[AV / T - NF] Kagerou Hikaru, des flammes qu'il y en a

Eh ben ! Vous n’êtes pas trop pour découvrir les nouveaux héros qui viennent faire du secourisme ! Je vous comprends d’un autre côté. Les actions épiques sont beaucoup plus intéressantes, et c’est pourquoi la jeune fille a décidé de changer de voie. En termes de physique, celui de Hikaru est celui d’un gabarit petit, puisqu’elle mesure un mètre cinquante-sept, pour une silhouette fine et musclée afin de lui permettre de se faufiler beaucoup plus facilement par des passages moins importants. Mais la jeune fille a commencé à s’entraîner afin de pouvoir changer de voie, essayant de faire esprit avec des flammes qu’elle n’utilisait que très peu pour son travail, et qui étaient les seules pouvant blesser. Dans son entraînement, Hikaru a aussi appris à maîtriser ses émotions. Elle n’est pourtant pas une personne pleine de calme et se réfère comme un électron-libre malgré ses obligations en tant qu’héroïne spécialisée dans le secourisme. Elle est donc rapide, puissante, capable de soulever de grandes masses et de gainer assez longtemps. Elle n’a jamais vraiment pris de temps pour s’entraîner au combat, et maintenant qu’elle se retrouve seule, elle trouve ça vachement plus difficile que ce qu’elle pensait, et prend quelques cours supplémentaires, elle travaille surtout sur le contrôle de ses flammes, les quantités lui permettant d’avancer, et celles qui se révèleraient trop dangereuses ou au contraire inutiles.

Si elle maîtrise ses émotions, et surtout n’éclate que rarement de rage, celle-ci se traduit par une augmentation constante de sa température corporelle, et continuera de monter tant qu’elle ne se sera pas calmée, ou si personne ne lui jette de l’eau dessus, bloquant le processus, le froid faisant vriller sa conscience pendant quelques secondes, la calmant presque immédiatement. Cependant, son habit de héros, étant très militaire, lui permet tout simplement d’avoir une dose de gaz réfrigérant s’échappant de son costume lorsqu’elle sent qu’elle perd le contrôle, ou si son corps dépasse une température donnée. Tenue plutôt militaire et courte et lunettes aux verres orangés ayant pour simple but de résister aux changements de température de la jeune fille, cette « armure » très légère montre que Hikaru à une confiance absolue en ses capacités, et qu’elle préfèrera se battre aux poings pour gagner, et surtout en soutien à son père, ancien militaire, qui lui a permis, par son entraînement, d’intégrer l’Académie des héros, et d’en devenir un. En civile, Hikaru est plutôt pantalons ou shorts, ainsi que Tee-Shirt et petite veste. Ses lunettes sont de soleil, et souvent au-dessus du front pour faire office de décoration qu’autre chose, laissant apparaître ses yeux verts.

Hikaru aime bien avoir les cheveux courts, pour éviter qu’ils ne flottent un peu partout, mais aussi parce qu’elle n’aime pas trop devoir se coiffer trop longtemps. Pas son genre de s’occuper de ce domaine, tout comme le maquillage, agissant très communément comme ce que l’on appelle un garçon manqué.  Ce style, elle le doit aussi à sa manière de parler, plutôt franche et avec le filtre qu’elle essaie maladroitement de s’obliger, et à essayer de parler comme une héroïne lorsqu’elle intervient. D’ailleurs, Hikaru aime naturellement aider les gens, qu’importe son habillage ou son état, elle tentera de faire de son mieux pour permettre à des personnes de se sentir bien. C’est pourquoi elle varie des petits boulots et autres afin de remplir un rythme de vie très intense. Mais elle n’est pas rassasiée, elle voudrait toujours pouvoir faire plus, toujours plus se donner afin d’aider les autres, même si cela voudra dire refuser un ordre de retraite, mais pas au point de se sacrifier pour rien.

La jeune femme a un certain idéalisme de l'héroïsme, qui est qu'elle possède des pouvoirs que d'autres n'ont pas, et qu'il serait stupide de mettre des personnes en danger là où elle-même peut intervenir, et c'est pourquoi en tant que telle, Hikaru se concentre beaucoup sur les incendies, parce qu'elle aime bien son rapport avec le feu déjà, mais cela ne veut pas dire qu'elle dénigre forcément les autres demandes de secours, mais surtout qu'elle est en étroite relation avec les pompiers, qui lui envoient un simple signal en cas d'intervention pour incendie, et pour l'héroïne, il n'y a pas vraiment de petits incendie. Surtout là pour rendre la tâche plus simple, elle aime beaucoup réaliser ce genre d'intervention sans forcément chercher à attendre des directives, Hikaru estime qu'un héros doit toujours être sur le qui-vive plutôt que d'attendre des directives par rapport à un incident.

A côté de tout cela, Hikaru adore la mécanique (moi je n’y connais rien donc j’vais pas forcément sortir tout ça en Rp, juste le concept de base), et surtout les motos, en possédant plusieurs qu’elle bricole pendant ses petits temps-libres. D’ailleurs, elle possède un compte où elle prend souvent des photos des lieux où elle se rend avec ses motos, et les partage pour sa famille et ses quelques fans. Très fière de ses bébés, elle en possède quelques-unes qu’elle ne montre pas, et qu’elle utilise pour le boulot. Espérant devenir l’étincelle qui avivera le feu de l’espoir dans le cœur des citoyens.

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Hikaru est née en ville, mais a grandi longtemps dans sa ferme familiale, à aider ses parents à entretenir. Bien sûr, personne dans la famille ne présentait de syndrome d’Alter, et celui-ci ne faisait que sortir un peu dans la presse des villages avoisinants, ou encore de clients venus acheter quelques légumes. La ferme était une sorte de tradition familiale, comme beaucoup de fermes ici. Pourtant, sa mère avait failli mettre la clef sous la porte avant de trouver quelqu’un pour s’en occuper, et il n’était pas vraiment du pays. Il s’agissait d’un ancien militaire américain, venu profiter du pays pour quelques temps, qui était tombé sur cette ferme, et surtout amoureux de cette jeune femme nommée Ikari et que son père cherchait à marier auprès d’un homme capable de gérer sa ferme.

Danny Redford, soldat à la retraite, il avait l’habitude des tâches difficiles, ingrates, et salissantes. Il était un homme d’ordre et appliqué qui apprit les rudiments de la ferme. Sa future épouse lui apprit l’écriture, et le parler du Japon en dehors des heures de labeur, et lui commençait tout bonnement à se faire apprécier de toute la famille. Mais le problème du nom subsistait : une entreprise familiale devenant Redford, ça n’allait pas, alors ils continuèrent sous le nom de Kagerou. Hikaru ne fut pas la première enfant du couple, trois autres naquirent bien avant, afin d’aider encore plus dans les cultures, mais aussi pour l’ambition familiale d’obtenir un garçon… Il y eut quatre filles, si bien que le grand-père crut à une sorte de malédiction qui s’était abattue chez eux, empêchant toute possibilité à son nom de prospérer. Lui qui avait mal vécu sa soudaine stérilité suite à un cancer se voyait maintenant à imaginer la fermeture définitive de sa ferme. Enfin, il en eut l’illusion d’un moment, jusqu’à la naissance de Takeru, le premier véritable héritier de la ferme, un an après la naissance d’une Hikaru qui semblait pleine de ressources, comme ses trois sœurs, qui s’amusaient à imaginer ce qu’elles pouvaient faire à leur petit frère, rentrant aussi dans une sorte de jalousie, puisqu’il allait attirer toute l’attention. Mais elles aidaient malgré leur jeune âge. Ainsi commence réellement l’histoire d’Hikaru, ses aventures et ses péripéties avant que sa carrière de héros ne débute.

Hikaru était une fille très calme et très polie devant les autres, surtout parce qu’elle avait des sœurs qui en faisaient de même, mais elle cachait un tempérament ardent et une volonté de partir pour l’aventure, et ce dès son plus jeune âge. Ses parents et ses soeurs étaient les seuls à savoir qui elle était au fond, et plus tard, son frère le saura lui aussi. Et dès l’âge de trois ans, son grand-père l’emmenait faire un tour de tracteur dans un champ de maïs de sa propriété. La machine, qui permettait de récolter les épis sans avoir à le faire à la main, ne traitait qu’une seule partie du terrain, le reste était cueilli par des habitants des alentours. Grand-père Juntaro prenait chaque jour un de ses petits-enfants sur son tracteur et les laissait s’amuser à découvrir le monde de l’agriculture.

Une année plus tard, et une journée d’été, il faisait très chaud, et cette température durait depuis un certain moment. Pas de signalement de tempête ou autre à la météo, juste beaucoup de chaleur, et du Maïs qui n’attendait qu’à être cueilli. Grimpant sur son tracteur, il invita sa petite-fille du jour, Hikaru, à grimper sur le tracteur, celle-ci accepta avec joie et le dur labeur débuta pour les deux. L’enfant aimait bien passer du temps avec son grand-père. Il était rigoureux, fort, comme ses parents. Elle voyait en eux des sortes de héros, comme ceux des bandes-dessinées qu’elle recevait de temps en temps. Souvent, ils parlaient de personnes possédant soudainement des pouvoirs. Une sorte de sorcellerie, une malédiction pour certains. Ces informations leurs faisaient froid dans le dos, mais ils faisaient attention de ne pas montrer cette crainte à leurs enfants, ils ne comprendraient pas, ou pire, ils comprendraient beaucoup trop et se soucieraient plus du monde extérieur que de l’entreprise familiale.

Hikaru et Juntaro avaient coupé beaucoup de maïs aujourd’hui, et il était à présent temps de rentrer et de laisser le reste du travail pour le lendemain. Encore au milieu des hauts plants, le vieil homme perçut de la fumée qui se présentait non loin de là… Encore pire, cela venait de son champ, et elle s’amplifiait de plus en plus. Un travailleur de la ville, inconscient de son geste, avait tout simplement jeté sa cigarette au sol sans prendre le temps de bien l’éteindre. La braise avait ensuite fait le travail à son rythme, et l’avait bien fait, puisque l’incendie avait commencé à ravager une bonne partie des récoltes, et s’apprêtait à en faire de même pour deux personnes dans un tracteur. Juntaro garda son sang-froid, et analysa la situation. Ils n’étaient pas loin d’un coin plus sécurisé, mais la manœuvre risquait d’être trop longue pour espérer s’en sortir. Il fallait sortir, et courir vite ! Ce fut en catastrophe qu’il attrapa Hikaru comme il le put, il la sentit immédiatement se raidir, en proie à la panique elle aussi. Elle avait compris que quelque chose de grave était en train de se dérouler, et sa peur commençait à prendre le dessus. Descendant du véhicule, l’homme se mit à courir, sentant ses genoux souffrir par la vieillesse et le surplus de travail qu’il se donnait chaque jour. Il tomba, faisant tomber avec lui une Hikaru qui n’eut comme dernière vision que les flammes immenses qui commencèrent à les dévorer, elle et son grand-père.

Danny et Ikari arrivèrent très rapidement avec les pompiers une fois que l’incendie fut calmé et éteint. Une immense étendue de cendres se faisait voir. Un peu plus loin, une moissonneuse calcinée semblait avoir lutté, en vain. Lorsqu’ils virent une silhouette adulte aux alentours de la machine, ils n’y crurent pas une seule seconde : Juntaro avait survécu, et même lui n’y croyait pas. L’avait-on épargné de ce tourment ? Il ne comprenait pas vraiment ce qu’il venait de se passer, mais il savait qui avait fait ça… Il regardait avec hébètement sa petite fille, inconsciente et tremblant au sol. Il sentait la vague de chaleur qui émanait d’elle, il la sentait très bien. Il voulut approcher ses mains pour la saisir, mais il ne put le faire. Sa petite fille était malade, fiévreuse, et son corps était brûlant, beaucoup trop brûlant pour un enfant normal, et ça ne faisait qu’augmenter. Des pompiers eurent cette même impression de chaleur beaucoup trop étouffante lorsqu’ils s’approchèrent de la survivante, l’un d’eux se brûla à essayer de la saisir sans protection… Il fallait faire quelque chose.

Ce fut Ikari qui eut l’idée qui sauva sa fille, et Danny qui s’y exécuta. La jeune mère, paniquée, eut une idée subite de lui jeter de l’eau froide, comme pour refroidir les instruments de cuisine après une trop forte cuisson. L’effet fut immédiat pour ce qui était de la montée de chaleur, mais Hikaru continuait de trembler, et les pompiers l’emmenèrent, avec ses parents et le grand-père, à l’hôpital le plus proche, où les examens furent rassurants pour la famille, mais aussi très inquiétants. Juntaro possédait plusieurs brûlures plus ou moins importantes, mais ne pouvait plus travailler. Le choc faisait qu’il se tétanisait à chaque fois qu’il s’approchait de son champ de maïs. Il imaginait encore les flammes l’engloutir vivant, et cette fois-ci, il s’imaginait mourir. Il perçut aussi une sorte de méfiance envers Hikaru, qui avait développé un Alter, et surtout un Alter plutôt intéressant pour les médecins, et ceux qui s’intéressaient à ce phénomène, comme des héros, des personnes qui voulaient aider l’enfant à grandir tout en développant ses pouvoirs. Ceux de cette gamine avait rapport avec le feu : elle avait survécu à un incendie et sauvé son grand-père. Et il y avait aussi cette question de corps haussant de température : était-ce un contrecoup de l’utilisation de son Alter ou était-ce tout simplement une alternative à quelque chose qui pourrait être encore plus grand ?

Hikaru reçut quelques tests pendant sa remise en forme. Certaines nuits, elle paniquait et ceci résultait par une hausse de la température de son corps, mettant le feu aux premiers lits médicaux où elle se reposait. Ceci permit d’obtenir la réponse pour la question posée précédemment. Celle de possibilités d’autres effets d’Alter furent confirmés plus tard, lorsqu’elle mit le feu à tout un bloc parce qu’elle ne voulait pas qu’on la pique. La déflagration fut courte, faible, mais assez effrayante, de flammes rouges qui blessèrent assez gravement les deux infirmières présentes. Hikaru ne fut pas une mince affaire pour quiconque se trouvait là, et le seul réconfort qu’elle trouvait, c’était auprès de ses parents, de ses sœurs, et bientôt de son petit frère. Son grand-père, lui se montra froid et distant envers elle, comme si une crainte de la voir brûler tout le monde venait de faire son apparition, mais aussi parce que ce qu’il avait perçu comme de la sorcellerie venait tout simplement de toucher sa fille, et attirait beaucoup trop de personnes par rapport à elle plutôt que les produits qu’ils vendaient. Et d’ailleurs, se montrer en public n’arrangeait pas du tout Hikaru, qui était cependant accompagnée par sa fratrie pour s’amuser en cachette, sous la surveillance d’un de leurs parents.

Durant les années qui suivirent le « spectacle du monstre de feu » des différents villages alentours, mais aussi de quelques personnes de la ville, Hikaru put voir tout le monde grandir et prendre de l’importance mais aussi apprendre à connaître de nouveaux enfants grâce à l’école, qui furent bien rapidement « conscient » de la différence que pouvait représenter une fille qui pouvait encore tirer des flammes sur un coup de colère, ou on ne sait quoi. Même s’il existait des personnes qui essayaient de l’agacer pour ensuite pouvoir se plaindre, Hikaru possédait une sorte de traitement de faveur, et ce n’était pas son pouvoir qui était en cause, mais plutôt celui de ses sœurs. Pour en imposer, elles le faisaient énormément et veillaient séparément à ce que personne ne vienne embêter leur protégée. Il en vint de même pour Takeru, leur petit frère. Les cinq n’eurent pas de problème de violence en cours. Mais Hikaru se sentait un peu renfermée, jusqu’à prendre de l’âge, et voir, pendant trois années, ses protectrices changer d’école une par une, la laissant seule à devoir s’occuper de sa propre sécurité et celle de son frère. Ce fut à ce moment que les personnes maugréant dans l’ombre en sortirent, histoire de mener la vie dure à quelqu’un qui avait pour consigne de se maîtriser. Ce fut son frère, qu’elle devait protéger, qui le fit à sa place, et il le fit bien. Le travail à la ferme l’avait rendu fort, confiant, et les harceleurs en revinrent à l’ombre, menaçant tout de même une jeune fille qui ne se sentait plus à sa place.

A la ferme, tout se passait pour le mieux pour le couple. Le père d’Ikari, et propriétaire de la ferme, avait décidé de se mettre au repos, incapable de passer outre l’incendie il y avait plusieurs années de cela. Il avait décidé de cultiver un petit jardin et de s’occuper des animaux, surtout des poules, parce qu’il en avait le temps et qu’il aimait bien faire ça. Il pouvait leur parler seul à seul et ne pas être jugé. Le vieillard sentait qu’il ne pouvait pas se confier à son enfant ou à son beau-fils, les deux protégeaient corps et âme la petite touchée par cette malédiction, et cherchaient même des experts afin d’expliquer ce phénomène et donner des conseils pour s’en sortir. Et il y avait une alternative qui s’offrait : une école remplie de personne comme elle, de personnes avec des pouvoirs qui allaient l’aider à utiliser ses pouvoirs, et à apprendre à devenir, ce qu’ils appelaient, des héros. C’est pourquoi ils décidèrent tout de même de prendre un rendez-vous avec le directeur, pour voir cet établissement de plus près.

Mais Danny et Ikari était plutôt réticents à cette idée. Leur petite fille, aller jouer à sauver la veuve et l’orphelin aussi facilement ? Et s’il s’agissait d’un moyen d’en faire une arme ? Ou pire, de la forcer à prendre une voie parce que les gens la regardaient bizarrement partout ailleurs ? La réunion avec le personnel haut-placé de l’école dura plusieurs heures, en présence d’une fille qui n’entendait pas ce mot pour la première fois, mais qui n’avait jamais songé à devenir ainsi. Pour elle, son travail était d’aider à la ferme, puis de trouver un travail dans le village, un mari, et vivre tranquillement en faisant oublier son pouvoir à tout le monde. Les gens de la campagne étaient moins informés de ce phénomène, là où la ville commençait un peu à accepter ces cas à part, jusqu’à autoriser l’ouverture d’une école de formation de héros.

La réunion continua sur un tour de l’établissement, où les élèves avaient des cours généraux, des cours d’entraînement et des mises en situation. Plus tard, le système de stage allait être implanté, mais ce n’était pas pour le moment, Hikaru était bien trop jeune pour pouvoir rentrer dans l’école, mais elle de son côté, n’avait pas forcément vu la même chose que les autres. Elle avait vu des têtes de requins, des monstres à six bras, des montagnes de muscles, des sortes de slimes bizarres, des flaques de boue vivantes. Elle avait même pu voir une personne encore jeune développer un pouvoir de flammes, différent mais du même tempérament. Cette école semblait être une niche pour toutes les personnes qui se sentaient différents du reste. Alors il ne restait que les conditions pour pouvoir rentrer dans cette école, et la jeune fille travailla énormément dessus, surprenant ses parents, et ses sœurs qui avaient chacune leur place dans une école publique obligatoire réservée aux filles. Elles auraient bien voulu voir leur petite protégée les rejoindre, mais il n’en fut rien.

A la ferme, il y eut quelques changements : Danny avait souvenir des exercices militaires qu’il faisait à l’époque, et se donna à fond pour aider Hikaru à poursuivre son rêve. Parcours du combattant, entraînement physique à pouvoir esquiver, et surtout des ordres à te faire mettre au garde-à-vous pour n’importe quelle raison. Le matin commençait par aller nettoyer la porcherie, remplir plusieurs seaux d’eau pour nourrir tous les animaux, puis petit-déjeuner rapide pour commencer une course intensive autour des champs de maïs. Etrangement, la jeune fille, devenue adolescente, n’avait pas cette phobie de revoir le feu apparaître, parce qu’elle savait qu’elle survivrait. Mais l’entraînement continuait après sur une connaissance et une maîtrise de ses pouvoirs. Si par plusieurs fois elle avait failli mettre le feu à la grange non loin de là, Hikaru apprenait bien, était un peu trop explosive sur certains exercices, mais allait se coucher lessivée après avoir fait ses exercices et révisé.

Les premiers résultats de cet entraînement furent concluant : elle était beaucoup plus concentrée en classe, et ses notes, alors moyennes, se mirent à monter en flèche. Seul l’anglais restait à un niveau très haut, grâce à son sang paternel qui lui permettait d’être bilingue sans même avoir à trop s’exercer. Hikaru n’aimait pas forcément certaines matières, mais elle ne se plaignait pas, laissant cette frustration grandir pour exploser lors des exercices à la maison, et Danny était fort pour improviser et faire d’elle une personne prête à rejoindre l’Académie de Yuei, pour laquelle elle passa l’examen d’entrée avec beaucoup plus de prétendant qu’il n’y paraissait. Et eut énormément de difficultés à être acceptée alors qu’elle s’était préparée pour cela. Et y rester était tout bonnement une affaire de beaucoup de travail, ainsi que de former des amitiés.

Les évaluations se basaient beaucoup plus que sur de la simple maîtrise de soi, mais aussi des situations où il fallait pouvoir créer des tactiques afin de sauver un maximum de personnes, et parfois même ses propres alliés. Et elle n’avait pas forcément appris à travailler ce côté, qui se révéla plus tard être quelque chose de naturel, mais elle prenait énormément de risques, si bien qu’on la surnommait « La casse-cou » dans son groupe. A côté des mises en situations, les élèves avaient certains jours où ils pouvaient sortir de leurs dortoirs pour visiter la ville, s’y accommoder et surtout se mettre en réelle situation pour certains d’entre eux. Mais la vie de héros n’était pas faite pour ceux qui voulaient une vie longue et calme. Et Hikaru le comprit très rapidement en se perdant dans Tokyo, seule.

Cette nuit fut des plus angoissantes pour elle, incapable de savoir si oui ou non elle avait déjà pris cette rue, prenant les mauvais bus pour se prouver qu’elle avait raison. La jeune fille avait aussi fait la connaissance de certaines personnes qui avaient cherché à l’emmener dans des ruelles plus sombres, des personnes qui voulaient l’aider mais qui sentaient le danger. Ce ne fut pas un bus qui la ramena, mais un professeur qui l’avait remarquée, tremblante sur le bord de la route, le goudron sous ses pieds commençant à coller à ses chaussures nouvellement achetées. Par pur réflexe, il partit dans un bâtiment pour en ressortir avec un seau d’eau, qu’il versa immédiatement sur la tête de celle qui se refroidit d’un coup. Puis il la ramena au dortoir auprès de ses amies, qui avaient signalé sa disparition.

La seconde problématique fut la construction du costume de héros : trop inflammable, trop moche, pas confortable, c’était les premières impressions qu’elle avait donné à ses premières créations. Le matériel bas de gamme ne tenait pas du tout la route, malgré les commentaires en-dessous… Il n’était pas fait pour supporter sur la durée, ni-même en trop grande quantité. Il lui fallut chercher un peu plus loin un matériel conducteur de chaleur, mais capable de pouvoir y résister. Les masques ne pouvaient pas supporter la combustion, alors Hikaru opta pour des lunettes. Ça ne lui permettait pas forcément de cacher entièrement son identité, mais ça l’arrangeait grandement. Pour ce qui était du reste du costume, elle reçut des vêtements de la part de son père, qui avait réussi à marchander une tenue à un ancien camarade de l’armée. Les vêtements faisaient beaucoup trop militaire, mais après plusieurs séries de test, il restait intact, et surtout des emplacements avaient été gardés pour y placer des résistances accompagnant sa température interne si elle le voulait, ou contrôlant cette température en permettant l’accès aux flammes blanches. Si son design était léger, c’était aussi afin de permettre à ses flammes rouges de pouvoir sortir. Enfin, au départ, les vêtements résistaient seulement, ce ne fut qu’après quelques modifications et tests par rapport à son pouvoir qu’Hikaru put finaliser sa création, avant de commencer les stages.

Les situations de patrouille en ville et les mises en situation réelles étaient différentes, disait-on. Le stage d’Hikaru se résumait souvent à pouvoir sauver des personnes d’incendies, parce que personne ne se débrouillait comme elle pour calmer les flammes et créer une zone de sûreté là où tout pouvait s’effondrer à n’importe quel moment. Les premières interventions furent d’ailleurs houleuses. Malgré son pouvoir, l’adolescente avait du mal à repérer l’origine des sons, et s’usait beaucoup à vouloir éteindre l’incendie plutôt que d’aller chercher les possibles prisonniers des flammes. Pour son maître de Stage, elle se focalisait beaucoup trop sur le gros du problème, plutôt que d’aller simplement au plus simple. Petit à petit, les réflexes changèrent, et les habitudes se firent : rentrer, entendre, se frayer un chemin, retourner dehors et ainsi de suite. Mais cet exercice, elle le faisait rarement au départ, étant utilisée pour calmer la foule. Un entraînement pour s’habituer à montrer qu’on savait gérer une situation de crise. Chaque mort dans une intervention pesait dans le cœur d’Hikaru, parce qu’elle n’arrivait pas à sauver tout le monde. Elle avait peur des représailles d’une famille ayant perdu leur fils, leur fille, leur femme ou leur mari. Elle avait peur de mal faire, de devenir une simple héroïne bas de gamme, incapable de pouvoir gérer une véritable situation de combat, ce qu’elle imaginait grandement réaliser, mais elle avait encore peur, et du coup les personnes qui l’entouraient s’en rendaient compte, de blesser quelqu’un avec ses flammes.

Les mises en situations continuèrent, et les examens à l’école aussi. Des combats entre les classes, des compétitions, des festivals, tout était créé pour que les élèves unissent leurs liens entre eux et s’entraident en cas de danger. Hikaru avait fait d’énormes progrès dans son évolution physique, mais aussi mentale, dans cette école. Elle n’était que rarement passée dans la ferme de ses parents, manqua le mariage de sa seconde sœur, premier mariage pour lequel elle put tout de même envoyer une vidéo avec son groupe d’amis du moment. Elle pensait à eux, tout le temps, elle voulait les remercier, les serrer dans ses bras une fois qu’elle serait diplômée. Ses vacances, elle les passait à travailler en ville, récupérer un peu d’argent pour l’avenir.

Lors de l’obtention de sa licence et de son entrée officielle dans le monde des héros, elle reçut la visite de toute sa famille : son frère, devenu un fier et athlétique jeune homme, son père, dont la calvitie avait fait des ravages, sa mère que le temps ne semblait pas affecter, et qui gardait de sa beauté. Ses trois sœurs : L’aînée encore dans ses études de médecine, s’éloignant de la vie de la ferme d’elle-même. La seconde avec son mari, le beau-frère d’Hikaru, qu’elle rencontrait pour la première fois. Tous deux travaillaient dans la même entreprise et étaient associés dans le conseil de vente. La dernière, elle, se trouvait à travailler dans le journalisme. Pas forcément passer à la télévision, mais travailler dans son bureau et suivre de près les futurs exploits de sa petite sœur. Il ne restait que le grand-père, présent lui aussi, qui l’accueillit à bras ouverts lorsqu’elle plongea dans ses bras. L’incident du maïs n’était plus qu’un lointain souvenir, et il voyait en elle une personne en qui il pouvait avoir confiance.

Si le temps avait passé par la suite, et où soucieuse de son travail, Hikaru faisait beaucoup de boucles nocturnes afin d’éviter toute criminalité, elle n’en restait pas moins débutante dans le domaine, et là où elle voulait se battre et vaincre de grands vilains, elle ne faisait que pâle figure, entraînant quelques moqueries de personnes qui avaient bien vite faits de l’oublier. Ses premières apparitions furent muées dans le gain de temps afin que des héros plus importants puissent arriver. Hikaru possédait de grands pouvoirs, assez pour être crainte, mais elle n’avait pas encore la connaissance du terrain, ni même de ses adversaires pour être une véritable menace pour eux. Ses coups étaient prévisibles, calculés. Alors elle s’entraîna encore, sans relâche, et se promit de ne plus être ce à quoi son stage et surtout sa peur l’avaient conditionnée depuis la découverte de son Alter : simplement sauver des vies lors d’incendies. Et comme on dit, il faut souffrir pour apprendre !

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L’évènement qui a marqué la vie d’Hikaru fut tout simplement la visite de l’Académie : grande, spacieuse, avec des outils qu’elle n’avait encore jamais vu d’aussi près, comme des télévisions, des ordinateurs, internet ! Pour une personne venant de la ferme, qui s’occupait simplement des champs et qui jouait dehors plutôt que de jouer en intérieur, ce fut comme une révélation, et elle faillit tomber dans l’addiction de jeux en ligne. Incapable de s’arrêter, elle avait eu la chance de pouvoir compter sur des amis pour commencer à s’inquiéter pour elle, mais aussi sur son éducation afin d’éviter de dépenser de l’argent dans des contenus inutiles. L’évènement fut marquant pour elle car elle avait trouvé un moyen de pouvoir se sentir intégrée dans un groupe de personne comme elle. Ce fut la visite qui la fit prendre une décision d’elle-même, et de motiver même ses parents à la préparer pour y entrer.

Hikaru avait pu voir quelques mises en situation, des entraînements, la violence que pouvait être un combat de héros, les pouvoirs qu’ils pouvaient avoir, mais aussi l’ingéniosité qu’ils avaient à utiliser pour se débarrasser de certains obstacles. D’ailleurs, elle avait l’impression, à certains moments, de voir son père capable de réaliser de telles prouesses, s’il avait lui-même reçu ce don, qui ne semblait plus être une malédiction. Bien sûr, elle n’était pas la seule lors de cette visite. Certains semblaient avoir été amenés de force et ne voulaient pas rejoindre l’Académie et gardèrent cette idée à la fin, d’autres avaient changé, et étaient excités au départ pour ensuite comprendre que ce n’était pas un jeu, et se résignèrent pour vivre paisiblement.

Lors de sa visite, l’adolescente avait beaucoup parlé avec un des professeurs, pour lui poser énormément de questions par rapport à la ville, les chambres, s’il y avait des animaux, le centre d’entraînement et de musculation.  Le campus était immense et elle avait encore beaucoup à apprendre. Cette journée lui offrit une seconde chance, une seconde vie, la motivant à travailler dur, et à faire d’elle ce qu’elle est devenue : une héroïne.

Quels sont vos rêves, idéaux ainsi que vos objectifs pour l’avenir ?

Au départ, c’était effrayant, l’impression de ne pas pouvoir le contrôler, de pouvoir tuer un proche sans le vouloir, ou se tuer soi-même. Il y avait vraiment cette impression de malédiction, comme le disait son grand-père. Puis au fur et à mesure, il s’agit plus d’un don permettant à ceux qui en sont bénéficiaires de permettre aux habitants de dormir sur leurs deux oreilles. Malheureusement, ce n’est pas forcément l’avis de tout le monde s’ils sont mal accompagnés, ou si la première peur devient réalité.

Le but serait surtout de permettre à ces enfants d’être pris en charge rapidement, avant qu’ils ne basculent du mauvais côté. Mais c’est pourquoi les héros et les vilains existent en soi. Sans ces Alters, tout ceci n’existerait pas, le monde tournerait avec ses mafias entourées de bras droit, sa corruption, mais sans vilains ni héros. Ces pouvoirs amènent leur lot de destruction impressionnant, ils représentent danger et protection à la fois, et ce même maîtrisés. Les Alters sont pour Hikaru une sorte de nouvelle nature qu’il faut accepter, et qui sera peut-être le côté décisionnaire de ce monde, même s’il ne faut pas rabaisser les autres car ils sont hypothétiquement plus faibles et fragiles. Et au final, elle s’en fout un peu, un ami est un ami, ce n’est pas parce qu’elle résiste au feu qu’elle sera meilleure pompier qu’un professionnel. D’ailleurs, le côté publicitaire du héros serait de montrer que les pouvoirs, c’est cool et ça fait pas peur !

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Le crime c’est mal ! Les Criminels doivent être jugés pour ce qu’ils ont réalisés ! Mais ce travail est plus simple à dire qu’à faire, surtout quand on vient de recevoir sa licence et qu’on tombe à terre plus souvent qu’on ne gagne. Vaincre des sbires de seconde zone n’est pas quelque chose de dangereux, mais aller frapper un groupe uni de personnes réputées, c’est autre chose. Il y a certains crimes qui demandent plus de temps qu’une simple intervention. Mais ça ne veut pas dire qu’il faille rester inactif.

Hikaru a déjà essayé d’arrêter quelques criminels lorsque les annonces avaient été données, où qu’elle avait remarqué le problème. Souvent ce n’était pas elle qui réussissait à arrêter le beau monde, mais elle était surtout réputée pour sa spontanéité. Même si l’adversaire était trop puissant pour elle, elle intervenait juste pour gagner du temps. Son nom n’est pas connu des journalistes, et certains considèrent qu’elle met sa vie en danger pour trop peu, mais ça lui fait plaisir.

La jeune fille est quelqu’un qui a reçu une formation plutôt militaire pour ce qui est de la criminalité, elle peut jouer sous couverture, mais ce n’est pas ce qui lui plaît. Elle préfère les clashes avec des punchlines de malade, les interventions à l’improviste, la réactivité. Pour elle, gagner du temps est un acte d’héroïsme. Cependant, elle ne fera pas cela lors d’une prise d’otage, menaçant par son intervention de créer une victime.

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Héros :  Comment avez-vous eu votre licence ? Pourquoi avoir choisi la section d’héroïsme dans laquelle vous exercez ? Quels types de missions faites-vous, depuis combien de temps ?

Hikaru a obtenu sa licence en travaillant dur, et en prouvant qu’elle pouvait servir à quelque chose malgré le parcours qu’il lui reste à parcourir. Elle sait qu’elle doit encore s’améliorer, et c’est la meilleure des manières pour le faire. L’agence dans laquelle elle travaille est Reiwa, pour des raisons purement qu'elle est devenue l'unique agence de la ville. Elle se concentre surtout à sauver les victimes d’incendies, qu’ils soient volontaires ou non. Elle peut frapper fort, elle le sait, mais elle est encore faible pour les grands criminels, même si je me répète beaucoup, Hikaru aime tout de même intervenir là où elle voit un problème. Elle aime aussi réaliser de simples tâches, comme faire traverser les personnes âgées ou faire le taxi pour quelqu’un en retard. Car oui, Hikaru possède aussi son permis de conduire.

Cela fait maintenant depuis deux ans qu’elle réalise ses missions de sauvetage et s’y est spécialisée. A côté, elle s’est entraînée pour devenir plus performante en combat, qu’il soit à distance que rapproché. Elle veut se sentir plus utile, en faire encore plus pour cette société qui a partiellement décidé de l’accepter et de l’adopter. Mais pour le moment, il est vrai que les offres viennent surtout des casernes de pompiers plus qu’autre chose… Il lui faut trouver des opportunités afin de se faire connaître autre part. D’améliorer les conditions de vie des citoyens. Elle voudrait alors passer d’intervention accident à intervention confrontation et ainsi faire ses preuves.

A côté, Hikaru profite de son jeune âge et de son charisme pour tourner quelques publicités, poser pour certains magazines de mode. Cependant, si on la voit sur les couvertures ou dans des pubs, ce ne sera pas pour une interview pour le moment.

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