[AV/T] Shouta Yusei - Man Eater

S'il devait poser un avis sur son existence, Yusei répondrait sûrement : « C'D'LA MERDE ! ». Il n'aurait pas tort pour être honnête. Déjà avant sa naissance, son futur s'annonçait peu radieux. Sa mère était une prostituée, une jeune adolescente qui avait fuit un père abusif pour se retrouver à la rue. Rue qui jamais ne lui fit de cadeaux. Battue, violée, elle se retrouva rapidement sous l'emprise d'une bande affiliée au Syndicat qui l'utilisait, comme tant d'autre, comme un simple bout de viande. L'identité de son père reste un mystère aujourd'hui encore. C'était un client de sa mère, il ne l'avait vu qu'une fois et malgré ce qu'il avait fait personne ne se souvenait de lui. Car cet homme avait tout simplement massacré la pauvre jeune fille qui ne s'en remettra jamais. Comateuse, désormais enceinte, le Syndicat l'a maintenu en vie dans les de ses hôpitaux clandestins afin d'en tirer un dernier profit, l'enfant qu'elle portait. En venant au monde, Yusei emporta la vie de sa mère, déjà perdue depuis bien longtemps. Du travail en moins pour le Syndicat.

Sa vie aurait pu s'arrêter là. Le bébé doté de crocs qu'il était mourrait lentement, mais sûrement de faim sans que ceux censé le garder en vie ne sache quoi faire. Il a fallu qu'une infirmière étourdie perde un doigt dans sa gueule pour que l'on comprenne que le mutant nouveau-né ne pouvait se nourrir que de viande humaine. L'on s'occupa de lui un temps avant de le lâcher dans le monde merveilleux du trafic humain. Il fut vendu une première fois lorsqu'il avait 3 ans à quelqu'un d’extrêmement troublé. Un homme de pouvoir aux penchants sordides. Pendant trois longues et obscures années, il vivra un supplice qu'il a enfoui et oublié depuis. Le Syndicat le récupéra après que le jeune garçon ait rendu l'appareil à son tortionnaire et ancien maître. Par la suite, ils essayèrent de le revendre, en vain, l'enfant était sauvage, cruel, sanguinaire.

Ils le firent combattre un temps dans des arènes obscures où croiser des enfants se donner la mort pour apaiser la soif de sang du public n'était pas rare. Mais même ici, Yusei était à part. Il ne se battait pas, il massacrait, dévorait. Lorsqu'il entrait dans l'arène ce n'était plus un combat acharné et désespéré que les gens voyaient, simplement une boucherie. Il fut retiré du milieu pour éviter de faire fuir le peu de spectateurs encore avide de violence. Le Syndicat ne pouvait pas le vendre, ne pouvait pas le dresser, Yusei était un problème, un déchet. Il fallait se débarrasser de lui, ce qu'ils firent.

Laissé pour mort, balancé dans le fleuve, sa vie aurait pu de nouveau terminer ici. La fin d'un calvaire. Mais la chance, le destin ou encore la nécessité scénaristique fit que Yusei survécu. Il fut repêché par un sans-abri pensant pouvoir trouver son bonheur dans ses poches. Le vieil homme y laissa ses bras.
Éveillé dans les bas-fonds de Tokyo, seul, Yusei n'avait d'autre choix que d'essayer de survivre avec la seule chose que l'on lui avait appris, la violence. Et quel virtuose il était dans ce domaine. Bien évidement il fut vite arrêté dans sa folie furieuse part un héros. Comme il n'était qu'un enfant de toute évidence victime d'abus depuis son plus jeune âge la justice ne savait pas quoi en faire. Il fut interné dans un établissement spécialisé, un asile. On tenta en vain de l'éduquer, de le civiliser, de le domestiquer. La tâche fut longue et ardue pour peu de résultats. Yusei, du haut de ses quinze ans, était quasiment illettré, son vocabulaire était des plus limités et sa faim de chair humaine était impossible à contourner. Le nourrir fut d'ailleurs complexe lors de sa détention, les médecins ne pouvant tout de même pas lui offrir de la viande humaine. Ils essayèrent beaucoup de chose, viande animale, viande synthétique, protéines directement introduites dans son organisme. Rien ne fonctionnait. Classé comme une peine perdue les psychologues et autres spécialistes s’étant penchés sur son cas l'abandonnèrent. Il fallait garder cette pauvre bête en cage, en prison, en espérant qu'elle finisse par dépérir. Affamé depuis plusieurs semaines, l'on peut saluer l'endurance de son organisme particulier, Yusei fini dans un élan de folie par se dévorer lui-même. Il s'était déchiqueter les jambes, le rendant infirme. Peut-être était-ce enfin la fin ? Ce ne fut pas le cas.

La prison, ou plutôt les prisons, n'arrangèrent nullement les pulsions prédatrices et autodestructrices du jeune homme. On le gardait en isolement, en permanence, après que de nombreux détenus ou matons aient compris qu'il n'était pas judicieux de traîner près de lui sans qu'il ne soit muselé. Ce fut grâce à l'un d'entre eux que le jeune homme (qui s'était depuis dévorer un bras et une partie du torse en plus) put complétement se régénérer. Il ne reste de la consommation de sa propre chair qu'une large cicatrice lui zébrant le torse.
La prison... il arriva un jour où une émeute éclata. Où une évasion fut planifiée pour délivrer quelques caïds importants. Un jour où la bête à l'apparence d'homme qu'il était, connu de nouveau la douce étreinte de la liberté. Fort de son expérience, il savait désormais se faire petit dans l'immense cité japonaise. Il ne voulait pas retourner en cage. Il voulait vivre comme bon lui semblait, aussi longtemps qu'il le voulait.

Malheureusement, Yusei est bien loin d'être un bon élève. Malgré le fait qu'il sache pertinemment être un criminel recherché cela ne l'empêche pas de faire des coups d'éclat. « Juste pour l'fun » comme il dit. Les journaux relatent souvent les méfaits de cet être chaotique, l’antithèse de la civilité : incendier une caserne de pompiers, braquer une banque pour s'en aller sans argent, se balader nu dans les endroits fréquentés, déféquer sur la voie publique et bien entendu moult acte de cannibalisme. L'un de ses repas ayant été filmé et devenu une vidéo célèbre dans les tréfonds les plus sordides des internets.

Man Eater, c'est le petit surnom qu'on lui a donné à la suite de cette fameuse vidéo.

Des rêves et des idéaux ? On ne peut pas vraiment dire que Yusei soit équipé pour. Il faudrait avoir plus de deux neurones pour se trouver un but dans la vie ou un idéal à atteindre. Ce n'est pas son cas.

Yusei veut simplement vivre sa vie comme il l'entend. Le seul problème pour lui, mais surtout pour la société, c'est qu'il existe des règles et des lois qu'il ne comprend absolument pas. Il n'a aucune conscience sociale, pour le dire plus simplement, il n'est guère plus qu'un animal. Il ne veut qu'assouvir ses envies qui sont simples, manger, copuler et dormir. Ou comme il aime le dire lui-même : « J'VEUX KENNE, BECTER ET PIONCER ET PAS FORCEMENT DANS C'T'ORDRE ! ». À cela, s'ajoutent d'autres vices, l'alcool, la drogue et bien entendu l'adrénaline du combat.

Être une meilleure personne ne l’intéresse absolument pas, car il ne s'imagine pas autrement que comme il est. Et à ses yeux, il est parfait, le plus "balèze" de la ville voire du monde (oui pour lui ce qui n'est pas Tokyo c'est le monde, la cité est dans sa tête son territoire personnel). On peut même pousser le bouchon plus loin en disant que Yusei pense sincèrement que sa façon d'être est la meilleure. À son sens, les autres ne font que jouer un spectacle stupide dont il ne comprend pas les règles. Il pense que l'Homme gagnerait à être plus en phase avec ses pulsions primaires, plus ''honnête'' par rapport à sa nature animale. Oui, si l'on devenait tous comme lui, des bêtes qui s’entre-dévorent, alors Yusei serait sans doute plus heureux.

Le jeune cannibale détraqué garde une certaine rancune envers le Syndicat. Bon, là, pour être honnête, je dois dire qu'il a un peu raison vu la vie que le groupe lui a donné dans ses jeunes années. Il n'est donc pas rare que Yusei traque activement ses anciens maîtres, le plus souvent à la suite de mauvais rêves, des souvenirs qu'il garde reclus dans un coin de son esprit malade. Le seul souci, c'est que le Syndicat, bah c'est une vaste organisation, et que même s'il le voulait son envie de la détruire (ou bouffer comme il dit) risque de rester un fantasme et non une réalité.

Yusei aime son alter. Enfin, sa relation avec Alter Predator est particulière. Il ne se rend pas vraiment compte que c'est son alter qui le force à se nourrir de chair humaine, qu'il est le seul à le posséder. Oui, sa vision du monde est assez particulière, tout simplement parce qu'il n'en n'a jamais vraiment fait parti et que personne ne lui a jamais rien apprit. Pour lui, il est naturel de dévorer autrui, de voir dans les autres rien de plus que des proies potentielles.

Il aime se battre contre des proies plus puissantes que lui, car cela signifie qu'il peut potentiellement devenir tout aussi fort. Mais, disons le clairement, parmi ses addictions l'on peut noter la douleur. Oui, Yusei est un maso sans fin. Ainsi, il trouve cela extatique, jouissif, de se prendre une dérouillée monumentale. De plus il adore sentir son corps se tordre et muter sous l'effet de son alter. Car c'est bien là un processus douloureux. Il n'est pas rare ainsi de le voir chercher sciemment les problèmes, voire carrément d'intervenir dans un combat, pour peu qu'il sait qu'un être puissant est dans le coin.

On peut noter qu'il semble éprouver une certaine haine à l'égard des alters jouant sur le mental et la psyché. Sans doute, car c'est là son point faible. Il ne faut pas oublier qu'au fond Yusei reste un gamin fragile et dont le crâne est rempli d'horreurs qu'il tente d'oublier en détruisant et tuant tout ce qui l'entoure. Être confronté directement à ce qu'il fuit tend à le briser un peu plus. Et ça, ça l'énerve énormément. Donc si d'aventure quelqu'un s'amuse à jouer avec sa mémoire... Cette personne devrait tuer ce monstre avant qu'il ne se lance en chasse. Puis son soucis avec les alters de cette catégorie est qu'il les trouve...ennuyeux à utiliser (sans doute car il ne comprends que très rarement comment ils fonctionnent).

Yusei était perdu. Ce n'était que la seconde fois de toute son existence qu'il connaissait la liberté. C'était étrange de ne pas avoir d'entrave, de ne pas être enfermé. Il déambulait, dans les ruelles de la ville tandis que la prison, au loin, brûlait toujours. Il était perdu, mais surtout, il avait faim...

Les rats et les pigeons qu'il avait attrapés n'étaient pas nourrissants. La viande passait dans sa gorge mais ressortait toujours, une bouillie rougeâtre, qu'il ne pouvait manger. Et il avait si faim. Lorsqu'il était enfermé on ne lui donnait que bien trop peu à se mettre sous le croc. Ils voulaient le tuer ainsi, espéraient que ce monstre dépérisse dans sa geôle. Il était affamé, il pouvait sans doute engloutir deux hommes, peut-être même trois et toute leur famille.
Il avait besoin de chair humaine. Vite.

Il déambulait dans les ruelles vides. Il se souvenait, il y a quelques années, la première fois qu'il fut libre. Il avait chassé, dévoré, au milieu de tous ces cancrelats. Et les véritables prédateurs du coin ce sont alors pointés, les héros. Il se souvenait de la défaite. C'était cela qui l'avait ramené en cage. Plus jamais. Il devait rester discret, ne pas se faire remarquer ou se faire prendre. Sa ruelle pouilleuse donna sur une grande place bondée. Tant d'humains qui vaquaient à leurs occupations, riaient, marchaient, téléphonaient, vivaient...Rester discret...Une bonne idée...Seulement, voilà, les bonnes idées que Yusei a ne durent qu'un temps.

« AZY J'AI LA DALLE P'TAIN ! »

Oui, il hurlait. Au milieu d'une foule, avec les reste de sa tenue orange de prisonnier. Ce génie. Bref, certains l'ignoraient, d'autre le regardaient stupéfaits. Il eut un cri bestial, puis un autre plus aigu de terreur. Il venait de sauter à la gorge d'un homme en costume, trop occupé au téléphone à sermonner son employé pour voir cette bête infâme lui fondre dessus. Les crocs de Yusei déchirèrent le visage du pauvre entrepreneur qui hurlait à la mort. La foule se dispersa, la peur gagna la place tandis que le prisonier savourait son repas si longuement attendu.

Il eut un vent glacial, une bourrasque qui gela en partie le corps du cannibale. Un brave héros était là, à faire ce que les héros savent faire le mieux : s'interposer. Un blanc-bec, il devait avoir son âge, un lycéen en alternance dans une agence. La glace bloquait jusqu'à la taille notre "héros", le séparait de sa proie sans vie. Le goodguy entama alors un discours, histoire de faire un peu sa promotion au milieu de cette foule. C'était le premier vilain qu'il avait maîtrisé et il l'avait fait seul, de quoi gagner en réputation et crédit pour son avenir. Cependant, le monde réel est loin d'être comme celui des comics.

« VA BIEN NIQUER TA REUM BATARD ! »

Oui, quand vous entamez un discours sur la défense de vos concitoyens ça fait tâche d'être entrecoupé par ce genre de phrase gueulée à plein poumons. Yusei n'étant pas un fin stratège, mais il avait une sacrée chance. Son alter, depuis trop longtemps en sommeil, s’actionna. Sa proie pouvait passer à travers la matière, ce que le dégénéré fit aussitôt. Il fonça tête baissée contre cette nouvelle proie, ce héros de glace, qui n'eut pas de grande peine à l'esquiver et lui mettre un coup à la tempe. Sonnée, la bête chargea pourtant de nouveau. Encore et encore. Poussé par la faim, la rage et l’excitation. Dans un moment d'inattention, il réussit à planter ses crocs dans le bras du jeune homme. Arrachant une bonne portion de chair qu'il engloutit immédiatement. Elle était froide...

« Mais ça va pas la tête ?! Taré !
- MAIS FERME TA GUEULE LA BARBAQUE ! »

Oui, il ne vaut mieux pas discuter avec cet abruti, vous perdriez votre temps. Quoiqu'il en soit, à partir de là le combat qui semblait pourtant gagné pour le héros devient de plus en plus dur. Il ne comprenait pas comment ce forcené pouvait avoir le même alter que lui. Comment sa glace pouvait être contrer par pareil déchet. Pire, il usait de la glace comme d'une arme. Là où le héros avait apprit à se maitriser pour réduire ses techniques à la capture de malfrat, Yusei lui ne faisait preuve d'aucune retenue. Envoyant vagues de glaces meurtrières et pics à la chaine.
Le héros forma un mur de glace, un obstacle avant de prendre la fuite. Mais Yusei transforma le dit mur, usant de l'alter de manipulation de l'élément pour le transformer en un énorme pic qui vint empaler sa proie.

Il y avait eut de nombreux témoins ce jour-là. Certains avaient filmé la scène avec leurs portables. Il y avait également énormément de caméras de sécurité dans le quartier. Ainsi ce ne fut pas long avant que de nombreux montages reprenant divers clips vidéo de toutes ces sources ne furent faits. Des vidéos rapidement censurées d'Internet au vu de leur contenu bien trop horrible pour être regardé par quelqu'un sain d'esprit. Des vidéos qui se sont donc retrouvés bien logiquement sur le dark net, parmi tant d'autre tout aussi morbides. Des vidéos compilées elles-mêmes en une seule, qui est visionnée encore et encore lorsque ce cher Yusei est mentionné quelque part dans la presse.

Une vidéo où l'on voit un jeune homme souffrir, pleurer, supplier tandis que, petit à petit, il se fait dévorer devant une foule médusée. Une foule qui paniqua, fuyait, hurla lorsque le monstre anthropophage poussa un cri bestial une fois son repas fini. Une vidéo simplement titrée : « Gelure VS Man Eater ».
.

Dépend du crime, de qui est la victime, qui est le criminel.

Si ça ne le concerne pas directement, alors Yusei « s'en cogne » (ses mots, pas les miens). Vous pouvez vous faire voler ou tuer devant lui cela ne lui fera ni chaud ni froid. Quoique il puisse intervenir, s'il a faim, en s'en prenant aux deux partis, victime et criminel.
Si c'est du vandalisme et de la destruction, pour peu que ce n'est pas l'endroit qu'il squatte ou compte occuper un jour alors il aidera sûrement.. Il a quelque tendance pyromane et aiment mettre le feu ou encore taguer pour signifier qu'il est bien l'auteur de tel ou tel acte de destruction. Notez qu'il a fallu un bon moment aux autorités pour déchiffrer son écriture bourrée de fautes et illisible.

Si ses anciens maîtres, à savoir le Syndicat, est impliqué, alors là Maneater rentrera dans la danse. Il essayera de massacrer les dits membres du Syndicat. Après, il y a de fortes chances qu'il s'en prenne à la victime, s'il a faim, si le combat ne fut pas assez excitant à son goût ou bien encore s'il n'a que ça à faire.

Il se peut (bon en tant que narrateur qui le suit depuis ses débuts je pense que c'est une possibilité fortement improbable, mais passons) qu'il se fasse des amis. Ou qu'il ait tout simplement de l'affection pour certaines personnes. Dans ces cas-là, ce bon vieux Yusei sera d'une férocité sans nom (donc pas spécialement plus féroce que d'habitude) contre ceux s'en prenant à ses rares (et malchanceux) élus. Cela fonctionne de la même façon avec ses proies.

En effet, comme tout bon prédateur qui se respecte, le jeune homme peut se choisir certaines proies bien précises. Le plus souvent des êtres surpuissants ou lui ayant déjà mis une rouste. Il veut bien entendue les tuer, ou du moins les combattre pour le simple plaisir qu'il en retire. Mais c'est bien là le problème, il veut que ce soit bien LUI qui s'occupe de ses proies. Ainsi, comme avec ses (sans doute inexistant) amis, Yusei sera particulièrement violent contre ceux attaquant ses cibles.

Au vu de sa situation, on ne peut pas vraiment dire que Yusei ait un quotidien très stable. Il vit au jour le jour, donc il n'a pas un train de vie routinier.

On peut déjà dire que ces cycles de sommeil sont totalement aléatoires. Comme il n'a aucune contrainte, le jeune homme dort et se lève quand cela lui chante. Il n'est pas rare qu'il reste éveillé durant de longues périodes, de 30 à 48h. Car pour tout dire, il n'aime pas dormir. C'est selon-lui une perte de temps, un handicap. Ce qu'il n'avouera pas, c'est la véritable raison qu'il a à essayer de tout le temps repousser les bras de Morphée, ses cauchemars chroniques.

L'essentiel de ses journées consiste à vagabonder et chasser. En effet à cause de son alter, Apex Predator, le jeune homme est perpétuellement affamé. Il dévore donc ce qu'il peut, le plus souvent des animaux errants. Il a bien compris que manger trop d'être humains peut lui être problématique. Qui plus est, il rechigne à croquer dans des êtres qu'il estime faible. Mais bien souvent la faim se fait plus forte et il ne se passe pas une journée sans qu'un malheureux soit au moins mutilé par les crocs carnassiers du jeune monstre.

Sinon il s'adonne à ses vices, tout simplement. Il vole pour pouvoir boire ou se faire un fix avec les drogues qu'il trouve (maintenant que j'y pense, entre ça et son hygiène inexistante, c'est un miracle qu'il ne soit pas malade et aux portes de la mort). Il viole également, bien que ses pulsions sexuelles soient les moins courantes, dans ces moments-là n'importe qui peut être sa victime (et en généralement, il la dévore après coup). Et enfin, il a bien sûr le combat.

Dans sa quête de toujours trouver des proies dignes de ce nom Yusei provoque activement le chaos. Pour le dire dans d'autres termes, c'est un fouteur de merde. Il veut tomber sur des gens puissants et le meilleur moyen qu'il a trouvé est généralement de provoquer toutes personnes qu'il croise. Malheureusement, dans notre monde civilisé, il est rare de tomber sur quelqu'un prêt à se battre dans la rue avec un inconnu, aussi détestable soit-il. Mais, en de rares occasions, cela arrive. Un challenger peut faire son apparition, répondre à ses insultes et c'est là que notre cher détraqué est le plus heureux.

Enfin, ses journées se terminent par la recherche d'un abri, d'un antre dans lequel il pourra se tapir le temps de dormir. Il ne dort jamais deux fois au même endroit, sa nature nomade oblige. Il a dormi n'importe où, parcs, ruelles, bâtiments abandonnés, appartements occupés, c'est un véritable squatteur qui n'a pas peur de se salir les mains (elles sont déjà crades de toute façon) pour s'assurer que ses siestes soient le plus calme possible.
Il ne cherchera jamais à quitter Tokyo sans raison, c'est son territoire après tout.