[AV/T - NF] Cornemuse Japonaise !

Fedra est une Irlandaise pure et dure ! Non pas que cela soit évident sur son visage, mais il est sans doute juste de dire que tous les Japonais n’ont pas nécessairement une crinière rouge comme la sienne, alors que les rousses sont bien plus répandu en Irlande. Son teint de peau est un peu pâle, mais cela n’enlève rien au feu dans ses yeux rouge. Plus d’une fois, on la prend pour une folle à cause de son regard et franchement, ce n’est pas tout à fait faux. Il faut dire qu’entre sa dégaine de soldat/mécanicienne, son expression intense, sa musculature développée, son bon mètre quatre vingt de haut et surtout, les prothèses mécanique qui lui servent de bras ... Fedra a de quoi intimider la norme disciplinée et professionnelle des japonais.

Sa tenue Héroïque n’en est pas vraiment une. Elle garde son apparence de mécanicienne ou soldat comme précédent mentionné. Un débardeur, un baggy à fond bas et des boots militaires… Elle estime que ce qui la distingue des autres est déjà bien clair. Avec ses bras mécaniques, elle n’aime pas porter des manches donc cela reste visible. Ses cheveux, sa coupe formée de deux couettes explosives et forcement, les émojis qui l’accompagnent tout le temps, elle était déjà faite pour être un héros à part entière !

En ce qui concerne qui elle est ? Et bien, d’apparence, Fedra est une femme forte, avec un caractère bien trempé, qui pousse souvent des gueulantes, peut être autant râleuse que rieuse. Elle a l’air un peu barbare et simple à première vue, mais elle n’a pas peur de prendre le contrôle de la situation ce qui peut faire d’elle un leader compétent malgré tout. Être un bon vivant ne veut pas dire ne rien avoir dans le crâne après tout. Le ton de sa voix inspire souvent le respect et le fait qu’elle se propose toujours pour foncer au-devant de la situation aide aussi… Mais sous les lunettes de soleil qu’elle revête parfois, sous les attitudes un peu bourrines, Fedra est en réalité une personne qui a encore besoin de travailler sur sa confiance en elle.

Il n’est pas rare qu’elle doive se convaincre elle-même pour faire les choses. Souvent même, on peut voir le masque craquer légèrement lorsqu’elle répète à elle-même qu’elle peut le faire, qu’elle doit le faire et qu’elle va le faire. Se motiver, se taper dans le dos, comme pour justifier qu’elle n’est pas juste Fedra, la petite Irlandaise qui a été trop stupide pour conserver ses bras, mais Scarlet Ember, l’héroïne qui n’arrêtera jamais tant que le crime n’est pas écrasé sous sa botte.

Pour ceux qui la comprennent et comprennent son alter, ils n’ont qu’à analyser comment se portent ses deux émojis. Fedra aura beau arborer un large sourire, si les deux boules la suivant ont l’air maussade, tout le monde va savoir qu’elle essaie simplement de faire bonne figure. Dans un sens, cela fait de Fedra la personne la plus honnête du Japon, car malgré qu’elle essaie de se convaincre que son masque est le vrai « elle », elle a fini par accepter pleinement également qu’elle ne puisse que rarement mentir avec succès. Oui, elle sera sans doute agressive lorsqu’on la force à avouer qu’elle est triste ou embarrassée, mais elle l’avouera quand même. Elle essaie de garder cette fierté malgré tout, celle du grand héros qu’était son père.

Fedra est un héros et doit donc se plier aux lois du Japon, mais elle a un code de l’honneur propre à elle. Un code qui peut se résumé facilement ainsi.
« Tiens toi derrière moi et je t’offrirais protection. Tiens toi à mes côtés et je t’offrirais le respect. Tiens toi devant moi et je serais sans doute forcée de ne t’offrir aucune pitié. »

… Le « sans doute » vient du fait que Fedra est très émotionnelle. Derrière son air gaillard, se cache quelqu’un plein de bonne intention et d’amour. Un amour un peu brut, certes, mais un vrai désir de faire confiance aux gens et de les compter parmi ses amis quand même. Il y a une certaine naïveté dans le fait de se méfier de quelqu’un, mais après avoir combattu à ses côtés, commencer à sortir des blagues et des taquineries avec cette même personne. Est-ce que ça fait de Fedra quelqu’un d’assez facile à manipuler ? Peut-être. Mais il y a une chose à savoir concernant cela. Fedra est la première à vouloir vous offrir une bière, mais au premier coup de poignard dans le dos, elle sera la première à vouloir vous arracher la tête, et sans doute littéralement. Bafouer sa confiance est sans doute la pire chose que vous pouvez faire dans votre existence, car la détermination d’une O’Toole peut facilement être qualifiée de folie.

Fedra faisait des choses idiotes. Des choses qu’elle aimait faire en étant petites. Mais désormais ? Ce ne sont plus que de lointains souvenirs.

Malgré tout ce que le monde traversait, Fedra ne pouvait jamais cacher ce qu’elle ressentait vraiment. Elle pouvait porter un masque, détourner le regard ou faire semblant de ne pas écouter… Mais son alter révélait toujours sa passion pour l’héroïsme et ceux possédant des alters. Même si son alter l’a beaucoup desservit, elle était reconnaissante d’en avoir un. Pourquoi ? Parce que oui, les héros, les super pouvoirs, c’est cool et cela nourrissait l’imagination, mais la vrai personne derrière cette passion n’était nulle autre que son père, allant sous le nom de Crimson Ember. Un héros ayant étalé sa carrière entre l’Irlande et le japon. Un bien étrange mélange de culture, n’est-ce pas ? Pas quand l’amour était le maître-mot dans l’histoire.

Cela commença avec une simple visite de sa mère japonaise en Irlande pour affaire, et cela finit sur un voyage de retour vers le japon. Après avoir passé de longues années sur les terres des fées, le temps d’élever leur petite fille, le petit couple revinrent au Japon pour retrouver une certaine sécurité.

Explorer les grandes étendues vertes, les falaises escarpées, tout ça avec une cape et des flammes faites de tissu découpé sur les épaules, c’était ce qui faisait vivre Fedra. Très jeune, elle avait suivi l’actualité pour y voir son père, ce héros. Un grand homme musclé à la crinière de feu, dont l’alter embrasait son corps de la même intensité que sa passion lui permettait. En comparaison, son alter faisait pâle figure, sans doute le produit des émotions nécessaire à son père pour faire embraser son corps et son engouement pour les technologies.

La vie était simple en Irlande, et en même temps compliquée. Être un enfant, grandir, c’était une chose en soit mais Fedra eut beaucoup de chance d’avoir de bons amis, car de tout temps, son alter lui enleva une compétence importante : mentir. Mentir n’est pas une bonne chose, mais est une chose nécessaire de temps à autre. Pour faire plaisir, pour amoindrir les risques ou alléger les situations, des mensonges sans conséquences qui cachaient ses vrais sentiments. Mais au moins, elle connue les situations les plus cocasses comme imiter son père avec les amis, visiter les pubs avec son père, partir en vacances au Japon avec sa mère, apprendre et grandir pour être le portrait craché de son idole : une boule d’énergie qui pouvait être à la fois grincheuse et rayonnante, trop familière pour son bien, parfois trop portée sur les mots un peu profane.

A l’age de douze ans cependant, ils ont dut tout quitter. Fedra n’a pas compris pourquoi au départ. C’était une histoire d’adulte, à l’époque. L’instabilité économique, doublé d’accusations calomnieuses entachant la réputation de Crimson Ember au point de vouloir lui retirer sa licence héroïque. De ce qu’elle comprit, c’était un grand drame pour la famille, tellement qu’ils ont préféré retourner au pays de sa mère, le Japon. S’éclipser avant que les décisions soient prises. Prévenante, sa mère lui avait appris la langue, mais même avec de solides bases, rien n’était pareille et tout était… Pire, de son point de vue. Il n’y avait plus autant de nature, plus autant de liberté, et même avec les gens, en plus d’avoir pour ainsi dire perdu tous ses amis… Il y avait un choc culturel important. Dans un pays où la discipline et le respect étaient grandement récompensés, les manières trop familières de Fedra lui attiraient beaucoup de foudre. C’était simplement une autre forme de respect qu’elle offrait, mais qui n’était pas reçu de la même façon. La seule chose qui lui tirait la tête hors de l’eau était la nouvelle carrière de son père au Japon. Crimson Ember allait remonter la pente et entrer en éruption tel le volcan plein d’ardeur qu’il était… Et cela l’inspirait à faire de même, même si pour Fedra, elle passa d’avantage pour la brute que pour le héros, son alter la faisant parfois, également, passé pour une idiote.

Le temps passa et son Irlande natale lui manquait de plus en plus, cependant vint l’heure de faire un choix capital dans sa vie. Allait-elle devenir un citoyen comme un autre à Tokyo ? Où allait-elle devenir le héros qu’elle a toujours espéré devenir ? La réponse semblait évidente… Malgré les tumultueux conflits politiques concernant les altérés, une école se démarquait des deux seules présente dans le pays et ainsi, Fedra explosa l’examen d’entrée de Yuei du haut de ses quinze ans, malgré ses nombreuses faiblesses. Car oui, la nature de son alter a sans doute trompé le test plus que l’on pourrait le croire. Enthousiasmé, envahis par une détermination sans faille, les émojis qu’elle utilisait étaient efficace pour la situation, sans laisser paraître toutes les faiblesses d’une humeur changeante. Elle allait accomplir ses rêves, c’était normal d’être littéralement en feu.

L’entraînement et les cours cependant, c’était une autre paire de manche. La chance voulue qu’elle soit bien entourée. C’était Yuei, après tout. En plus des cours normaux, on lui demanda même de prendre des cours de théâtre pour mieux contrôler ses émotions et se mettre dans la peau de personnages afin de l’aider à sélectionner l’émoji qu’elle désire utiliser. Mais si le début de sa scolarité se voulait calme, la suite devint plus chaotique …

Après avoir perdu son père et ses deux bras (détaillé dans la section suivante), les objectifs de Fedra se fixèrent un peu plus. Ce n’était plus simplement une tradition familiale ou une simple lubie, car les héros étaient cools aux yeux de la jeune rousse, non. Elle devait être leur sauveuse. Elle devait être la suivante. Elle devait porter fièrement l’héritage de son père. Mais durant sa scolarité, beaucoup de chose perturba encore tout ceci.

Le groupe S avait bien envenimé les choses. En plus des multiples réformes obligeant les héros à être testé sur leur aptitude, les méfiances grandissantes envers les altérés, la dégradation des agences de héros pour finir par ne devenir que Reiwa… L’école était devenue un calvaire. Fut un temps où on voulait devenir héros pour sauver le monde, gagner de l’argent ou simplement être valorisé, mais au plus le temps avançait, au plus être héros était une plaie. Au plus le temps avançait et au plus être altéré était devenu le signe que l’on portait la peste. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était persévéré à Yuei, faire ses stages et littéralement survivre à ceux-ci. En plus des interventions contre les vilains, elle s’était fait choper dans pas moins de trois émeutes anti-altéré qui n’a pourtant pas ébranlé sa détermination.

Au contraire, cela la motiva à faire les choses correctement, plus encore qu’avant. Parfois arrogante et aveugle, elle ne rêvait pourtant qu’à construire leur paradis. Un monde meilleur pour que les gens comme elle ou comme son père n’aient pas leur honneur bafoué par des bouffons qui veulent changer le monde pour le pire. Car oui, après que le Groupe S soit démantelé par Reiwa et que ce maudit Trigger soit enfin sortit de la circulation, un autre groupe les remplaça pour semer le trouble dans la société. Prométhée se mit à tellement attisé la haine que le public commençait à devenir l’ennemi des héros. La Japon ne semblait plus aussi accueillant, au fil du temps… Sa mère fut même obligée de déménager après que ce groupe de criminel n’ait dévoilé tant d’information sur les héros.

Mais est-ce que cela changea les motivations de Fedra ? Non. Altéré ou non, une personne restait une personne et les innocents méritaient d’être protégé des fous et des truands. C’était sa mission, sa raison de vivre. Scarlet Ember, son nom de héro en mémoire à son père, sortit de Yuei fraîchement diplômée et commença directement à travailler en tant que héros pour Reiwa.

L’histoire de Fedra commence réellement lorsqu’elle eut son premier travail en tant que Héros. Planquée derrière une voiture, alors que des criminels lui tirent dessus… Portant son fusil contre son visage pour dire à elle-même les quelques mots symboliques qui guideront sa vie.

« Suis tes rêves… Et peu importe ce qui arrive, protège ton honneur… En tant que Héros ! » Puis elle se redressa et plongea dans la bataille. « GOBSHITE, VENEZ VOUS BATTRE ! »

C’est ainsi que commença à se tracer le chemin de celle qui devait devenir une sauveuse.

Durant ses études, l’avènement de la drogue trigger a battu son plein. Ce qui était au début une idée cool aux oreilles de Fedra montra rapidement sa face la plus sombre. Des alter plus puissant, c’était attirant, mais ce n’est que lorsqu’elle fut témoin de la folie qui en dégageait que la jeune rousse grandit en tant que héros. Tout autant les héros que Yuei étaient sur le qui-vive pour les trigger panique. Ce n’était pas une surprise, les élèves étaient informés, mais cela ne prépara pas Fedra lorsqu’elle passa quelques jours de congé avec son père dans les parcs de Tokyo. Deux victimes de cette drogue se mirent à se déchaîner de nulle part. Un pauvre homme à l’alter de terraformation et un autre qui lui permettait de se changer en bête à volonté. Pas besoin de préciser qu’à cause du Trigger, une bête gigantesque et puissante était désormais en chasse pour toujours plus de sang, tandis qu’un fou s’amusait à tordre le sol, l’élever, l’affaisser, empalant les gens sur des pics de terre ou de roche, les ensevelissant sous la boue ou même les arbres qu’il entraînait.

L’horreur venant de nulle part, Fedra fut paralysée la plupart du temps en voyant tant de sang et tant de tripe décorer les chemins de terre et les buissons, tant de carnage avant même que son père ne puisse arriver à leur hauteur pour engager le combat et accomplir son destin en tant que héros.

« Fedra, cours et cache toi ! Papa doit sauver le monde ! »

Malgré la terreur, Crimson Ember gardait le sourire. Tout allait bien se passer. Tout devait bien se passer, non ? Maintenant qu’un héros était là… Il poussa un peu sa fille pour l’inciter à s’écarter, héros en devenir, mais pas encore héros, frappant son poing dans sa paume en prononçant pour lui-même des mots pour s’encourager.

« Suis tes rêves… Et peu importe ce qui arrive, protège ton honneur… En tant que Héros ! » Avant de se lancer dans la bataille, tout feu, tout flamme. « Ça va chauffer !! »

À peine avait-elle fait quelques pas dans la direction opposée qu’elle ne put s’empêcher de regarder en arrière. Ce n’était pas ce qu’un héros ferait. Elle devrait protéger les gens, aider son père, arrêter les fous. S’il devait protéger son honneur en tant que Héros, c’est ce qu’elle devait faire aussi ! Et lorsqu’elle se retourna pour aider son père, celui-ci ne put que pester entre ses dents. Elle était son image toute crachée, il ne pourrait pas la dissuader. Malgré l’interdiction et la transgression qu’une simple élève ne pouvait pas prendre part à ce genre d’opération sans le consentement d’un héros… Elle était là, à ses côtés.

D’autres héros se sont joint à la bataille, mais on ne pouvait pas arrêter aussi facilement deux altéré aux pouvoirs décuplé. Les deux membres de la famille récoltèrent blessure sur blessure dans un affrontement qui ne semblait mener à rien au vu de la violence des assauts… Jusqu’à ce que l’altéré déformant la terre n’ouvre une crevasse sous leurs pieds, faisant tomber Crimson Ember dans un précipice où de nombreux pieux l’attendait en bas. Sa fille le rattrapa au dernier moment, mais les blessures l’avaient affaibli et elle tremblait à soutenir le poids complet de son père, à peine capable de maintenir ses émojis en l’air. Les autres héros réussissaient à tenir les deux altéré occupé, mais leur faiblesse fit que tout deux comprenaient la situation finale qui les attendait. C’est pourquoi il adressa à sa fille ses derniers mots.

« Je te connais Fedra… Tu as peur de te perdre, dans le monde ou dans ton alter, mais t’es une bonne fille. Il y a tant de bonnes personnes, mais aussi tant de mauvaises à stopper ... Alors soit toi-même… Et si un jour le monde s’écroule, tu seras leur sauveuse. Maintenant lâche moi et avance ! »

« Non ! … J’apprends pour être comme toi… E-Et tu sauves tout le monde… T’es le plus grand des héros, t’es MON héros ! A-Alors, je ne te lâcherais pas ! On reviendra en Irlande… Et on prouvera que t’es génial ! »

« Tss, bourrique que tu es… »

Mais alors qu’ils s’échangèrent ses mots, l’altéré retrouva assez d’espace pour se focaliser sur les deux au bord de son précipice… L’instant d’après, une lame de roche émergea du rebord, plus loin, et grandissait vers les bras de Fedra à toute allure.

« Fedra, lâche-moi ! »

« Jamais ! »

« FEDRA ! »

Au final, même en y mettant le reste de ses forces, elle ne parvint pas à soulever son père… La lame de roche coupa net les bras de la jeune femme, l’amputant. L’instant d’après, son père heurta le sol parsemé de pieux, le transperçant de part en part alors que l’apprentie héros hurla de douleur, autant physique que sentimentale. Son père était le premier à entrer dans la bataille et le dernier à y mourir. La douleur était telle que ses émojis crièrent avec elle, vrillant les tympans de toutes personnes dans le parc détruit par les combats et alters. C’est seulement grâce à cela que les deux altéré sous Trigger furent assez déconcentrés pour se faire avoir durement par les quelques héros qui avaient encore leur tête sur les épaules.

…

Les jours suivant, Fedra exprima à Yuei le désire de continuer ses études chez eux malgré la perte récente de ses deux bras. Techniquement, Fedra était en tort d’avoir désobéi aux ordres d’un héros certifié, mais on jugea que la punition était déjà bien assez conséquente comme ça. Perdre ses bras et son père… L’affaire a été étouffée pour les médias pour simplement mettre ça sur le dos de la drogue Trigger, là où sa mère n’allait pas porter plainte puisque c’était une affaire familiale avant d’être une affaire de Yuei. La seule condition était de faire un check-up auprès des équipes médicales pour trouver une solution à comment elle pourrait reprendre les cours comme ça, ainsi que de nombreux rendez-vous obligatoire avec le psychologue de l’école. C’est ainsi que Fedra se retrouva quelques semaines plus tard avec ses camarades de classe, cette fois avec des prothèses à la place des bras, miracles de la technologie.

Tout le monde était au courant de la situation et personne n’osait contre dire sa décision. Ses seuls mots sur le sujet étaient dits avec détermination et une rage de vaincre qui cachait un lourd fardeau à porter. Tellement que ses deux émojis reflétaient la détermination et la peur.

« Il a dit que je serais leur sauveuse. Alors je le serais, même si c’est la dernière chose que j’accomplirais dans cette foutue vie ! »

Fedra a été élevée par un héros qui croyait à un idéal et une mère qui avait des valeurs qui suivaient. Son père lui a transmis le désir de construire un paradis où personne ne souffrirait, là où sa mère lui a inculqué l’honneur qu’était de protéger ceux incapable de le faire. Créer ce paradis, cependant, n’est qu’un doux rêve qu’elle reprit de son père et qu’elle souhaite accomplir en sa mémoire. Une grande motivation à être héros réside aussi dans l’espoir d’être accepté, qu’elle soit avec ou sans alter. Dans une vision plus modeste, Fedra est très nostalgique de son Irlande natale et les pubs qu’elle fréquentait avec son père lui manque. Si elle pouvait profiter de sa notoriété future pour s’en créer un au Japon, cela serait un projet de cœur au second plan.

Fedra ne pense pas grand-chose des alters. Oui, la vie est plus compliquée à cause d’eux que s’il n’y en avait pas, mais comme ils n’ont pas le pouvoir de choisir, il faut vivre avec, pas de raison de les aimer ou les détester. Elle est convaincue que les alters ne sont pas mauvais, il y a juste des personnes mauvaises. Son Alter lui a souvent mené la vie dure, car elle ne peut pas cacher ses sentiments facilement avec celui-ci, mais elle a fini par l’accepter et le maîtriser raisonnablement bien.

Concernant les lois sur les alters, elle considère qu’il y a sans doute trop de nuance. Les lois d’il y a quelques dizaines ou centaines d’années étaient meilleurs. C’était simple et disait l’essentiel : les alters doivent être utilisé pour le bien de tous. Fedra n’est pas fan de tout ce qui est compliqué. Elle peut cependant saluer les efforts du gouvernement pour garder majoritairement l’élite des héros, même si l’échec est effrayant.

Fedra vit dans un monde noir et blanc. Le crime doit être puni à différents degrés de sévérité, mais doit être puni ! De son point de vue, elle a beaucoup de mal à accepter et excuser quelqu’un qui commettrait un crime, car cela ne lui viendrait jamais à l’esprit. Un crime ? Ce qui est hors des lois n’est pas forcément un crime aux yeux de Fedra. Les lois sont d’avantage une « ligne directrice » pour elle. Ce qui compte réellement est si les actions d’une personne causent du tort à une autre.

Scarlet Ember est un héros. Elle a déjà affronté le crime à plusieurs reprises et a même perdu ses bras à cause du crime. Elle lutte continuellement pour y mettre fin, même si ce n’est qu’une douce folie de croire que cela sera possible un jour.

Le père de Fedra était un héro plus ou moins connu. Crimson Ember l’a éduqué de façon à avoir un puissant sens de la justice, une justice propre à la famille O’Toole. Elle a voulu suivre ses traces en devenant héros et être comme son père, quelqu’un au front, la première ligne, neutraliser le danger pour que la paix revienne le plus vite possible. En bonne irlandaise, ou à moitié du moins, un bon combat ne lui fait jamais peur ! Même si les vrais combats ont commencé il y a une semaine même pas, lorsqu’elle a reçu son diplôme.