[AV/T-SJ] Je suis la princesse de vos écrans.

Depuis toute petite je travaille l'image que renvoie mon corps. J'ai appris très tôt que les apparences étaient importantes dans notre société. Je m'affiche donc vêtue de rose avec une chevelure flamboyante pour me donner un air innocent et pur afin de marquer l'esprit des gens. Je souhaite qu'on associe le rose à ma beauté. On pourrait penser que cette couleur mielleuse me définit comme une petite princesse pourrie gâtée, mais c'est faux. Je ne suis pas de cette espèce là. Bien sûr je prends soin soin de moi. Bien sûr je fais tout pour être belle et populaire. Mais, mon coeur fait tout pour garder sa pureté. Mon métier me permet de diffuser une vision qui défend les héros en s'intéressant à ces derniers, en insistant sur leur humanité. Un héros n'est pas un instrument. Un héros est un être humain et je pense personnellement que les gens ont tendance à l'oublier.

Ne croyez pas que je suis parfaite, j'ai également des défauts. A commencer par mon égoïsme et mon narcissisme. Je veux être la numéro 1, je veux être la journaliste idolâtrée et attendue de tout le pays chaque soir, je veux qu'on me qualifie de perfection sur terre, je veux la célébrité et la beauté ! Je veux tout ! Alors, même si le plus beau, le plus gentil et le plus puissant des héros oserait m'empêcher d'atteindre cet objectif, je lui ferai face avec grâce et élégance, mais aussi détermination. Mon Alter m'y aidera, j'en suis certaine. N'oubliez jamais que mon prénom contient le mot "divine", ce n'est pas un hasard. Je le deviendrai.

Je ne suis pas une combattante et j'en ai parfaitement conscient. Mes choix m'empêchent d'être une combattante aguerrie venant à bout de ses ennemis. Cependant, je reste persuadée que la force ne fait pas tout et que ma taille de guêpe pourrait venir à bout de plus d'un costaud grâce à mon sens de l'observation et mon agilité. Je suis une rose aux milles épines à la tête bien pensante. Je ne juge pas la société, les héros ou encore les vilains, chacun a fait ses choix et a ses raisons d'exister et de se battre, même moi. Je ne critique jamais les choix des autres, parce que  étant moi-même égoïste, je comprends qu'on puisse faire passer ses envies avant ceux du monde entier. Pire, à au détriment de l'humanité. La vie fonctionne ainsi et ce n'est que les meilleurs, les plus forts ou les plus intelligent qui marqueront ce monde par leur désirs. Et mon désirs dominera le vôtre. Pourquoi ? Parce que je n'ai aucune limite et je suis prête à me salir les mains pour changer la vision de cette société sur les héros et les alters. Être une journaliste habituée aux grands écrans ne suffira pas tout le temps et je risque de devoir prendre des chemins sinueux. C'est un avantage d'être solitaire, je n'ai aucun remords à sacrifier autrui pour ma définition du bien. Belle et aimée devant une caméra, je deviendra calculatrice et insensible en dehors. Mon désir changera la face de ce monde.
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Mon passé n'est pas aussi passionnant que mon présent. Avant d'être une journaliste connue de tous, je n'étais qu'une jeune enfant comme toutes les autres, les étoiles plein la tête et qui souhaitait au tout début devenir une femme comblée comme sa mère. Par chance, j'ai été gâté par la nature qui m'a donné un physique aussi avantageux que le sien. C'est très plaisant de se regarder dans un miroir et se trouver belle. Je n'en ai jamais abusé, mais je remercie mes parents de ce don. Pour en revenir à mon enfance, j'étais vraiment banale et me mêler à la foule des enfants avec facilité. J'étais souriante, joueuse, curieuse et envieuse des adultes, ne souhaitant que grandir pour devenir comme eux. J'avais des amis et j'avais des ennemis.

Le premier élément marquant de ma vie, comme toutes les personnes particulière, dotée d'un Alter, ce fut sa découverte. Croyez-moi, ça vous marque quand votre père qui souhaite vous réveiller tendrement pour aller à l'école hurle à la mort parcequ'il voit sa fille en plusieurs exemplaires aux murs et au plafond ! J'avais hurlé aussi fort que lui et je m'étais évanouie en voyant mes clones qui se dissipèrent en même temps. Très vite j'ai appris la nature de ce pouvoir et qu'il était normal d'en avoir un. J'ai rapidement accepté ces copies et je n'ai jamais regretté d'avoir ce don, mais je ne me trouvais pas non plus fantastique. C'était un alter comme un autre qui me permettait d'embêter mes camarades à distance.

Non... Vraiment, quand j'étais enfant, j'avais une vie simple et banale, mais remplie de joie. A l’adolescence, j'ai eu quelques amourettes et j'ai compris comment se comporter avec les hommes, comment s'en méfier et comment les séduire. Mais, l encore, rien de bien transcendant. Enfin, presque. Je suis née au Japon mais, ma famille vient de Belgique et nous voyageons souvent d'un continent à l'autre pour voir le reste de la famille et mes nombreux cousins européens. De ce fait, je parle deux langues et j'ai pu voir deux sociétés distinctes se développer autour des alters. C'est là que j'ai commencé, pour la première fois de ma vie, à me rendre compte que les alter nous rendait différent des autres humains, qu'on était spécial et qu'on avait donc un traitement tout aussi spécial. C'était à la fois et injuste pour nous. A cette époque, je voulais changer cela.

Je crois que c'est le premier argument qui m'a poussé à faire des études de journalisme pour y consacrer toute ma vie. Je voulais être une figure journalistique défendant les héros et soulignant qu'ils restaient des êtres-humains. La société l'oublie beaucoup trop à mon goût. Et je détestais également entendre différentes versions sur des faits importants ou banals qui se contredisaient tout en étant présenté comme la vérité incontestable. Les gens devaient savoir LA vérité. Et je serai cette vérité !

J'ai brillé à l'université, tant par ma démarche, mon charisme, mais aussi mon travail acharné pour arracher les meilleurs notes et les meilleurs recommandations pour réussir dans le métier. On m'a rarement dit non. J'ai d'abord été rédactrice dans un petit journal avant de gravir les échelons et  passer à la télévision, au début, ce n'était qu'un petit reportage banal  dans un petit commerce, mais très vite mon patron a été attiré par mon savoir faire. Plus les mois passèrent, plus j'étais présente sur les écrans à des heures diverses, jusqu'à atteindre le graal : intervenir au journal du soir devant des millions de spectateurs. C'était long et difficile. Ne croyez pas que je me la coulais douce à attendre les occasions qui se présentaient à moi. Non, j'ai travaillé, j'ai présenté de nombreuses candidatures spontanée et je suis allée chercher à travers le pays entier différents scoops ! Mes parents et mes proches n'avaient beaucoup de nouvelle que moi. Je ne vivais que pour l'information, que pour gravir les échelons et réussir. Et j'avais enfin atteins ce premier rêve.

Durant ces cinq années je me suis également concentrée sur mon pouvoir, sur ses limites et ses possibilités. Je ne suis pas une combattante, mais je connais mon pouvoir. Et croyez moi que cela peut s'avérer utile durant quelques interview. Imaginez que mon fidèle cameraman n'est pas disponible, il me suffit de chiper son matériel et de me cloner pour l'utiliser et m'enregistrer à l'insu de tous. Oui, ce n'est pas légal, mais je m'en fiche. Je ne fais que mon travail.

Maintenant, aujourd'hui, j'ai 26 ans et je suis régulièrement envoyée sur le terrain pour diverses raisons : de la simple interview à la capture d’image entre héros et vilains. C'est moi la petite journaliste embêtante qui ne respecte pas les règles de sécurité, accompagné de son fidèle cameraman qui ne rate rien des événements !

Et ce sera moi qui deviendra la star de votre vie ! La jeune et sublime femme qui vous fait comprendre que les héros sont vitales à notre vie, mais qu'ils n'en restent pas moins des humains. Je vous révélerai également tous les secrets de ce monde. Car, après tout, je suis divine et tout ce qui est devin est en droit de tout savoir !

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Ma première apparition au journal de 20H. J'étais toute stressée ce jour-là, car je savaiss que c'était maintenant ou jamais pour faire ses preuves. Soit vous étiez aimé du public et de la presse et on vous rappelait, soit on vous mettait au second plan jusqu'à la fin de votre carrière. C'était très difficile, car j'avais une image à tenir : professionnelle, douce, originale et qui attire la sympathie du public.  Mais, ce n'est pas la vraie moi. J'ai des défauts que je devais cacher. Mais, le stress réveillait ma véritable nature et mon véritable visage, toute l'équipe qui en avait conscient était très inquiète pour moi. J'ai beau vouloir être la star, je n'en reste pas moins une collègue de travail appréciée. On a essayé de me calmer par tous les moyens : des encouragements, des mots qui me calmèrent ou encore des sucreries. Ca ne suffisait pas pourtant. Mais, le jeune cameraman, le plus novice d'entre nous eut l'idée de m'obliger à appeler mes parents quelques minutes avant le direct. J'ai appelé mes parents et tout deux me dirent les plus belles qu'on pouvait dire à une enfant. Ils comprenaient tout, depuis le début. Ma volonté d'être célèbre, mon désirs d'attirer l'attention et de dévoiler ma version de la vérité. Mais, le plus important, c'est qu'ils étaient fiers de moi. Personne ne me comprenait, sauf eux. Ils savaient que je faisais cela pour aider mon prochain,, pour améliorer l'entente entre les citoyens et les héros et que je me présentais indirectement comme un porte-parole et que pour cela, je dû faire de nombreux sacrifice. Je n'étais pas retournée en Belgique voir ma famille, mes parents me voyaient peu, je m'étais éloignée de mes amis proches et je n'avais pas cherché à avoir de petits amis. Mais, malgré tout cela, ils étaient fiers de moi, car ils étaient convaincu d'avoir élever une fille fantastique et généreuse. Bien sûr ils me disent pleins d'autres trucs, mais je n'ai pas tout retenu.

Après cela, après avoir raccroché et avoir su que malgré tout ce qui se passerait, on continuerait de croire en moi, j'étais détendue et prête à passer à l'antenne.

Après ça ? Mais, voyons si vous me voyez sur vos écrans, c'est que j'ai réussi à marquer le public et j'étais déjà de retour la semaine suivante pour une seconde interview d'un célèbre héros !

Mon rêve est de marquer le monde par ma présence et ma vie grâce au journalisme. Je ne veux pas être oubliée après mon trépas. Ceci est mon véritable rêve qui me pousse à donner le meilleur de moi-même. Je souhaite également que l'on considère les héros et tout détenteur de Alter comme des êtres humains normaux. Je voudrai que l'on arrête d'insister sur les différences, entre alter ou non alter ou encore citoyen et héros.  Je veux donc le bien de la société en me faisant entendre du monde entier. Je veux être  celle qui apaisera les tensions.

Et... J'ai un dernier rêve. C'est d'être moi-même une héroïne... Mais,je n'arrivais jamais à m'y projeter. C'est pour cette raison que je n’ai jamais rejoins une filière héroïque, ce n'était pas mon destin. Mais, ce serait fantastique si un jour je mets hors d'état de nuire un dangereux vilain ! Par fierté personnel et pour enfin briller au premier plan ! A la manière de ces justiciers dont je comprends les motivations !

Mon Alter  n'est pas très puissant je trouve, mais il n'en reste pas moins original. Je pense que ce pouvoir n'est pas le plus dangereux ou le plus fort, mais me permet de nombreuses possibilités et de jouer sur la surprise. Ce n'est ni un pouvoir dont je suis fier ou qui me dégoûte. J'ai appris à simplement grandir avec lui et à m'entraîner, par curiosité à connaître ses avantages, ses points faibles mais, aussi ses limites. Je pense donc pouvoir déclarer bien le connaître. Mais, officiellement, ce pouvoir est la perfection pour moi, car il permet de dédoubler mon sublime et parfait visage afin que le monde entier le contemple plus facilement.

En ce qui concerne les alters en général, je ne suis pas satisfaite des lois. Je pense qu'on cherche trop à contrôler les alters, au détriment de l'individu qui le possède. On cherche trop à placer ces individus dans des cases et sous contrôle pour, soi-disant, le bien du monde, mais je ne suis pas convaincue que le bien de la société doit être dicté par un contrôle sur autrui. Toutefois, je n'ai pas de réel solution, car il est indéniable qu'il ne faut pas*s retourner à l'époque de la guerre des Alters. Peut-être devrions-nous copier le système canadien par exemple.

La seule chose dont je suis sûre et qui est néfaste pour le monde, c'est la manière dont on traite les héros. La majorité d'entre eux sont vus différemment du reste de la population, comme des armes humaines. Certes ils attirent l'admiration et la reconnaissance, mais, certains d'entre eux sont prisonniers de l'image qu'ils renvoient et je ne pense pas que ce soit  normal qu'un être humain ressente cela.

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Le Crime est pour moi une volonté d'affirmer sa vision du monde par la force et envers contre tout.  De  ce fait, je pense que tout le monde peut être un criminel à un moment de sa vie, même moi. Toutefois, il est indéniable que les vilains sont d'un tout autre niveau, puisque la majorité d'entre eux ont décidé de changer le monde en blessant et en faisant le mal autour d'eux. Je pense donc qu'un criminel est quelqu'un qui porte atteinte à autrui pour accomplir son objectif, mais que ça ne se limite pas qu'aux vilains. Le gouvernement, dans une certaine mesure peut correspondre à ma vision du crime.

Je n'hésiterai pas non plus à commettre des crimes si quelqu'un m'empêche injustement ou par la force d'atteindre mon propre objectif. Je ne sais pas si je gagnerai, mais je ne me laisserai certainement pas faire.

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Être journaliste me donne de la visibilité pour que le peuple m'entende. Mon physique et mes manires de jeune princesse sont populaires auprès de la population qui a une bonne estime de moi. Mais, ce que je voulais avant tout c'est d'être envoyé sur le terrain quand il s'agissait d'histoire d'Alter. C'est-à-dire les lycéens en section héroïque, les super-héros et les vilains, sans oublier ces justiciers qui exercent leur pouvoir sans permis héroïque. Je veux qu'à travers mes témoignages et mes interview, les gens comprennent qu'il est effectivement nécessaire d'accorder leur confiance aux héros et aux générations futures, mais qu'ils restent avant tout des êtres humains avec une vie familiale et des proches qui s’inquiètent pour eux, comme tout humain sur cette terre.

Je suis persuadée qu'on l'oublie avec le temps, au fur et à mesure que les héros entretiennent leur image et qu'ils deviennent célèbres. Je veux avant tout rappeler l'essentiel.

Oh et je suis accroc à la célébrité. C'est moins glorieux, mais totalement assumer.