Akuma "Seth" Kazoku ▬ Tsukeru's Hero.

Commençons par le commencement, l'aspect global de cette bête, que dis-je de cet Apollon, QUE DIS-JE ENCORE... DE CETTE PERFECTION HUMAINE qu'est notre bien aimé Akuma. Culminant à près d'un mètre quatre-vingt-dix, notre blondinet est souvent considéré par autrui comme une petite perche bien joliment érigée. Cela reste cependant à nuancer, bien qu'assez gâté par la nature, cette taille n'est même pas extraordinaire pour un humain et comme nous le savons tous, le monde entourant notre trublion est peuplé d'individus tous plus loufoques les uns que les autres... Enfin bref, ne nous égarons point et revenons en simplement à ce descriptif. Comme je le disais donc, le fait de s'élever à une telle altitude le contraint bien souvent à incliner son regard vers le bas afin de pouvoir observer ses interlocuteurs. Il serait donc relativement aisé de se méprendre sur les intentions de notre héros. Après tout, le fait de se sentir être regardé de haut par un inconnu n'est pas le sentiment le plus agréable qui soit, je vous l'accorde. Malgré cela, sachez que même si cela s'avérera presque tout le temps être la réalité, il arrivera également dans de très rares circonstances que ce bon vieil Akuma vous considère et vous accorde un minimum de crédit en ne vous persécutant pas immédiatement. En revanche pour l'air hautain... Faudra vous y faire, ça lui vient complètement naturellement. Enfin, comme je l'ai dit bien que tout cela soit lié à sa grande taille pour un membre de l'espèce humaine, ne plongeons pas trop profondément dans l'exagération, il y en a eu des plus grands que lui, il y en a encore d'ailleurs et je suis presque sûr qu'il y en aura d'autres dans le futur. Complétons nos informations. Après la taille vient donc le poids. Parfaitement en adéquation avec son mètre quatre-vingt-dix, ses quatre-vingt-cinq kilogrammes viennent harmoniser le tout, nous laissant avec un résultat des plus splendides. Au final, nous nous retrouvons avec une morphologie humaine assez imposante bien que loin d'être surhumaine, justement. Couplée à sa confiance en lui inébranlable, la carrure envahissante du héros a pour mauvaise habitude de donner quelques sueurs froides aux esprits les plus faibles. M'enfin, nous n'en sommes qu'aux prémices de notre portrait et je vous entends, vous n'avez là qu'une image encore trop floue de la puissance, de la magnificence du gabarit de notre bagarreur, laissez-moi donc vous en dire davantage.

Akuma s'est vu octroyé par Mère Nature un corps athlétique, sans nul doute possible. Il est doté de membres longs, puissants et souples. Simplement, bien que disposant d'un métabolisme encourageant, cela n'est en rien le fruit d'un laisser-aller naturel, mais bel et bien celui d'efforts quotidiens. Le hasard n'y est ici pour pas grand-chose, ainsi derrière cette belle façade musculaire se cachent des heures de travail de musculation et d’étirements. Tout cela est dirigé par un entraînement extrêmement strict, suivi au pied de la lettre, qui, de nombreuses fois, l'a poussé dans ses derniers retranchements, le laissant exténué, inerte et ayant dépassé de loin ses limites physiques. Tout est donc plus clair maintenant, le fait que cette énergumène engendre moultes réflexions et inspire à la fois considération, craintes et respect vous paraît désormais plus légitime, pas vrai ? C'est bien normal. Nous sommes en plein âge d'or du corps humain, la carcasse de notre blondinet est à son apogée, son zénith. Cette dernière semble être une arme façonnée pour le combat et croyez-le ou non, c'est exactement ce pour quoi Akuma l'utilise. Si un tel corps existe, alors quel sacrilège serait-ce de ne pas en faire usage afin de satisfaire envies et besoins ? Il s'agit là d'un idéal masculin à n'en pas douter. De quoi de plus ces demoiselles auraient-elles besoin ? Oui, je l'ai entendu, au fond de la classe : la réponse est effectivement « Rien ». Malgré tout, bien qu'étant à ne pas mettre trop de côté, la gente féminine n'est pas la préoccupation première du blond. Afin de clôturer cette vision globale de l'enveloppe charnelle du défenseur de l’ordre et de la justice, il est nécessaire -ou pas après tout- de certifier qu'en plus d'une force et d'une souplesse alléchantes pour tout homme, il détient également une vivacité et des réflexes dignes des plus grands sportifs. Finalement, surhumain peut-être pas, mais impressionnant sans le moindre doute.

Avançons. Comme vous l'avez compris, Akuma est ce que la société considère comme un bel homme. D'ailleurs, ne soyez pas surpris si par hasard, vous le croisez au détour d'une petite ruelle, en très bonne compagnie féminine, ce n'est pas si rare. Et la petite ruelle c'est bien évidemment pour la forme hein, n'allez pas penser qu'il s'agit d'un violeur pervers, non mais oh ! Enfin, que tout ce blabla ne vous amène pas à penser que le blond est un superficiel pur et dur, ce n'est pas complètement le cas et la beauté d'autrui ne suffira pas à piquer son intérêt le plus intense. Être un Homme signifie simplement bien des choses, débordant de fierté et de confiance en lui, il s'amuse donc de manière relativement régulière à tester ses charmes, rien de plus. Mais tout n'est pas toujours parfait et il arrive parfois que le succès ne soit pas présent lors de ses tentatives, c'est également une partie de la vie d'un homme après tout. Cet instant « femme » vous a certainement amené à penser que le Kazoku vivait dans l’exagération et l’excentricité ? Vous avez tout faux. Loin du too-much, le blondinet en est même à l'opposé. Il est très rare de le voir se lancer dans le loufoque, il reste très terre à terre et garde une simplicité déconcertante que ce soit en matière de coiffure, de style vestimentaire et bien d'autres choses.

Strict et sévère, c'est peut-être la première impression que vous aurez en croisant notre vagabond et en vous attardant plus d'une seconde sur les traits de son minois. Derrière cet air sérieux qu'il affiche dans les plus courantes circonstances, il n'est pas impossible de découvrir un tout autre homme. Son visage est modelé par des traits assez fins. Tantôt gentil, attirant, bienveillant et toutes les autres belles choses du monde -oui bon, j'ai dit tantôt mais ça, en vrai, ce n’est presque jamais-, tantôt son iris d'or disposée au coin de son œil viendra, accompagnée de sourcils froncés, vous pétrifier, vous glacer le sang. Au milieu de cette bouille gît un nez somme toute assez classique. La majorité des gens le considère comme petit, mais pas assez pour cela soit un fait qui marque l'esprit ou qui interpelle les passants. Bien heureusement d'ailleurs, car cet Apollon n'aurait pas du tout supporté l’idée de voir une patate lui servant de nez siéger au centre de son visage et sa fierté en aurait pris un sacré coup. De mémoires d'hommes, notre héros ne s'est jamais plaint de cette truffe, nous pouvons donc en déduire, sans prendre trop de risques, qu'elle lui convient assez bien. Pour terminer, nous parlerons de son menton qui se trouve être l'antithèse de son nez. Non pas qu'il soit proéminent ou disgracieux, non non, loin de là ! C'est simplement qu'au contraire de son nez très légèrement pointu, le menton du blondinet se trouve être légèrement arrondi, harmonisant ainsi la forme de son visage.

Bien, nous enchaînons, nous enchaînons, que les retardataires prêtent attention s'il vous plaît. Nous voici donc arrivés à l'un des atouts charme de notre beau blond. Sa bouche. Elle n'est obstruée par aucun poils, pas le moindre, ni moustache ni barbe. Non pas qu'Akuma soit imberbe mais il prend soin de se raser régulièrement, éliminant précocement l'apparition de ce qu'il juge pour l'instant comme inutile et comme un apparat camouflant sa beauté époustouflante. Voilà, revenons-en à sa bouche en elle-même, comme la globalité de son visage et de ses traits, les lèvres du blondinet sont particulièrement fines sans pour autant s'écraser l'une contre l'autre et ainsi disparaître. Nous ne parlons donc ici pas de lèvres pulpeuses ou de lèvres gercées, mais bien de deux amas rosés unies avec le reste de son visage. Quand l'envie lui prend, il arrive à notre légal de décrisper cette face autoritaire et d'abandonner l'espace d'un instant cette mine stricte et dure pour laisser la place à quelque chose de bien plus chaleureux et accueillant. En effet, lorsque l'on parvient à lui décrocher un sourire, Akuma laisse apparaître aux yeux de tous quelque chose de ravageur et éclatant, éclairé justement par deux rangées de dents atrocement blanches dignes des plus célèbres mannequins de pubs de dentifrices. Une arme absolument fatale et destructrice. Toutefois, ne vous y méprenez pas, il s'agit là d'un moment rare et à savourer avec soin, un peu comme les goûters Nutella quoi, si vous vous attendez à le voir vous montrer ses dents à longueur de journée et bien...  Continuez d'attendre. En revanche, bien que rare et précieux, ce rictus comme toute bonne arme est utilisé à la perfection par le justicier aux cheveux blonds ! Comme chacun de ses faits et gestes, ce sourire est généralement perçu comme hautain ou sarcastique et est à la fois captivant. Mais certains phénomènes trouvent en ce sourire quelque chose de rassurant, de charmant voire même, lorsque la gêne est à son comble, ils y trouvent quelque chose d'émouvant, beurk. Parfois naturel, parfois comédien, ce salopiaud d'Akuma est doué, très doué. Il est capable, sans le moindre scrupule et avec la plus grande des facilités d'afficher exactement l'expression faciale que vous vous attendez à recevoir, que vous espérez recevoir. Un pervers, un sadique, un homme insolent, mesquin, sans vergogne ! Oui. Il ne s'est jamais caché derrière des excuses, il est un homme manipulateur et use de chacun de ses atouts. MAIS ! Dans des cas plus exceptionnels, et exceptionnel est un mot parfaitement approprié, il se peut également qu'il se transcende et devienne sympathique, protecteur, gentleman, ou même si les étoiles, les planètes et tous les astéroïdes sont alignés, altruiste. Quel homme troublant.

Et dans tout ça, on oublie un petit truc important non ? Deux petits trucs même ! Et oui, il lui faut bien quelque chose à notre blondinet, pour contempler le monde fabuleux qui l'entoure, nah ? Vous l'avez compris, on passe à ses yeux. Au sein du genre humain, la majorité du temps, lorsque l'on rencontre quelqu'un, on peut constater que ses yeux sont semblables à des perles. Des perles rares évidemment, de couleurs différentes et plus ou moins parfaitement serties sur un visage qui peut se trouver être tantôt angélique, tantôt diabolique. Ne faisant pas les choses comme les autres, ces informations sont quelque peu erronées concernant Akuma. Puisque ce n'est pas vraiment le cas chez lui, comment décririons-nous ses yeux alors, me demandez-vous ? Et bien, chez autrui, les yeux ou plus généralement le regard sont considérés comme des atouts charmes, des armes de séduction impérissables. Concernant notre blond, c'est différent. Plutôt que d'un outil pour charmer, le Kazoku s'en sert de façon à effrayer ou impressionner autrui, enfin, il essaye en tout cas. Ses prunelles se trouvent être assez peu étirées en hauteur, à contrario, elles s'étendent en largeur d'une façon presque inhumaine, incroyable, ce qui les rend absolument fascinantes sans pour autant faire tâche avec le reste de son visage. Ses pupilles sont d'un or pur et scintillant, semblables au trésor le plus précieux qu'il vous serait donné de percevoir. Elles sont insondables et profondes, capable de noyer n'importe qui s'y attarderait un peu trop longtemps, enfin, c’est bien là ce qu’il croit, encore. S'alliant à son sourire, ses yeux servent à manipuler les personnes dans un sens ou dans l'autre. Comme vous vous en doutez, le blondinet n'hésite jamais avant de s'en servir pour parvenir à ses fins et obtenir ce qu'il désire.

Que serait un visage sans une chevelure adéquate. Une chevelure ici qui semble venir dans la continuité de ses yeux, puisque dans des teintes assez similaires, elle s'avère être d'un blond assez sympathique à l’œil. Le plus souvent, ses cheveux sont désordonnés, un peu en bataille, bien qu'ils adoptent assez naturellement une forme globale relativement stable et uniforme, que de paradoxes. Quelques mèches partent par ci par là, vivant leur propre vie au travers d'aventures toutes plus trépidantes les unes que les autres, j'en suis certain. Il s'agit d'un style assez nonchalant, qui s'accorde au mieux avec notre grand bonhomme. La longueur de ces derniers est moyenne, ce que les filles considéraient comme un mi-long, mais l’esthétique capillaire c'est beaucoup trop compliqué, pas vrai ? Notre héros n'a jamais réellement prêté attention à cette longueur justement, il n'hésite pas lorsque ses cheveux le dérangent, à les couper grossièrement sans y faire réellement gaffe. Au final, sa coupe finit par s'adapter d'elle-même pour rendre quelque chose de présentable et c'est tant mieux.  

Nous commençons à toucher au but. Que nous reste-t-il ? Et bien tout de même pas mal de choses. Nous allons tenter d'en faire un résumé rapide et explicatif. Tout ce qu'il reste est comme ce qui a été décrit précédemment, parfait /PAF/! Non, restons humble, nous nous satisferons d'un gâté. Les bras de notre Musclor sont très longs, lui offrant une belle allonge, à côté de ça ils restent étonnamment musclés et parfaitement sculptés.  Ils sont ensuite prolongés par deux grandes mains, elles même ornées de doigts fins et étendus. Une belle paire de main pour de grosses paires de claques. Tout en restant dans l'équilibre, les jambes du héros s'allient à ses bras, longues et où l'on décèle que chacun des muscles est minutieusement travaillés et dessinés. Plus en détails, ses cuisses sont épaisses et ses tibias sont solides. Son buste est assez gonflé sans que cela ne paraisse forcé, il est également marqué par quelques cicatrices, la vie de guerrier laisse parfois quelques traces. Ses pectoraux ne sont pas affreusement proéminents, ils restent toutefois suffisamment développés pour impressionner les filles lorsque notre blondinet s'amuse à les faire bouger l'un après l'autre. Ses abdominaux quant à eux… un découpage parfait, un vrai six-pack, la tablette de chocolat de vos rêves les plus fous. Enfin, un dernier mot sur son teint. Bien que très souvent exposé à la lumière, notre vagabond n'est pas très bronzé, entre le pâle et le hâlé, il a su trouver un juste milieu naturel se fondant grossièrement dans la masse.  

La description physique comme on l'entend est désormais terminée, cependant il reste un tout dernier point à aborder, son style vestimentaire. Akuma n'est pas un adepte de mode, cela ne l’intéresse pas et il n'a pas de temps à consacrer à ces bêtises. Il se contente d'arborer des vêtements qu'il juge confortables, simples et jolis au premier coup d’œil, c'est tout. Simple ne signifie pas forcément jogging et t-shirt, mais plutôt quelque chose qui n'est pas tape à l’œil, quelque chose qui n'est pas trop excentrique. Il sait parfaitement se faire remarquer sans l'aide de ses vêtements. Il se contente donc en général de ce qu'il considère comme étant sympa et pas trop contraignant, des chemises, des t-shirts, des pantalons classiques aux tons sombres et parfois lorsqu'il fait froid une petite veste ou un gilet de costume. Oui bon, en réalité c'est assez classe comme style, donc dire qu'il n'y prête pas attention n'était pas entièrement vrai... Mais l'idée était qu'il reste à peu près toujours dans ce genre de vêtements sans passer quatre heures à choisir sa tenue. Puis après tout, son charisme naturel, sa beauté éclatante et son corps parfaitement parfait lui suffisent très largement, en toute humilité, toujours.

Nous voici donc de retour après cette courte page de publicité. Mesdames et messieurs, veuillez regagner vos places et reprendre votre calme ainsi que votre entière concentration. Il est temps de passer aux choses sérieuses, à l'approfondissement de notre héros. Comme vous avez tous pu le remarquer, la description ci-dessus vous renseigne déjà partiellement sur le caractère de notre énergumène, vous avez déjà dû vous faire votre petite idée du spécimen que je vous présente là, pas vrai ? Faites-moi plaisir, oubliez tout. Le personnage que je m'apprête à vous présenter est bien plus complexe que ce qui a été raconté dans les quelques lignes précédentes, il s'agit là d'un cas unique, alors débutons. Akuma est un homme changeant. Tachez de vous en souvenir car c'est un point clé. Il possède en effet de nombreuses facettes, toutes plus différentes les unes que les autres. Ne parlons pas de schizophrénie ou de double-personnalité, non, il s'agit tout bonnement d'un être versatile. Oui, versatile décrit facilement notre justicier, néanmoins la force même du mot ne semble pas suffisante pour s'élever au niveau du blondinet, elle ne considère pas l'entièreté de son caractère changeant. Complétons donc par lunatique, lunatique puisqu'en effet, notre bonhomme peut très bien tantôt être calme, très serein, manipulateur et calculateur et puis tantôt être capricieux, colérique, faire table rase de toutes les stratégies militaires qu'il eut lui-même mis en place pour bêtement foncer dans le tas en se convainquant que sa force brute est plus que suffisante. Mais nous sommes loin d'en avoir terminé, l’imprévisibilité et l'impossibilité de sonder ce personnage sont absolument abjectes et elles ne s'arrêtent pas là, loin de là. Le lundi pourra-t-il être apathique, nonchalant voire même fainéant ou encore inactif, puis le mardi il se montrera bien proactif, énergique, complètement à l'opposé, il sera antipathique et continuellement sur les nerfs. Quelques fois malicieux, taquin et espiègle, il est également possible qu'il se montre extrêmement vicieux et encore plus sadique. Il est très rare de le voir faire une fleur à quelqu'un qu'il juge indésirable, inutile ou impuissant. Notre cas ressemble donc fortement à celui d'une sinusoïde, variant soit dans le positif, le très positif même, soit vous l'aurez deviné, variant vers les bas-fonds de la négativité. Maaaaaaaaais ! Il y a toujours un mais avec ce bon vieux Akuma : nuancer mes propos doit devenir un automatisme pour chacun d'entre vous. En effet, bien que capable de perdre patience et d'exploser telle une bombe d'un coup d'un seul en éclatant tout ce qu'il trouve sur son passage, notre blondinet reste la très grande majorité du temps une personne dotée d'un très bon self-control. Il est donc très rare de le voir perdre complètement ses moyens et péter un plomb sans qu'aucun avertissement ne soit au préalable tombé. Évidemment, étant un homme intelligent et plus ou moins important, il est obligatoire pour notre blond d'être en mesure de contrôler ses actes et ses paroles afin d'avoir un contrôle constant justement sur la situation et sur lui-même. Peu importe ce qu'il pense au fond de lui, peu importe son humeur, peu importe ses envies, si la situation ne se prête pas à l'expression orale de ces dernières, alors, il se contentera d'afficher s'il le faut un sourire amical et sympathique mais non moins hypocrite et calculateur. Sans le moindre doute, vous avez là la facette la plus désagréable d’Akuma, cette façon d'être fait de lui quelqu'un de particulièrement difficile à juger, cerner et comprendre. Rares sont ceux y étant une fois parvenus.

On appuie sur l'embrayage et hop, on passe la vitesse supérieure. Nous arrivons à vitesse grand V vers ce que chacun d'entre vous semble attendre impatiemment, ce que notre héros semble collectionner par milliers sans que cela ne le gêne particulièrement, des défauts. Oula, on va en avoir des choses à dire, une bien belle masse, évitons de perdre davantage de temps. Après avoir étudié le personnage plus en profondeur -sans sous-entendus- avec un peu plus de précision et en poussant la chose le plus loin possible -toujours pas de sous-entendus, arrêtez avec vos esprits mal placés- je pense pouvoir affirmer que la palme d'or du défaut, le défaut principal et majeur de notre homme se trouve être son ego. Cohabitant à la première place avec bien évidemment le fait que son caractère soit changeant et également avec le fait qu'il soit tout bonnement impossible ou presque de le comprendre. Haha, croyez-moi, vous avez certainement rencontré, entendu ou même simplement vu -parfois ça se voit à l’œil- des gens prétentieux, je n'en doute pas, des gens très sûrs d'eux voire même devenant désagréables tant cela devenait excessif dans leur façon d'être, leurs habitudes de toujours se vanter, se mettre en avant… Et bien, voici Akuma. LE bon gros melon. C'est assez simple en réalité, jamais ô grand jamais Akuma ne se jugera en tort et s'il se rend compte qu'il l'est vraiment, il ne l'admettra sous aucune condition, ou le nuancera très fortement. Il y a très peu de chance qu'il se juge plus faible qu'autrui, il admettra certainement manquer d'expérience ou avoir été un peu trop prétentieux vis à vis de l'adversaire qui lui faisait face, mais ne positionnera jamais quelqu'un complètement au-dessus de lui et cela même si cela saute aux yeux de toute l'assemblée qui l'entoure, quel têtu. Peu de chances aussi qu'il se laisse marcher sur les pieds ou qu'il prenne la fuite face à un combat, bien au contraire, il serait plutôt du genre à affronter l'autorité et encore plus les adversaires réputés et estimés, tel est son but. Concernant l'autorité, Akuma est le genre à vouloir que l'on fasse ce qu'il dit, mais pas ce qu'il fait. En effet, il est compliqué pour lui d'accepter d'être soumis à quelqu'un ou quelque chose. Pourtant, hiérarchie de l’agence oblige, il a des supérieurs. En cela, Akuma a presque appris à mettre son ego de côté pour accepter les directives reçues. En réalité, cela ne s'avère pas être un véritable problème puisque notre soldat adhère assez largement aux idéaux des organisations héroïques. Toutefois, notre blondinet reste ce qu'il est, un idiot fier qui, dans certaines situations peu communes, est capable d'étaler son infinie fierté et de ne pas hésiter à adopter, en apparence, une position de contestation des ordres -qui finiront régulièrement par être finalement suivis-. De la fierté très légèrement déplacée vous dîtes ? Mais non, bien sûr que non, car à tout cela s'ajoute le fait que Monsieur Akuma est constamment en train de faire son propre éloge, prenant bien soin d'écraser, d'humilier et de ridiculiser les plus faibles que lui, si ces derniers le méritent. Il n'hésite pas la moindre seconde à être autoritaire. Fierté et narcissisme ne font, dans la majorité des cas, pas un très bon mélange et cela lui a joué et lui jouera certainement d'autres mauvais tours. Cependant il est impossible de changer un homme aussi fier que ne l'est notre héros. Cette vanité suscite chez son entourage proche ou lointain une probable animosité, ou au moins un agacement plus ou moins violent et permanent. Toutefois, son cercle social le plus proche, ceux qu'il pourrait presque considérer comme des amis, ont appris à faire avec et à accepter cet énergumène tel qu'il est, pour le meilleur et surtout pour le pire. Et quand bien même ce ne serait pas le cas, il n'en aurait strictement rien à faire, au moins, c'est dit, il ne modifiera pas son caractère quoiqu'il puisse advenir.

Doué d'une répartie vive et piquante, cinglante même, notre être à la chevelure d'or saura vous mettre au plus mal si vous tentez d'engager une joute verbale contre lui. Cynique et orgueilleux, il a beaucoup de mal à supporter l'autorité la plus stricte mais, comme je le disais, il faut tout de même prendre un peu de recul, bien que fier comme pas deux, il est lucide et terre-à-terre, ainsi lorsque les ordres sont sérieux, il ne rechigne pas à remplir la tâche qu'on lui confie. Cette arrogance est en plus mêlée à une réelle connaissance des arts du combat, notre Apollon sait se battre et il en a conscience. Pas seulement lui d'ailleurs, ses talents de bagarreurs ne sont un secret pour personne. Son audace est à souligner elle aussi, ce blondinet est capable d'affronter les êtres les plus réputés, les plus puissants ! Il ne reculera jamais face à un challenge. Ajoutons à notre petite marmite une ténacité gagnée au fil des années d'entrainement, qui, néanmoins, ne fait pas lui un surhomme... Ses objectifs sont sa priorité absolue, peu importe qui il doit combattre, il n'hésitera devant rien pour remplir sa tâche et c'est encore une fois une espèce de fierté mal placée, car ce cher Akuma ne supporte pas l'échec. La victoire n'est à ses yeux pas obligatoire, non, elle est bien plus que cela. Elle représente quelque chose de vitale, un besoin qui lui est naturel. Gagner est une chose aussi importante que peut l’être le fait de respirer pour notre blond, ainsi il ne peut pas, pas même une microseconde envisager un échec, comme vous n'envisageriez pas d'arrêter de respirer, j'imagine...

Beaucoup de défauts sont listés, mais aussi quelques atouts bien dissimulés, bien enfouis ! Il en faut bien. Comme je le disais, Akuma n'est pas qu'un ramassis de points négatifs, un vieux débris dont on aimerait voir l'existence s'écourter le plus vite possible. Entamons avec les qualités que vous avez le moins de chance de voir apparaître un jour. Le côté souriant et enjoué. Initialement peu démonstratif de ses émotions, le légal sait se montrer sincère et se comporter en réel ami avec les personnes qu'il aime. Elles sont rares, certes, mais cette minorité d'élus renforce son amitié, ainsi, si vous avez le plaisir et la chance d'être dans les petits papiers de ce blondinet, vous pouvez être sûrs d'avoir un compagnon sur lequel vous pourrez toujours compter et en lequel vous pourrez toujours croire. Un ami réellement prêt à tout pour vous. Plus une facette qu'une qualité, notre homme est un véritable optimiste, il verra toujours le meilleur côté de la chose et ne se laissera jamais, ô grand jamais vous dis-je, tomber dans une dépression ou autre chose du genre. Il sait tirer le meilleur de chacun, de chaque instant et cela se fait de plus en plus rare de nos jours, alors profitons-en.

Étant dans la fleur de l'âge, le héros à la chevelure dorée déborde d'énergie. Fougueux et dynamique, il n'aime pas, la plupart du temps du moins, rester inactif. Cette prise d'initiative constitue une bonne chose non seulement pour lui-même mais également pour les gens qui peuvent temporairement l'entourer, qui y trouvent ainsi un modèle ou une inspiration. Lorsque cela lui prend, il est semblable à une pile électrique, devenant parfois absolument épuisant pour ceux qui ont le malheur d'être auprès de lui. En situation de combat ou de danger, il ne laissera rien paraître, surmontant la douleur intérieurement et ce pour préserver son honneur. Bien sûr, tout cela n'est qu'une illusion, son corps n'est pas incassable et notre combattant n'est pas immortel, même s'il aimerait beaucoup. Tout reste dans le cadre de la limite humaine et donc, même s'il tente de ne rien laisser transparaître, le corps de notre combattant paye l'addition à un prix très très salé. Malheureusement, Akuma ne cherche jamais vraiment à voir très loin. Ses actions sont destinées à débloquer la situation actuelle et peut-être à le faire avancer dans un futur très très proche, mais rien de plus. Il ne pense pas vraiment aux conséquences que ses actes vont engendrer lorsqu'il s'engage dans un combat qui l'excite, par exemple.

Avant de conclure cette seconde description, menons une rapide enquête vis à vis de l'aspect intellectuel de ce cher Akuma, après tout il ne s'agit pas d'un de ses points fort, selon les dires précédents n'est-ce pas ? Ses actes vous ont peut-être amené à le penser voire à le dire, mais la réalité est tout autre. Il s'avère même qu'il soit un homme plutôt intelligent, comme peut le témoigner sa façade manipulatrice et calculatrice. Le fait de sembler plus bête qu'il ne l'est est aussi un choix réfléchi et stratégique, il paraît ainsi immédiatement moins effrayant et moins nocif, surtout aux yeux d'ennemis, par exemple. Sa vivacité d'esprit ainsi que sa perspicacité sont présentes bien que discrètes, dignes du meneur d'hommes qu'il peut être. Elles lui permettent d'analyser et de déchiffrer les situations qui se présentent face à lui et d'agir en connaissance de cause. Malheureusement, le Kazoku ne prend pas toujours le temps de cette analyse et se contente souvent de foncer tête baissée... Enfin, ce génie qui sommeille au fond de lui n'est donc pas utilisé à la perfection, puisqu'en général le blondinet ne l'utilise que lorsque son sérieux est obligatoirement demandé, c'est à dire pendant un combat important ou tendu, ou lorsqu'il échafaude des plans stratégiques. Dommage, puisqu'au quotidien, cette intelligence pourrait lui éviter bien des ennuis inutiles. Nous voici donc arrivé au bout de notre personnage, mais vous êtes loin de tout savoir, après tout, si vous en voulez plus, il ne vous reste qu'à suivre ses aventures.  

Ce fut aux alentours des années 270 du nouveau calendrier que naquit notre incorrigible blondinet et ce, sur une petite île japonaise qui avait fait du commerce maritime sa spécialité. L’arrivée du nouveau-né au sein de la famille Kazoku marqua un petit événement troublant pour le quotidien des quatre autres individus portant ce nom. En effet, les parents ainsi que les grands-parents d’Akuma avaient fait le choix d’une vie simple et modeste, reculée de la civilisation et de la technologie du monde moderne. Une vie par laquelle la petite famille se débrouillait par ses propres moyens, chacun participant aux différentes tâches nécessaires à la survie et au confort des autres grâce à ses propres capacités naturelles. Un père spécialisé dans la chasse et la pêche, ramenant ainsi nourriture et provisions au foyer. Un grand-père qui lui s’était fait maître dans le bricolage et le marchandage, permettant ainsi au petit groupe de vivre dans une habitation non pas luxueuse mais bien assez correcte. Une mère qui depuis sa grossesse se ménageait, certes, mais qui à l’arrivée de l’enfant comptait bel et bien lui octroyer la meilleure éducation qui soit ainsi qu’un maximum de connaissances générales, Akuma allait avoir la chance de disposer d’une grande intellectuelle. Enfin, la grand-mère quant à elle s’occupait de sa petite patrie, s’attelant aux tâches ménagères mais pas que, profitant également de sa grande expérience pour guider les siens dans le bon sens et s’occuper des problèmes du quotidien, une véritable dame à tout faire plus que nécessaire à l’équilibre et au bon fonctionnement des Kazoku.  

Ce fut donc une enfance somme toute assez banale que vécu notre justicier en devenir. Ses premières années furent le théâtre d’une représentation que tous les enfants jouaient, celle de l’apprentissage des bases de la vie. Les premiers éveils, les premiers pas, les premiers mots mais également la première prise de conscience d’un don surnaturel, de pouvoirs inédits, ceux de son alter. Sans se démarquer particulièrement, les premiers signes des capacités d’Akuma se dévoilèrent aux alentours de l’âge de quatre ans dans des conditions on ne peut plus normale, alors qu’il prenait du bon temps sur la plage environnante de son île natale. Quoi de mieux qu’une vaste étendue sableuse pour éveiller un alter lui permettant justement de manipuler le sable ? Au fur et à mesure, l’alter du bambin se développa, se précisa afin d’octroyer un plus large éventail de possibilités, celle de manipuler cet élément était toujours présente, bien sûr. Mais s’étaient ajoutées la possibilité de générer de lui-même le matériau granulaire ainsi que celle de le devenir, un arsenal bien plus complet et plus polyvalent, donc. Façonné culturellement, socialement et intellectuellement par les enseignements de sa génitrice, le plus jeune Kazoku intégra à l’âge de six ans une école privée, si tant est que l’on puisse la définir comme cela. En réalité, comme déjà évoqué, l’île natale de notre protagoniste n’avaient rien d’une métropole. Le centre de l’île était marqué par la présence d’une ville qui, au niveau national, pouvait être considérée comme moyenne et qui, en cela, proposait donc les différents établissements nécessaires au bon déroulement de la vie publique : écoles, hôpitaux, commissariats, etc. Revenons-en donc à notre doré qui, pour sa première rentrée, rejoignit les bancs d’une école militaire menée par le dirigeant de la famille Zeno, famille dominante de l’île tant par sa réputation que par sa richesse financière et matérielle.

Rejoindre cette institution mena Akuma à une éducation scolaire très militaire puisque Eddard, directeur de l’école - faisant office de primaire et de collège - et chef de la famille Zeno s’avérait être un ancien gradé de l’armée japonaise. De l’âge de six ans à celui de treize ans, ce fut donc l’immense bâtisse-internat qui fut le lieu de résidence de notre blondinet. Héritier de la volonté de ses professeurs, Akuma plongea rapidement dans leurs idéaux, s’enivrant d’une véritable aura justicière et d’idées très précises de l’ordre et de la justice qui devaient régner au sein de la société. Physiquement parlant, ces onze années furent également l’occasion de modeler le corps du Kazoku, subissant pour la première fois un entrainement strict et régulier qui l’amena aux développements de ses caractéristiques athlétiques actuelles. A cela s’ajoutèrent également des cours particuliers que ce pensionnat privé se permettait de fournir en supplément, puisque l’enseignement se disait militaire, il semblait logique que des acquis d’auto-défense, de morale, d’éthique, de stratégie militaire – et encore quelques autres matières – soient fournis aux élèves les plus âgés.

Passé cette période, la scolarité d’Akuma poursuivit son chemin l’amenant cette fois-ci vers une institution bien plus prestigieuse, Yuei. En effet, ce fut pour ses quatorze printemps que notre futur héros intégra l’académie de ceux qui rêvaient, comme lui, d’un jour protéger la veuve et l’orphelin et guérir le monde - ou au moins le Japon - du mal qui le gangrène. La formation héroïque de cette école était devenue un cheminement naturel et presque banal pour les adolescents souhaitant intégrer le monde du travail en tant que justiciers. Cela s’expliquait notamment par l’exclusivité qu’avait acquis Yuei concernant l’apprentissage héroïque et ce, depuis près d’une dizaine d’années. A ce stade de sa vie, le Kazoku en était à apprendre à maîtriser son alter, à apprendre comment agir en cas de danger, comment combattre des individus possédant des pouvoirs similaires aux siens, comment sauver des personnes en dangers… et tout un tas d’autres choses. Concernant sa formation plus en détails, Akuma avait toujours été un garçon relativement doué. En réalité, ses capacités physiques naturelles couplées aux enseignements primaires qu’il eut reçus ainsi que des sens très développés pour l’action firent de lui l’un des éléments forts de sa promotion. Pour tout ce qui était pratique, le Kazoku s’imposait comme l’un des meilleurs. En revanche, la théorie lui passait bien au-dessus, il n’était pas fait pour les études dans le sens réflexion profonde et révisions intenses. L’expérience réelle lui semblait être beaucoup plus didactique. Au-delà de ses facilités déconcertantes pour les exercices de terrain et de sa flemmardise vis-à-vis des cours plus théoriques ou scientifiques (le scientifique s’avérait être sa hantise), le doré améliora drastiquement, en parallèle, la maîtrise de son alter jusqu’à faire de lui une véritable référence en la matière, à l’échelle étudiante bien sûr. L’ensemble de la scolarité du blondinet fut conclu pour ses dix-sept ans, obtenant ainsi sa licence de héros et donc la consécration de toutes ses années d’études et d’apprentissages divers et variés, passionnants ou absolument chiants mais ô combien utiles.

Tandis que la plupart – pour ne pas dire tous – des étudiants diplômés de la formation héroïque de Yuei se dirigeaient, une fois leur cursus achevé, vers l’une des trois agences nationales, le jeune Kazoku lui se hâta vers une voie bien différente, toujours habité par son idéologie militaire et la doctrine de l’établissement Zeno. Le choix du doré fut donc celui de s’engager dans l’armée nipponne. Autant dire qu’il était étrange, pour un individu capable de maîtriser son alter à un tel niveau et également largement en mesure de devenir un héros particulièrement efficace, de se diriger vers les forces armées qui, rappelons-le, ne peuvent faire usage de leurs capacités surnaturelles, même dans le cadre d’un intérêt national. Pourtant, Akuma se faisait déjà lucide et particulièrement intelligent dans sa façon d’envisager son futur. Notre protagoniste avait acquis au fil des années une soif de s’endurcir, de s’améliorer mais également de se confronter à des individus puissants, de surpasser ses limites pour se sentir vivre et évoluer. Conscient de la nature de ses pouvoirs, il avait rapidement établi que pour dépasser un certain seuil et ne pas stagner dans sa progression, il lui fallait acquérir deux éléments essentiels : un corps au zénith de son potentiel et de l’expérience. Cela tombait bien puisque l’armée était en mesure de lui offrir les trois quarts de ce qu’il fallait. En effet, d’une part, les programmes physiques des différents régiments, surtout les plus réputés, étaient ce qui allait permettre au métabolisme de notre énergumène d’atteindre ses sommets. D’autre part, les missions allaient elles aussi lui permettre d’engranger de l’expérience, une expérience particulière puisqu’elle ne se faisait pas avec ou contre des utilisateurs d’alters, mais une expérience tout de même.

Le Kazoku s’engagea donc pour cinq années, se forgeant au fil des mois, petit à petit. L’éducation de sa mère avait été le premier évènement sculptant son caractère et ses croyances, le pensionnat Zeno le deuxième, l’académie Yuei le troisième et logiquement, l’armée se retrouvait donc en quatrième position – sa vie de héros étant le cinquième et dernier événement-. Ce fut donc au cours de ces soixante mois que le doré changea une nouvelle fois, développant des nouveaux traits au détriment d’autres et amplifiant certains aspects de sa psychologie. Ainsi, se dévoilèrent rapidement l’émergence de l’égo de notre blondinet, sa réticence vis-à-vis de l’autorité ainsi que sa nette préférence pour le travail en solitaire. Tout cela posa, sans surprise, quelques soucis à notre justicier, bien que ses résultats en opération plaidaient en sa faveur. Finalement, ce laps de temps passé au sein des forces japonaises apporta au Kazoku ce qu’il était venu chercher : un développement, une évolution. Le temps était venu de changer d’air, de se stabiliser, de s’incorporer dans ce qui allait être l’expérience finale de sa vie mais aussi celle qui était censée le mener aux sensations les plus fortes qu’il pouvait ressentir. Il était temps de mettre à profit son savoir, son habileté, ses pouvoirs, son intelligence, son expérience, son être tout entier en vérité et ce, au service de la société, de l’ordre et de la justice.

Trois années supplémentaires s’écoulèrent, années durant lesquelles Akuma Kazoku s’était forgé un nom, celui de Seth le héros. En effet, en rejoignant l’une des succursales de l’agence Tsukeru, notre désormais héros accompli débuta une nouvelle vie, celle qu’il avait toujours rêvé de vivre, celle d’un véritable justicier. Toujours soucieux de poursuivre son apprentissage de manière méthodique et progressive, le doré avait choisi de ne pas rejoindre l’agence-mère tout de suite, préférant se faire la main quelques temps avant de véritablement plonger dans le grand bain. Chose qui, ma foi, fut une réussite totale. Cette expérience véritable de la profession de héros qui lui faisait défaut fut ainsi acquise, venant perfectionner l’arsenal déjà fourni du blond. En trois ans, Akuma se procura une réputation régionale qui, il le savait pertinemment, ne grandirait plus s’il ne franchissait pas la dernière marche de son escalier d’objectifs personnels : rejoindre l’agence principale de Tsukeru.  D’ailleurs, il fut assez étonnant de voir le Kazoku se diriger vers Tsukeru plutôt que Seigi. De toute évidence, notre héros était bien plus un homme d’interventions nettes et sans bavures ainsi que d’affrontements plutôt que de traques et d’infiltrations. Cependant, à côté de cela, le surnommé Seth disposait également d’enseignements militaires, élément qui pouvait faire une différence de poids dans certaines circonstances. Et puis, même en termes de défis, il était à la fois bien plus gratifiant mais aussi plus divertissant pour le blondinet de se plonger dans un domaine qui n’était pas, de base, le sien. S’additionnait à tout cela la claire préférence du manipulateur de sable à agir en solo. Les interventions criminelles de grandes envergures se faisaient principalement en équipe, à contrario, une traque ou une infiltration étaient des tâches plus individualisées, un point très attrayant aux yeux du Kazoku. Et puis, au final, rien ne l’empêchait, même à Tsukeru, d’accomplir des missions plus « bourrines », de ce fait, tout n’était que bénéfique.  

Bref, cela fait donc cinq belles années qu’Akuma s’est fait membre de l’agence principale de Tsukeru située à Tsumago. Cinq années durant lesquelles il a rendu de fiers services à la société, que ce soit en matière de sauvetages, de traques ou d’interventions. Il est ainsi devenu un éminent héros, un spécialiste qui a su faire grandir sa renommée jusqu’alors régionale en quelque chose de national, son nom est désormais connu de tous, ou presque. Il en inspire certains, en effraye d’autres. Le Kazoku est devenu, en l’espace d’une demie-décennie, un modèle à égaler voire surpasser, ou, à contrario, une cible à abattre, la conception de la chose dépendant des yeux avec lesquels on l’entrevoit. Membre phare de son agence, il œuvre à son développement et sa pérennité en même temps qu’à celui de son pays. L’histoire d’Akuma n’est pas inédite ou particulièrement surprenante, elle est celle d’un individu bercé par une idéologie fixe et méritant que l’on se batte pour elle. Elle n’est pas celle d’un génie ayant gravi les échelons à vitesse grand V mais celle d’un garçon naturellement doué qui s’est adonné aux entrainements et à un projet de vie rigoureux et progressif pour s’améliorer. Aujourd’hui le Kazoku semble avoir atteint le rayonnement maximal qu’il pouvait produire, mais il est un être cherchant continuellement à devenir meilleur en tous points. Nul doute que sa progression est loin d’être achevée et qu’il lui reste un tas de choses à vivre et à apprendre… Et pour cela, il va falloir suivre ses aventures futures !