[AV / T - NF ] A bout de souffle - Yamahada Mae
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[AV / T - NF ] A bout de souffle - Yamahada Mae

Yamahada Mae
Yamahada Mae
Surnom : Gen'ei
Profession : Artiste - Photographe
Rang : B
Points d'expérience : 1036
Renommée : 115
Alignement : Indécise
[AV / T - NF ] A bout de souffle - Yamahada Mae || Mer 15 Jan - 5:47

Yamahada Mae




SURNOM :  Considère ne rien avoir de super, , mais chez les invisibles on l'appelle Gen’ei  ( terme japonais signifiant : illusion, mirage, hallucination, chimère, fantasme)
ORIGINE : Née au japon, de parents y ayant immigrés
AGE :  26 ans
ALIGNEMENT : Indécise
PROFESSION :  Artiste-Photographe
NOTORIÉTÉ : Célèbre dans le milieu de la mode et des arts sur le plan international pour ses oeuvres.
ALTER :   Projection astrale Dissociation de l’esprit et du corps, afin qu’une représentation visuelle de l’individu puisse voyager, voir et entendre sans interactions physiques.
AVATAR : Personnage original  (Pink3 par SillyJelly) - @Yamahada Mae
[AV / T - NF ] A bout de souffle - Yamahada Mae  F0j6

Personnage


Description Physique et Psychologique du personnage

«Ça ne va pas... le faire.» Soupira une voix dont l’insatisfaction était évidente. «À peine 200... grammes. Je suis encore... loin du compte.» Ce commentaire fut ponctué d’un grincement à peine perceptible lorsque la jeune femme uniquement vêtue de ses sous-vêtements  descendit de la balance. S’armant d’un marqueur noir, elle se rendit jusqu’au calendrier suspendu au mur près du miroir plein pieds de sa chambre. Prenant d’abord le soin d’inscrire en date d’aujourd’hui le nombre de grammes gagnés cette semaine, la malade se positionna devant la glace.

«Sois positive. Il y a du…. Beau dans chaque… Chose. Et le docteur… Nahurito a dit que… Tu étais sur la… Bonne voie.» Ce bref encouragement précéda une longue observation des plus critiques de son reflet. D’une ossature fine, la silhouette qui se reflétait ne dépassait pas le mètre soixante-dix et la maigreur de certaine zone trahissait la lutte acharnée qu’elle menait contre son poids depuis l'âge de huit ans. Depuis son enfance, la maladie l’empêchait d’absorber pleinement les nutriments de son alimentation et les infections respiratoires constantes n’avaient que contribuée aux embûches de son développement. C’est ce qui explique l’obsession pour la nourriture qui s’est développée au fil des ans, de même que celle pour l’atteinte d’un «poids santé» qui lui permettrait de se sentir plus en forme et de moins ressembler à ces mannequins anorexiques avec lesquelles elle déteste tant travailler.

Son immense regard bleu et sa chevelure multi teintes légèrement ondulée trahissait rapidement ses racines étrangères, bien que cela fasse maintenant plus de cinq ans que ses cheveux bénéficient mensuellement des bons soins d’un coloriste pour maintenir l’éclat de sa teinture rose et argenté. Si la longueur et les pointes de sa chevelure n’avaient rien de naturels, la pâleur de son cuir chevelu et la blondeur de ses racines eux l’étaient entièrement.

Posant les mains au plus étroit de sa taille, là où sa maigreur accentuait la largeur de ses hanches, mais qui n’aidait en rien à oublier à quel point ses côtes se voyaient facilement à travers sa peau.  «Combien connais-tu de… Mannequins qui seraient... Prêtes à tuer… Pour avoir.. Ce que tu as?» Se dit-elle, de sa respiration difficile, pour désamorcer la lancée de pensées autodestructrices.

D’un demi-sourire la jeune femme fit de son mieux pour ne pas penser à quel point elle n’aimait pas ses lèvres trop charnues ni à quel point elle détestait les rougeurs sous ses narines causées par la canule nasale qu’elle devait porter si souvent puisqu’elle ne pouvait sortir de chez elle sans son concentrateur d’oxygène portatif. Une fois résignée à se contenter de ce que la vie lui avait donné, la malade enfila un peignoir et s’arma de son appareil photo préféré afin d’aller se poster à sa fenêtre pour mitrailler la vie quotidienne de sa rue.

Perchée à sa fenêtre, comme à tous les matins, la photographe prenait le temps d’immortaliser de brefs moments de la vie de ses voisins et des passants. Et comme chaque matin, elle ne peut s’empêcher de relever l’injustice flagrante qu’elle doit subir. Là, à observer un couple qui sort pour prendre le petit déjeuner, un groupe d’adolescents en route pour l’école ou la salle d’arcades et même ce vigoureux joggeur qui passe devant chez elle tous les jours… Tous ces non-porteurs qui n’ont pas conscience de la chance qu’ils ont.

Jetant un coup d’oeil sur l’énorme carte plastifiée du pays exposée au-dessus de sa tête de lit, la jeune femme ne voyait en tous les cercles qu’elle y avait tracés, au-delà d’un témoignage de la rigueur de son organisation, que des souvenirs des crimes qu’elle avait commis. Bien qu’elle ne les considérait pas personnellement comme des crimes, c’était pourtant le cas de ce gouvernement discriminatoire qui lui donnerait l’étiquette de criminelle si on venait à découvrir son secret.

En quoi était-ce un crime de se promener sans être affecté par la faiblesse d’un corps qui donne l’impression de se noyer à petit feu? En quoi était-ce un crime de discuter avec ses amis sans être à bout de souffle à chaque trois ou quatre mots? Tout cela parce qu’elle n’avait pas été cherchée sa licence héroïque… Licence qu’elle n’aurait sans doute jamais obtenue à cause de sa condition physique.  

Cette colère refoulée engendrait un profond mépris pour les sans alter et les autorités de réglementation, ressentiment qu’elle pouvait heureusement exprimer et partager avec les invisibles. Heureusement qu’il existait en ce monde un endroit où elle n’avait pas à porter le masque qu’était sa vie d’artiste reconnue. Les gens superficiels qu’elle côtoyait pour le travail n’avaient rien à voir avec ceux auprès de qui elle se permettait d’être elle-même : les membres du club.


Origines


Résumez nous votre Histoire.

Depuis combien de temps était-elle assise là? Dans cette pièce monotone dépourvue de personnalité, sans dire le moindre mot en fixant cet étrange objet que seuls les gens encore plus étranges possèdent. Ce bibelot inutile qui consiste en une série de sphères métalliques suspendues les unes contre les autres et qui se veut uniquement hypnotique parce qu’il est la représentation d’un phénomène physique… «Pourquoi ne peut-on pas en décrocher son regard lorsque le phénomène est lancé? Qu’est-ce que ce ramasse poussière a de si spécial?» Voilà en quoi consistaient les pensées de la jeune femme, s’embourbant dans le silence sous le regard attentif d’un homme d’âge mûr.

«Vous ne parlez pas beaucoup, mademoiselle Yahamada. Pas du tout, même.» Commenta la voix grave de l’homme qui, doucement, avait commencé à faire rouler son stylo entre ses doigts.

«Oh, et bien… C’est que je ne sais pas vraiment quoi dire. Qu’est-ce que les gens disent d’habitude durant leur consultation?» Demanda la malade en se redressant, adressant enfin un regard au spécialiste.

«De tout, de rien, de ce dont ils ont envie de parler. Je suppose.» L’homme accompagna sa réponse de quelques gribouillis sur son carnet.

«Ça ne m’aide pas beaucoup.» Avoua Mae en se levant, s’approchant des murs mornes pour y observer les copies de célèbres œuvres y étant affichées.

«Dans ce cas, puis-je me permettre de vous poser des questions?»

«Bien-sûr.» Concéda-t-elle en joignant les mains contre le creux de son dos, s’arrêtant devant la copie d’un portrait reconnu pour l’observer.

«Merveilleux. D’habitude, je profite des premières séances pour dresser un profil du patient. Je collecte des informations sur sa situation et son passé pour faire un portrait clinique.» Expliqua sommairement l’homme en sortant quelques pages vierges d’une filière. N’obtenant qu’un vague «Hm-mh» de la jeune femme, il poursuivit. « Commençons par quelque chose de simple… Parlez-moi de vos parents, voulez-vous?»

«Mes parents? Si vous y tenez. Je commence par qui?» S’enquit-elle d’une voix très peu intéressée.

«Pourquoi pas votre mère? Vous vous entendez bien avec elle?» Demanda le spécialiste d’une voix encourageante.

«Ma mère? Oui… Enfin, on ne se dispute pas. Je devais avoir sept ans lorsqu’elle est décédée.» Commença-t-elle d’une voix détachée. «Elle est née en Ontario, au Canada, et elle n’a jamais connu son père. Son alter, pouvoir rendre son corps indestructible, s’est éveillé absurdement tôt, elle venait à peine d’apprendre à marcher. Enfin, c’est ce qu’on dit…» Prenant une pose dans son monologue, la jeune femme fit quelques pas pour aller contempler une autre copie. « Elle a commencé très jeune à dire à qui voulait bien l’écouter qu’un jour elle serait la super héroïne la plus célèbre du monde. Au début, les gens trouvaient ça mignon, mais les années passaient et son discours ne changeait pas. Alors elle a convaincu sa mère. Allez savoir ce qui est passé par la tête de ma grand-mère… Plutôt que d’envoyer sa fille à l’école de police ou de simplement traverser la frontière du sud, elle a préféré faire le tour du monde pour amener sa fille poursuivre son rêve ici.»

«Vous n’approuvez pas la décision de votre grand-mère?» Questionna l’homme face au ton dégoulinant de jugement de sa patiente.

«Non. Enfin, oui.. Enfin, je n’en sais rien. Ai-je vraiment mon mot à dire sur cette histoire? Après tout, si elles n’avaient pas immigré ici, je n’existerais pas. Je trouve simplement que ce n’était pas forcément le choix le plus simple.» Répondit l’artiste, sans se retourner vers son interlocuteur. « Quoi qu’il en soit, après quelques semaines d’adaptation, ma mère a rencontré les examinateurs et a reçu son invitation pour Yuei. Un programme héroïque plus tard, elle était recrutée par une agence et commençait sa carrière de rêve. »

«Et comment est-elle décédée?»

«Je ne sais pas. Personne ne le sait, il s’agit d’une information que l’agence refuse de partager. Tout ce qu’ils ont dit à mon père, c’était qu’elle est morte dans l’exercice de ses fonctions.  Dire qu’il ne l’a pas bien pris est un euphémisme.»

«Je vois… Et de votre père, vous voulez en parler?» Demanda l’homme en inscrivant quelques notes à la hâte avant de retourner la feuille sur laquelle il travaillait.

« Lui aussi est un immigré, mais non porteur.»

«Vraiment? Pourtant, Yamahada est un nom de famille typiquement japonais…»

«Ça, c’est… Compliqué.» Soupira la jeune femme faisant un pas de recul en inclinant la tête, toujours occupée par son observation critique des œuvres affichées dans la pièce.

«J’ai tout mon temps, mademoiselle.»

«Mon grand-père était un héros très célèbre aux États-Unis, mais il en eut marre de sourire pour des dentifrices et mentir sur les goûts de produits dérivés. Il aspirait à tellement plus avec son alter de répulsion…il a convaincu sa femme de déménager, d’abandonner ce qu’ils avaient et leurs familles pour qu’il puisse aller vivre son rêve ailleurs. Encore une fois, je ne sais pas ce que notre pays a de si attirant, mais il a décidé de venir s’installer ici. Mon père avait huit mois.» N’obtenant comme réaction de la part de l’homme que le son du frottement de la pointe de son stylo sur le papier, elle reprit. « Ça leur a pris du temps pour la paperasse, mais grand-père a obtenu une licence et s’est fait engager par une agence. Sa vie se résumait à enchaîner les missions et dormir de temps en temps. Il s’est entièrement dédié à son rêve, mais il en a délaissé sa femme et son fils. Résultat, deux ans après leur arrivée au Japon, ma grand-mère demandait le divorce. En jouant bien ses cartes et en mettant de l’avant le métier dangereux de son ex-mari, elle a obtenu la garde complète de mon père.»

Se déplaçant de quelques pas pour s’approcher d’une autre copie, Mae jeta un regard vers le spécialiste pour jauger de combien de secondes il aurait besoin pour achever le gribouillis qu’il était en train de noter.

«Peu de temps après, elle s’est remariée avec un homme du pays et a insisté pour qu’il adopte légalement mon père.» Se tournant alors vers l’homme, elle désigna sa silhouette d’un vague geste de la main. «C’est pour cela que malgré mon nom, je ressemble à ça.» Rapportant son attention sur l’œuvre, elle poursuivit. « Bref, mes parents se sont rencontrés dans un bar, se sont fréquentés quelques mois avant de se marier. Je suis née, maman a repris le travail et sept ans plus tard, elle est morte. On a reçu la visite d’un gentil monsieur bien poli qui n’avait apparemment pas le droit de nous dire autre chose que «Mes condoléances» et qui a remis à mon père une lettre parfaitement impersonnelle et officielle statuant que ma mère était morte dans l’exercice de ses fonctions.Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire au moment de sa mort pour que quelqu’un juge que même sa famille ne devait pas l’apprendre? Qu’est-ce qui peut justifier ça?»

«Vous disiez que votre père l’avait mal pris? Comment a-t-il réagi?»

«Il a demandé au monsieur de partir et n’a plus prononcé un seul mot… Une semaine plus tard, en revenant de l’école, il est allé me déposer au pas de la porte de mon grand-père et il n’est jamais revenu.» Dit-elle en se massant la nuque. « Quand mon grand-père a ouvert la porte, c’était la première fois de ma vie que je le voyais.»

«Vous dites que votre père vous a déposée chez votre grand-père, que vous ne connaissiez pas, et que c’est la dernière fois que vous l’avez vu?» La questionna l’homme, perplexe.

«Le père de l’année, n’est-ce pas?» Blagua-t-elle avant de revenir s’asseoir près du bureau de son interlocuteur. « Avec du recul, je sais que ça n’a pas été évident pour lui. Sa mère et son beau-père étaient morts depuis longtemps, la mère de ma mère était repartie au Canada bien avant qu’il ne la marie… Il ne restait pas beaucoup d’options. Il a dû se dire que, son père ayant pris sa retraite suite à un accident, il aurait tout le temps nécessaire pour s’occuper de moi.» Tenta-t-elle de justifier, exposant son raisonnement sur les agissements de son père.

«Il n’a jamais repris contact avec vous? Vous, avez-vous cherché à le retrouver?»

«Non. Est-ce qu’il est mort? Je ne sais pas, mais on ne m’a jamais demandé de passer à une morgue pour identifier son corps. S’est-il refait une vie ailleurs, avec des enfants moins compliqués? Je ne sais pas, mais je ne crois pas avoir envie de savoir. Évidemment,  il y a bien eu un moment où je me suis posé des questions, mais je n’ai jamais vraiment cherché à le retrouver. Mon grand-père, lui, a bien essayé pendant un moment, mais il était déjà devenu introuvable. C’était comme si mon père avait tout fait pour disparaître.  Les rumeurs parlent de crime organisé… Grand-père a dit un jour, sans doute à la blague, que son fils avait dû céder à la vengeance et qu’en cherchant des réponses il avait sombré du côté des méchants.»

«Que voulez-vous dire par enfants moins compliqués?» Releva le spécialiste, d’un air particulièrement intéressé.

«Quand il m’a abandonnée… Je ne lui en ai pas voulu à l’époque, parce que je croyais que c’était de ma faute.» D’un air malaisé, la jeune femme se leva pour à nouveau fuir la proximité de l’homme. «Je pensais qu’il m’avait abandonnée parce qu’il trouvait trop difficile de s’occuper seul d’une enfant malade.»

«Vous étiez donc déjà malade à l’époque?»

«Oui, j’avais quatre ans quand mon pédiatre a posé le diagnostic de fibrose kystique. J’avais un retard de croissance très marqué et mes parents m’avaient amenée le voir sept fois cette année-là pour des problèmes respiratoires. Il a commencé à avoir des doutes, alors il a demandé à ce que je passe un test de sudation et quand les résultats lui sont revenus il rapidement redirigé mes parents vers des spécialistes.»

«Un test de sudation vous dites?»

«Oui. C’est l’examen indiqué en cas de doute pour la FK, parce qu’il est non invasif et sans douleur. En résumé, on mesure la concentration de sel dans la sueur. Les personnes atteintes par la FK ont un taux particulièrement élevé de sel dans leur sueur et avec les autres symptômes que j’avais, le pédiatre n’a pas voulu prendre de chance. On a confirmé le diagnostic auprès du spécialiste qui a pris en charge mon dossier en faisant un autre examen qui détecte certaines enzymes dans l’intestin.»

«Je vois… Je dois être honnête avec vous, je ne suis pas familier avec la… FK? C’est ainsi que vous l’abrégez? » Clarifia-t-il avant de poursuivre après avoir obtenu une confirmation d’un signe de tête. « Quels impacts la maladie a-t-elle sur votre vie? Les symptômes vous limitent-ils?»

Dans long soupire, la jeune femme tourna la tête en direction de son interlocuteur puis, fermant brièvement les yeux, elle se dirigea vers la fenêtre ce qui força l’homme à faire pivoter son siège pour la suivre du regard.

«Vivre avec la FK c’est… Comme avoir un être invisible assis sur la poitrine en permanence. C’est comme devoir respirer à travers une paille alors que rien n’obstrue notre visage. C’est avoir un chat dans la gorge même après avoir toussé dix fois.» Énuméra la jeune femme en observant les passants. « C’est être à bout souffle après seulement quelques secondes d’effort. C’est ne pas pouvoir prononcer de beaux discours parce que même au cours d’une conversation normale il faut reprendre son souffle entre chaque poignée de mots. » S’arrêtant le temps d’esquisser un sourire triste, la malade fit face à l’homme. «Et c’est toujours avoir faim, parce que notre corps n’absorbe pas suffisamment de nutriment dans les repas qu’on ingère. Dans mon cas, je dois utiliser un concentrateur d’oxygène portatif lorsque je sors de chez moi… La FK est une maladie qui s’attaque principalement aux poumons et au système digestif. Il n’y a pas encore de traitement si ce n’est une greffe pulmonaire, mais c’est tellement invasif que les médecins ne l’envisagent que pour les patients dont le volume expiratoire est inférieur à 30% ou dont la saturation en oxygène des globules rouges est inférieure à 88%»

«Tous les gens atteints par la FK sont-ils aussi bien informés sur le sujet?» Demanda l’homme d’une voix amusé, mais au regard impressionné.

«Comment le saurais-je?»

«Je suppose que si vous êtes si bien informée sur les greffes, c’est parce que vous êtes dans le processus de demande? Laquelle des conditions remplissez-vous?»

«Les deux, depuis trois ans. Le premier en permanence, l'autre en alternance selon mon état.» Répondit Mae avec un charmant sourire avant de faire lentement le tour du bureau sous le regard confus de l’homme. «Allez-y, posez votre question. Ce n’est pas maintenant que vous allez jouer les gênés, n’est-ce pas?» Lui dit-elle en prenant place sur le fauteuil en face du sien.

«Pourquoi n’avez-vous pas eu de greffe?» Lui demanda-t-il en posant son stylo.

«Parce que je n’en veux pas. J’ai refusé lorsque mon médecin traitant me l’a suggérée» Répondit-elle en toute simplicité comme si elle parlait du temps qu’il faisait.

«Pourquoi donc?»

«Parce que la vie est cruelle… Cette garce, vous excuserez mon langage, a choisi que l’organe porteur de mon alter soit les poumons. Je dis bien les poumons, parce que la mutation affecte l’ensemble des bronchioles.»

«Je vois…» Murmura l’homme avant de réfléchir à voix haute. « Donc, vous refusez la greffe parce que vous refusez de prendre le risque de voir votre Alter disparaître.»

«Exact.»

«Et vous jugez que votre santé ne vaut pas votre Alter?» La questionna-t-il en reprenant son stylo pour reprendre ses gribouillis.

«Pas tout à fait… Disons plutôt que mon Alter me permet de vivre malgré la FK et plus encore. Et que je ne suis pas prête à échanger ce plus encore contre la vie normale qui pourrait peut-être ou peut-être pas être la mienne suite à une greffe.» Expliqua la jeune femme en adressant un regard à son enveloppe corporelle, allongée sur le sofa au fond de la pièce, qu’elle avait quittée avant le début de la séance pour s’assurer d’une conversation fluide.

«Donc vous vivez beaucoup à travers votre alter…» Constata l’homme en suivant le regard de sa patiente un instant avant de le rapporter sur la projection. « Est-ce que cela remonte à longtemps? Vous disiez que celui de votre mère s’était manifesté extrêmement tôt, était-ce le cas pour vous aussi?»

«Pas du tout, au contraire. La première manifestation de mon alter, comme ma puberté d’ailleurs, n’est survenue que très tard. Au point où mes parents se sont fait harceler par le Bureau chaque année parce que personne ne les avait contactés à mon sujet. Heureusement pour moi, grand-père n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, alors il a très clairement fait comprendre au Bureau qu’il leur ferait savoir quand le moment serait venu de nous rendre visite.»

«Charmant.»

«N’est-ce pas?» Sourit-elle en repliant ses jambes sous elle. « Je crois qu’il a bien fait, parce qu’on a mis du temps à comprendre que mon alter se manifestait. J’avais déjà fêté mon dixième anniversaire lorsque grand-père a perçu une de mes projections. Vous imaginez, il aurait dû subir la pression de Bureau pendant quatre ans s’il ne s’était pas imposé.»

«Dix ans vous dites? Comment le Bureau a réagi quand vous leur avez afin donné signe de vie?»

«Grand-père avait eu la brillante idée de leur expliquer mon état de santé et mon retard de croissance, alors ils n’étaient pas tant suspicieux. Aussi, les longues années de services de mon grand-père à titre de héros les rassuraient un peu.»

«Comment s’est passée l’évaluation?»

«J’ai triché.»

«Pardon?»

«J’ai triché. J’ai faussé le test pour qu’on me laisse tranquille.» Avoua la jeune femme en un haussement d’épaules. « Ma mère est morte en jouant les héros, mon grand-père a perdu sa famille en jouant les héros… J’avais dix ans et j’étais terrifiée à l’idée qu’on me dise que je devais aller à Yuei. Dans mon esprit d’enfant, il n’existait rien de pire que cela.»

«Comment a réagi votre grand-père quand il a su?»

«Il était au courant, il m’a même aidé à comprendre comment fausser le test.» Face à la confusion visible dans le regard de l’homme, Mae conclut qu’il aurait besoin davantage d’informations. « Ses motivations étaient différentes. Je crois qu’il avait déjà compris le potentiel de mon Alter et de l’aide qu’il m’apporterait face à la maladie… Et donc que je l’utiliserais sans doute souvent dans le futur.»

«Ce qui est illégal sans licence.»

«Vous avez saisi. Donc voilà, mon grand-père s’est dit que si le Bureau m’enregistrait avec un alter autre que la projection astrale, si des gens remarquaient une femme qui passe à travers les objets, les autorités ne pourraient pas faire de liens avec moi.» Expliqua l’artiste en toute honnêteté, rassurée par le secret médical qui protégeait cette discussion.

«Et avec quel alter êtes-vous enregistrée?» S’enquit le spécialiste, curieux.

«En sortant de la maison, l’examinateur était convaincu que mon alter consistait à changer la couleur de mes vêtements.» Cette réponse arracha un léger rire à l’homme.

«Pardon? Comment avez-vous fait?»

«On s’est assuré que l’examinateur ne me touche pas et je me suis présentée à lui en projection.»

«Ah, oui, d’accord. Et vous pouvez changer l’apparence de votre projection.»

«Oui, mais seulement les habits. Je ne peux pas modifier ma morphologie, parce les projections sont le reflet de moi-même. Par exemple, quand je vais me promener, je porte une perruque pour pouvoir modifier la couleur de mes cheveux aux besoins.»

«Astucieux…»Commenta-t-il en se saisissant d’une nouvelle feuille vierge pour poursuivre ses gribouillis. « Donc, vous n’êtes pas allée à Yuei, pas même pour le programme général?»

L’artiste secoua la tête.

«Je suis allée à l’école parmi les non-porteurs.»

«La plupart des gens dépeignent leur vie d’étudiant comme un cauchemar… Comment était-ce pour vous?»

«Bien. Enfin, je suppose. J’étais la petite fille malade, dispensée du sport. Les autres gamins n’étaient pas réellement méchants avec moi, mais j’étais plutôt isolée. J’avais bien une ou deux amies, mais quand on ne sort pas jouer et qu’on ne participe pas aux sorties scolaires, on se retrouve rapidement seul.» Prenant une pause pour réfléchir, la jeune femme se remémora ses années à l’école publique. « Je n’ai pas à me plaindre, les enseignants étaient plus que gentils avec moi. Forcément je ne causais jamais de problème et j’avais de très bonnes notes.»

«Donc vous n’avez jamais eu de problèmes avec vos camarades de classe?»

«Non. Enfin, pas avant ma dernière année de lycée.»

«Comment cela?»

«Vous voyez cette jolie canule nasale pas discrète du tout?» Demanda l’artiste en agitant la main en direction de son corps. « J’ai commencé à être obligée de la mettre chaque fois que je sortais de chez-moi un peu avant la rentrée scolaire. J’ai commencé ma dernière année avec cette sympathique chose sur le visage. Ça a changé le regard que les autres avaient sur moi.»

«Comment cela? Ils savaient déjà tous que vous étiez malade, non?»

«Oui, mais il y a tout un monde entre la fille silencieuse qui ne vient pas en sport et le cadavre ambulant qui se trimbale un concentrateur d’oxygène.» Dit-elle en ne pouvant réprimer son sourire amer.

«Vous êtes un peu dure, non?»

«C’est pourtant l’impression que je donnais aux autres. Ils ne m’approchaient déjà pas beaucoup, mais à partir de la terminale, c’est comme s’ils n’osaient même pas me regarder. Mon concentrateur d’oxygène, c’était l’éléphant dans la pièce.» Ces souvenirs déplaisants lui firent secouer la tête pour se vider l’esprit. « Mais grâce à cette solitude, j’ai découvert ma plus grande passion.»

«Votre amour de l’art, c’est ça?»

«Oui. Comme je créais un malaise partout où j’allais, j’ai commencé à me réfugier dans le local des cours d’art à chaque temps libre et sur l’heure du midi.» Étirant le cou pour voir où en était l’homme avec ses gribouillis, l’artiste interrompit brièvement son monologue. «Déjà petite, pendant que les autres gamins allaient au cours de sport, je dessinais dans mon coin pour ne pas déranger l’enseignant qui devait me surveiller. Alors au lycée, quand je ne travaillais pas sur mes devoirs, je profitais  du local d’art pour faire de jolies choses.»

«Vous semblez en avoir de très bons souvenirs, malgré l’isolement social.»

«Les étudiants me faisaient me sentir seule, oui, mais pas les enseignants. En particulier celui du cours d’art. Un jour il m’a surprise toute seule dans sa classe et il a décidé de me donner des leçons pour parfaire mes techniques. C’est avec lui que j’ai développé ma première photo dans une chambre noire et je lui envoie encore un cadeau à chaque début d’année scolaire.» Avoua la malade en espérant ne pas trop avoir l’air d’une de ces adolescentes en pâmoison pour un professeur. « J’ai continué à faire de la photo après ma graduation grâce à lui. Il m’a donné la piqûre.»

«Il a donc été une grande influence pour votre carrière?»

«Je lui dois tout

«D’ailleurs, comment vous percevez votre ascension si soudaine dans le monde de la photographie?» Demanda l’homme en se saisissant d’une nouvelle feuille vierge.

«Honnêtement? Je ne sais pas. Tout est allé si vite! Un jour j’accepte de ventre un laminé d’une de mes photos à un homme excentrique pour une somme ridiculement faramineuse, parce qu’il refusait que j’accepte moins, et le lendemain une directrice de magazine m’appelait pour un contrat. Je ne sais toujours pas à ce jour comment elle a obtenu mon numéro.»

«Vous ne pensez pas mériter votre succès?»

«Je n’ai pas dit ça. L’art c’est tellement subjectif… En fait, c’est surtout que je n’avais jamais pensé que j’évoluerais un jour dans les hautes sphères de la société, encore moins juste parce que je sais sous quel angle orienter mon appareil photo.»

«Pourquoi n’y avez-vous jamais pensé?»

«Je ne sais pas trop… Je suppose que ce n’est pas le genre de rêve auquel on aspire quand notre vie tourne autour d’une maladie. D’ailleurs, ça me surprend encore de voir à quel point les gens peuvent être accommodants quand ils jugent que vous avez du talent.»

«Comment cela?»

«Avant même d’avoir la notoriété dont je dispose aujourd’hui, les gens faisant appel à mes talents se sont toujours montrés très avenants vis-à-vis ma maladie. On m’envoie un chauffeur pour éviter que j’aie des problèmes en route et j’ai toujours un assistant pour porter mes outils de travail pour que je n’aie à me soucier que de mon concentrateur d’oxygène. Je ne l’ai jamais demandé et j’ai toujours peur qu’un témoin extérieur me prenne pour une diva.»

«Vous n’aimez pas ces attentions à l’égard de votre état de santé?»

«Je suppose que j’apprécie le fait qu’on reconnaisse mon talent et que les gens soient disposés à m’accommoder parce qu’ils croient que j’en vaux la peine. C’est vrai qu’avec du recul, ma situation est plutôt valorisante.» Cette réflexion fit à nouveau sourire le spécialiste.

«Et votre carrière, comment arrivez-vous à jongler entre elle et votre vie privée. Une telle notoriété doit s’accompagner d’un horaire chargé, non?»

«Pas vraiment. Dès le début je me suis imposé des limites. Que ce soit une commande pour des œuvres à exposer dans la demeure d’une célébrité, un shooting pour la couverture d’un magazine ou la capture d’images pour publiciser un événement, je ne prends jamais plus de deux contrats par mois.»

«Pourquoi deux?»

«Parce que je n’ai pas besoin d’autant d’argent et que c’est extrêmement exigeant, alors je préfère me limiter pour avoir du temps pour moi et me permettre de pouvoir accepter un petit projet à la volée si j’en déniche un qui me passionne vraiment. Bref, je n’accepte officiellement que deux projets par mois et vous ne pouvez pas imaginer le nombre de cadeaux que l’on m’envoie pour attirer mon attention.»

«Et espérer de vous convaincre de choisir leur projet le mois suivant.»

«Gagné.»

L’homme ajouta un gribouillis à ses feuilles de travail avant de les mettre à plat sur son bureau et de les examiner un instant avant de reprendre la parole : « J’aimerais revenir sur…»



Quel événement a marqué votre vie ?

«Ah, voilà. Vous dites que votre grand-père est un héros à la retraite, il devait donc avoir beaucoup de temps pour vous. Vous passiez beaucoup de temps ensemble quand vous n’étiez pas à l’école?» Demanda l’homme en relevant le nez de ses notes juste à temps pour remarquer le sourire qu’il avait soutiré à sa patiente.

«Énormément.» Lui confirma-t-elle, paressant visiblement apprécier les souvenirs que cette question faisait remonter. « Avant que mon Alter ne se manifeste, il ne s’absentait qu’un ou deux soirs par semaine en fonction des disponibilités de la voisine pour me garder. Autrement, il me consacrait tout son temps. C’était comme si j’étais sa nouvelle mission dans la vie.»

«Et que s’est-il passé une fois que votre alter s’est manifesté? Votre relation a changé?» S’enquit le spécialiste en prenant appui sur l’un des bras de son fauteuil.

«Si on veut, oui.» Répondit d’abord l’artiste avant d’incliner la tête d’un air pensif, comme si elle remettait en question ses propos. «En fait, une fois mon alter révélé, il m’a partagé le seul secret qu’il avait pour moi. Le moment de sa sortie hebdomadaire venu, plutôt que de m’accompagner chez la voisine, il a choisi de m’amener avec lui.»

«Et où êtes-vous allé?»

«Chez Les Invisibles.» Ponctuant cette réponse d’un nouveau sourire, l’artiste se leva pour s’approcher de son enveloppe corporelle. « Aux yeux des gens ordinaires, c’est un restaurant très bien noté, mais l’accès à l’étage est restreint. La vraie nature des Invisibles n’a rien à voir avec la restauration. En fait, il s’agit d’un club privé dont mon grand-père est membre fondateur et accessoirement propriétaire.»

«Une sorte de salon d’hôtes privé?»

«Ne soyez pas grossier, allons. C’est davantage une sorte de garçonnière, mais où l’on accepte les femmes qui en sont membres.»

«Et il vous y a amené, alors que vous n’aviez que dix ans?» Questionna l’homme, ce qui lui valut un bref regard de sa patiente avant qu’elle ne lui réponde en rapportant son attention sur le corps inconscient.

«Je m’en souviendrai toute ma vie. C’est là-bas que j’ai compris à quel point la décision de notre pays au sujet des porteurs était injuste, que j’ai appris à le maîtriser et qu’on m’y a donné le surnom que j’emploie lorsque je suis en projection.»

«Comment cela?»

«Les Invisibles… C’est d’abord une communauté, puis un lieu. C’est un club pour les porteurs sans licence héroïque.»

«Je vois…»

«Je me souviens que sur le trajet, dans la voiture, mon grand-père m’expliquait comment ça fonctionnait au club.» Se remémora-t-elle en prenant place près de son corps, s’asseyant au sol près du sofa où il reposait. «  Pour être membre, il faut que notre candidature ait été présentée par un membre d’au moins cinq ans d’ancienneté ou être directement invité par le propriétaire. Dans les deux cas, c’est le propriétaire qui approuve ou non la candidature.» Commença l’artiste en étudiant son enveloppe corporelle. « Et que pour rester membre, il fallait respecter les règles de la maison.»

«Quelles règles?»

«C’est exactement ce que je lui ai demandé! Il m’a répondu que je les connaîtrais dès que j’aurais franchi la porte.»

«Ce fut le cas?»

«Je ne peux pas dire le contraire. Dès que j’ai franchi la porte du club, après avoir gravi 27 marches, je les ai tout de suite connus.» Lui confirma la malade en allongeant les jambes devant elle. « Pour la simple et bonne raison que les règlements sont la première chose que l’on voit en entrant.»

«Que voulez-vous dire?»

«Je veux dire qu’au-dessus du bar est suspendu un gigantesque cadre qui affiche les règles du club. Les lettres sont gravées dans une plaque d’acier.» Répondit-elle en essayant de donner une idée de la taille de l’objet en question à l’aide de ses mains. « Première règle : Le propriétaire a toujours raison.» Commença-t-elle a énuméré en redressant l’index.

«En l’occurrence, votre grand-père.»

«Tout à fait. Deuxième règle : Il est interdit d’attirer ou de créer des problèmes au club.» Cette règle fut énoncée en redressant le majeur. «En sommes, on demande aux membres de ne pas ramener leurs problèmes, que ce soit avec le crime organisé ou la police, ou de ne pas créer de situation qui justifierait l’intervention de l’un de ces deux groupes dans les affaires du club.»

«Demande tout à fait raisonnable.»

«Troisième règle : Ce qui se passe au club, reste au club.» Dit-elle en redressant l’annulaire tout en jetant un regard à son enveloppe corporelle. « En d’autres termes, on ne parle pas de ce qu’on voit au club. La plupart du temps, ça revient à demander de ne pas dire qu’on a vu un porteur utiliser son Alter. Le club permet leur utilisation librement tant que cela ne représente pas de risque pour les autres membres ou les lieux.»

«Je commence à comprendre…»

«Quatrième règle : Pas de drogues, d’animaux, d’enfants, d’officiers des forces de l’ordre ni de héros actifs.» Énonça l’artiste en redressant son auriculaire.

«Mais… Vous aviez dix ans.»

«Vous oubliez la première règle…» Lui répondit-elle d’un sourire.

«Ah, oui. Le propriétaire a toujours raison et comme il s’agit de votre grand-père…»

«Voilà. Cinquième et dernière règle : Il est interdit d’interférer dans les activités du salon d’or.» Relevant cette fois le pouce, exposant ainsi une main grande ouverte face au spécialiste, la jeune femme replia lentement les doigts. «Nous ne sommes pas encore assez proches pour que je vous parle du salon d’or, alors enchaînons.»

«Bien, si vous le dites.» Lui répondit l’homme, l’observant poser les mains sur ses genoux.

«Ce jour-là, ma première visite aux Invisibles, j’ai bu jus de fruits en écoutant mon grand-père m’expliquer où on était. Il me parlait des débuts du club avec tellement de passion que j’ai rapidement compris l’importance de l’endroit à ses yeux.»

«Mais… Il a pourtant bien été un héros? Ça ne vous a pas semblé étrange de le voir ainsi encourager les autres à enfreindre la loi?»

«Non, pas du tout en fait.» Dans un soupir, l’artiste rapprocha les genoux de sa poitrine. « Il voulait simplement offrir un endroit où les porteurs sans licence pouvaient être eux-mêmes. Sans avoir peur de la marginalisation et du racisme qui vient avec l’étiquette que l’on colle aux non-héros.»

«Quelle étiquette?»

«Celle du perdant ou de l’égoïste refusant de se sacrifier pour défendre les non-porteurs…» Secouant la tête, Mae ne laissa pas le temps à l’homme de poser une autre de ses questions. « Bref, j’ai tout de suite senti que le club permettait aux gens comme moi de ne pas avoir à faire semblant. Ce jour-là mon grand-père m’a parlé de certains membres et je crois que je me suis reconnue en eux. Non, ce n’est pas ça… Disons plutôt que je voyais en leurs vies, leurs histoires, celles que grand-père me racontait, des scénarios possibles de ce que pourrait être la mienne.»

«Votre vie de porteur sans licence?»

«Oui. Je crois que je me suis dit ça pourrait être moi ou encore ça m’arrivera aussi. Et dans ma tête de gamine, le gouvernement est devenu l’ennemi tandis que le club devenait le refuge des pauvres victimes.»

«Maintenant que vous êtes adulte, votre vision de la chose a-t-elle changé?»

«Plus ou moins… Je nous considère toujours comme des victimes, on souffre d’une injustice, et le club est ma deuxième maison.»

«Vous y êtes allée souvent?»

« Deux fois semaines depuis ma première visite. Je viens de vous le dire, le club est ma deuxième maison.»


Quels sont vos rêves, idéaux ainsi que vos objectifs pour l’avenir ?

«Vous semblez très connectée avec votre passé, m-…»

«Je préfère me concentrer sur le présent.» L’interrompit l’artiste, pressentant là où il voulait en venir.

«Vous ne voulez pas parler de l’avenir?»

«Non. Pourquoi le ferais-je?»

«Je ne sais pas… Pourquoi ne le feriez-vous pas?»

«Parce que je me contente très bien de ce que j’ai. Ce n’est pas suffisant?» Lui renvoya-t-elle d’un air renfrogné.

«Vous avez une carrière brillante, mais malgré cette communauté que vous voyez chez les Invisibles, je remarque un isolement social important. Vous ne parlez pas d’amis, de partenaires… Il ne vous reste que votre grand-père, ne pensez-vous pas au jour où il ne sera plus là? Que ferez-vous? Vous ne voulez pas fonder votre propre famille?»

«Je ne ressens pas le besoin de faire des rencontres, pas le moins du monde.» Commença par dire l’artiste avant de soupirer longuement. «Je n’aime pas comment notre pays traite les porteurs, mais je ne me vois pas le quitter. Je sais que je pourrais travailler n’importe où, mais comme vous l’avez dit il ne me reste que mon grand-père. Je ne me vois pas partir et advenant le cas où il mourrait avant moi, son héritage est ici. Le club, les Invisibles, ce prolongement de sa vie est ici. Je ne peux pas partir.»

«Le cas où il mourrait avant vous? Vous pensez que de mourir avant lui est un scénario possible?»

«Tout est possible. Ma santé continuera à se détériorer puisque je refuse la greffe, qu’est-ce qui peut m’assurer que je survivrai à mon grand-père?»

«Est-ce cette réflexion qui refrène votre projection dans l’avenir? Les relations, les projets, les rêves?»

«C’est vous le psy, à vous de me le dire.»

«Ce n’est pas ainsi que cela fonctionne, mademoiselle.» Lui répondit-il d’un sourire plein de compassion.

«Je suppose que les perspectives que je me fais de mon avenir ne m’encouragent pas à impliquer d’autres personnes… Prétendre m’a toujours suffi jusqu’ici, pourquoi ça changerait? Ma carrière me stimule, mes passages au club me font du bien, pourquoi ne pourrais-je pas m’en contenter?»

« D’accord, si vous ne faites pas de projets d’avenir pour vous-même, qu’en est-il des gens dans votre situation?»

«Que voulez-vous dire?»

«Vous dites ne pas aimer la façon dont les Alters sont gérés par le gouvernement, vous n’avez jamais pensé vous impliquer d’une façon ou d’une autre pour lutter contre l’injustice dont vous jugez être victime?»

«N’est-ce pas ce que je fais avec le club? En aidant mon grand-père avec les Invisibles, j’offre aux autres porteurs un endroit où cette loi stupide sur l’utilisation des Alters n’existe pas. C’est la façon dont nous nous impliquons mon grand-père et moi.»



Trame


Que pensez-vous de votre Alter, et de l'existence même de ceux-ci ?

«Et si nous développions davantage sur ce sentiment d’injustice que nous abordons depuis le début de cette séance?»

«Si vous voulez…»

«Vous avez parlé de marginalisation, de racisme et d’étiquettes, vous pouvez élaborer?»

«C’est pourtant simple, je trouve injuste que des êtres humains soient dévalorisés pour quelque chose qu’ils n’ont pas choisi. Les Alters peuvent être décelés à la naissance par un test génétique, n’est-ce pas? Nous parlons d’une mutation génétique, vous savez ce que cela veut dire?»

«Je vous écoute.»

«Comment peut-on faire passer des lois qui privent des citoyens de leur liberté simplement parce qu’ils sont nés avec une mutation génétique? Remplacez l’alter par un autre élément résultant d’une mutation génétique et essayez de justifier la loi sur les licences héroïques.»

«Vous comparez les Alters à quoi? Les yeux bleus?»

«Les yeux bleus ou l’une des quelques milliers de maladies génétiques. Vous trouveriez normal, vous, que demain le gouvernement annonce qu’il soit illégal d’afficher des iris bleus? L’industrie des lentilles de contact ferait fortune.» Répondit-elle avec une once de sarcasme. « Vous trouveriez cela normal, vous, que sous prétexte que je suis née avec les yeux bleus je doive m’enregistrer auprès du gouvernement comme on le fait pour les chiens, en plus de devoir porter des lentilles de contact de couleur au risque d’être étiquetée comme une criminelle?» N’obtenant de l’homme aucune réponse, ses seules réactions étant son regard troublé et sa longue inspiration, l’artiste décida d’orienter la discussion autrement. « Revenons à la mutation génétique… Comment pensez-vous que nous sommes passés de la vie aquatique au bipède terrestre que nous sommes aujourd’hui?»

«Vous parlez de l’évolution?»

«Exactement. Et si les Alters découlaient de la mutation génétique constituant la prochaine étape de l’évolution humaine?» Demanda-t-elle, le plus sérieusement du monde. « Je ne veux pas engager le débat, je ne suis pas et je ne serai jamais généticienne, je dis simplement que c’est le genre de réflexions que je me fais souvent sur la nature et l’existence des Alters.»

«Et quelles réflexions vous faites-vous sur votre alter?»

«Il y a deux façons de voir la chose… »

«Ah bon?»

«Oui. Il y a la première ou on se dit, c’est la faute à pas de chance. Je veux dire, imaginez mettre cet alter entre les mains d’une personne en pleine santé. J’ai déjà pensé à ce que j’aurais pu en faire si je n’avais pas souffert de la FK… La projection astrale représente un avantage non négligeable pour le repérage ou la sécurité. Je n’aurais jamais été un superhéros international, mais j’aurais pu être un atout pour une équipe.»

«Et l’autre vision des choses?»

«La vie a eu pitié de moi. Quand elle a vu les cartes avec lesquelles on voulait que j’affronte le monde, elle s’est dit que cet alter pourrait rendre mon existence moins pénible. Je veux dire, à bien des égards, un alter qui me permet de quitter mon corps et pour l’espace de quelque temps ne plus souffrir de ma condition… C’est un rêve. »

«Vous avez une façon intéressante de voir les choses, mademoiselle Yamahada…»


Quel est votre rapport au Crime ?


«C’est donc votre vision des Alters et ce sentiment d’injustice qui expliquent l’utilisation que vous en faites? Que ce soit là, ici maintenant, ou la façon dont c’est encouragé avec les Invisibles. Vous avez conscience d’enfreindre la loi, loi que vous n’approuvez pas, certes, mais une loi en vigueur.»

«Vous me demandez si je me considère comme une criminelle?»

«En quelque sorte.» Confirma le spécialiste, invitant sans patiente à l’introspection.

«Vous savez…» Commença-t-elle après de longues minutes de silence. « Le crime est une notion que je considère subjective. Le bien et le mal sont souvent divisés par une mince ligne qui se déplace de façon circonstancielle.» Jetant un regard à son corps, elle reprit. « Est-ce que je suis une criminelle? Je n’ai jamais eu de problème avec la police, mais aux yeux de la loi sans doute que je le suis, puisque j’utilise mon Alter sans retenue bien que je n’ai pas de licence héroïque.» Estima-t-elle en étirant le cou pour voir la jauge de son concentrateur d’oxygène. «Mais, ai-je fait quelque chose de mal? Je ne crois pas. »

«Vous ne croyez pas qu’enfreindre la loi est mal?»

«Tout dépend des circonstances. Par exemple, le vol est puni par la loi, mais qui a volé? Qu’a-t-il volé? Pourquoi l’a-t-il fait? À qui cela appartenait-il? Je ne peux pas concevoir que le bien et le mal soient définis par le respect ou non d’une règle. Ainsi, un crime aux yeux de la loi n’est pas, selon moi, quelque chose de mal. Surtout lorsque la loi en elle-même est injuste.»

«Donc, si vous étiez témoin d’un crime… Vous ne chercheriez pas à intervenir?»

«Avec ma condition, évidemment que non, mais dans l’hypothèse que mes capacités n’entrent pas en ligne de compte… Je suppose que cela dépendrait du crime.»


Comment et pourquoi êtes vous devenu ce que vous êtes aujourd'hui  ?

«Comment décrieriez-vous votre contribution à la société?»

«Cela dépend…»

«De?»

«De quelle partie de moi on parle.»

«Que voulez-vous dire?»

«Il y a celle que je prétends être, parmi les non-porteurs. Quand je travaille par exemple ou tout simplement quand je sors de chez moi sans avoir recourt à mon Alter… Et celle que je suis au club ou quand je fais quelque chose pour lui.»

«Très bien, alors commençons par celle que vous prétendez être.»

«Je contribue dans les sphères superficielles de la société, on se sert de mon travail et mon nom pour propulser le pays à l’avant de scène dans les domaines artistiques. J’aide à faire briller les créations japonaises à travers le monde et je contribue à l’économie locale en dépensant mon salaire indécent dans les petites entreprises de la ville. » Expliqua l’artiste en se levant enfin pour reprendre son petit parcours devant les copies d’œuvres célèbres exposées dans le bureau du spécialiste.

«Vous ne semblez pas particulièrement fière.»

«Je le suis. Enfin, je suppose que je le suis quand même un peu. C’est juste que, bien que j’adore en quoi consiste mon travail, la plupart des gens que je côtoie… Je les ai en horreur. Les entendre parler avec dédain des porteurs sans licences ou se plaindre de leurs problèmes dérisoires comme si c’était la fin du monde, ça me dégoute.»

«Et vous ne pouvez pas réagir?»

«Non, car pour eux je suis une sans alter comme eux. Ils croient que j’appartiens à leur monde, que ça fait suffisamment longtemps que je travaille dans le domaine pour que subitement j’oublie de quelle classe sociale je viens. Ça en est enrageant.» Lui confia la malade en jetant un œil à l’horloge suspendue au-dessus du bureau du spécialiste. « Donc je préfère les ignorer, du moins essayer, et me concentrer sur mon travail.»

«Et cette autre vous, celle du club?»

«Je contribue à la lutte sociale des porteurs sans licences, mais de loin. J’essaie de les aider à trouver les ressources dont ils ont besoin, je passe des coups de fil quand ils peinent à trouver un travail et  je leur trouve même des contacts si je le peux… Les membres savent que tôt ou tard je vais remplacer mon grand-père, donc souvent on cherche à m’inclure dans des discussions que j’aurais préféré ne jamais entendre. Quand je suis au club, je me considère comme un agent passif dans la société. Je suis là, j’existe, mais je me contente surtout de réagir aux besoins de ma communauté.»

«Eh bien… Notre séance s’avère riche en information. J’ai de quoi faire pour la première ébauche de profil à mettre dans votre dossier. Revoyons-nous dans une semaine ou deux, voulez-vous?»

«D’accord, je prendrai rendez-vous avec votre secrétaire en partant.» Consentit la jeune femme avant de fermer les yeux, laissant sa projection doucement se dissiper tandis que sa conscience regagnait son corps. «À la semaine… Prochaine.» Articula-t-elle ensuite de sa respiration difficile une fois assise.

«Bonne journée, mademoiselle Yamahada.» Lui adressa-t-il en allant l’attendre près de la porte.

«Pareillement… Docteur Kaneko. » Le salua poliment l’artiste alors qu’ils s’inclinaient respectueusement l’un face à l’autre, puis quitta le bureau lorsque son aîné lui eut ouvert la porte.


Derrière l'écran

Pseudo : Dalya
Âge : C’est indiscret… Je suis majeure depuis longtemps.
Comment as-tu connu le forum ? : Par quelqu’un qui, je crois, n’est pas encore inscrit.
maxou’


Dernière édition par Yamahada Mae le Jeu 16 Jan - 19:40, édité 2 fois
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Re: [AV / T - NF ] A bout de souffle - Yamahada Mae || Jeu 16 Jan - 18:11

Coucou Mae et bienvenue parmi nous o/

Tout d'abord je tiens à te féliciter pour ta présentation qui était aussi agréable que fluide a lire avec un style à travers une consultation psychologique que j'ai particulièrement apprécié.
Ton personnage est très intéressant et sa philosophie de vie intéressante malgré sa maladie. L'idée de son alter compte tenu de sa santé fragile est aussi une chouette idée ! Bref, j'ai adoré Very Happy

Avant de passer à la validation j'ai néanmoins quelques questions à te poser ou des précisions que j'aimerais que tu apportes sur certains points. C'est parti !

- Par rapport au décès de sa mère : pourquoi l'agence a refusé de partager les détails sur les circonstances de sa mort ? C'était classé confidentiel au point où même la famille ne peut être au courant ? Tu as une idée là dessus que tu compte aborder irp ou pas du tout ? Après tout l'agence se doit d'être la plus transparente possible à ce propos.
- Le père de Mae n'a pas cherché a en savoir plus sur la mort de sa mère de son côté ? Mae ne le sait peut être pas vu qu'elle n'avait que 7 ans mais l'a-t-il fait de son côté sans qu'elle ne le sache jamais ? Je suis curieuse à ce propos, comme sur son départ précipité Surprised Pourquoi n'a-t-elle pas cherché à le recontacter ? Son grand père sait peut être vers où il peut se trouver ?

- Par rapport au club : Mae n'a pas la condition physique qui le permette mais certains de ses membres sont ils aussi justiciers par exemple ? Mae n'a jamais envisagé de l'être via sa projection astrale ? Même si, de ce que j'ai compris, il n'y a pas d'apparence physique, elle ne peut rien manipuler ni être tangible, elle pourrait aider d'autres justiciers dans leurs intervention. Ça n'est jamais venu à l'idée des membres des Invisibles de fonder un groupe de justiciers ? Là de ce que j'ai saisi, ça s'apparente un peu au club secret de Harry Potter où ils s’entraînent tous en douce aux magies interdites etc... sans que les professeurs ne l'apprennent. Ils peuvent utiliser librement leur alter dans une salle secrète et peut être même s'entraîner à l'utiliser, c'est ça ?  

Voilà ! Après tout ça on pourra procéder à la validation Very Happy
o/
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Re: [AV / T - NF ] A bout de souffle - Yamahada Mae || Jeu 16 Jan - 19:37

Bonjour! Déjà, merci. C’est la première fois que je rédige une fiche dans ce style, mais je ne sais… Ça m’a semblé tellement évident pour Mae. Ça s’est écrit tout seul en plus!

Pour ce qui est de la mère :

Oui, je pensais que la mort de sa mère aurait été classé hautement confidentiel pour une raison X (que je n’ai pas encore choisie à 100%, mais) qui me servirait de trame, plus tard, quand j’aurai suffisamment pris mes marques sur le forum et ce qui se passe avec l’histoire.  Je prévois faire évoluer le personnage et à un moment, après quelques rps clés, elle sera amenée à abandonner son rôle d’agent passif de la société altéré.

Voici ce que j’ai ajouté pour essayer de mieux l’exprimer :

«[...]On a reçu la visite d’un gentil monsieur bien poli qui n’avait apparemment pas le droit de nous dire autre chose que «Mes condoléances» et qui a remis à mon père une lettre parfaitement impersonnelle et officielle statuant que ma mère était morte dans l’exercice de ses fonctions.»

Est devenu

Yamahada Mae a écrit:
On a reçu la visite d’un gentil monsieur bien poli qui n’avait apparemment pas le droit de nous dire autre chose que «Mes condoléances» et qui a remis à mon père une lettre parfaitement impersonnelle et officielle statuant que ma mère était morte dans l’exercice de ses fonctions. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire au moment de sa mort pour que quelqu’un juge que même sa famille ne devait pas l’apprendre? Qu’est-ce qui peut justifier ça? .»

Pour ce qui est du père :

J’ai cherché à faire comprendre (lire entre les lignes) que son père l’avait déposé chez son grand-père parce qu’il avait choisi d’emprunter une voie dangereuse. Il a visiblement été affecté par la mort de sa femme, le fait qu’on refuse de lui expliquer pourquoi et comment il a perdu celle qui l’aime l’a poussé à chercher des réponses par tous les moyens – du mauvais côté de la loi puisque le côté héroïque a choisi le silence.  Il allait pas entrainer sa jeune fille malade avec lui dans sa descente.

Voici ce que j’ai ajouté pour essayer de mieux l’exprimer :

«Non. Est-ce qu’il est mort? Je ne sais pas. S’est-il refait une vie ailleurs, avec des enfants moins compliqués? Je ne sais pas. Les rumeurs parlent de crime organisé… Grand-père a dit un jour, sans doute à la blague, que son fils avait cédé à la vengeance et avait sombré du côté des méchants. .»

devenu

Yamahada Mae a écrit:
«Non. Est-ce qu’il est mort? Je ne sais pas, mais on ne m’a jamais demandé de passer à une morgue pour identifier son corps. S’est-il refait une vie ailleurs, avec des enfants moins compliqués? Je ne sais pas, mais je ne crois pas avoir envie de savoir. Évidemment,  il y a bien eu un moment où je me suis posé des questions, mais je n’ai jamais vraiment cherché à le retrouver. Mon grand-père, lui, a bien essayé pendant un moment, mais il était déjà devenu introuvable. C’était comme si mon père avait tout fait pour disparaître.  Les rumeurs parlent de crime organisé… Grand-père a dit un jour, sans doute à la blague, que son fils avait dû céder à la vengeance et qu’en cherchant des réponses il avait sombré du côté des méchants.»

En ce qui concerne le club :

-Les membres sont soient déjà justiciers, des civiles opprimés ou des héros déchu/à la retraite.

-Est-ce que Mae a déjà pensé à s’impliquer? Non, «pas encore», mais je te laisse deviner la teneur des discussions dont elle aurait aimé ne jamais avoir entendu parler. Encore une fois, c’est une porte que j’ai laissé ouverte pour un arc de développement pour le personnage. Je prévois cumuler les yens pour acheter «l’entreprise» et avoir un sous-forum pour représenter le club et ses activités.

-Le club en lui-même c’est comme un bar durant la prohibition et pour donner une idée, «le salon d’or» c’est l’équivalent du bar  dans DeathPool. Des paris sur qui sera le prochain super héros ou vilain à mourir, des contrats pour rendre service à des sans licences… Mais elle n’est pas pour dire ça à son psy à la première séance quand même, si?


Donc voilà, j’espère que les modifications suffisent et que mes explications te conviennent.

J’attends ton retour, bonne journée!
Fubuki Nami
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Re: [AV / T - NF ] A bout de souffle - Yamahada Mae || Jeu 16 Jan - 21:01


Bienvenue sur le forum


Merci pour ces précisions ! J'avais effectivement compris que le père s'était impliqué dans des trucs louches et que ce n'était pas vraiment qu'il a abandonné Mae par lâcheté dans son rôle mais plus pour assurer sa sécurité Wink
Tout est ok ! Je te valide donc avec 115 de renommée ce qui t'offre le rang B et t'ajoutedans les listings. Tes accès et ta couleur ne devraient pas tarder à t'être donnés Wink

Infos/Rappels :
─ Ta FT sera créée sous peu dans la zone HRP de ton groupe. N'hésite pas à consulter l'annexe expliquant le fonctionnement de ta FT et les modalités de passage ici
─ Tu peux créer ton propre carnet de bord ici
─ Pense à inclure le lien de ta présentation, de ton alter, de ta FT et éventuellement celui de ton carnet de bord dans ton profil !
─ Si tu es à la recherche d'un RP n'hésite pas à faire un tour ici ou a contacter directement les joueurs sur discord ! Tu trouveras aussi le recap' des joueurs en fonction de leur "rôle" sur la page d'accueil du forum tout en bas a droite si tu veux plutôt cibler des justiciers , des civils etc... Je peux te recommander @Nicholas Collier , @Sengoku Kaname ou encore @Ushi parmi les justiciers nouveaux ou relativement disposés a prendre de nouveaux rp, mais n'hésites pas a rp avec les autres "factions" aussi Very Happy  ( Moi par exemple, qui suis une héroine très liée à la police et qui n'apprécie pourtant pas vraiment les décisions du gouvernement - fufufu )

Bon RP sur Dawn of Heroes ! o/

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