[AV-T-SJ] Les fleurs du mal ~ Présentation Erin Raeburn

Toujours un faciès assez neutre, au premier abord Erin paraît la plupart du temps douce mais froide. Dès lors qu'elle ouvre la voix, on découvre finalement une tonalité suave et un sourire bienveillant. Elle n'a jamais réellement éprouvé le besoin de justifier une quelconque méchanceté envers autrui, sa plus grande qualité se révèle être l'altruisme et ce, depuis toujours. Son éducation a manifestement jouer un rôle majeur dans son mode de vie actuel, toujours à l'écoute et naturellement calme. La jeune écossaise a depuis bien longtemps, adopté le même train-train que ces parents. Elle a grandi en campagne sans jamais manifester un intérêt particulier pour les grandes ville, sauf depuis peu. Depuis qu'elle a décidé de changer d'air suite à une expérience bouleversante, elle viendrai s'installer à Tokyo. Elle est ouverte d'esprit et ne jugera jamais autrui, elle a plutôt tendance à se coller l'étiquette d'avocat du diable. Physiquement, Erin a le profil d'une femme d’Europe du nord avec quelques caractéristiques scandinave. Ses cheveux sont longs et dorés, sa peau est claire mais elle bronze facilement. Assez grande, elle n'a jamais vraiment aimé l'être. Erin est douce et délicate, elle se sent comme une petite femme dans un corps de géante et cela a toujours été son plus grand complexe. Du haut de ses 24 ans, elle essaye de ne plus trop penser à cela et de s'y accommoder, il serait temps. Petite bouche mais lèvres assez charnues, nez fin, yeux bleus, très claire. Une caractéristique est notable chez la jeune femme : elle choisi ses vêtements et les fabrique sur un modèle assez ancien, type années quarante. Robes boutonnées, taille marquée, cols dessinés. Ce qui colle finalement plutôt bien avec ce fameux mode de vie lent. Elle vît de plaisir simple et aime se sentir bien entourée, c'est pour cela que son ressenti actuel est mitigé. Parfois l'excitation de découvrir un tas de belles choses, tantôt la tristesse de quitter son pays natal et ses parents dont elle est très proche.

automne 278 -

La naissance d'Erin Forbes Raeburn fût rapide, au petit matin d'un jeudi d'octobre, à Inverness en Écosse. La maison familial entièrement construite par les mains de son grand-père paternel est chaleureuse mais tout de même un peu dangereuse pour un enfant. Mr. Raeburn James décide alors d'entamer quelques travaux de rénovation qu'il réussira à merveille, lui prenant tout de même un an et quelques mois à terminer.

été 281 -

C'est tombé : Erin se trouve être altérée. Elle possède l'alter de son adorable grand-mère qui vit dans la même rue, un peu plus loin. Ce jour là est mémorable, probablement comme pour beaucoup d'enfants altérés. La blondinette jouait dans le jardin comme à son habitude. Sauter par dessus les fleurs pour ne pas les abîmer, collectionner les cailloux, observer pendant de longues heures les libellules qui bourdonnent doucement. Un potager extrêmement bien entretenu rempli de variétés chouettes de légumes et d'herbes aromatiques dont de très beaux pieds de bourrache. Une plante qui lorsqu'elle se vêtit de ses fleurs, est absolument sublime. Les nombreux poils qui recouvrent sa tige et qui attirent l'humidité pour en retenir des gouttelettes infiniment petites, la petite aime particulièrement cette espèce pour toutes ces spécialités là. Après avoir cueilli un beau brin rempli de feuilles vertes de celle-ci, elle s'empressa de s'approcher de sa maman pour lui en demander une salade qu'elle décore habituellement avec les fleurs, justement. C'est sur le court chemin entre les deux humaines que dans le creux de ses mains qui contenaient la partie de plante, apparu un liquide abondant et visqueux. « Maman c'est quoi ça ? » C'est alors que Suzie la contempla en souriant, larmes aux yeux. « Trésor, c'est le pouvoir de mamie qui apparaît dans ton corps de petite fille, tu dois en être fière. »

hiver 286 -

Cela faisait maintenant presque neuf mois que Suzie Raeburn attendait son second enfant par miracle, et c'était un garçon. Elle n'était plus censée pouvoir avoir de bébé à cause d'un dérèglement hormonale et pourtant... Erin avait alors huit ans et ne tenais plus en place. L'oreille sur le ventre de sa mère, les mains sur le ventre de sa mère, elle allait devenir grande sœur et elle tenait son rôle très à cœur. Le 14 février de cette année là, le canapé du salon recevait la mère et son ventre ballon, jambe relevées sur la table basse. Puis il y avait la jeune fille, allongée de toute sa longueur sur le reste de l'assise, nuque posée contre les cuisses de sa maman. Sous son oreille, un bruit lancinant apaisait la petite qui chantonnait une berceuse pour son frère qu'elle avait tellement hâte de rencontrer. Alors qu'Erin s'endormait doucement tant le moment de complicité était reposant, Suzie, tout en gardant son calme, ressenti une première contraction. Puis une deuxième... Cinq heures plus tard, le petit blondinet rencontra l'air de la terre, Andrew Jack Raeburn faisait officiellement partie de la famille. « Qu'il est beau » « Comme ton père, tu es sorti blond et tu vieillira brun. » « Petit ange tombé du ciel »...

hiver 292 -

Pendant les fêtes de fin d'années, la bourgade dans laquelle vivaient la famille s'activait plus que d'habitude, une petite effervescence était palpable parmi les habitants pourtant peu nombreux. Comme chaque année, une visite de la grande ville pour son marché de noël se prévoyait un moins une semaine à l'avance. D'habitude toujours accompagnés de leurs grand-mère, cette année cela sonnait quelque-peu différemment. Il y avait quelques mois que Margaret était hospitalisée et l'odeur de la mort se faisait sentir au sain du cocon. Erin, comme toujours, fît preuve d'un grand courage et décida d'affronter la tristesse immense de son âme le temps de cette journée, c'est elle qui accompagnerai Andrew aux festivités. Elle avait maintenant quatorze ans et elle se sentait largement capable de le faire sans l'aide de personne. Andrew se comportait très bien et était un petit garçon avancé pour son age, les parents après une courte réflexion acceptèrent.

Les lèvres encore collées par les quelques shortbreads à la marmelade d'orange, les Raeburn avaient passé une journée hors du temps. Tout c'était déroulé pour le mieux et le petit s'était comporté comme un véritable ange de l'amour. Sur le chemin du retour, le paysage enneigé par la fenêtre du train captivait la grande fille tandis que le petit s'amusait à dessiner des petits cœurs et des papillons dans la buée qui recouvrait la vitre. L'heure de trajet devrait passer à toute allure, c'est toujours plus sympa lorsque les étoiles recouvrent la rétine de beaux souvenirs. Erin souriante, aimait par dessus tout ce petit frère que la nature lui avait offert, elle souriait encore, à chaque regard posé sur lui, à chaque éclat de rire rendu.

C'est une fin de journée tragique qui attendait la famille. Un moment d'égarement et plus rien. Lors de ce fameux retour en train, Erin eu besoin de se retirer au toilette rapidement. Elle n'avait pas prévu, elle n'avait rien prévu mais pendant son absence, il se trouve que le train fît un arrêt de deux minutes, dans l'une des nombreuses petites gares desservies aux alentours. Sans sourciller de ce détail, la jeune écossaise, au moment de rentrer dans la cabine, ne vît rien. Les sièges étaient vides, le silence était de marbre, Andy n'était plus là.

printemps 293 -

Après avoir fait toutes les démarches, après des heures de larmes et de désolation. L'abattement se lisait nettement sur le visage de Suzie. Elle avait perdu son fils et elle se demandait tout les jours si cela serai aujourd'hui qu'il reviendrai. Les recherches étaient encore actives mais les forces de l’ordre n'y croyaient plus, il se trouve que ce n'était pas le premier enfant à disparaître à cette période, la piste de l’enlèvement était majoritaire. La jeune adolescente elle, y croyait. Elle y croyait encore et la sensation qu'elle retrouverai son petit frère était immense. Sans avoir aucune autorisation de ses parents, elle sortait même la nuit sans se rendre compte du danger environnant, pour le chercher dans les natures d'à côté. Elle n'avait peur de rien, pour le moment elle n'avait peur de rien. Elle comptais bien le retrouver avant la rentrée scolaire, avant d’entamer ses études héroïques à l'académie d’Édimbourg.

automne 297 -

La dernière année d'enseignement héroïque fût un franc succès chez Erin. Après l'échec dans la recherche de son frère, les cours semblait être pour la demoiselle un échappatoire complet. Si bien qu'elle excellait dans presque toutes les matières depuis le début de ses études. Elle attendait impatiemment de pouvoir entrer dans le monde des héros, le véritable monde des héros. Ces deux parents avait pendant ce temps là, taché de faire du mieux qu'ils pouvaient pour ne pas se noyer dans les remords ni l'enfermement. Leur philosophie aidant, ils étaient toujours présents pour encourager Erin dans son nouveau but de petite femme : devenir une héroïne qui lutterai contre notamment, le trafic d’enfants et les insécurités générales. Un autre détail vint s’ajouter au tableau : Erin était tombé amoureuse durant sa deuxième année. Il s'appelle Harry et il est lui aussi, l'un des meilleurs de sa classe. Ils vivaient tout les deux une idylle adolescente parfaite et cela continua hors de l'école.

Printemps 298 -

Alors qu'Erin fût embauchée le lundi 3 avril au sain d'une petite association de lutte contre les insécurités et sauvetage de personnes en dangers, Harry lui , fût refusé lors de chacun de ses entretiens. Il avait beau être un excellent héros, sa difficulté à communiquer lui apparaissait comme un réel frein. C'est alors que sans mots dire, il commença à faire sa propre justice, dans son coin. Il ne fallu pas plus de six mois à Erin pour découvrir son activité frauduleuse. Terriblement tiraillée entre l'idée de le dénoncer et celui de le laisser agir pour le bien, parce que oui, évidemment qu'il ne faisait que défendre les plus en danger, c'était un réel gentil, ce Harry. Durant sa première année d’héroïne, la jeune femme prit plaisir à travailler en tant que telle. Ce n'est que quelques temps plus tard qu'une autre activité vint d'ajouter à son quotidien, lorsque le couple décidèrent de s'installer ensemble dans un appartement spacieux d'Edimburg.

Hiver 300 -

« Veux-tu qu'on se marie ? »
La phrase fatidique venait de tomber. Harry qui avait trouvé un poste de libraire entre temps, était un homme pressé. Il savait pertinemment qu'elle était la femme de sa vie, il était poète et il voulait se lier pour la vie avec sa dulcinée. Elle accepta, non sans peur. La date du mariage était fixée, prévus le jour des 24 ans de l'homme, le 6 août 302. Mais puisque cela ne pouvait pas être si beau et facile, un drame vint à nouveau perturber le calme olympien de la jeune fiancée.

automne 301 -

Le chauffage commençait doucement à chauffer l'appartement ett à la télévision qu'Erin apprit la nouvelle. « Lumos retrouvé mort suite à un clash avec ce qui semble être un vilain psychopathe tueur d'enfant, nous soupçonnons un individu mais ne pouvons communiquer son identité pour le moment. » Harry !...

hiver 301 -

La dépression. Cela ne lui ressemblait pourtant pas du tout. La jeune femme commençais à s'enterrer dans sa souffrance et à imaginer son monde s'écrouler autour d'elle. Les projets de vie, le beau mariage et l'idée de retrouver les amours de sa vie lui rongeaient l'esprit. Elle quitta son travail pour partir quelques temps chez ses parents. Le dimanche 6 janvier 302 un coup de fil qui lui changera probablement la vie. Akiko, une amie d'école. Elle avait apprit avec un peu de retard la mort de son camarade de classe et ne pût s'empecher de repensser à Erin et à la difficulté qu'elle devait traverser. La jeune veuve s'écroula de chagrin au téléphone, elle n'avait encore pas pleurer une seule fois depuis l'annonce télévisée. Difficile à croire mais la capacité à retenir ses émotions existe bel et bien, surtout chez l'écossaise.

« Pourquoi ne viendrai-tu pas içi, à Tokyo ? Tu as de l'argent de coté, tu devrai me rejoindre »

La vie a apprit bien des choses à Erin. Tout d'abord, que rien n'est jamais acquis et que les sentiments sont aussi éphémères que beaux. Savoir profiter du bonheur et savoir encaisser le malheur est son but principal depuis la perte de son frère et elle commence à très bien le comprendre. Sa force mentale est assez grande et elle accueille les problèmes avec une sérénité déconcertante. Pour le moment elle ne veut plus souffrir, elle souhaite une vie qu'elle pourra cueillir avec plus de facilité et elle commence a accepter son sort : celui d'une jeune femme triste mais heureuse. Contradictoire diriez-vous ? Simplement parfois, certain individus éprouve un certain bien-être dans la tristesse et arrive à avancer comme ça, en enterrant cela sous une bonne pile de terre mouillée. Plus concrètement, en acceptant de déménager au Japon, Erin se voit retracer les pas de sa grand-mère avec qui elle partageait son alter. Peut-être ouvrir sa propre herboristerie par exemple ? Ce qui est certain : Elle ne veut plus être héroïne, elle n'exclut pas l'idée d'un jour vouloir regoûter à ce rythme cela-dit. Pour le moment, elle veut du calme. Elle souhaiterait pour une fois vivre comme une personne normale. Elle ne crachera jamais sur son pouvoir et elle le chérira toujours car elle le visualise avant tout comme un héritage familial et un moyen d'aider les autres. Ces dernières années par exemple, elle l'utilisait pour guérir ou soulager son ancien compagnon qui menait une double vie, lorsqu'il rentrait d'un affrontement un peu trop violent. Sans s'en rendre compte, Erin était alors elle aussi, hors la loi. Sans s'en rendre compte ou alors simplement, elle portait des œillères lorsqu'il s'agissait d'aider les autres, et surtout lui.

Erin déteste l'injustice et en cela, elle apprécie l'existence des alters. Elle ne s'attends probablement pas à ce qu'elle va découvrir en venant au Japon pare que finalement, en Ecosse, c'est assez calme du côté des vilains. Evidemment qu'il y en a, évidemment que la souffrance existe et face à ça, Erin est d'avis qu'il faudrait simplement essayer de comprendre pourquoi toutes ces mauvaises personnes en arrivent ici. Elle ne croit pas en la méchanceté purement gratuite et songe un jour à tenter d'aider ces gens, enfin elle y pense, parfois. La belle écossaise pour dire vrai, vit quelque-peu dans un monde inventée par son imaginaire. Elle s'y est construit un petit "paradis" qui l'aide probablement à affronter les problèmes qu'elle peut rencontrer. Elle ne s'est absolument pas intéressée aux lois japonaises ni au mode de vie, c'est un peu comme, une aventure aveugle. Une confiance en l'avenir ou alors un gros pas chez les loups ?

Le jeune femme fut évidemment confrontée à des crimes plus ou moins grave mais souvent, elle n'y fît jamais réellement face. Elle était appelée en renfort de sauvetage, pour administrer des soins ou rapatrier des personnes blessées. Pour faire simple, Erin ne voudrait pas faire face à la violence, au fond d'elle. Un esprit sensible mais affûtée, elle sais très bien de quoi il s'agit mais ne souhaiterai jamais en faire partie. Elle n'a jamais commis de délit sauf quand il s'agissait de soigner son petit ami Harry secrètement, justicier connu en Ecosse. L'altruisme guide la blonde sans jamais l’alerter des dangers.

La belle blonde ne se sent pas spécialement en adéquation avec le système général d’aujourd’hui, ayant de base une vision de la vie plus simpliste et n'aimant pas spécialement les ragots et informations en tout genre. Cela dit, elle prône un bien-aller et la paix générale dans le monde. Erin est utopiste, peut-être même un peu trop et cela peut en devenir lourd. Il ne lui semble pas impossible de faire régner l'ordre sans avoir d’accès de violence, en tout cas c'est ce dont elle rêve. Elle se maintient malgré tout plutôt à la page des avancées, notamment en matière de techniques de survie. Elle ne participe cela dit plus vraiment à tout cela, même si cela ne la rebute pas non plus. Elle n'est pas contre l'idée de se réinsérer dans le monde des héros un jour mais a plutôt tendance à vivre au jour le jour. La vie lui a apprit a ne plus trop avoir d'espoir en général, parce que souvent, ils sont vains.