Est-ce que c’est vraiment de la…
Il est tout près. Il pose le côté de son poing sur sa paume. Il me sourit.
« Alors, maintenant tu y crois toi aussi ? »
Il éloigne son poing, révélant un objet qui semble sortir de sa paume. Un poignard. Il dégaine un poignard de sa propre main.
Mon corps se paralyse totalement alors que l’idée me traverse l’esprit pour la première fois. Jusqu’à aujourd’hui, j ’ai jamais eu peur de la confrontation. Si en 20 ans de carrière, j’ai bien compris une chose, c’est que s’opposer à des connards moralisateurs en costume, c’est l’assurance de ne pas finir à la morgue. Au nom de la justice, au nom de la pitié, de je ne sais quelle connerie qui les faits se sentir meilleurs que nous. Ils trouveront toujours une bonne raison de nous épargner.
Mais ce gars… il ne porte pas de costume. Il n’a pas tenté le moindre discours. Il m’a même donné son nom, pas un pseudo… Il ne m’aurait pas laissé autant d’information s’il comptait m’ép…
La lame vient de s’enfoncer dans ma poitrine.
Ce type est pas un héros. C’est…
« Tu t’en souviens maintenant ? Je te l’avais dit Owen. Je suis un magicien. »
Remember That Time
« Un couteau rétractable et du ketchup ? Muahahah tu t’es surpassé crétinus ! Dommage pour le coup du billard, j’aurai bien aimé voir celui-là ! Pourquoi t’as changé ?
- Baaah… Au début, j’étais partis pour le tenter, j’ai même laissé un billet pour les réparations. Maaais une fois devant les gars, me suis rendu compte que c’était peut-être un poil exagéré. Je suis pas un putain de super-héros tout musclé, va falloir que t’arrêtes de me dessiner des plans où je balance des mecs à travers la pièce et je leur décroche des lustres sur la tronche, débile.
- Pfff rabat-joie ! Et Jenni alors ? Et l’antenne ? C’était pas du génie ?
- …
- C’ETAIT PAS DU GENIE CA ?!
- Ok, ok, pour le coup, ça, c’était très bien.
- Exactement ! Au final, tout est bien ! Les pas beaux ne feront plus de mal, le patron n’est plus obligé de les couvrir, et toi, t’es de retour en un seul morceau pour me « donner » tout ça ! Oh et sans oublier Jenni qui…
Tiens ! Maintenant que j’y pense, tu crois qu’elle va se faire virer, Jenni ?
- T’en fais pas pour ça, l’installation datait d’il y a au moins 20 ans, je pense pas qu’une coupure de courant puisse être considérée comme suspecte avec ce genre de matos.
- Héhé! J’ai adoré sa réaction quand t’as pris ta grosse voix de gars qui rigole pas « Dans l’opération, je vais casser une fenêtre, celle qui donne sur les bennes à ordure. Quand j’aurai botté les fesses de toutes ces raclures, tu trouveras 5 flingues et un couteau dans les morceaux de verre. Je compte sur toi pour t’en débarrasser ma jolie. Et si on se revoit pas, oublie pas à quel point je suis génial ! Mates bien mes gros muscles, mon petit c… »
- N’importe quoi ! Je parle pas comme ça !
- « moulé dans ce jean serré qui me va à la perfection. Sans oublier mes cheveux soyeux et »
- Ça va là ? Tu t’amuses crétine ?
- Muahah c’que t’es susceptible ptite tête ! N’empêche, elle était pas mal Jenni !
- En tout cas, une bien meilleure assistante que toi !
- …
- …
- Tu tiens le coup ? …
- …
Dis Tenso… On fait quoi maintenant ?
- C’est que j’y ai jamais vraiment réfléchis. C’est excitant, et flippant. Je veux dire, ça fait 5 ans qu’on suit le même plan. Et quelque part, j’ai fini par me convaincre que sa fin, ça serait… Enfin, tu sais, LA fin. J’ai eu l’impression de jouer ma vie sur ce coup et maintenant, je vois pas ce que je peux faire de plus. J’ai le sentiment d’avoir accompli ce pour quoi je suis né.
- …
C’était si dur que ça ?
- Je saurai pas trop te dire… A un moment, j’ai fini par m’habituer à l’idée que j’allais « finir le travail ». Le mettre hors d’état de nuire. Pour de bon. Le t…
- J’ai compris.
- C’est un peu con, mais je me suis souvenu des conseils que ma mère me donnait. Incarner un personnage sur la scène, un magicien qui lui ne connaitrai pas le trac. C’est ce qui m’a permis d’agir sans douter jusqu’à la fin.
- Elle était douée. La meilleure magicienne que j’ai jamais vu. Tu te souviens, notre premier spectacle ?
- Probablement pas aussi bien que toi, mais ouais, je m’en rappelle.
- Celui-là, je me le refais souvent. Cette sensation, le regard du public… Ton costume !
- Ma mère l’avait conçu d’après un dessin que tu lui avais donné ! Une horreur ! J’ai eu beau lui dire que le costume était censé être bleu, elle a quand même insisté pour rester fidèle à « l’œuvre originale ». Du rose ? Sérieux ?
- Me restait plus que celui-là !
- Pfff ! Je suis sûr que t’avais encore bouffé tous les autres !
- N’importe quoi !
- Mesdames et messieurs, mon assistante, « K », la mange-crayon !
- Meeuh oui ! C’est ça ! Et toi alors ? Tu t’en souviens de ton nom à toi ?
- … Non ?
- Muahah ! Assumes donc ! « Mystico le magnifique » !
- … C’était pas moi d’abord ! C’est… un personnage.
- Hihi ! N’empêche, ça marchait sacrément bien. Mystico était bien meilleur que le Tenso tremblotant que je devais me farcir aux répét’ !
- Stuledis.
- Tu te souviens d’où c’est partis ?
- Je fais pas dans le souvenir. Ça, c’est ton truc. J’imagine que je vais pas tarder à m’en rappeler ?
- Ouep ! Alors tu vas m’parler autrement débilos, où je te fais zapper où tu crèches.
- T’es toujours obligé de prendre cet accent pour me menacer ?
- T’as qu’à te débrouiller pour pas m’foutre en rogne minus. Prêt ?
- Pas comme si j’avais le choix…
- PRÊT ?!
- … Oui m’dame…
- C’est partis ! »
Et la revoilà partis. Depuis son accident, ses pouvoirs sont… déréglés. Quand ces types qui l’ont enlevé ont voulu « l’améliorer », ils ont déconné sur le voltage. Quand on l’a retrouvé, elle avait fait griller le système nerveux de 6 des kidnappeurs d’une même décharge. Le septième, un certain « Coleman », avait eu la bonne idée de prendre une pause pipi à ce moment-là.
Mais elle… ça l’a détruite. Elle n’était pas censée manipuler autant de flux à la fois. Son cerveau n’a pas supporté et elle a disjoncté, pour sa propre sécurité. On peut dire qu’elle a « cédé » sa capacité à contrôler son propre corps sur le coup. Le bon côté de l’histoire, c’est que son alter a tenu le coup.
Quand on était encore enfants, je la laissais s’entrainer sur moi.
C’était le deal, elle m’assistait sur mes tours et moi, je jouais le cobaye quelques minutes par jour.
A l’époque, ce n’était pas vraiment impressionnant. Elle arrivait à me faire contracter un muscle ou deux après 5 minutes de concentration. Elle a dû déclencher mon système lacrymal quelques fois en essayant de me faire cligner des yeux. Eeet… C’est à peu près tout. Me balancer des flux électriques dans le cerveau en se tenant la main, ce n’était pas franchement un alter utile.
L’accident, ça a changé ça. Avec toutes ces années d’entrainement, elle avait mine de rien fini par acquérir une meilleure compréhension de mes flux que quiconque. Avec la perte de son corps, l’alter s’est renforcé, pour compenser. Un peu comme les oreilles d’un aveugle quoi.
Au début, elle me parlait en morse via des séries d’impulsions. C’est comme ça que j’ai su qu’elle n’était pas morte. Mentalement je veux dire. Elle avait beau être un « légume », elle avait conservé toute sa tête.
Au fil des années, elle n’a fait que s’améliorer. A chaque visite, je constatais une amélioration. Au bout d’un moment, elle a carrément capté comment me projeter ses propres souvenirs. Là, elle a commencé à me reparler sous forme de « montages ». C’était… Psychédélique.
Des années plus tard, nous voilà. On discute face à face, de vive voix. Elle peut désormais récupérer mes propres souvenirs, et s’est servis de ça pour m’apparaitre sous sa forme d’adulte, fidèle au monde réel. L’infirmière a dû me prendre pour une sorte de pervers, à me voir fixer K sous tous les angles, sur son lit d’hôpital. Bah, elle y tenait, je commençais à avoir du mal à la prendre au sérieux sous son apparence de fillette de 13 ans.
Tout ce que je peux faire pour l’aider, c’est lui amener des nouveaux souvenirs à visionner. Alors je vis un peu pour nous deux. D’un côté, ça lui permet de tenir un regard sur le monde extérieur et de l’autre, elle m’aide à avancer. Le fait d’avoir un accès illimité et instantané à l’ensemble de nos souvenirs, ça lui permet d’avoir un certain recul ; une certaine sagesse même.
Quand je lui ai annoncé mon projet de retrouver et éliminer le responsable du réseau qui l’a mis dans cet état, elle n’a pas vraiment lutté. Elle n’était pas d’accord, ça, elle me l’a bien fait savoir. Mais elle a aussi tout de suite compris que je le ferai, avec, ou sans elle. C’est là qu’elle a repris son poste d’assistante à mes côtés. Yokohama, Beyrouth, Soweto, Paris, Londres.
Elle m’a aidé à tout planifier.
Elle analysait les souvenirs que je lui rapportais de mes missions de reconnaissance et trouvait comment exploiter chaque détail, chaque faille. Je n’avais qu’à voir les informations, même brièvement, sans les retenir consciemment. Et elle récupérait le tout au « replay ».
Bref. Là, tout de suite, elle est repartie pour me faire revivre un souvenir. Le décor prend forme. Une balançoire, un bac à sable… Une cour de récrée. Celle-là, je la reconnais. Ce souvenir, c’est un des miens. J’ai huit ans. Les cours ont repris. J’ai passé les vacances à suivre ma mère dans les salles de spectacle. A quelques mètres de moi, 3 garçons de mon âge, penchés sur un magazine.
… J’ai froid…
Quelque chose ne va pas.
…
Je suis nu.
« Tu t’amuses ? Je sais que tu m’entends penser. T’es qu’une gamine, K. »
Une voix répond à cette pensée, comme descendant du ciel.
« Héhé ! Modifier tes souvenirs alors que t’es impuissant, c’est le pied ! »
Saloperie… C’est vraiment une sensation étrange. Je me souviens avoir été là, nu dans la cours de récrée. Heureusement que je suis encore capable de me rendre compte que ça n’a pas de sens. Saleté de manipulatrice.
Les 3 garçon se sont tournés vers moi.
« Et toi Tenso ? Le quel tu préfères ?
- Le quel ?
- Quel héros ! Ils sont tous si cool !
- Mmmh… Je sais pas trop. J’aime pas trop les héros.
- Quoi ?! La lévitation ! La super-force ! Tu vas pas me dire que c’est pas ouf !
- Je crois que je préfère la magie.
- La magie ? N’importe quoi ! Nous on te parle de la vraie vie ! La magie, c’est pour les petits !
- Mais ma mère, elle fait de la magie pour des grandes personnes et…
- C’est un spectacle ! C’est différent j’te dis ! C’est pas en sortant un lapin d’un chapeau que tu vas sauver des vies ! Neuneu ! La magie, ça existe pas pour de vrai !
- Retire ça !
- Quoi ? Tu vas me faire disparaitre avec un coup de baguette ?
- La magie ça existe ! C’est juste que tout le monde le voit pas !
- Et moi je te dis que tout le monde la voit ! Mais que ça sert à rien !
- Ma mère elle dit que la magie, c’est pas QUE ce que tu vois ! La magie, c’est d’abord une sensa…
- Bah retournes voire ta mère bébé ! Pourquoi t’as un alter toi d’abord ? Au final, tu sers à rien, comme elle ! C’est trop du gâchis ! »
J’ai frappé le premier. Il a riposté. Les deux autres nous ont encouragés.
2 minutes plus tard, je suis par terre et lui, sur moi. La bagarre, à l’époque, c’était pas mon truc.
Il se relève, le sourire aux lèvres.
« T’es qu’un nul Murakami ! Le monde a pas besoin de magie, et il a pas besoin de nullos comme toi! »
…
Je reste à terre.
…
Une fillette se penche sur moi. Je crois la reconnaitre… On est dans la même classe. Elle s’appelle… A… ori ? C’est surement ça, Aori.
« Oooh le zolie paillasson ! Tu restes là ? »
Je me relève.
« J’ai entendu ce que tu disais tout à l’heure. T’es Murakami ? Ta mère c’est la magicienne ?
- Tu la connais ?
- Si je la connais ? C’est la meilleure !
- Tu… tu trouves ?
- Si je te le dis !
- Alors toi aussi, tu crois que…
- Que la magie existe ? Y a que les crétins pour pas le voir !
- … Peut-être qu’il a rai…
- Racontes pas n’importe quoi ! Il dit ça juste pour faire comme les grands !
- Pourquoi est-ce qu’ils y croient pas, les grands ?
- C’est parce qu’ils ont jamais vu de magie ! Les spectacles, ça leur suffit pas. Ils pensent que quand t’es assez malin, tu connais le secret de la magie et que quand tu connais le secret, la magie, elle existe plus.
- …
- Bon ! C’est décidé ! On va leur montrer !
- On ?
- Bah ouais ! Toi et moi ? Si un spectacle de magie comme celui de Madame Murakami c’est pas suffisant, alors on n’a qu’à faire un tour dans la vraie vie ! Personne ne pourra plus jamais dire que la magie n’existe pas ! Le plus grand tour du monde !
- … Mouais.
- J’AI PAS ENTENDU ?
- LE PLUS GRAND TOUR DU MONDE ! On va le faire !
- EXACTEMENT ! Tu auras l’honneur de m’avoir pour assistante ! Et tu seras…
- Mystico le magnifique !
- Muahahah !
- Quoi ?
- C’est trop mooooche !
- Mais… Ma mère elle m’a dit que si je voulais être magicien, je devais en créer un avec un nom qui en jette ! Comme ça, c’est comme si c’était une vraie personne !
- Qui en jette, ça veut pas dire aussi… Laisse tomber. On va faire comme ça, « Mystico » ! »
…
« Merci. En fait, t’es sympa, Aori.
- PARDON ?!
- … Je disais que t’es sympa.
- Comment tu m’as appelé ?
- Aori ?
- K !
- De quoi ?
- Y a un K ! C’est KA-O-RI ! Kaori !
- C’est presque la même chose, non ?
- PAS DU TOUT ! Le K est ultra-important ! Jsuis pas une veste* crétinus ! (*Haori)
- Et bah si t’y tient tant que ça, je t’appellerai juste K.
- … »
Le temps s’accélère.
Nous avons maintenant 10 ans. Notre premier tour en public. En attendant le « tour du siècle », on s’entraine sur scène. Pour l’occasion, ma mère m’a fait un costume. C’est K qui l’a dessiné. Elle l’a fait rose, faute de choix parmi ses crayons. Je me souviens avoir mangé les autres couleurs.
…
Non. J’ai jamais fait ça. Elle a encore réécrit…
J’entends un rire s’élever dans le ciel, presque divin.
« Muahahah »
Quel casse-pied.
Avance rapide. 12 ans. J’utilise mon alter pour faire apparaitre des objets avant de monter sur scène, et 10 minutes plus tard, quand mon pouvoir prend fin, K fait mine de les faire disparaitre.
Elle me bande les yeux, fait tirer une carte à une personne de la foule, et me la fait deviner en me donnant des impulsions.
13 ans. Notre dernière représentation. A ce rythme-là, nous pensions que d’ici nos 20 ans, nous aurions assez d’expérience pour élaborer le tour que nous nous étions promis.
On n’avait rien vu venir. J’ai rien pu faire quand ils l’ont enlevé, après le rideau. J’ai crié. J’ai supplié. Je les ai menacés de déchainer mes pouvoirs de magicien sur eux. De toute évidence, eux non plus n’y croyaient pas.
Elle est de retour devant moi.
« Alooors ? Qu’est-ce que t’en diiiis ?
- Qu’est-ce que j’en dis de quoi ? Pourquoi ce FlashBack ?
- C’est que moi, j’y ai réfléchi. Et j’ai trouvé. J’ai repassé nos souvenirs en boucle. J’ai cherché un sens à tout ça. Un sens pour… nous. Je pense que c’est ça.
- Va falloir que tu ailles au bout de tes phrases, K.
- Dixit celui qui n’est même pas capable de prononcer mon foutu nom en entier. Je me disais qu’avant tout ça, on avait déjà un plan. Et si on s’y remettait ?
- Tu veux que je… qu’on…
- Mystico.
- C’est que… J’ai fait des choses… Jamais je ne pourrai être l’incarnation de nos rêves d’enfants après ça…
- Heureusement que c’est une autre personne, mmh ? Tu te souviens ? Mystico, c’est une personne à part entière, rien à voir avec toi.
- ... J’imagine qu’il va avoir du pain sur la planche
- Et comment ! Il devrait commencer par son permis de héros tiens !
- De héros ?!
- Le monde a besoin de la magie. Il a besoin de Mystico. Sauver le monde, c’est pas si différent que ça du métier de héros. Et puiiiis… Si Mystico pouvait être payé, ça pourrait pas faire de mal au pauvre Tenso qui vit dans un appart minuscule et crasseux.
- Minuscule et crasseuse toi-même ! Dans la vraie vie, mon appart a l’air bien ! Très bien même ! Luxueux !
- Ca va, ça va, j’ai compris. Je commence à fatiguer, utiliser mon alter, c’est usant. Casses-toi de là. On planifiera tout ça demain.
- Si j’ai envie de passer te voir demain !
- C’est ça.
… A la prochaine, Tenso.
- Porte toi bien… Kaori. »
Allez ! Répète ! Depuis le début ! Commence par le réveil !
Je me lève. Je… Je te bouscule. Comme d’hab… Aieuuh !
Ça te fait rire gros naze ? Fais ça sérieusement !
On est vraiment obligé de … Ouch ! Mais tu vas arrêter d’me pincer oui ?!
Evidemment qu’on est obligé ! Être un super-héros, ça implique une super hygiène de vie ! Tu peux pas continuer à être aussi négligé ! On reprend !
… négligé…
J’ENTENDS PAS ?!
Je me lève, je me prépare… je cours 20 minutes… je me douche… je déjeune… je « lis le journal pout me tenir au courant »… sérieux…
C’est important ! Plus t’en sais sur ce qui t’entoure, plus tu seras prêt pour des super tours ! Si ça rime, c’est vrai.
… j’enfile mon costume, Mystico va à l’agence, il fait ces trucs, je passe te voir, on débrief et prépare le « coup d’après », je rentre, je me douche, je mange et je me couche.
Et à quel moment tu te brosses les dents gros dégueu ?
…
Bon, on va dire que tu l’avais inclus dans le reste. Maintenant, on va revenir sur les « trucs » que Mystico fait pour l’agence. Bon, en théorie, tu ne devrais pas te retrouver sur de l’urgence. Si Mystico doit rejoindre Tsukeru, c’est pour s’occuper de cas pour lesquelles il peut se préparer. La traque, la collecte d’info, c’est parfait. Si on fait bien notre taf, tout devrait se passer bien. Sauf que penser qu’il ne peut pas y avoir d’erreur de calcul, c’est ?
- Une erreur de calcul.
- Exactement ! Donc ! Il va falloir préparer des tours simples à mettre en place qui serviront de base dans les situations d’impro ! Mais plus important encore ! On va revoir l’attitude de Mystico en cas de pépin. Tant que tu portes le costume, c’est Mystico qui réagit, pas Tenso. Ce serait trop con que tu sortes de ton personnage en cas de crise. Va falloir que tu graves dans ta ptite tête le bon comportement.
Situation 1 ! Tu te pavanes en costume sur ton chemin pour l’agence. Tu passes devant une ruelle sombre et puante, et là ! Surprise ! T’entends des cris de détresse ! Un voyou tente de piquer le sac d’une donzelle ! Kesstufais ?!
- Je… Mmmh… Mystico commence par…
- Je me fous des détails ! Je sais comment marchent tes tours, ce que je veux, c’est la manière !
- Je prends le méchant par surprise, récupère le sac et le redonne… poliment ?
Non ! écoute… Les interventions en public, tu ne vas pas en avoir des masses. Et pourtant, si tu veux te faire une place sur les devants de la scène pour toucher un max de monde, va falloir que tu gagnes le cœur de la population. Alors tu fais péter la totale ! Tu commences par te présenter ! Il faut que la foule entende ton nom !
- Mais… dans l’exemple, ça fait deux. Et l’un est un voleur.
- C’est déjà ça ! Et puis, le sac, tu n’es pas obligé de l’attraper tout de suite. Ménage le suspens, laisse à ta proie l’impression qu’elle peut s’échapper. Avec un peu de chance, il prendra la fuite en rejoignant un bain de foule ! Là, tu sors le grand jeu. Je te le répète ! Tu vas avoir peu d’occasions de travailler aux yeux du monde, alors quand l’opportunité se présente, exploite là au maximum !
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Pseudo : Hatton
Âge : 20
Comment as-tu connu le forum ? : chéplu
Quel est le but de ton personnage à court, moyen et long terme : De la magie et de l’amour tout partout dans le cœur des contemporains
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Dernière édition par Murakami Tenso le Ven 11 Jan - 21:54, édité 3 fois |
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