[Av/T - JH]Le virus des abysses

Chyriô Kiseki

NOM & PRÉNOM : CHYRIÔ Kiseki
ÂGE : 26 ans
SURNOM : Virus
RANG : Rang souhaitéJe vous laisse choisir
ALIGNEMENT : Esprit Libre-chaotique neutre
PROFESSION : Chanteur/Célébrité
AFFILIATION : Une petite organique inconnue du grand publique qui va bientôt sortir de l'ombre pour semer la terreur: Atlantis
NOTORIÉTÉ : Enfant il a tenté de transgresser la loi japonaise anti-alter, mais protégé par le secret médical et un hôpital prêt à tout pour rester propre aux yeux de la loi, sa tentative fut passé sous silence tandis que les médecins s’occupaient de le prendre en charge psychologiquement.

Durant son adolescence sous l’egide D’Eira, il fit parti d’un petit groupe de rebelles révolutionnaires. Le groupe se voulait un mouvement pacifique, prônant la liberté, l’égalité des droits et l’accès à leur corps et leurs potentiels. Ainsi ils militaient pour la fin de la restriction des alters. Ce groupe cessa d’exister alors qu’ils avaient réussi à rallier bien plus de personnes à leur groupes, trop de personne. Leur lutte se transforma en un mouvement presque politique et un mouvement social qui fut éradiqué dans l’oeuf par un gouvernement souverain qui coupa la tête central de cette hydre. Ainsi Eira fut faite prisonnière et Kiseki passa à travers les mailles du filet, continuant sa quête de libération et reprenant de zéro la conquête d’influence.

Aujourd’hui il est un chanteur plutôt célèbre, une idole des jeunes. Un message se jouant de la légalité, et des restrictions de l’état, sous couvert du septième art. Maintenant qu’il a de l’influence grâce à ce côté lumineux plein de paillettes et de lumière artificielle, il se plonge dans le côté sombre pour influer les influenceurs de l’ombre et pousser le peuple oisif et peureux à se révolter à nouveau quitte à allumer la mèche lui-même
ALTER : Blue Hydromel
AVATAR : Rob Lucci - One piece

[Av/T - JH]Le virus des abysses Chroni10

Origines

Quel est votre avis sur la vie que vous avez mené jusqu'ici ?

Le rush était passé, et le barman, exténué lança un regard à la pièce, s'arrêtant quelques secondes sur les midinettes aux joues rougies, qui se moquaient, assises au bar, chancelantes, d'un homme écroulé sur le bois puissant du bar, bavant dans son sommeil et ronflant paisiblement. L'homme seul de l'autre côté de la table de tous les vices, souffla devant cette scène beaucoup trop régulière sachant pertinemment la suite de l'histoire. Mais il était trop exténué, aujourd'hui, pour laisser son regard attendre les vaines tentatives de ses femmes pour se lever. Au lieu de ça, il s'assit et tourna le bouton de sa vieille radio rétro. Le son grésilla un instant avant d'émettre la station sur la fréquence la plus proche.

-Journaliste: Et du coup monsieur Chiros, votre nouvelle album à venir est comme un état des lieux de votre vie, c'est bien ça ? Retranscrivant tous les fantômes du passé et les espoirs du futur... Le point de voûte de votre évolution et de votre carrière en somme. Pouvez-vous nous en parler ?

-Kiseki aka Chiros: En quelques sorte oui, je m'inspire de l'histoire de personnes dont je terrais le nom. Mais oui en gros cette album est un hymne qui m'a été susurré par une personne importante et qui a vocation à faire réfléchir le publique sur le présent et le futur. Cet album c'est un peu comme un livre d'histoire... Apprendre du passé pour construire le futur !

-Journaliste: Ah, ce n'est donc pas vous l'esprit malin qui critique la société dans "drapeau blanc", ou qui pousse à la révolution dans "résurrection"? Mais un personnage issue de votre vieille connaissance... J'aurais crus que c'était vous ce personnage corrosif, impérieux, une relique du passé un gamin dont les erreurs ont servis à forger un homme...

-Kiseki:Vous avez posé trop d'espoir en moi ! Ahahaha ! Ce personnage est un amalgame de mon récit, et de la vie de plein d'autres personne. Un modèle combiné de toutes les erreurs bonne ou mauvaise, car pour évoluer on a besoin du meilleur mais aussi du pire pour nous structurer. Etre un modèle c'est être la face et le profil. C'est pour ça que je suis fier de mes erreurs, de mon passé, et de mes rancoeur, pour me construire, transmettre et devenir meilleur !

-Journaliste:Donc cette personne, autant pour ses bons que ses mauvais côtés est celui qui t'as façonner ?

-Kiseki:Je vous arrête, tout de suite, ce personnage n'est personne en particulier... Il est en fait en chacun de nous, prônant la révolte quand ces yeux frôle du regard l'interaction des erreurs humaines... Qui donc accepterait de reproduire les erreurs du passé ? La passivité ou la révolte c'est à chacun de choisir sa voie. La France est un pays de révolte mais le Japon préfère fermer les yeux. Vous voyez ce qui est bien avec la musique c'est l'interprétation ! Chacun verra ce qu'il a envie de voir dans mes titres et chacun choisira son prophète ... Choisir c'est déjà agir !

-JournalisteEn parlant de prophète je vous cite : "j'finirais pas sur une croix en bois." Ou encore "quitte à finir comme le fils des cieux, sur une croix en bois..." Dans "résurrection" ou encore "reliquat"... C'est comme si dans cette album vous vous positionnez en guide, remplaçant Jésus lui-même pour guider vos fans, n'est ce pas un peu prétentieux ? N'avez vous pas peur de vexer les gens et vous attirez du mépris et de la haine ?

-Kiseki: Ahaha... Vous voyez ce sont ses gens là qui sont prétentieux ! Personne n'est unique et tout le monde l'est à sa manière ! C'est comme le paradis et l'enfers, c'est un concept tellement... Humain ! Nous somme notre propre apocalypse, notre propre enfer ou notre Eden, c'est pour ça que nos actions comptent... Nous somme le seul dieu à bord ! Mais bon qui suis je pour interpréter la bible autrement que littéralement... Olala ! Ouch j'ai jeté de l'huile sur le feu là non ?

Le barman éteint la radio en soufflant visiblement peu réceptif aux dernières paroles de l'artiste sur la religion. Ou alors c'était son ton provocateur qui lui revenait pas. C'était quoi la suite, il allait se prôner roi de tous les altérés et se poser en opposant de la loi japonaise sur les alters. Si seulement il savait, si il avait écouté ce fameux album, il en aurait fait des cauchemars, car oui, Kiseki n'était pas qu'un simple artiste, un banal chanteur, mais ça personne ne le savais encore !

Quels sont vos rêves et idéaux ?

[/i]

J'dresse mon drapeau blanc, baisse le regard, on est vaincu
La clémence est le seul rêve qui mérite d'être vécu.
Pourtant ce gars me rie au nez,
Pensant que je vais rayonner, avec son drapeau souillé.

Dépose une goutte de sang sur drapeau blanc
Il est japonais, puis il me lie les mains,
Me dit : demain tout sera serein !
C'était qu'une sale catin, un sale menteur, rien n'est différent !

Demain c'est aujourd'hui et les problèmes persistes
Aucune élite ne soulève de fonte car les alters ont muselé
Soit fier de ton alter-ego go go go tu finiras harcelé
Tant de héros dans la place mais aucun sur la liste !

De zéro à héros, c'était ça Hercule ?
Descend donc de l'Olympe, et vois ce qu'on te dissimule,
De héros à zéro,
C'est ça le nouveau credo

Et ici bas pas de Zoro, un carnaval sans queue ni tête,
On va dire que je m'entête, dans ce monde plein de sornette,
Vas y replonge toi dans tes rêves, dissimule toi dans ta couette
Et ici bas c'est pas la fête, on va finir comme Alouette !

On m'a dit, "Petit, tu devrais suivre une thérapie !"
Tes pensées sont dissonantes tu ne pouvais pas le sauver
Sans cape, sans permis ton histoire est terminé !
Jacques a dit : Tu ne donneras pas la vie !

Et les ténèbres amplifient cette douleur atroce,
Je n'suis qu'un sale gosse, à l'esprit féroce.
Le goût du sang me paralyse,
Et tu vois que je m'enlise, que je mens Lise... Que j' t'enlise !

(Extrait de "Drapeau blanc" le nouvel EP de Chiros)

Quelle est votre opinion sur votre alter et comment percevez-vous l'existence des alters ?

Je me rappelle de la première fois que je t'ai vu. Ton regard débordait de rage et ta tête était ampli par trop de pensées, déchiré par la frustration et la colère. J'ai vu ton ressentiment pour ce frère que tu n'as pus sauver, j'ai vu ta colère envers ces médecins impuissants qui ont refusé ton aide. Tu as l'alter parfait pour sauver des vies, un alter qui est une offrande des dieux à la médecine, mais notre pays trop coincé t'as réduit au silence. Seules les héros peuvent utiliser leurs alters ! Seuls les héros peuvent sauver des vies ! Les autres ne peuvent que regarder la vie s'évanouir dans le regard de leur proche. Quel déchirement qu'est la perte d'un proche ? J'imagine donc la souffrance que ressent un enfant face à une passivité contrainte. Tu savais que ton alter pouvais sauver ton frère, mais on t'as refuser de devenir un héros. On t'as refusé de sauver une vie. On t'as enlevé ton frère... Ils t'ont prit ton frère !

Encore aujourd'hui je suis triste en repensant à toi, et même si aujourd'hui je suis derrière les barreaux à griffonner ses quelques mots, je sais que c'est toi qui est le plus à plaindre. Rien ne pourra te rendre ce que tu as perdu. Je sais que tu es raisonnable et que tu tireras profit de nos mésaventures et de notre alliance. Chaque jour, je pense à toi, quel comble moi qui peut lire dans les pensées, je me laisse paralyser par mes propres pensées, détruire par mes propres itérations. Mais te savoir dehors me rassure, je sais que tu continueras mon œuvre car tu es le remède miracle, n'est-ce pas Kise... Tes parents étaient de vrais humoriste, ça me feras toujours rire !

Sérieusement, Kise, j'espère que tu as su trouver du soutien pour notre combat. La libération des alters pour un monde plus humain est une noble cause. L'ère de la dictature est terminé, le Japon doit en finir avec la répression des altérés, avant que la population mondiale ne sature et explose, pour finir par s'entretuer. Mes mains sont sales, et les tiennes ne sont déjà plus si blanche, mais notre rêve égoïste n'est pas solitaire ! Tu dois trouver des gens capables du meilleurs comme du pire pour te faire entendre. Le monde est pervertie, et violent ! Si tu veux qu'on t'entende tu dois être le plus fort, le plus craint ! Si les héros, le syndicat et les Yakuza ont bien une chose en commun c'est qu'on les entend et qu'on les écoute... Tu dois devenir comme eux, une icône que le peuple écoutera avec stupeur ou angoisse, mais une icône légendaire qui prône un message fort, la libération des alters et le droit à l'ultime liberté !

Eira

Cette lettre voilà bien cinq ans que je l'ai reçu, et je me demande toujours comment elle a pus me parvenir, étant une diatribe plutôt acerbe de notre société. Sans compter qu'elle vient d'une prisonnière. Je ne sais pas si c'est une manigance ou une chance inouïe du destin, mais je garde précieusement cette lettre pour avoir toujours prêt de moi une part de son idéal, et mon idéologie sur les alters.

Trame

Avez-vous un souvenir dont vous souhaitez nous parler ?

Je hais les groupes de soutien ! Depuis mes neuf ans, les adultes ont cru bon de m'y envoyer, soit disant c'était le pansement parfait pour guérir... Parler pour se reconstruire ! Parler ne sert à rien, agir oui ! Pourtant, petit déjà, j'avais conscience d'être muselé par la société. Inutile de parler si mes paroles ne sont pas entendu, si mes lances acérés ne mènent pas à un changement. Je vous le dis un groupe de soutien c'est déjà pas la joie, mais un groupe de soutien pour enfant c'est d'un glauque... Je me souviens encore de la première fois qu'on m'a forcé à la guérison en m'envoyant dans une de ces réunions de dépressifs. Mon visage n'était pas aussi décomposé que ceux de la majorité des gamins dociles qui hantaient ce lieux. Au contraire mes traits étaient tirés par l'énervement et dans mes yeux la flamme de la rage faisait détourner tous les regards qui avaient osé se poser sur moi. Un main se posa sur mes omoplates et me fit tituber vers l'avant, me forçant à pénétrer dans la pièce, tandis qu'une voix d'adulte résonna après le claquement d'une porte :

-Je vous présente Kiseki, j'espère qu'il fera de grand progrès ici, comme vous tous. Tiens Kiseki il y a une chaise de libre à côté d'Eira...

Je grognais presque devant la méthode de cet adulte abjecte. Quel genre d'humain pouvait en forcer un autre à aller mieux ? Quel genre de praticien pouvait contraindre un patient, qui plus ai un enfant à accepter l'inacceptable ? Pourtant accablé par une seconde tape dans le dos je fus bien obligé de lâcher mes pieds du regard pour fixer la pièce. Une salle plutôt sombre, éclairée par une vielle ampoule d'antan, grésillant par moment, éblouit par sa propre symbolique de l'espoir vacillant dans un coeur ampli de ténèbres. Le plafond était haut, au moins pour le jeune enfant que j'étais, et la pénombre l'avait envahit, seulement repoussé par le vétuste étendard de la paix en un cercle concentrique très restreint... Une coquille ! C'était comme si le jeu de lumière de cette salle s'amusait à se jouer de nous en tentant de nous imposer une direction, nous imposer quoi faire.

La pièce était entièrement vide, outre les chaises disposées en cercle. De cette salle émanait un silence instable, perturbant, et tous les regards se fuyaient comme honteux d'être ainsi exposé. Mon regard plein de regrets et de rage se leva alors pour suivre le doigt qui m'indiquait une direction. Devant moi, une fille bien plus vieille que moi était assis sur une chaise, les jambes croisées, me toisant du regard. Ses yeux contrairement à tous les autres n'étaient point fuyant. Leurs teintes et la malice présente au fond de ses deux pupilles rappelaient la chaleur et l'ardeur de sa chevelure qui n'avait d'égal qu'un brasier ardent. Tous les regards étaient tourné vers elle, attendant comme une réaction. Je sentais bien que quelque chose de louche l'entourait pour que tous la fuit, n'osant pas la regarder plus de cinq secondes. J'imaginais bien qu'il devait y avoir une raison pour que deux chaises vides l'encadre dans sa solitude, l'isolant du groupe.

Pourtant c'est un tout autre geste, une réaction tendre à l'inverse de toutes ses précédente réactions, qui anima le corps de la rebelle rousse. Une petite tape sur la chaise à côté d'elle, un léger sourire complaisant, et sa voix dans des timbres qu'aucunes oreilles perdus en ce lieu n'avaient encore entendu :

-Tu peux venir...

Je ne comprenais pas la surprise de l'assemblée, manifestement choqué par la gentillesse de l'adolescente de treize ans. Elle avait remonté son genoux vers elle, posant son pied sur la chaise dans une position surement inconfortable mais aussi très intrigante. J'allais vers elle, et la place à ses côtés, oubliant les alentours pour me replonger mes pensées. Levant le regard vers elle une fois posé sur la chaise, je vis son sourire étirer sa bouche et ses yeux pétiller d'intérêt. l'adulte dans la salle entra alors au milieu du cercle d'enfant et tandis qu'il tournait sur lui même pour lancer un regard à chacun. Quand il fut de dos, Eira se pencha au dessus de mon oreille et me susurra ces quelques mots :

-Il ne t'aidera pas... Aucun adulte ne t'aidera... Tu ne dois pas lui parler... Il a déjà choisi son camps... Dis toi, que je suis la seule à penser comme toi ici... Ne craque pas !

Entre chaque mouvement du praticien, la fille me glissait une phrase à l'oreille dans une étrange itération qui se stoppa quand le regard de l'homme s'arrêta sur moi. Ce n'était pas pour obéir à Eira, mais j'avais décidé avant même de rentrer dans cette pièce malsaine, que je garderais le silence et ma dignité pour moi même. Je haïssais les hôpitaux, le corps médical et leurs foutu loi à la con sur la restriction des alter. J'étais trop petit à l'époque pour dissocier la culpabilité de l'hôpital et celle de notre pays, de notre gouvernement. Tout ce que j'avais en tête c'était cette rage envers ceux qui m'avait empêcher de sauver mon grand frère, tout ce que j'avais en bouche c'était le goût amer de la frustration et de l'injustice. Et une seule personne avait à l'époque décelé ces maux en moi, une seule personne qui pouvait m'aider à surpasser ma peine d'avoir perdu mon frère, malgré mon pouvoir qui aurait pus le sauver. Cette personne avait un brasier infernal en tant que chevelure.

-Alors Kiseki, tu... Veux bien nous parler de toi et ce que tu as vécu dernièrement ?

Un long silence s'instaura, seulement entacher par mon agitation, alors que je me mettais en tailleur sur ma place et que je prenais un air boudeur en fuyant le regard de l'adulte pour tourner mon visage vers la fille. Du coin de mon œil j'aperçois sa mine riante, et sa main masquant discrètement ses gloussements. Le praticien lève les yeux au ciel en soufflant, excédé devant se refus catégorique. Pourtant il n'avait pas dit son dernier mot.

-Je comprends... Tu as peur... Mais personne ici ne te jugeras... Ton frère... Ton erreur... On a tous besoin de temps pour comprendre nos fautes et les accepter. Tu le verras en temps voulu et ce jour là tu pourras nous parler... On va faire autre chose aujourd'hui... Vous avez tous besoins d'amis, de confidents... Et ça ne peux pas toujours être moi... L'important c'est de s'amuser, non ?

L'homme frappe alors à la porte et déverrouille le locquet, pour ouvrir à une infirmière qui ramène un chariot rempli de jouets et de jeux en tout genre. "Amuser et divertir les enfants pour mieux leur parler", c'était le titre de l'étude que lisait actuellement le praticien alors il avait décidé d'essayer de la tester lui-même. Après tout, son but était juste de faire parler ces enfants pour mieux les guider, pas tellement de les formater à l'oubli, mais ça les deux rebelles ne voulaient pas l'entendre. Tout ce que j'ai toujours voulu c'était penser par moi-même, choisir par moi-même, résister par moi-même... La jeune fille attrape un jeu et ma main, avant de m'entraîner vers un coin de la salle en déclarant presque gaiment :

-Jouons ensemble.

Elle disposa la boîte sur une chaise et sortie le plateau de jeu sur lequel était écrit un mot : Scrabble. Elle me tendis un dépose lettre avant de secouer le sac de lettre. Elle me fixa un instant avant de demander en me tendant le sac :

-tu sais jouer, hein ?

Je lui affirmais timidement et piochais une lettre. Le "L" finit entre mes doigts, alors qu'Eira tira le "E" s'octroyant l'avantage de débuter la partie. Son premier mot raisonna comme une mise en garde : Silence. J'avoue que j'étais un peu troublé. Je n'étais qu'un enfant et cette fille insistait beaucoup sur le silence depuis que je l'avais rencontré il y a quelques minutes. Sans compter qu'il semblait manifeste qu'elle avait un comportement différent au vu du regard des autres. Elle me fixait, son index sur la bouche, lorsqu'une voix se mît à raisonner en moi. C'était sa voix, sa douce voix, mais pourtant sa bouche était toujours scellé de son doigt. Elle m'adressa un sourire alors que sa voix tentait de me réconforter :

~Ne panique pas... C'est bien moi Eira, j'utilise mon alter pour discuter avec toi. Je peux lire dans l'esprit des gens et leurs transmettre mes pensées, plutôt cool, hein ? Je suis désolé... J'ai pas pus m'empêcher de lire en toi et.. Je... Enfin... Le monde doit changer... C'est inconcevable que l'on refuse de sauver quelqu'un pour suivre un protocole dicté par une loi trop sévère ! Toi et moi on est le futur ! On pense pareil, réprimer notre alter c'est réprimer notre liberté, nos droits... C'est intolérable !~

J'étais petit, mais je n'étais pas un ignare, j'avais bien compris son message, et son intention derrière quelques mots plutôt flou pour moi. C'est vrai nous somme le futur, nous nous devons d'apporter le changement , un changement que les vieux cons du gouvernement refusent et rejettent ! C'est à nous de les rejeter maintenant ! D'abord déstabilisé par l'alter de ma camarade, je me repris rapidement pour écrire un mot sur le plateau comme une confirmation du destin et mon approbation à demi mot : Liberté!

Comment votre personnage réagirait-il s'il était témoin d'un crime ?
La société m'a formaté. Je ne suis pas un héros, je ne peux pas te sauver. C'était ce que mon regard disait alors que je croisais l'œil larmoyant de cet agent de police. Dans son regard, la peine, la détresse, dans le mien le dédain et la résignation. J'avais déjà vu ce regard autrefois. Traversant les yeux d'un enfant à peine plus âgé que moi, j'avais déjà vu ce regard meurtrie par la peine et la frustration fiché dans les yeux de mon frère. Drapé de blanc dans cette salle immaculée, il était là, allongé dans son lit, figé à sa place par tous les fils qui le connectait aux machines et soins... J'étais petit quand ce crime hospitalier eu lieu.

Dans sa chambre un défilé de blouses pour l'observer, lui parler, chercher à comprendre. Mais tous revenaient avec la mine basse, démoralisé par le diagnostique, sans appel de cet condamnation juvénile. Le bourreau de mon frère était une orpheline, génétique et insurmontable, aucun remède ne pouvait soigner ses sévices, aucun remède encore contre les maux du génome et les carence hormonal et protéines. Chyriô Kiseki... J'étais le remède miracle de mes parents, mais aussi le remède final à bien des maux. J'étais petit, peureux, mais courageux, et malgré mon inexpérience, de mon alter je voulais sauver mon frère quitte à risquer ma vie pour rétablir la sienne. Pourtant le bourreau fut glorifier par le juge qui préféra le regarder faire son œuvre.

Je n'étais pas un héros, je ne serais pas un héros, et tandis que je contemplais le regard perdu de cet homme à l'agonie, me perdant dans mes souvenirs et mes regrets, la furie et la sauvagerie faisait s'agiter les bras des monstres. Des mains pleines de sang, une rage pleine d'histoire, un massacre plein de symboles. Je détournais le regard de celui du mourant le laissant agoniser dignement alors que de ma position j'humais l'air calmement. Le Japon faisait ça tous les jours, je pouvais donc bien le faire moi aussi, ignorer la mort, ignorer les appels à l'aide. C'était bien pour ça que je me battais, pour ça que j'avais rejoins ce groupe... Pour mener la révolte et mettre fin à ce système oppressif qui prône l'asservissement des alters, l'appauvrissement de l'altruisme et du sacrifice, ainsi que la fin de l'indépendance de chacun !

Je me levais alors pour rejoindre le groupe qui avait maltraité l'agent gouvernemental jusqu'à l'agonie, passant à côté de l'innocent pour lui adresser quelques mots, en soulevant un peu le masque qui dissimule mon visage, laissant seulement apparaître ma fine barbe :

-Je ne peux pas te sauver. le Japon me refuse toute clémence. Ça serait un crime de te venir en aide puisque je ne suis pas un héros. Il faut me pardonner je veux juste être un bon citoyen...

Mes doigts se transforment en aiguille dont la pointe acéré brille de milles feux, éclairés par la lune, pleine et lumineuse. Sans un sourire, j'assène alors un violent coup de pied dans le visage du pauvre homme. Le dernier, le fatal... Le crime c'est ma vie maintenant, comme celle de tous les faibles qui ferment les yeux au quotidien !

À quoi ressemblerait une journée type de votre personnage ?
La vie d'artiste n'est pas facile, car la création ne nous quitte jamais et dicte nos actions, alors c'est bien compliqué de sortir une journée type de cette vie désordonné. Normalement, en tout cas il essaie de plus en plus, le chanteur est chez lui à deux ou trois heures du matin prêt à se jeter dans son lit. Puis après une brève nuit de sommeil il se réveille au alentour de huit heures du matin, pour attaquer une nouvelle journée. Il se lève, allume la radio, et écoute de la musique en prenant un petit déjeuner. Ensuite, la musique ayant déjà envahit son esprit il se met à fredonner un air qui lui passe par la tête en prenant sa douche et s'habille avant de partir vers le studio d'enregistrement vers dix heures.

Sur place il retrouve tout le staff technique qui bosse avec lui et ils discutent de tout et rien en buvant un café pendant trente minutes avant de se mettre au boulot. Écriture, mixage, production, répétition, enregistrement et surtout beaucoup d'essais et de tentatives ratés. Puis vers 14 h tout le monde part manger dans son coin, ou acheter un truc à grignoter. Lors de cette césure notre homme mange très peu et rapidement, un sandwich ou une salade tout au plus pour perdre son heure de pose à tapoter sur son téléphone. Il reste secret sur son occupation mais ses amis ont déjà chacun leur propres théories sur cette petite habitude mystérieuse. Une femme ? De la lecture ? La session inspiration du jour ? Un jeu dont il aurait un peu honte ?

La vérité est plus complexe car depuis quelques temps déjà il officie pour un groupe secret, un groupe anarchiste qui se soulève contre les héros et la société. Tout le monde connaît ses ascendants marginaux et serait terrifié de la savoir mêlé à une futur révolution. Pourtant ce groupe et ses chanson luttaient dans le même but, le je même espoir : démonter la dictature japonaise, pointer du doigt les injustices de son pays et pousser les gens à réfléchir et agir dans l'intérêt commun, pour l'intérêt de tous les altérés. Si la musique laissait passer son message de manière sous-jacente ce groupe est la mèche étincelante du pétard. La partie émergé de l'iceberg qui pousserait enfin la partie immergé à se révolter.

Voilà pourquoi l'artiste partage sa vie entre parole et action, se tuant à la tâche et laissant peu de temps à son corps et sa voix pour se reposer. Tout au plus cinq petites heures que son occupation de chanteur et celle de super-vilain lui laissait pour seul répit. Mais cette vie il l'a choisit. Il a promis à son ami il y a bien longtemps qu'il sera la futur de ce monde ! Et il fera bouger les choses ! Mais bon la nuit porte conseil voilà pourquoi il finit par rentrer chaque soir vers deux heures du matin pour s'écrouler sur son lit et continuer son cycle infernal.

Derrière l'écran

Pseudo : Baal
Âge : 24
Comment as-tu connu le forum ? : un groupe de potes de rp
Quel est le but de ton personnage à court, moyen et long terme : Se laisser porter par les aventures, les révoltes et les rencontres !

maxou’

Heyo @Chyriõ Kiseki ,

Bienvenue sur DoH !

Me voici donc pour la correction / validation de ta Présentation. De prime abord, le personnage me rend curieuse vis à vis de son statut de Célébrité. J’imagine qu’il dispose donc d’une double identité, lui permettant d’assurer à la fois son statut de vilain et de Chanteur sans avoir de problème ?

Cela étant, avant de te valider, j’aurais quelques points à potentiellement éclaircir. Ne t’inquiète pas, c’est trois fois rien :

1°) Si possible, j’aimerais en savoir plus sur le passé du personnage, son expérience en tant qu’homme. Le principe de l’interview est très bonne, et le format très intéressant et original dans sa forme. Cependant, j’ai du mal à piocher toutes les informations dans la première question en elle-même.
Tu peux me faire un petit topo directement dans le commentaire en dessous du mien afin de conserver la forme de ta réponse à la première question, ce n’est pas un problème ! C'est juste que je préfère être certaine des informations afin de vérifier l'aspect cohérence.

2°) Dans l’opinion, tu dis que l’on a empêché le personnage de devenir un Héros. Pourrais-tu me donner quelques informations supplémentaires (tu peux y répondre directement sous le commentaire) afin de m’expliquer de quelle manière cela s’est fait ?

3°) « Mes doigts se transforment en aiguille dont la pointe acérée brille de mille feux »
C’est une façon de parler ? Il ne me semble pas que ton Alter puisse faire cela, donc j’ai opté pour la solution de « il sort une arme » mais je préfère avoir confirmation, histoire de.

4°) Il manque la partie « Notoriété » dans la présentation. N’hésite pas à renseigner le champ afin que je puisse te valider.

Du reste, ça m’a l’air bon. J’attends donc ton retour pour relire tout ça !

Belle soirée,

Jin H.

Merci pour ta sympathie, ton intérêt et ton temps passé sur cette correction de Prez. Ton intuition était la bonne, mon personnage à bien une double identité. Celle du chanteur/célébrité sous le pseudo "Chiros" et celle de super-vilain sous le pseudo de Virus. Et le principe c'est que les deux pans se complète l'un l'autre et se fasse mutuellement écho au fur et à mesure des rps ! Voilà voilà, maintenant reprenons tes points.

1)Alors oui j'ai pas oser tout résumer une énième fois dans cette question puisque j'avoue que j'ai pas fait le questionnaire dans l'ordre et que j'ai disséminé un peu de l'histoire et des pensées du perso un peu dans chaque catégorie. Pour faire simple, Kiseki est un homme frustré, un enfant frustré, qui est resté bloqué sur un refus du passé. Ce que j'expliquais dans une des questions du formulaire c'est que petit, vers ses dix ans, son frère c'est retrouvé gravement malade, allitération et terrassé par une maladie génétique orpheline qui l'empêche de sécrété une certaine hormone essentiel au fonctionnement du corps humain. À l'hôpital alors que sa santé se dégradait et que sa vie ne tenait plus qu'à un fil, les médecins ont renoncer devant l'inéluctable et ils ont refusé que le petit Kiseki use de son alter pour soigner son frère pour ne pas enfreindre la loi japonaise sur les alters. Donc le petit à regarder son grand frère mourir, impuissant, alors qu'on l'empêchait de pouvoir le sauver. Depuis il ronge son frein en une frustration extrême qui ne l'a pas quitté et ses même amplifié avec l'adolescence et les années. En plus il était conforté dans sa révolte enfantine par une adolescente rebelle qui l'a pris sous son elle et l'a guider pour former un groupe visant à libérer le Japon et les altérés des lois absurde qui les bridait. Malheureusement le groupe a été démantelé et activement recherché lors de l'arrestation d'Eira, donc la fille en question et chef du groupe révolutionnaire. Par chance il n'en connaissait pas tous les membres et Kiseki est passé entre les mailles dû filets, et après avoir reçut une lettre de son guide féminin, Kiseki a cherché un nouveau moyen plus insidieux et moins risqué de pouvoir instiller la révolte du coup il est devenu chanteur pour pouvoir jouir d'une influence non négligeable. Mais il trouve que son projet avance trop lentement alors pour presser le mouvement il a rejoins une organisation de super-vilain pour montrer que la révolte gronde, et terroriser le peuple dans le but de donner plus de cacher et un côté presque mystique et prophétique à ses sons dans le but que le peuple japonais se soulève contre l'oppression des alters... Voilà !

2)Je parle de héros mais pas dans le sens professionnel. Vraiment dans l'essence même, la notion de héros. Comme expliqué dans le point précédent, petit il a voulu sauver son frère de la mort, en lui injectant des hormones via son alter, mais l'hôpital à dis non, et les médecins et infirmiers étaient sur son dos pour l'empêcher d'utiliser son alter et sauver son frère, donc devenir un héros au sens littéral du terme.

3)Ça aurait pus être une très jolie métaphores en effet mais non, c'est bel et bien l'alter pour le coup. Il est noté dans la description de mon alter, que les doigts de mon personnage peuvent se transformer, se muter en seringues pour stocker du sang contenant un cocktail d'hormones sécrétés à haute dose. Et ainsi par le biais de ses doigts seringues il peut injecté son sang à ses victimes.

4)en vérité pour la notoriété je n'ai pas d'idée, je ne sais pas trop comment juger ça donc je préfère laisser faire à votre jugement vous êtes les plus à même de me donner une reponse équitable vu que je n'attends rien.

Merci pour ton retour, bonne soirée et j'espère t'avoir bien éclairé !

Bienvenue parmi nous !

Je te souhaite bonne chance pour ta fiche !!

Au plaisir !

Peace

Heyo @Chyriõ Kiseki

Toutes mes excuses pour le retard.

C'est noté pour les informations. Cela étant, attention à rester dans le sous-entendu concernant l'aspect musique/rébellion ; si le personnage est trop rentre-dans-le-lard, je pense qu'il pourrait être imaginable que celui-ci ait quelques problèmes compte tenu des accusations !

Pour la notoriété, comme dit en PV : la notoriété n'est pas le chiffre de la renommée (qui sera donnée automatiquement par le rang de ton personnage.) Ce que l'on entend par la notoriété à la présentation, c'est le topos des actions de ton personnage en tant que vilain (dans ton cas) et le fait de savoir si lesdites actions sont connues des policiers et de la population ou non. Se pose aussi la question de : est-ce que les crimes lui sont attribués ou non ?
Du coup, c'est quelque chose que je peux difficilement décider à la place du joueur. Cela étant, je reste disponible sur Discord pour qu'on en parle si tu as besoin d'éclaircissements à ce sujet. Si vraiment tu galères, on peut voir ça ensemble.

Encore toutes mes excuses pour le délai de ma réponse ; je vais tâcher de répondre un peu plus vite désormais.

Belle soirée

Jin H.

Notoriété ajoutée !

Je prends bien note de ce que tu dis pour la musique, c’est logique.

Bonne journée à toi aussi, et ne t’inquiète pas, c’est pas grave l’irl en premier lieu ! Encore merci ! o/

Bienvenue sur le forum

Heyo @Chyriõ Kiseki,

Merci pour l'ajout de la notoriété ; il est désormais plus aisé d'attribuer un rang pour ton personnage. Comme dit, les informations ne me permettent pas de donner un haut rang à Kiseki. Cependant, le personnage est intéressant dans le parallélisme entre Virus et Chiros, l'artiste. J'attends de voir ce qu'il en sera pour la suite, mais cela promet une belle marge de progression ! Tout est bon, je te valide donc rang C, te donne ta couleur, ta renommée et tes accès, puis t'ajoute dans les listings.

Bon jeu avec ce personnage !

Infos/Rappels :
─ Ta FT sera créée sous peu dans la zone HRP de ton groupe. N'hésite pas à consulter l'annexe expliquant le fonctionnement de ta FT et les modalités de passage ici
─ Tu peux créer ton propre carnet de bord ici
─ Pense à inclure le lien de ta présentation, celui de ta FT et éventuellement celui de ton carnet de bord dans ton profil !
─ Si tu es à la recherche d'un RP n'hésite pas à faire un tour ici ou à rejoindre directement le Discord du forum

Bon RP sur Dawn of Heroes