Hayate Haya [Terminée]

Haya est née d'un père avec un Alter lui donnant quelques attributs du lapin, et sa mère du lion, lui donnant une crinière impressionnante et surtout effrayante, pratique pour se faire écouter par les clients qui essayaient de se plaindre à son bureau. Cependant, elle ne servait à rien devant le futur qui l'attendait. Car Haya fut la première d'une lignée de 7 enfants. Au départ, tout allait plutôt bien, avant que son père ne respecte au pied de la lettre le fait d'être chaud comme un lapin, forçant sa femme elle-même à lui demander de faire une pause dans le domaine. L'aînée fut la seule à recevoir la génétique d'Alter de ses deux parents, et avait du mal à identifier les petits être de chair comme sa propre famille, beaucoup trop faibles par rapport à ce qu'elle pouvait faire à son âge.

A l'école, le contact avec des personnes de son âge fut très étrange. C'était la première fois qu'elle pouvait voir des personnes avec des pouvoirs, et tous différents les uns des autres, ce qui l'aida très simplement à s'intégrer, contrairement à ceux, sans Alters, qui étaient mis à l'écart, comme si une « classe sociale » était naturellement créée, n'offrant aucune chance à ceux qui ne pouvaient pas devenir des héros. Tout ceci se faisait dans le silence, mais rapidement, elle comprit que ses frères et sœurs le sentaient aussi, et jalousaient cette aînée qui pouvait traîner avec n'importe qui, avec des personnes qui pouvaient utiliser des pouvoirs, pendant qu'eux restaient dans la classe où les « normaux » étaient réunis, à admirer les personnes qui risquaient, plus tard de devenir des héros. Et elle, n'y voyait que du feu, traînant rapidement avec les personnes qui mettaient la pression sur sa propre famille.

Haya était une élève douée, assidue, même s'il lui arrivait quelques fois d'avoir l'impression de perdre le contrôle de ses pensées, de de plus en plus, certaines se basaient sur le fait de se battre sauvagement. Elle en discuta avec sa mère, qui l'inscrit alors pour des cours de combats afin qu'elle puisse extérioriser cette impression, qui se fit de plus en plus forte, l'empêchant d'étudier trop longtemps, de se concentrer sur ses exercices, et surtout ne pas blesser qui que ce soit, elle eut alors droit à un traitement médical qui était fait pour l'aider à contrôler ses pulsions qui menaçaient beaucoup de personnes, mais qui faisait l'affaire de ses amis, qui avaient plutôt mal tournés, mal s'ils continuaient dans leurs actions de vouloir devenir des héros. Mais elle aussi voulait de le devenir, une personne respectée de tous, une image pour sa famille, quelqu'un qui pouvait défendre sa famille, ses frères et sœurs si faibles, qui pouvait les aider. Pourtant c'était l'inverse qu'elle faisait pour le moment, invitant ses amis chez elle, les laissant seuls avec ceux qui voyaient en leur sœur le leader de personnes violentes, ayant trop peur pour avancer le moindre argument. Très rapidement, chacun évitèrent celle qui bossait dur encore et encore, voulant par la suite, comme son physique le laissait le comprendre, travailler dans le domaine de l'héroïsme, et ce fut pour cela qu'elle postula, une fois qu'elle en eut l'occasion, à vouloir devenir une future idôle des jeunes, une image marquante de la lutte contre les vilains. Et même si ses frères et sœurs ne semblaient pas, pour elle, l'apprécier, elle espérait gagner leur sympathie, là où le problème résidait ailleurs.

Si ses parents étaient d'accord, ses frères et sœurs ne comprenaient pas vraiment comment quelqu'un qui s'entourait d'amis qui n'avaient pas le cœur à devenir des héros pouvait en devenir un aussi. Pour eux, cela faisait longtemps que leur sœur aînée leur montrait la voie à ne pas emprunter, continuant, dans l'ombre, à se faire violenter, pensant, par les accusations, que c'était leur sœur qui était derrière tout ça. Alors que cette dernière n'était juste pas attentive par rapport à ce qu'il se passait. Et ce ne fut pas mieux lorsqu'elle occupa son rôle, on la mettait comme trop peu impliquée, trop facile dans les tâches, ne faisant pas attention à certains détails alors qu'elle faisait de son mieux pour travailler. Mais il fallait avouer que les missions demandaient bien plus que de frapper des méchants, il fallait aussi prêter attention aux civils, ce qu'elle commença à travailler avec une nouvelle bande, délaissant légèrement la première, qui n'avaient pas de soucis pour se maintenir et lui passaient devant en terme de notes, assez pour s'en éloigner, la laisser seule à son sort.

Ce fut le moment où Haya ouvrit les yeux sur les problèmes qu'elle avait avec sa fratrie. Alors qu'elle avait besoin de soutien, ceux-ci étaient beaucoup trop méfiants ou effrayés pour savoir comment faire... Donc plutôt que de leur demander calmement, l'Hybride le fit avec véhémence, les forçant plus ou moins à dévoiler ce qu'ils savaient, et pour la première fois, s'ouvrir à ceux qu'elle considérait comme des personnes ayant peur de son apparence, mais dont la réalité était toute autre. Et elle s'en voulut énormément, ne s'enfermant pas dans sa chambre, mais elle revint en cours pour commencer à travailler en solo, s'éloignant consciemment des groupes qui étaient présents, coupant les ponts avec son ancien groupe dans une violente dispute. Haya devint alors une cible facile pour les critiques et les rumeurs lancées par son ancienne bande d'amis, qui connaissait ses forces, mais aussi ses faiblesses. Ils lui mirent alors la pression afin qu'elle n'en parle pas, de peur de tomber de haut, et de ne pas pouvoir devenir eux-mêmes des héros.

L'année en cours l'avait rendu plus violente... Lui demandant d'augmenter ses doses de médicament. Cependant, cette nouvelle n'était pas une nouvelle pour tous, et elle en devenait complètement dépendante bien que personne ne cherche à trouver un autre moyen que ses parents pour se calmer. Mais l'adolescente s'ouvrit de plus en plus au cœur enseignant, leur parlant de ses problèmes de concentration, du fait qu'elle ressentait l'impression que son « monstre » risquait de se réveiller à tout instant, et qu'elle avait peur des répercussions que celui-ci pouvait avoir. Ils ne purent rien pour elle, personne ne put rien pour l'aider, à part continuer sa médecine qui fonctionnait pour le moment, augmentant juste les doses à prendre...

Cependant, un médicament est physique, il peut être volé. Et pour une blague, son ancienne bande s'amusa à les lui subtiliser, provoquant pour la première fois la libération du « Monstre » qui dormait encore, celui qui empêchait encore à l'adolescente d'utiliser tout son potentiel, mais qui l'empêchait de réaliser ces erreurs-ci et qui allaient l'empêcher de faire demi-tour. Car si pour certains, ceci n'était qu'un jeu et un moyen de pression simpliste, ils ne s'attendaient sûrement pas à le faire de cette manière. Et réaliser ces actions aux moments où les adultes étaient les moins présents, ce qui les arrangeait, devint un désavantage soudain.

Au départ, ce ne fut qu'une simple morsure de la part d'Haya, mais lorsqu'elle put avoir le goût du sang dans sa bouche, sa substance, il y eut comme un déclic, comme si sa conscience était balayée d'un coup pour ne laisser place qu'au chaos...

Lorsqu'elle redevint consciente, elle était dans une ruelle, et dans un sale état avec un type pas loin d'elle, type qu'elle avait combattu au moment de sa perte de conscience humaine, même si quelques images lui revenaient en tête. Ses anciens camarades, ses ennemis, ses rivaux, ne pouvaient maintenant plus parler. Et elle... Ses plaies étaient nombreuses. Il ne fallait pas croire qu'ils n'avaient pas tenté de se défendre, mais ils ne s'étaient pas attendu à autant de débauche d'énergie de la part de celle qui se retrouvait maintenant de l'autre côté de la barrière, consciente de ses crimes et de ce que ceci impactait pour son avenir et pour ses proches. Et l'autre le lui avait dit quand elle s'était dit que la bonne idée était d'aller les voir pour leur expliquer. Tout ceci risquait de mal se terminer si elle se montrait maintenant... Et il fallait qu'elle règle son problème de contrôle d'elle-même. Et ceci se fit dans le temps et la douleur. Mais surtout avec le fait qu'elle ne pouvait rien faire contre la personne avec laquelle elle traînait, au départ par instinct de survie, puis au fur et à mesure du temps et des coups, par envie. Grâce à lui, la jeune fille avait appris à ne faire qu'un avec sa partie animale. Certes plus sauvage, elle se montrait appliquée dans ses tâches pour le traiter comme un professeur. L'homme qui avait réussi là où les héros avaient échoué. Et surtout, malgré tout ce qu'il faisait, il était un homme de parole.

Ce fut donc par la suite de cette que la carrière de Criminelle et surtout de vilaine commença d'une manière bien plus brutale. Si la jeune fille n'était pas forcément d'accord avec les méthodes du Syndicat et savait que même Keita ne voulait pas s'investir tant que ça dans la politique de ce groupe. Elle de son côté voulait continuer à se balader un peu, mais accompagnait souvent pour les missions des plus dangereuses, où souvent, elle se retrouvait alors poussées dans ses derniers retranchements. Ce n'était pas pour les missions de vol qu'elle se trouvait là, mais elle travaillait aussi dans la protection de personnes plus importantes. Et les héros n'étaient pas vraiment des plus doux, même si certains jeunes terminaient en charpie. Haya avait donc tué bien plus de personnes qu'elle ne le considérait vraiment, plaçant celles-ci sur sa conscience. Cependant il fallait continuer à avancer, continuer à se dire que plus les missions allaient avancer, plus elle allait pouvoir gagner de cette liberté qui lui manquait tant. A côté de ces missions, la Criminelle profitait de la nuit pour prendre des nouvelles de sa famille : elle était sous surveillance, de peur que comme avec sa mère, l'homme qui lui avait "lavé le cerveau" et emmenée sous son aile ne tente une action contre ceux sur lesquels elle était en train de veiller. Elle se permettait de nettoyer le quartier de tout type de vilains qui voudraient s'en prendre à eux. Elle ne les tuait pas quand elle était encore assez calme pour le faire, mais les laisser dans un sale état lui permettait de savoir que ce genre de groupe n'allait plus revenir.

Le côté sauvage ? Elle avait décidé de l'adopter plutôt que de le combattre, ce qui était la chose à faire, puisqu'elle ne la craignait plus en temps normal, et elle acceptait le fait que de perdre la raison, ça pouvait arriver. On l'appelait rapidement Wild Beast par le fait qu'elle puisse en devenir une, autant pour ses alliés que pour ses ennemis, mais aussi de la part de ceux qui croisaient sa route avec des plans de crimes sur un certain endroit. Elle pouvait voir son sauveur, son compagnon d'arme maintenant, tuer des personnes précises, suivant une autre femme héroïne. Haya ne lui disait rien, mais elle était au courant. De toute manière, elle savait qui était cette personne, il lui avait déjà expliqué, et il savait sûrement qu'elle était au courant, et s'il n'y avait pas de réprimande par rapport à son comportement, c'était parce que d'un côté, elle l'acceptait, ce côté sombre et amoureux de celui où tout s'était effondré petit à petit dans ses rêves, afin d'en créer un nouveau.

Une Vilaine ? Si elle devait maintenant posséder ce surnom pour vivre comme elle le désirait, avec qui elle le voulait, elle endossait pleinement ce rôle. Elle s'y plaisait un peu parfois, lorsqu'elle sortait pour des petits crimes nocturnes. Surtout cambrioler quelques maisons avant les autres et suivre son seul boss quand elle le pouvait. D'ailleurs, certaines fois on l'appelait plus souvent comme le "toutou" que la Wild Beast, celle qui ne cherchera pas forcément à contredire l'avis de Keita, mais celui-ci non plus ne la contredisait pas trop. La loi entre les deux était "fais ce que tu veux tant tu traines pas dans mes pattes."