Tenryû Ayako
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Tenryû Ayako

Tenryû Ayako
Tenryû Ayako
Surnom : Lightning
Profession : Ancienne directrice de Yuei
Rang : S
Points d'expérience : 1785
Renommée : 322
Tenryû Ayako || Ven 1 Juin - 0:21

Tenryû Ayako




NOM & PRÉNOM : Tenryû Ayako
ÂGE : 31 ans
SURNOM : Lightning
PROFESSION : Principale du lycée Yuei.
ALTER : Alter de la Météo – Contrôle de la météo.
AVATAR : Yoruichi Shihouin (Bleach)
RANG : S
Tenryû Ayako LXaJ9aL

Présentation


PHYSIQUE & CARACTÈRE
Ayako a les yeux marrons, des cheveux colorés qui lui tombent jusqu’au milieu du dos et un peau ébène d’une douceur incroyable. Elle est d’une beauté universelle, et très peu de gens peuvent se targuer de ne pas la trouver jolie, même s’ils peuvent aisément dire qu’elle n’est pas leur genre. Elle se maquille très peu, porte peu de bijoux et s’habille « à la mode » mais sans être trop ostentatoire. Ses vêtements sont discrets, souvent noirs, et elle porte souvent une écharpe blanche.
Charismatique et pleine de prestance, elle n’en reste pas moins altruiste et généreuse, tout l’inverse de ce qu’elle était adolescente, où sa popularité l’avait muté en harceleuse imbue d’elle-même et pleine de confiance.
C’est une personne de confiance, qui reste fidèle à ses valeurs et à ceux qu’elle aime. Elle reste néanmoins manipulatrice lorsque la situation le nécessite ou lorsqu’elle est face à des adversaires. Elle n’utilise cependant que très rarement ses atouts physiques pour réussir.
Parfois cynique, Ayako est d’une diplomatie très personnelle qui peut parfois choquer ou impressionner. Elle peut être très conciliante comme très pragmatique, mais elle réussit toujours à parvenir à ses fins…

HISTOIRE
Dans un couloir du lycée se trouvaient quatre jeunes filles, à peine seize ans. Trois d’entre elles étaient debout, faisant face à une troisième, acculée dans un coin, protégeant vaguement un sac en bandoulière qu’elle avait sur le ventre.

- Donne-moi ça.

L’une des trois jeunes filles, l’air hautaine et sûre d’elle, tira violemment sur le sac, réussissant à l’arracher des bras de la pauvre quatrième qui se claqua contre le mur suite au choc. La situation est simple à comprendre : une bande de garces, menée par la seule qui parle sous les ricanements de ses deux copines, harcèle et violente une pauvre fille, apeurée et tremblotante. La jeune fille debout, le sourire aux lèvres, fouille dans le sac pour en sortir une enveloppe avant de lui relancer son sac sur la tête. Elle sort une lettre de l’enveloppe, la lisant en ricanant.

- Comme c’est mignon ! Hifumi a un petit copain !

A terre, Hifumi se recroqueville une nouvelle fois, subissant les rires et les moqueries des trois autres qui s’en donnent à cœur joie pendant plusieurs minutes. Les larmes coulent, déclenchant une nouvelle salve d’insultes. Puis, lassées après dix minutes, elles lui lancèrent sa lettre déchirée avant de repartir, la laissant seule avec son désespoir…

Vous vous dites sans doute que l’histoire d’Hifumi serait une formidable à raconter, l’histoire de cette jeune fille harcelée et traumatisée à l’école qui devient forte, puissante et qui se bat pour être de plus en plus forte. C’est vrai, ce serait une belle histoire. Mais notre histoire se concentrera sur Ayako. Tenryû Ayako. Et elle, c’est celle qui avait tiré le sac d’Hifumi. Une véritable star au sein de Yuei : elle alliait tout ce qu’on pouvait espérer trouver chez une héroïne. Elle était intelligente, rusée, belle et puissante : elle avait eu de la chance jusque dans sa naissance en obtenant un Alter incroyablement puissant : l’Alter de la météo.

Dès son plus jeune âge, elle fut choyée et adorée. Fille unique d’une héroïne de renom et d’un préfet de police, ses capacités surprirent bien des gens qui entreprirent de la considérer comme une petite princesse. Ce qu’elle rêvait la nuit, elle l’obtenait au petit matin, si bien qu’elle grandit pleine de certitude et pleine de confiance en elle. Un peu trop, même : car elle ne supportait pas qu’on aille contre son avis, et n’hésitait pas à user de sa force et de son influence pour se faire respecter, au point d’en être régulièrement insolente envers les adultes et les enseignants. Elle déclina cependant deux ans avant son entrée à Yuei : en mission, sa mère fut tuée, ce qui précipita son choix de devenir héroïne ; car s’il y avait bien une personne qu’elle craignait dans ce monde, c’était sa mère, pour qui elle vouait une admiration sans faille. Prendre sa relève était

Sa réputation la précéda à son entrée au lycée : elle était brillante et populaire, et devint vite l’une de ces pimbêches qui martyrisait les autres sans vergogne parce qu’elles étaient objectivement plus fortes, plus puissantes et plus belles. Cela dit, ça n’enlevait rien à son talent : elle survolait la filière héroïsme, provoquant l’admiration de ses professeurs et la convoitise des trois agences de héros qui se l’arrachèrent dès la première année. Bien entendu, son choix avait vite été fait : rejoindre Kyuunan aurait été une douce ironie, et elle n’était pas assez discrète pour exceller à Tsukeru. Seigi lui ouvra ses bras, et là encore elle excella, bien aidé il faut le dire par la puissance de son Alter qui performait pour elle dans les missions qu’on confiait aux étudiants.

Si Ayako s’est fait de nombreux ennemis à Yuei, ce serait réducteur d’oublier les amis qu’elle a pu se faire. Elle n’était pas très altruiste pour une future héroïne, si bien qu’elle dut puiser dans ceux qui n’auraient pas besoin d’elle pour se trouver des fréquentations. En plus des autres pimbêches qui tournaient régulièrement, elle put compter sur deux autres personnes : un certain Akio, en filière ingénierie, et un certain Mitsuhiko, en filière héroïque également. Ils différaient énormément d’elle, mais avaient tous deux quelque chose qui les rapprochait d’elles : ils excellaient dans ce qu’ils entreprenaient sans fournir de réels efforts. Tous trois finirent d’ailleurs majors de promotion, Ayako dépassant Mitsuhiko de quelques points à peine, et furent engagés dans l’agence Seigi.

Gonflée d’assurance et de confiance en elle, Ayako arriva à son premier jour en tant qu’héroïne en conquérante. Elle déchanta rapidement. Novice, elle ne se vit confier que des missions de rangs C et B, comme elle faisait déjà Yuei. Si elle accepta cette situation quelques jours à peine, elle explosa d’un caprice de gamine pourrie gâtée et exigea presque qu’on lui donna une mission du rang de son talent. Elle fut rapidement recadrée par des héros plus expérimentés et plus puissants qu’elle, au point qu’on lui assigna un tuteur pour calmer ses ardeurs. Ce fut là sa première déconvenue, et elle fut de taille. Placée sur un haut piédestal depuis des années, personne n’avait jamais eu l’audace, le cran ou le courage de la remettre à sa place, et pour cause : jusqu’alors, elle avait été la meilleure, en tout, tout le temps. Rejoindre une agence aussi prestigieuse la remettait à sa place de débutante, qui avait encore besoin de travailler et de progresser pour atteindre le niveau qu’elle prétendait avoir : car la puissance brute ne suffisait désormais plus. Elle ravala sa salive et accepta d’être traitée comme ce qu’elle était : encore une apprentie, et suivit les conseils avisés de son tuteur qui concédait parfois à l’emmener dans des missions bien plus importantes. C’est là qu’elle se sentait à l’aise, plus que lorsqu’elle devait sauver des chats, mais elle comprenait un peu mieux le monde du super-héroïsme.

Et le monde du super-héroïsme la comprenait mieux elle aussi. Elle commençait à se faire un nom. « Lightning », c’était le nom qu’elle avait décidé de prendre. Malgré le départ d’Akio, son meilleur ami, de Seigi, elle persévéra et se retrouva vite sous le jeu des projecteurs comme étant le meilleur espoir de l’agence. Elle avait appris un peu l’humilité et la patience ; elle commença même à regretter certaines de ses frasques passées. Bien se comporter, sauver des vies et des gens, incarner l’espoir de bien des personnes l’avaient profondément changée, et en bien. Pendant près de cinq ans, elle grimpa les échelons et gagna en puissance. Lightning était maintenant une héroïne connue dans tout le pays. Mais elle explosa au niveau international lors d’une mission qui semblait, aux premiers abords, banale.

Une mission de rang B, qui consistait simplement à aller réparer une antenne relai qui ne fonctionnait plus sur une île au nord du Japon : Sado Island. Si la mission avait une note aussi élevée, c’est parce que l’île était coupée du monde depuis quelques années et qu’on estimait que la corruption s’était emparée de cette zone, à l’instar de Sapporo. Arrivée sur place, elle eut du mal à trouver son chemin, ne croisant personne et n’ayant, évidemment, aucun réseau – l’antenne relai étant la raison de sa présence. Errant quelques heures, elle se trouva enfin nez à nez avec des gens, habillé d’une drôle de façon et muni de grandes lances. Elle s’approcha d’eux sans chercher à être discrète.

- Heu… Excusez-moi ?

Comme unique réponse, elle eut le droit à des yeux écarquillés et à une charge des trois protagonistes envers elle. Elle n’eut aucun mal à s’en débarrasser, mais elle comprit à cet instant que la mission allait être plus délicate que la réparation d’une simple antenne relai. Ayako arriva dans ce qui devait servir de ville, mais qui était à moitié en ruines, une atmosphère pesante se dégageant des immeubles en ruine qui s’étalaient à perte de vue.

- Hey ?

Elle se retourna dans un sursaut, pour faire face à une gamine d’à peine douze ans, très mince, sale et habillée dans des haillons. Elle avait de grands yeux bleus et des cheveux bruns qui lui tombait jusqu’aux épaules.

- Je… Excuse-moi, mais… Il se passe quoi ici ?
- Shhh !

Elle lui prit la main et l’emmena dans des décombres un peu sur le côté. A l’endroit même où elles se trouvaient quelques instants plus tôt. Ayako aperçut les gardes qu’elle avait neutralisés se hâter en direction de la ville, visiblement remontés. La gamine à ses côtés chuchota.

- J’t’ai vue les neutraliser tous les trois, madame ! C’était trop bien !

Elle sourit et sortit de sa cachette, suivie par Ayako qui s’épousseta machinalement.

- On peut y aller, ils sont partis. Viens, j’t’emmène chez moi madame.
- Attends. Je peux savoir où je suis et ce qu’il se passe ? Et puis… qui es-tu ?
- Je m’appelle Sura, madame ! Et t’es à Sado madame. Je t’explique tout quand on est chez moi, viens !

Elle la prit par la main et s’engouffra dans des ruelles en pressant le pas. Ayako croisa alors des dizaines et des dizaines de personnes, assez maigres et pas très bien habillés, qui la dévisagea d’un air effrayé sur son chemin. Après quelques minutes, elles entrèrent dans une cabane en brique de fortune, plus spacieuse qu’elle n’y paraissait. Sura lâcha la main d’Ayako et s’engouffra dans une pièce adjacente pour en ressortir quelques secondes plus tard avec des vêtements qui ressemblaient aux siens.

- Tiens, c’était à ma maman. Mets ça si tu veux pas trop attirer l’attention sur toi, madame.
- Mais…
- Mets ! Et j’t’explique tout après !

Ayako s’exécuta, toujours circonspecte. Avec le recul, elle remercia l’agence de lui avoir appris la patience, sinon cela aurait très bien pu finir en tornade pour tout balayer et simplement aller réparer l’antenne qui l’intéressait. Pendant qu’elle se changeait dans des haillons, Sura fit du feu dans une cheminée ; la nuit commençait à tomber. Elles s’assirent toutes les deux, et la jeune fille se recroquevilla. Après des banalités, Ayako insista pour qu’elle lui explique enfin ce qu’il se passe.

- Bah, Sado a été abandonné quand je devais avoir… six ans à peu près. Je sais même pas. Je sais juste que ça fait longtemps. Ya un héros qui est venu un jour, en fait. Il a dit qu’il nous sauverait et qu’il nous aiderait. Mais je sais même pas de quoi en fait, parce que c’était bien de vivre ici avant. Y s’appelle Cataclysme, et il a des pouvoirs trop forts pour nous. Y crée des volcans, des tremblements de terre et plein de trucs comme ça. Il a pris le contrôle de l’île et puis depuis on a le droit de plus rien faire qu’il ne veuille pas. Quand je t’ai vu attaquer ses gardes, madame, je savais que t’aurais eu des problèmes si j’te cachais pas… voilà.
- Vous n’avez jamais essayé d’appeler des secours ?
- On n’a pas de téléphone, pas d’électricité, et si on essaye de quitter l’île on se fait tuer. C’est ce que ma mère a essayé de faire. C’est d’ailleurs un miracle que t’as réussi à venir sans te faire avoir. Il nous prend au piège et on est obligé tous de le suivre. Et il tue tous ceux qui ont des pouvoirs comme toi. Faut que tu partes, madame, ou il te tuera aussi.
- Non. Je vais t’aider.
- Mais tu vas pas réussir, madame ! Il a mis à genoux tous ceux qui ont essayé de le battre !
- T’inquiètes pas. Il ne me mettra pas à genoux, moi.

Elle sourit à la petite fille et essaye de trouver le sommeil. Sura disait vrai : Cataclysme était un tyran des plus puissants. Si la mission avait été confiée à une agence, elle aurait été catégorisée de rang S. Et Ayako n’avait clairement pas le niveau pour ce genre de missions, mais elle décida de rester tout de même, incapable de se dire qu’elle laisserait Sura dans cette situation, seule, une minute de plus. Elle passa des jours, des semaines peut-être, à étudier Sado, Cataclysme, ses gardes, sa façon de faire, le style de vie des habitants de cette île. Elle apprit à en connaître certains, les prit en pitié et en amitié. Elle ne rencontra pas sa cible : toutes les exactions étaient faites par ses gardes personnels. Il fallait qu’elle parvienne à le neutraliser lui : sans lui, plus rien de son empire ne tiendrait.

- Tu sais où il reste ?
- Il reste dans l’ancien hôtel de ville… mais c’est plein de gardes, madame.

Il fallait qu’elle soit présentée à Cataclysme. Mais comment s’y prendre ? Alors, elle eut une idée. S’il tuait vraiment tous les possesseurs d’Alter, ses gardes n’en avaient probablement pas ; et si un Alter était trop puissant pour être endigué par de « simples » humains, alors il serait obligé de s’en occuper lui-même. Elle commença à s’en prendre aux gardes, qui vinrent en masse. Elle affichait clairement ses revendications : elle les laisserait tranquille lorsqu’ils daigneraient l’emmener voir Cataclysme. Chose qui lui fut accordée. Sous grande surveillance, on l’emmena à l’hôtel de ville. Tous les habitants de l’île s’étaient réfugiés chez eux, sentant que quelque chose de grave allait se passer. Si Cataclysme apprenait qu’ils avaient hébergés une héroïne pendant tout ce temps, c’en était la fin pour eux.

Après une marche qui avait semblé duré des heures, elle fut introduite dans la mairie qui contrastait avec le reste de l’île. Riche, confortable, rien ne laissait paraître de la famine et de la désolation qui régnaient autour d’elle. Dans la salle principale, elle se trouva face à lui. Un homme, d’une quarantaine d’année, l’air mauvais et austère, habillé d’un vêtement noir. Il fixa Ayako quelques instants avant de se lever vers elle.

- Ainsi donc, tu veux me parler ? Je t’écoute.
- Quittez Sado. Vous avez fait assez de mal comme ça. Partez, et je ne vous ferai aucun mal.
- Et qui es-tu, concrètement ?

Ayako fixa son regard, laissant quelques secondes de silence entre sa question et la réponse. Elle le voyait dans ses yeux : il ne partirait pas, quoiqu’elle dise. Après tout, personne ne partirait au bout de tant de temps, parce qu’une étrangère vous le demande sous le coup d’une menace. Alors, fière et grande comme elle ne l’avait jamais été, un vent léger soufflant autour d’eux, Ayako lui répondit.


- Je suis Lightning, héroïne de l’agence Seigi. Et je viens libérer Sado.

D’un mouvement souple, elle envoya une décharge d’éclair en direction de Cataclysme qui se défendit sans mal en érigeant une espèce de montagne entre eux. Visiblement, la démonstration d’Ayako ne lui avait pas plu, car le sol se mit à trembler sous les pieds de l’héroïne. Les gardes prirent la fuite, et la mairie autour d’eux commença à s’effondrer. Des fissures apparurent sur le sol.

- Pauvre idiote. Tu ne sais pas à qui tu as affaire.

Et puis, la catastrophe.

Ayako savait que Cataclysme était puissant. Mais ayant évité le séisme de peu en s’envolant, elle dût faire face à bien plus dangereux encore. Un volcan, au cœur duquel cataclysme se trouvait, et qui vomissait des gerbes de lave à son encontre. Elle se défendit tant bien que mal, essayant de contrer les assauts qu’elle recevait en envoyant les siens, qui n’avaient aucun effet face à la puissance d’un volcan qui l’attaquait sans cesse. Quand elle croyait en avoir terminé avec le volcan, elle dut faire face à des raz-de-marée, à des tempêtes de sable, des cyclones pour contrer les siens : Cataclysme possédait l’Alter des catastrophes naturelles et pouvait en provoquer à volonté. Elle, avec sa pauvre météo, elle n’était pas capable de lutter. Mais elle tenait bon, répondant coup pour coup, parvenant parfois à le blesser, mais de façon bien trop irrégulière et insignifiante pour que cela puisse être considéré comme un début de victoire. Elle était acculée, et les minutes passaient. Elle commençait à se sentir fatiguée, affaiblie, impuissante. Elle aurait dû écouter Sura et tous ces gens qui l’avaient prévenu. Elle aurait dû allait chercher de l’aide plutôt que de s’entêter à sauver le monde toute seule. Elle se sentait idiote et faible. Plus faible que jamais. On l’avait prévenue, pourtant, des dizaines de fois : sa puissance était relative. Face à ce genre d’adversaire, elle n’était rien de moins qu’une vulgaire héroïne comme il en existait des milliers.

Et puis, la fin.

Frappée de plein fouet par une technique de Cataclysme, Ayako fut projetée violemment sur le sol, blessée à de multiples endroits, meurtri. Elle le savait, c’était la fin. Elle avait échoué, du début à la fin. Elle, si fière, si forte, si sûre d’elle, chutait face au premier véritable défi qu’on lui mettait sur sa route. Elle n’était pas la plus forte, ni la plus puissante, et encore moins la plus expérimentée. Il fallait se rendre à l’évidence : son parcours n’était qu’une succession de chance. Si à Yuei, elle avait eu quelqu’un de plus fort qu’elle, dès le début, elle aurait su qu’elle n’était pas grand-chose. Si elle avait écouté et compris plus vite ce qu’on lui enseignait à Seigi, elle ne serait pas là, sur le point de mourir. Si elle avait écouté ce que les gens de Sado lui avaient dit, elle serait partie, plutôt que de l’entraîner dans la mort et de les entraîner eux aussi dans une mort inéluctable. Elle les avait laissés tomber, et de sa faute, des milliers de gens allaient mourir dans les heures qui venaient. Des gens qu’elle avait juste croisés pour la plupart, des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes et des enfants. Et Sura, aussi, pleine de confiance en elle et pleine d’admiration pour elle. Non… Non, elle ne les laisserait pas tomber. Elle avait encore beaucoup à prouver au monde. Elle ne laissera pas mourir des innocents. Elle ne laissera pas ce tyran la mettre à genoux. Elle l’avait promis.


Alors elle se releva, emplie d’une rage qu’elle n’avait pas encore connu. Les vents lui étaient favorables, cette fois : ils tournoyaient autour d’elle, créant une tornade magistrale qui l’emporta dans les airs. Face à elle, Cataclysme souriait encore, et préparait déjà sa prochaine technique. Ses cheveux cachés toujours son visage qui s’était déformé sous la haine et la colère. Elle s’éleva encore un peu plus, les vents devenant de plus en plus puissants. Le ciel nuageux devint noir de geais. Le tonnerre commença à gronder. Et le vent, ce vent si agréable, devint froid et cinglant, effaçant peu à peu le sourire du dictateur face à elle.

Et puis, le déluge.

Elle releva la tête, les dents serrées, ces yeux devenus blancs et lumineux. L’orage éclata autour d’elle, les éclairs tombant par dizaine sur le sol et autour de son ennemi ; La pluie tomba en averse, une pluie mêlant de l’eau, de la glace, de la neige et de la grêle, le tout emporté par un vent violent qui obligea Cataclysme à s’agripper pour ne pas s’envoler avec le reste de l’environnement. Il tentait tant bien que mal de créer une de ses techniques, mais il n’en avait pas l’occasion. A peine avait-il le temps de déchainer son Alter qu’Ayako le stoppait net, faisant tomber la foudre sur lui et le faisant voler dans les airs, dans cette immense tornade dont elle était devenu l’œil. La pluie glacée fouetta le visage de l’homme qui saignait d’un peu partout, tandis que ses hurlements de rage et de douleurs étaient éteints par le bruit de l’orage qui n’en finissait plus. Petit à petit, le déluge s’arrêta, peut-être pour le plus grand malheur de Cataclysme qui se retrouva, affaibli par des secondes entières à subir l’assaut de Lightning, au cœur de la tornade qui n’avait pas cessé, mais qui s’était, au contraire, agrandi. Les vents atteignaient une violence jamais égalée autour de lui, et un véritable cyclone de couleur noire tournoyait autour de lui. Il ne voyait rien d’autre que cette héroïne qu’il avait provoquée en face de lui, le visage toujours déformé par la haine qu’elle éprouvait pour lui. Et ces yeux qu’il n’oublierait jamais : ces yeux blancs qui semblait le fixer mais dont il ne voyait pas l’iris. Soudain, la foudre s’ajouta au cyclone noir. D’un mouvement gracieux de bras, Ayako ordonna à sa technique d’en terminer. Il n’aurait pas pu croire que les vents iraient plus rapidement ; et pourtant, lorsque l’œil se rapprocha de lui, la ville entière put entendre le hurlement de cet homme qui avait, enfin, trouvé plus fort que lui.


Et puis, le silence.

Autour d’elle, la zone était dévastée. La sérénité revint sur son visage pendant que ses yeux reprenaient une couleur normale. Elle avait la tête baissée. Ses membres ne répondaient plus à ses mouvements. Ses vêtements étaient arrachés. D’un réflexe qu’elle ne contrôlait pas, elle s’avança vers les bâtiments, au loin, qui devaient abriter les civils. Elle, qui avait toujours méprisé les gens ; elle, qui s’était cru tant supérieure ; elle, qui était persuadée d’être la plus forte et la plus puissante ; elle, aujourd’hui, elle avait besoin d’aide. Sa température corporelle était inférieure à trente degrés. Elle avait froid, mais elle ne sentait rien. Ses pieds se trainaient dans les décombres du champ de bataille. Elle essayait de crier à l’aide, d’appeler quelqu’un, mais personne ne vint. Pourquoi viendraient-ils pour elle, de toute façon ? C’était la fin. Sans jeter un regard vers l’endroit qu’elle aurait tant voulu atteindre, elle tomba inconsciente, encore debout. Et son corps finit par lâcher, tombant en avant pour rejoindre la terre qu’il ne quitterait plus.

Elle ne le sentit pas ; et elle ne le saura probablement jamais. Mais juste avant qu’elle ne touche le sol, un corps fluet vint la rattraper, les jambes de la jeune fille tremblant sous le poids d’Ayako. Les larmes aux yeux, elle avait elle aussi la mâchoire serrée.

- Il…

Sa voix s’étranglait. Au loin, on put voir quelques personnes sortir de l’abri qu’ils s’étaient trouvés lors de la bataille, regardant avec surprise et terreur cette scène surréaliste, où une gamine de douze ans retenait une héroïne de deux fois son âge. Et dans un cri à glacer le sang, d’une voix pleine de sanglots, Sura hurla.

- IL NE LA METTRA PAS A GENOUX ELLE AUSSI !

Les larmes coulèrent abondamment sur ses joues pendant que sa main attrapa celle d’Ayako. Elle lui murmura de se réveiller, elle la supplia de ne pas la lâcher car elle savait qu’elle n’allait plus supporter son poids très longtemps.

Et puis, la libération.

Concentrée sur son affaire, elle n’avait pas vu les dizaines de personnes qui étaient arrivés en courant pour aider à sauver leur héroïne qui venait de les libérer du joug impitoyable de Cataclysme. Sura ne lâcha pas la main d’Ayako, pendant que les hommes et les femmes s’organisèrent pour transporter Lightning à l’hôpital le plus proche. Il était loin, et surtout, la route était encombrée de nombreux débris et obstacles. Mais bien des gens sur Sado Island avaient été obligés de cacher leur véritable identité pour survivre, et des dizaines d’Alter se dévoilèrent au grand jour, permettant au convoi de se diriger rapidement vers l’hôpital. Les gens qui n’avaient aucune place dans ce convoi se dispersèrent sur l’île, répandant la nouvelle : Cataclysme avait été vaincu par une jeune femme venue du continent. Le voisin du premier le dit au sien, et l’annonce de la fin du dictateur se répandit comme une traînée de poudre. Mais ce qui se répandit encore plus vite, c’était l’héroïsme, le courage et la puissance de Lightning, qui se trouvait dans un état très grave, entre la vie et la mort, luttant pour ne pas sombrer dans un sommeil duquel elle ne se réveillerait pas.

A l’hôpital, elle fut rapidement prise en charge. Sura avait suivi le convoi, refusant catégoriquement de lâcher la main d’Ayako, et elle avait dû être portée également. Elle ne la lâche qu’à la demande des médecins qui, avisés de qui était cette jeune femme et de ce qu’elle venait de faire, écarquillèrent les yeux et se hâtèrent de venir l’aider, comme un seul homme.

- Elle est à 29.9° de température. Elle est brûlée et blessée grièvement sur tout le corps. Amenez la rapidement au bloc.

Le médecin tourna les talons et, avant qu’il ne put repartir, Sura attrapa sa main, les larmes aux yeux et la voix étranglée.

- Je vous en prie… Sauvez madame.

Il acquiesça, d’un air ferme, et se mit à courir dans le couloir dans lequel le brancard s’était aventuré. Ils réussirent des exploits, cette nuit-là. Bien aidés par la volonté inébranlable d’Ayako, elle survécut à ses blessures, à son hypothermie, à toutes les complications qu’elle avait subies durant les opérations. Sado avait été libéré, et elle fut portée en triomphe, par l’île évidemment, par son agence, bien sûr, par le Japon, sans aucun doute, mais également par le monde. Ses exploits furent contés dans tous les pays, et elle obtint une gloire bien plus grande que ce qu’elle n’aurait jamais pu espérer. Elle apprit également beaucoup sur elle-même et sur ce qu’elle était capable de faire. Le déluge et la tornade noire avaient été exceptionnels et impressionnants, et elle connaissait désormais presque toute l’ampleur de ses capacités.

Seigi lui attribua des missions bien plus importantes depuis, et pas une fois elle ne les a déçus. Elle dût cependant quitter l’agence en janvier 299 : le gouvernement lui proposa de reprendre la direction du lycée Yuei, à la suite du départ du précédent principal. Après mûre réflexion, elle accepta : protéger les jeunes, les guider dans la bonne voie, leur éviter de reproduire les mêmes erreurs qu’elle avait faites elle-même, était une nouvelle vocation. Parce qu’elle le savait : elle, elle avait eu de la chance. Ce ne sera pas le cas de tout le monde.


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COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? : Harcelée par le fondateur
MOT DE LA FIN : Je comprends pas cette catégorie en fait… Sad
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Re: Tenryû Ayako || Ven 1 Juin - 11:52

"Harcelée par le fondateur" qu'est-ce qui faut pas lire ... Sinon, tout est bon, je te valide donc rang X... S pardon, te donne ta couleur et tes accès, puis t'ajoute dans les listings sous peu.

Infos/Rappels :
- Ta FT sera créée sous peu dans la zone HRP de ton groupe. N'hésite pas à consulter l'annexe expliquant le fonctionnement de ta FT et les modalités de passage ici
- Tu peux créer ton propre carnet de bord ici
- Pense à inclure le lien de ta présentation, celui de ta FT et éventuellement celui de ton carnet de bord dans ton profil !

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