[AV/T - HA] C A E S A R — 50 Shades of F E A R

« C’est ainsi que toute cette petite conversation se termine, j’en connais une qui est affamée… »

Endless Terror, certains pourraient envier un tel pouvoir. Caesar considère ça comme une malédiction, s’il n’était pas quelqu’un doté de ce genre d’habileté, il aurait sûrement vécu une vie normale, sans encombres. Le fait est que quelqu’un sans capacités n’était destiné qu’à rester qu’un pion sur l’échiquier du monde lui fait grincer des dents. Il n’accepte pas d’être mis en valeur uniquement grâce à ses capacités. Il est considéré dangereux à cause de ses capacités et non pas pour ce qu’il représente, c’est pour ça qu’il ne s’en sert que rarement. Mais, quand il enclenche Endless Terror… il n’y a plus de marche arrière possible.

Contrairement à ceux qui usent et abusent de leurs pouvoirs, lorsque Caesar se décide à utiliser ses facultés, c’est qu’il est temps de passer aux choses sérieuses. Autrement, il ne s’en servira pas, préférant s’éloigner, éviter le conflit, n’utilisant Endless Terror qu’en cas d’extrême mesure. De plus, à ce jour, il n’a jamais ôté la vie avec ce pouvoir… il a seulement terrorisés assez de personne pour qu’un mythe se construise autour de lui.

« Hohoho… vous me demandez où est-ce que j’ai trouvé ce masque ? Eh bien…. »


Sombre était l’atmosphère qui régnait dans cet entrepôt abandonné. Là où aucun son ne semblait s’échapper, ou seul la respiration de Makoto se faisait entendre. Un entrepôt vide, mal éclairé, sûrement abandonné depuis des lustres… mais que faisait-il ici ? Eh bien, il avait entendu dire qu’un certain groupe se réunissait ici, mais pour l’instant personne… Cela faisait bien quatre heure qu’il attendait que quelqu’un fasse son apparition… mais pour l’instant, sa seule compagnie était le silence et l’obscurité.

Au fond, il espérait que tout ça n’était que du vent, dans ce cas, il n’aurait pas à faire ce qu’il s’apprêtait à faire, mais sa curiosité l’avait poussé à rester plus longtemps qu’il ne se permettait d’attendre d’habitude. D’un tempérament impatient, Makoto se serait déjà effacé de cet endroit s’il ne croyait pas fermement en ces rumeurs. Et lorsqu’enfin il se décida à tourner les talons et s’en aller, la porte de l’entrepôt s’ouvrit, laissant s’esquisser trois silhouettes nappées de noir, masquées et certainement cibles des rumeurs.

—   Eh bien… Je crois qu’on a invité mes chers amis ! Déclara l’une des silhouettes, sa voix rocailleuse résonnant dans tout l’entrepôt.
—   Ola ola, doucement Arar, il semblerait que ce jeune homme ne soit pas un rigolo ! Répondit une femme, à la suite de son acolyte
—   C’est le cas de le dire, sœurette. Renchaîna la dernière silhouette. On dirait qu’il savait où nous trouver !

La tension s’installait petit à petit, le visage de Makoto n’était alors éclairé que jusqu’à son sourire, un sourire étrange, à la limite du terrifiant. Il les regardait sans rien dire, provoquant l’incompréhension. Arar, le chef de ce groupuscule s’approcha, lentement… suivi d’une petite raillerie de la part de « Soeurette »

—   Hey là, hey là… Qu’est-ce que tu fais Arar ? Ce n’est qu’un gosse, à peine majeur…

Un hurlement retentit, l’homme au masque qui s’était présenté devant Makoto s’effondra, tombant sur les fesses et faisant tout pour reculer le plus loin possible.

—   É-ÉLOIGNE TOI ! N’APPROCHE PAS ! Hurlait Arar, qui tentait tout pour s’éloigner d’un Makoto qui s’approchait, de plus en plus près, jusqu’à ce que son visage ne soit qu’à quelques centimètres de celui du masqué.
—   A-Arar ! Hurlaient ses compagnons, mais ils furent très vite arrêtés par Makoto.
—   N’approchez pas… Je vous le déconseille. Lâcha Makoto, qui, pour une première prise de parole, avait eu l’audace de faire taire toute cette petite assemblée…

Hésitation, c’était le sentiment qui vint envahir l’esprit des acolytes du masqué. Et très vite, tous deux prirent la fuite, laissant « Arar » à la merci de Makoto. Il était apeuré, craignait pour sa vie, jamais ô non jamais il n’avait ressenti une telle sensation. La peur l’envahissait, au point où il ne pouvait même plus bouger un membre

—   Alors… Arar Lâchait Makoto, accroupi face à lui, dessinant les contours de son masque avec son doigt. Qu’est-ce que le mal, selon toi ?
Il n’attendait pas réellement de réponse, mais le simple fait d’avoir posé la question avait poussé Arar à soulever quelques questions. En réalité, s’ils étaient connus lui et son groupuscule, c’était pour avoir revendiqué des crimes qu’il avait commis, dénaturant le propos qu’il cherchait à soulever, ne faisant passer ça que pour une vulgaire rixe entre vilains.

Il se mit à rire, doucement, ôtant doucement le masque du visage de Arar, laissant apparaître un homme, dans la trentaine, les traits de visages détruits par la peur. Puis, alors qu’il superposait ledit masque sur son visage, Makoto reprit.

—   C’en est terminé de vos petites manigance… Je prends ce masque, car il me plait.

Puis, il se redressa et d’un pas lent, il se dirigea vers la sortie… et avant de prendre la porte, il ajouta :  

—   Vous allez disparaître, que je ne vous revois plus ici… prenez ceci comme un avant-goût du calvaire que je vous ferais vivre si je vous recroise ici… Hohohoho.

« Hohoho ! En voilà des agitateurs. »

Semer la zizanie étant l’un de ses passes temps, s’il est témoin d’un crime, il est évident qu’il sera aux premières loges, en fonction du crime, de sa valeur morale, Caesar décidera s’il est nécessaire d’intervenir. Il aime ce rôle d’observateur pouvant à tout moment ajouter des complications à quiconque chercherait à désamorcer la situation. Il se considère comme le seul juge, apte à juger si la situation mérite, il pourra choisir de s’en prendre à ce même criminel, ou bien s’en prendre à ceux qui chercheront à l’empêcher de commettre le délit.

Il est souvent le premier à intervenir lorsqu’un héros fait son apparition, jugeant qu’ils n’ont pas à empêcher quiconque de faire ce qui leur plait. Et s’ils insistent, Caesar prendra part au combat, afin de défendre le monde du crime.

« Eh beh, qui aurait cru que la capitale serait ennuyante à ce point. »

Un ennui constant, cela fait bien longtemps qu’il agit par automatisme, attendant le jour où il pourra enfin s’éveiller à de nouveaux horizons. C’est pour cette raison qu’il a quitté sa province pour rejoindre la capitale, en espérant faire face à de nouvelles personnalités, de nouvelles personnes bourrées d’idéaux mensonger afin de les confronter à la réalité… Mais au bout d’un moment, il en est venu à se lasser, préférant passer la plupart de ses journées dans des endroits malfamés, où il fait régner la terreur en usant de moyens plus ou moins conventionnels.

Son quotidien de vilain l’empêche de vivre une vie remplie de rebondissement. Il joue constamment au jeu du chat et de la souris avec les autorités locales, ne dormant que très rarement deux fois au même endroit, ne faisant confiance qu’à lui-même au point de ne jamais donner d’indications, s’arrangeant toujours pour contacter les personnes… et non l’inverse.