[AV/T - YY] Kodama Yoshio - Yakuza de père en fils

Yoshio se considère très chanceux d'être né au sein d'une famille de Yakuza. Benjamin du chef de la famille Kodama, il a toujours voué un immense respect à son père Takeshi. Comme son aîné était sensé être le sucesseur et non pas lui, on ne l'éduqua nullement dans ce but. Après une enfance classique pour un Yakuza, il prit part à sa cérémonie d'introduction durant son adolescence. Soucieux de faire ses preuves, le jeune homme était particulièrement violent et cruel avec ses adversaires. Pourtant, comme tous les membres de sa famille, il respectait scrupuleusement le code d'honneur des Kodama. Conscient que cela se perdait avec le temps, surtout sous le règne du boss Nagasaki, il s'efforçait de le respecter. Bien sûr, son Alter lui servait énormément et il ne manquait pas de faire un nom à mesure que les années passaient.

Après la mort de son grand frère, et malgré son déshonneur suite aux événements qui avaient suivis ce drame, il prit de plus en plus d'importance auprès des siens. Bien sûr, il lui fallut refaire ses preuves mais à force de persévérance, il y parvint. Alors âgé de trente deux ans, il fit face à la mort de son père suite à une crise cardiaque. Comme le voulait la tradition chez les Yakuza, il hérita du rôle d'Oyabun chez les Kodama. C'était pour lui le plus grand des honneurs, bien plus qu'il n'estimait au départ le mériter. Passer de simple Lieutenant à chef de famille ne fut pas simple pour lui et l'adaptation prit quelques mois. Par chance, il se fit aider par l'ancien bras droit de son père.


Devenu dirigeant d'une grande famille de Kabukichô, il fit en sorte d'approfondir avec les autres membres du clan Yamato, chose qu'il continue de faire aujourd'hui encore. Contre toutes attentes, le serpent borgne s'est révélé bien plus compétent en tant que chef que ce que les gens ne pensaient au départ. Il est à présent l'un des Lieutenants les plus respectés et craints de Yamato Izumo, chef du clan éponyme, et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.

Le Yakuza est particulièrement attaché au code d'honneur qu'il a hérité des siens. Il pense que toutes les familles et clans de l’organisation devraient le suivre et se désole de voir qu'une telle vision du monde est aujourd'hui dépassée. Pourtant, il ne s'avoue nullement vaincu.

Dans un premier temps, Yoshio veut s'emparer totalement de Kabukichô. Pour ce faire il souhaite faire grandir l'influence des Kodama en acquérant plus de pouvoir et de richesses. Tous les moyens sont bons pour cela et il n'est prêt à aucun compromis pour y parvenir. Peu à peu, il fera en sorte de prendre le pas sur les autres familles du clan Yamato et ce, jusqu'à être en mesure d'en prendre la tête.

Si cela est un jour chose faite, il fera en sorte de consolider son pouvoir sur le quartier avant de penser à étendre son influence à tout Tokyo. Voilà son rêve, celui de faire régner l'ordre à SA manière selon SON code d'honneur. Bien sûr, il n'est pas assez stupide pour chercher à prendre la place du boss Nagasaki. Après tout, qui serait assez fou pour cela ?

L'alter de Yoshio est on ne peut plus pratique pour quelqu'un pratiquant sa profession. Il le voit comme une véritable bénédiction, un don du ciel qu'on lui a fait à lui et personne d'autre. Grâce à lui, il a été en mesure de se faire une place parmi les siens et au sein de toute l'organisation Yakuza. Il s'en sert régulièrement, surtout maintenant qu'il dirige la famille Kodama. Grâce à lui, il a toujours éviter de commettre lui même des crimes trop graves. Depuis sa jeunesse, les gens le craignent à cause de ce pouvoir, voyant en lui un serpent à la langue aussi dangereuse qu'une lame de rasoir. D'autres encore pensaient qu'il n'aurait pas sa place, surtout s'il devait un jour se battre contre des héros avec des Alters plus puissants.

Il pense que les Alters sont la meilleure chose qui soit jamais arrivée à l'humanité. Ils ont permis à l'homme de transcender sa condition et le rapprocher du divin. Yoshio a beaucoup de mal à concevoir le fait que ses ancêtres devaient vivre sans. Tout comme les armes, il ne pense pas qu'ils soient bons ou mauvais, ce ne sont que des outils, de simple extension de la volonté de leurs possesseurs. Ils peuvent être dangereux ou bénéfiques en fonction de leur propriétaire. Quoiqu'il en soit, le Yakuza n'imaginerait pas sa vie sans son Alter.

Alors que Yoshio entrait dans sa vingt-cinquième année, les relations entre sa famille et celle des Shimano empirèrent. Tout dégénéra quand le grand frère de notre homme fut roué de coups jusqu'à la mort et son corps déposé devant le QG des Kodama. La guerre commença alors, faisant de nombreuses victimes. Fou furieux face à la disparition de son aîné, Yoshio se montra particulièrement violent. Avec quelques hommes, il s'en prit personnellement aux établissements de ses adversaires, répandant le sang bien plus que de raison. Cette guerre entre Yakuza devint rapidement hors de contrôle et quelques civils y perdirent la vie, ce qui attira l'attention des autorités. Les chefs des deux familles décidèrent donc en tout état de cause de faire la paix.

Malheureusement, même si la hache de guerre venait d'être enterrée, la rage de Yoshio était toujours là. Incapable de faire taire sa fureur, il utilisa son Alter pour continuer le combat avec quelques sbires. Cependant, sans le soutien de sa famille, il ne tint pas longtemps et se fit capturer lors d'une descente au sein d'un casino. Attaché d'un entrepôt désert appartenant aux Shimano, on le tortura de nombreuses heures durant. Quand le chef ennemi en personne vint, il ordonna qu'on lui laisse la vie, afin de s'assurer que la guerre ne reprenne pas de plus belle. Cependant, au vu du caractère impardonnable de l'effronterie du jeune captif, il décida qu'on le priverait de son œil gauche.

De retour chez lui, seul, déshonoré et borgne, les choses n'étaient pourtant pas terminées. Comme il avait désobéi à son père et risqué de relancer un conflit que tout le monde voulait oublier, il fut décidé qu'il serait sanctionné. Comme le voulait la tradition, il fut contraint de se couper l'auriculaire de la main droite et de rendre la coupe de saké qu'il avait reçu lors de son intronisation dans le clan. Jamais il n'en voulut une seconde à son père mais il considère la perte de son doigt et son œil comme la plus grande honte de sa vie et a longtemps cherché à les faire oublier.

S'il s'avère que ledit crime a lieu au sein du quartier de Kabukichô ou ne serait-ce que sur les terres de sa famille, il se verrait dans l'obligation d'intervenir. Voyez-vous, laisser la violence ou quelques crimes que ce soient avoir libres court chez lui serait néfaste à la fois pour sa réputation et celle de tout le clan Yamato. Nul n'est en mesure de faire la loi à Kabukichô en dehors des Yakuzas. En fonction de la situation, il appellera la police, réglera le problème en personne ou bien encore laissera des hommes de main s'en occuper. Une chose est sûre, il serait hors de question de laisser la chose impunie et même après l'intervention des forces de l'Ordre, il y a fort à parier que Yoshio s'assurerait que l'individu ayant troublé la tranquillité de son quartier reçoive une "petite visite" afin de ne plus recommencer.

La situation serait bien différente hors de Kabukichô. Loin d'être un parangon de justice, le Yakuza se contenterait d'observer calmement en fumant sa cigarette jusqu'à guetter la possible intervention des forces de l'Ordre, voir même d'un héros. Il prendrait alors le temps d'observer l'Alter de ce dernier afin d'incrémenter de nouvelles données dans son dossier ou d'en créer un, dans l'hypothèse où sa famille aurait un jour affaire à lui.

Dans la dernière des situations, très courante soit dit en passant, Yoshio serait acteur de ce crime. Que ce soit de sa main ou celle de ses hommes, il pratique régulièrement le racket, les règlements de comptes et la négociation musclée. Devenu chef de famille, il se salit beaucoup moins les mains que dans le passé mais reste l'un des oyabun allant le plus sur le terrain.

Dans l'hypothèse où tout se déroulerait bien dans le meilleur des mondes, Yoshio a tendance à se lever assez tard, entre dix heures et midi. Une fois debout, il se fait servir un copieux petit-déjeuner par son chef personnel au sein du manoir Kazan (héritage de famille et quartier général des Kodama). Notre homme aime passer ce moment avec ses proches, à savoir sa femme Emiko, son fils Ogawa (en hommage à son frère défunt) et sa fille Tatsuya. Comme il s'agit souvent du seul repas qu'il est en mesure de partager avec eux, il déteste devoir s'en passer.

Une fois douché, rasé et bien habillé, il s'allume une cigarette et part s'enfermer dans son bureau. C'est de là qu'il gère la majeure partie de ses activités, notamment en donnant ses ordres, en recevant et écrivant bon nombre de lettres ou bien encore éplucher les livres de comptes. Le temps de quelques heures, il reste au calme pour travailler en paix et fumant la moitié d'un paquet de cigarette. Si besoin est, il reçoit ses Lieutenants et, dans de rares cas, les hommes qui auraient obtenus un rendez-vous avec lui.

S'il en a le temps, Yoshio passe ensuite un peu de temps avec son épouse ou ses enfants. Le cas échéant il accompagne ses hommes dans le quartier afin de rendre visite à de riches hommes d'affaire ou bien les propriétaire de commerces les plus récalcitrants à payer leur taxe. Tout cela peut durer un laps de temps très variable en fonction de la situation mais se termine presque toujours dans un bar ou un restaurant chic. Il passe alors la soirée avec ses plus proches amis ou Lieutenants et en de rares occasions avec quelques uns de ses hommes de main. S'il se sent d'humeur, la soirée peut se prolonger tard dans la nuit au sein de boites de nuit huppées, sinon il rentre chez lui pour profiter d'une bonne nuit de sommeil.

Bien évidemment, les journées du chef de famille peuvent rapidement sortir de la normalité et le moindre imprévu chambouler tout le programme. Comme Yoshio aime sa routine et surtout que tout se passe selon ses plans, il n'apprécie pas le moins du monde que quelque chose vienne troubler sa tranquillité. Il n'est pas rare de le voir d'humeur massacrante lorsqu'une telle chose arrive, ce qui, vous vous en doutez, a tendance à le rendre bien moins patient et raisonné. Cela explique pourquoi l'homme a la réputation d'un serpent qu'il vaut mieux ne jamais faire sortir de sa cachette sous peine de vite tâter de ses crocs.