[AV/T - YY] - Une dangereuse renommée mais un coeur ardent !

Pythar est un joyeux luron dégageant une véritable aura de bonne humeur. Il garde souvent le sourire et n’est pas du genre à relâcher ses efforts à la première des mauvaises nouvelles. Sincère, amical, enthousiaste, c’est aussi un personnage très curieux, lui attirant parfois potentiellement quelques soucis de conduite, mais jamais avec l’intention de nuire aux règles. Disons que Pythar peut être “tête en l’air”, il faut aussi ajouter à cela une grande envie de défi le poussant parfois à agir sans réelle réflexion. Il est un grand adorateur des rivalités et cherchera rapidement un autre étudiant avec lequel il saura se mettre en compétition.

Mais l’agitation du personnage ne le rend pas stupide, loin de là, le jeune homme est un garçon à la scolarité correcte qui sait quand l’urgence des révisions le guette. Pythar reste un élève social, appréciant la compagnie humaine et acceptant à peu près n’importe qui comme ami. C’est d’ailleurs à cette image que son alignement s’illustre, loyal et courageux, cette jeune pousse est capable de se sacrifier pour le bien de ses proches. Quelque part, Pythar en a déjà fait la preuve par le passé ; A voir dans la section d’événement marquant.

Le sérieux du personnage sait heureusement apparaître. Face à un danger évident, l’apparition - généralement- corrélative de l’alter de Pythar le ramène à une certaine sagesse.  

Le physique est typique d’un jeune homme en bonne santé, d’un mètre quatre-vingts de haut pour un corps fin, il se démarque légèrement du standard japonais. La pilosité générale du personnage est châtaigne pour des cheveux hérissés ne manquant pas de rappeler certains personnages de shonen. Les yeux de Pythar sont noisette. Suite à des cours de combat, le personnage développera une condition physique lui permettant de rentrer à Yuei, sans pour autant devenir un colosse musculeux. En général, il se démarque surtout par son bouc qu’il porte avec une certaine fierté, à la grande jalousie de certains autres.

Le style vestimentaire libre du garçon n’a rien de bien particulier, il porte souvent des vestes aux motifs et couleurs simples, pas d’extravagance, il n’aime pas ça.

En dehors de son comportement et son physique, Pythar adore les mangas, le sport et l’exploration, aventurier dans l’âme, il est le premier impatient de partir en intervention, en voyage, ou simplement en vacances ! Il apprécie également les mangas, le combat aussi en général, pratiquant d’ailleurs le street fight pour sa propre défense étudiante. Il déteste la plupart des légumes et a généralement le mal de mer, il vaut mieux le savoir avant de s’assoir à côté de lui dans un navire.

Une espérance noyée dans la brume, on la croit disparue mais elle sommeille juste, quelque part.

Pythar Takeda est né dans une famille tranquille en campagne de la région de Kantô. Il fut diagnostiqué avec un alter à l’âge de 2 ans par test adn. Ainsi, et comme il l’est reconnu médicalement, Il est censé être possesseur d'un pouvoir singulier, unique. Le gamin était pourtant un de ceux à n’avoir rien d’exceptionnel. Triste banalité, tenante du creux de ses mains crochues l’espérance de Pythar à devenir un héros. Il devait s’y faire, le monde était constitué de son lot d’injustices, mais qu’importe, l’absence de pouvoirs n’était pas une finalité en soit. Le temps se donnait sa raison, le petit se constituait des loisirs, des amis, une éducation. Rieur, il se moquait de sa normalité, quitte à la subir, autant s’en amuser, au sommet de l’ironie.

Lors d’un détour classique pour rentrer chez lui quand il n’avait que 13 ans, le jeune Pythar fut confronté à un duo de racailles à peine plus âgées que lui. C’était deux mutants aux alters grossiers qui ne les différenciaient que peu d’animaux. Un adolescent gorille et son collègue serpent, et à leurs regards moqueurs, ils n’allaient clairement pas laisser filer leur victime du jour. Malicieux anthropomorphes aux intentions guerrières, ils interpellaient le malheur en justifiant que la rue qu’il empruntait était réservée au “club des mutants”. Payant son crime, Pythar fut cible des assauts motivés des brutes, subissant une frappe, puis une seconde en pleine visage. Comment se défendre face à pareil monstres ? Perdu dans l’injustice qui le hantait, le garçon fut alors pris d’une montée d'adrénaline lui permettant d’éviter les coups suivants.

Ce fut la surprise, le macaque et son suiveur à sonnette subirent une grave correction par la sainte colère de leur propre victime, fuyant finalement la boule au ventre, littéralement.

C’est ce jour-là que par lui-même, Pythar sentit qu’il avait éveillé quelque chose, qu’il possédait vraiment un alter utile, et que jamais il n’avait eu l’occasion de l’utiliser auparavant. L’étudiant était alors perturbé, partagé entre le contentement d’avoir pu se défendre et les possibilités immenses d’une vie de héros qui lui était maintenant accessible. La motivation du gamin l’emporta néanmoins, inscrit à des cours de free fight, il se mit en tête de devenir un justicier qui sauverait son lycée d’une potentielle invasion de gorilles ou autres mauvais utilisateurs d’alters. Au fil de deux ans, cette idée se prolongea sur une ville, une région, un pays. Oui, Pythar voulait devenir un héros ! Car c’était cool ! Car il aurait le respect ! La gloire !

Mue par cette idée enfantine, il redoubla d’effort pour rejoindre une école héroïque, tentant en secret de comprendre l’origine de son pouvoir dont il ne devinait pas la source. Il fallait bien dire qu’il était difficile de deviner que l’alter provenait de la rythmique cardiaque de Pythar, ainsi, il avait parfois de grandes performances, ou de très faibles en fonction de son excitation lors de ses entraînements. Mais sans comprendre le fonctionnement de cet alter, il est impossible de s’en servir correctement. En conséquence, il n’en parlera pas à ses parents, de peur d’avoir l’air ridicule ou n’être pas pris au sérieux.

Vint alors un bien triste jour qui sera décrit dans l'événement marquant.

Après cet événement, le jeune homme fut, par le biais d’une supervision des services de police, d’une assistance sociale et de ses parents, autorisé à postuler auprès des écoles héroïques. A l’aide de son alter qu’il comprenait à présent, Pythar n’eut aucun souci à terminer l’épreuve de combat, pareillement pour la théorie ou il obtint une moyenne de 13,04. Intégré à l’établissement, il pouvait être reconnu pour cette scène passée sur internet. Quelque part, il avait eu de la chance, le stress extrême de la situation l’avait renforcé et lui avait offert une puissance exceptionnelle. Mais ça n’avait pas manqué de le faire connaître malgré ce qu’il en pensait. Dangereux ou bienveillant, difficile de dire quelle réputation il s’offrait, en tout cas il pouvait remercier la présence d'Horizon sur ce point-ci.

Cette première année n’en restait pas moins décisive, il était à sa charge de maîtriser son alter et d’en comprendre les risques fondamentaux. Car si le rythme cardiaque de Pythar était fort, rapide et solide, il n’en restait pas moins faillible et devait donc se fortifier pour que l’utilisation extrême de son alter ne lui soit pas mortelle.

« Tout le monde raconte que la sortie de l’adolescence, c’est quand on obtient son premier appartement, ou bien son premier véritable travail. »

« Ces gens-là, ils ne savent rien. »

Alors qu’il s'entraînait à l’utilisation de ses pouvoirs, à ses quinze ans, le jeune garçon s’était isolé à la sortie des cours dans un petit bois annexe au chemin du retour. Il faut savoir que Pythar vie à la campagne, dans la région de Kantô, il profite donc d’un calme et d’une certaine paix au quotidien lui proposant de nombreux lieux où il pouvait se former. C’était devenu une routine de vie, il y avait au détour d’un chemin une vielle cabane de chasseur bordant les bois, elle était abandonnée depuis belle lurette. C’est dans ce repaire atypique que le jeune homme mettait en pratique ses idées et théories sur les capacités de son alter, essayant de le déclencher avec des succès au mieux limités.

Il y avait une certaine forme d’exaspération après chaque échec, Pythar ramassait une canette, la balançait dans l’arrière court tout en se projetant vers cette dernière et l’attraper au sol. Évidemment, le lancer était vertical au possible pour qu’une simple « qualité humaine » ne rentre pas en compte. Si un passant était alors assez observateur, il pouvait donc voir au travers des buissons un gamin se jeter au sol environ 40 fois plusieurs soirs par semaine. Finalement, peut-être qu’il était un peu fou. Folie de se croire capable du meilleur, d’être l’élu héroïque, cette scène, ce combat, cette seconde de lumière… Était-ce vraiment réel ? Pythar en venait à douter de la véracité de ses brides de souvenirs, scrutant alors le ciel se couchant, dos au sol plein de terre.

Sa mère allait le tuer pour l’état dans lequel il allait rentrer.

Rentrer. Oui, il se releva, n’ayant pas pris en compte la tombée de la nuit, il devait être 19h, nous étions en octobre. Il trottinait, autant se rendre le plus mobile possible pour éviter d’être puni pour l’accoutrement et le retard du diner. Il scrutait son téléphone portable sur le retour : Rien, la chance !

Quelle chance…

Emboitant les pas à vive allure, les narines de l’adolescent furent alors prises dans la confusion, une odeur de brûlé emplissait son esprit, des lueurs aux teintes chaudes dominaient bientôt son champ de vision. Il y était, chez lui, devant un quartier en flammes. Une rue de 14 résidences était en proie à un feu dévorant, cataclysme naturel privant de vie invalides et imprudents. Autour du périmètre, une centaine de personnes assistaient avec effroi à l’événement, triste spectacle. S’approchant dans une course effrénée, Pythar eu immédiatement une pensée pour sa famille, sa mère, son père, ou étaient-ils ? Aux abords et devant la population affolée les pompiers semblaient monter la garde, n’intervenant pas et restant à une centaine de mètres du feu.

Pourquoi ne faisaient-ils rien ? Ou était ses parents ? Le gamin tombait dans les pires scénarios, se ruant dans la foule pour observer d’un regard aussi ébahi que terrifié l’honteuse vérité. Un colosse de plus de deux mètres se tenait face à la foule crachant du feu sur les habitants alentours sans la moindre arme, juste de son souffle destructeur. Sadique comme il semblait l’être, ce tyran de campagne bloquait clairement l’accès des secouristes aux maisons prisent par l’incendie. Ce type était connu dans une grande partie du Japon : Braharbar, un incendier et certainement responsable de cette prise d’otage haute en couleurs. Au sol, un corps gisait un corps près du vilain à musculature olympienne, c’était un héros à la tenue jaunatre qui semblait souffrir de blessures multiples. Le fauteur de trouble n’était lui non plus pas en reste, les deux adversaires avaient dû livrer un combat difficile. Avec une courte concentration malgré la tension de la scène, Pythar parvint à reconnaître ce fameux sauveur ayant été mis en échec : Horizon. C’était un secouriste doté d’un alter de super-perception tel qu’il suit :

« Le personnage peut voir des objets et personnages au travers des obstacles pour en analyser et prévoir les mouvements. »

C’était un héros d’une trentaine d’années spécialisé dans les équipes de secours, il n’était surement pas informé que c’était braharbar en personne qui avait réduit la rue entière en champ de bataille. Malgré tout, l’état du colosse indiquait qu’Horizon n’était pas moins un combat qu’un sauveur, son alter aidant sans doute beaucoup à l’esquive et le mouvement par l’anticipation.

Scrutant vivement sa maison, le jeune homme savait que ses parents n’étaient pas sortis, de plus, ils n’étaient pas dans les spectateurs de la scène, cela voulait dire que… Puis il vit de ses yeux éveillés la silhouette de son père bataillant dans le brasier. Le stress montait alors, proche de lui et barrant la route, un véritable psychopathe, comment réussir à l’éviter ? Il fallait profiter d’un instant d’inattention de la part de ce dernier ou ne pas se faire repérer. D’une bonne condition physique, Pythar courrait vite, à la première occasion, il se jeta donc vers sa propre habitation, le cœur vaillant, les yeux n’attendant que de revoir ceux de sa mère et son père.

« Petit ! Tu es fou ! Reviens tout de suite ! »

Sans s’en rendre compte et en voulant bien faire, le sauveteur pompiste venait d’alerter le vilain sur l’action suicidaire du petit justicier, le privant de sa seule occasion d’être discret. Sous le regard d’un nombre important de témoin filmant la scène, Pythar s’élança malgré tout dans le bâtiment en flammes, il était trop tard pour faire marche arrière, c’était sa dernière chance. En campagne, les héros peuvent mettre plus d’une quinzaine de minutes avant d’arriver sur les lieux d’un crime, ce serait peut-être trop tard. Fort heureusement, le bâtiment avait ses fenêtres ouvertes, dissipant en partie la fumée et permettant de rester à l’intérieur de la structure pendant une ou deux minutes sans forcément suffoquer. Le résultat était tout de même désolant, l’intégralité du rez de chaussé était dominé par un brasier ardent interdisant l’accès au salon ou à la cuisine. Navigant entre les ruines et les flammes, l’adolescent parvint tout de même à rejoindre la chambre de ses géniteurs.
Allongé au sol se trouvait son paternel, la jambe ensanglantée, la mère à ses côtés, le jeune homme s’écria d’effroi dans cette scène baignée dans les flammes et le souffre.

« Papa ! »


« Pythar ! Qu’est-ce que tu fais l-- »

Un énorme fracas vint interrompre la bride de discussion, détruisant ce qu’il restait d’un mur, le monstrueux vilain pénétra la pièce d’un regard animé par la folie et le meurtre. Irraisonnable, la seule solution était de le combattre, heureusement, le jeune garçon avait prit des cours de combat ! Il était maintenant formé à ce genre de situation. Gardant son sang-froid, le gamin arma un crochet du droit, ne laissant nullement le temps à son adversaire pour riposter. L’attaque s’enfonça alors d’environ 1 picomètre contre l’un des abdos du colosse. Levant lentement les yeux vers ceux de Braharbar, Pythar compris la nature de son erreur. D’un sourire malicieux et vil, le géant attrapa d’une poigne inégalable les épaules du malheureux, enfonçant immédiatement son genou droit contre l’abdomen de sa cible. Plié en deux sous l’impact, le garçon tituba d’un pas en arrière, crachant immédiatement une gerbe de bave, peinant à respirer avec le feu environnant.


« Il est courageux votre con de fils. »


Se plaignait le monstre de sa voix d’ogre avant de prendre une inspiration illogique dans un lieu si enfumé.


« Je vais me débarrasser de vous pour cette éducation de merde HAHA ! »


Directement, le temps ralenti, les flammes battaient lentement l’air, les visages se figèrent. On se souvenait de tout, l’air apeuré des deux parents, la ruine ambiante, l’énorme trou dans un des murs garantissant une maigre mais suffisante arrivée en oxygène. Mais surtout, la face ignoble du porc qui menaçait la famille du jeune rêve. Braharbar allait faire feu, incinérer ses proches comme tant d’autres auparavant, il fallait faire quelque chose. Que faire dans pareille situation ? Quoi ? Comment ? Le visage de Pythar se décomposait lentement, son stress, sa tension, sa peur, sa colère, elles étaient toutes à son paroxysme. Serrant les dents, les poings, focalisant son esprit sur l’enfoiré qui allait tout lui prendre, un écho se fit entendre, fort, puissant.

tudum…TuDum…TUDUM…

Prit d’une adrénaline folle, emporté dans une hâte inespérée, le sauveur se jeta vers l’agresseur dans un cri de rage, frappant d’un deuxième coup son adversaire, de toute sa force et toute son âme dans la mélodie d’un battement de cœur enchainé. Un violent bruit de craquement se fit alors entendre, puis le temps revint à son état naturel, l’ogre s’élevait du sol, il avait été projeté contre un autre mur, traversant celui-ci pour être éjecté à l’extérieur. Sous le regard de la foule, le vilain avait été mis à terre, ce dernier se relevait à la hâte, néanmoins, il n’y avait pas besoin d’être médecin pour repérer que ce dernier avait maintenant plusieurs côtes brisées par son bien trop jeune adversaire.

Avec les deux murs en moins, des morceaux de ce qu’il restait du toit commençaient à tomber, le temps était compté.


« Maman ! Emmène papa dehors, je m’occupe de lui ! »

Sans chercher à poser plus de question, la mère emporta le père dehors, son fils venait de démontrer qu’il possédait un alter, mais pas des moindres. D’un courage toujours aussi poussé, Pythar se rendit à l’extérieur pour faire face au monstre enragé à l’apparence humaine.

« GAMIN DE MERDE ! »

Prenant un souffle rapide, le colosse recracha une salve de flamme vers ladite merde, le souffle était vaste et difficilement évitable. Dans un reflexe poussé par son alter, le jeune homme parvint alors à se ruer à une vitesse prodigieuse derrière une ruine pour s’abriter le temps du jet dangereux. Furieux, le géant se rua pour mettre un coup d’épaule contre le pan de mur ayant protéger Pythar des flammes, projetant alors le secouriste avec les morceaux du mur décrochés. Emporté sur la distance, le pauvre garçon se ramassa au sol, se relevant péniblement, il n’avait pas la résistance du bandit qui lui faisait face.

Dans une frappe finale, Braharbar abattit son énorme poing droit vers l’ado blessé, le temps semblait alors encore ralentir. C’était une partie de sa faculté de vitesse, Pythar était plus rapide, et pour vous, les spectateurs, c’est plus simple de le démontrer par des ralentissements. Ainsi, le justicier fit un pas de coté supersonique, enchainant alors d’une série de frappe aussi furieuses que désordonnées, faisant honte à son école de street fight. Qu’importe cependant, la tension ultime de la situation le privait bien de maintenant sa garde, n’est-ce pas ? Le résultat fut alors incroyable, les frappes de Pythar étaient d’une force inédite, faisant reculer dans des râles annonciateurs des dégâts lourds qu’il subissait. Emporté par l’adrénaline, Le héros tendit une dernière frappe dans un coup de pied en transversale, projetant le colosse sur 3 mètres de haut pour le laisser s’écraser au sol. La scène devint bien silencieuse, titubant vers le corps qui semblait vaincu de Braharbar, Pythar tomba à genou, les mains couvertes de sang, ce n’était pas le sien.

Puis, un grondement d’une gravité inquiétante se fit entendre dans la direction du géant, une indication dangereuse, qui fut vite alertée par une voix, celle du héros Horizon.


« Bouge ! Il est encore en état ! »

Interpelé, Pythar fit l’erreur de rechercher l’origine de la voix, en comprenant pas assez vivement le danger direct. C’est donc sorti de l’ombre que le héros blessé se jeta sur le jeune homme pour l’éloigner de Braharbar qui se relevait lentement. Avec la tension de la situation, l’adolescent n’avait nullement prêter attention au précédent adversaire du molosse du syndicat. Maintenant, il reconnaissait Horizon comme un homme de 50 ans aux courts cheveux gris et aux yeux bleus d’un grand éclair. Sa tenue jaune était tout en collant, dévoilant une musculature fine, mais présente. A cause de l’abattement des combats, ce vétéran se retrouvait couvert de blessures et de brulures sur le torse, n’arrangeant rien au stress du gamin.

« Tu es fou de venir ici ! »

Le vilain se relevait dans leur dos, il était dans un sale état, mais encore debout, un vrai mastodonte.

« Je ne vais même pas vous tuer, je vais vous torturer ! Tous les deux ! »

Dans un râle de rage, Braharbar commença à s’avancer de nouveau vers le duo.

« Fais ce que je te dis, je t’ai vu te battre, donne un coup de toutes tes forces devant lui, mais sans le toucher ! »

Incapable de comprendre l’objectif direct de cet ordre, Pythar acquiesça, rapidement libéré de l’étreindre d’Horizon qui se plaçait juste derrière. De nouveau, seul face au danger, il arma son bras droit, doutant légèrement du plan du vieux héros, mais rassuré à l’idée de ne plus être seul. Dans une frappe abattue dans le vide à un mètre du colosse, l’étudiant sembla bien idiot, le coup n’avait rien touché et n’allait surement pas servir à grand-chose. Néanmoins, et sans qu’il ne s’en rende compte, Pythar avait donné une frappe surhumaine, causant un appel d’air dément qui créa une turbulence qui ferait perdre l’équilibre à n’importe qui n’y étant pas préparé. Mais de son poids et sa masse, Brarharbar ne bougea pas d’un poil, se couvrant simplement le visage face à la bourrasque.

Cette distraction était la bonne, Horizon se rua dans le dos du titan pendant cet appel d’air lui offrant l’ouverture qu’il attendait, s’écriant alors vers Pythar.

« Frappe le sol ! »

Sans plus attendre, comprenant son rôle déstabilisateur, le jeune homme abattit son bras droit contre le sol pour le faire trembler, déséquilibrant légèrement Braharbar.  Au même instant, le héros vétéran tira l’une des jambes du bandit sanguinaire, le faisant immédiatement chuter au sol. Profitant de son plan express, il enchaina ensuite son adversaire deux frappes dans le visage. C’était bien peu conventionnel pour un héros spécialisé dans le soutien, mais il fallait dire que c’était un bon défouloir contre un tel salaud.

Exténué, le colosse parvint dans un ultime effort à repousser Horizon d’un puissant coup d’avant-bras, repoussé, ayant attiré toute l’attention sur lui, le héros laissa le final au seul assez brutal pour pouvoir l’accorder.

« Frappe ! »

En se jetant sur Braharbar, Pythar donna un nouveau crochet du droit sans la moindre retenue, conscient que des coups étaient fulgurent. A peine retourné, le vilain n’eu pas le temps de se défendre et subi en plein visage le coup du jeune homme. Au sol pour la dernière fois dans ce combat, L’incendier était vaincu. Horizon était tout aussi fatigué que Pythar, il avait pourtant surement subi plus mais restait souriant.

« C’est quoi ton nom ? »

Demanda le vétéran.

« Pythar ! »

Répondit au tact l’aspirant héros.

Aux alentours, les pompiers récupéraient une grande partie des survivants sans difficulté, en partie grâce au temps offert par l’intervention folle d’un simple étudiant sans alter. Il était maintenant découvert, et ce, devant des dizaines de caméra, notamment la télévision qui faisait désormais des survols en hélicoptère de la scène. Flash, sensationnel, incroyable : Un adolescent de quinze ans abat Braharbar, le terroriste incendiaire. Plus jamais Pythar ne serait un inconnu, mais pas que des médias. La police arriva dans les minutes qui suivirent ainsi que plusieurs héros, une ambulance sépara le fils des parents, ils n’allaient pas dans le même hôpital. Horizon fut aussi éloigné du jeune interventionniste, il ne le reverra d’ailleurs pas les semaines suivantes.

Les heures suivantes étaient floues, un attend, on dort, on mange, on ne vous dit rien sur l’état de l’extérieur, votre famille va bien, tout va bien.

Le lendemain, vers 15 heures

Pythar était au lit, des bandages lui couvrait le front et le torse à cause d’éclats de verres et d’aciers. Un respirateur n’était pas loin en cas de difficultés respiratoires liées à l’exposition prolongée à une grande quantité de souffre. Deux personnes firent irruption dans la salle.

C’était des agents du département de police Métropolitaine de Tokyo, un homme canidé et un simple soldat en uniforme se présentèrent devant le lit du blessé, leurs visages n’inspiraient rien de rassurant.

« Monsieur Takeda ? »

Tout ceci n’augurait rien de bien bon.

« Oui… C’est moi. »


« Vous êtes recherché pour « utilisation criminelle d’un alter ». Vous n’étiez pas autorisé à user de votre pouvoir la nuit du 7 octobre 302. Votre action illégale peut valoir un emprisonnement ferme, le saviez-vous ? »

Quoi ? Comment ? Incompris, incompréhensible. Pythar ne savait comment réagir à un tel discours, après le sauvetage qu’il avait orchestré pour ses parents, des innocents, il était ainsi remercié ? Le patient se sentait dans la plus profonde des injustes, au sein même des forces de police. Néanmoins, il ne pouvait pas désâment causer du tort et empirer sa propre situation. Il voulait être un héros, et pour se faire, il se plierait à toutes les règles, même celle-ci.

« Oui… Je le savais, je suis désolé. Je promets de ne plus recommencer… »

L’inspecteur à l’identité inconnue zieuta un instant celui qui avait vaincu le fameux Braharbar, pf, c’était qu’un gamin, la réussite de cet exploit semblait presque impossible pour un justicier si jeune.

« Je sais ce à quoi tu penses, que c’est injuste de réprimander un sauveur. Mais sache que nos lois ne sont pas sans sens. Il y avait déjà un héros sur les lieux, et d’autres arrivaient. »

Le canidé s’avança alors vers une grande baie vitrée donnant sur la ville, le soleil était présent, pour l’instant.

« Si nous autorisions l’utilisation d’alters pour la défense de chaque citoyen, la criminalité exploserait, et des alters destructeurs seraient utilisés. Ce serait le chaos. Par le passé, certains criminels dont je tairais le nom avaient pour désir de supprimer les lois restreignant les pouvoirs. »

L’anthropomorphe fit de nouveau face à Pythar.

« Pour ton action exceptionnelle et tes bonnes intentions, tu ne seras que surveillé par nos services. C’est une obligation pour ce genre de délit. ; la loi, stricte, mais juste. »


Après une courte pause, l’inspecteur continua.


« Ton action est passée sur les télévisions japonaises, au journal et sur internet, tu t’es fait un nom, on parle de toi et d'Horizon. Et « on » comprend surement les vilains alliés à Braharbar, le syndicat. Fait bien attention, la surveillance que nous plaçons sur toi et aussi un moyen de te protéger ainsi que tes proches d’une revanche de leur part. »

C’était une évidence, Pythar regrettait clairement la présence des caméras sur cette scène qui lui avait offert la popularité dont il avait auparavant rêvé. C’était ironique, une situation qui le rattrapait, qu’il avait obtenu maladroitement par la force des choses, au risque d’attirer les pires regards sur lui, et sa famille.

« Ce n’est pas une fin en soit, si ton souhait est de devenir un grand héros, rejoint une école de héros et obtient un accord avec Reiwa pour utiliser ton alter en cas d’urgence. Tu as sans doute du talent, ne l’utilise pas n’importe comment. »

Reiwa était la nouvelle et unique agence nipponne à registre d’interventions héroïque.


« Nous te protégerons. Je te souhaite un bon rétablissement, et surtout de ne plus jamais finir dans mes dossiers. »





Quels sont vos rêves, idéaux ainsi que vos objectifs pour l’avenir ?

Que pensez-vous de votre propre Alter, de l’existence des Alters plus généralement ? Que pensez-vous des lois mises en place, concernant les Alters ?
L’alter de Pythar est très particulier, il peut être très puissant, mais demande beaucoup d’entrainement. Sur beaucoup de points, il est similaire au All for One dans la mesure de la puissance/vitesse sans ajout de résistance. Néanmoins le contre-coup est fort, le risque mortel n’est jamais loin et oblige une utilisation résolue de ce pouvoir. Il est donc important de correctement connaître ses limites, mais aussi de se protéger. La tenue de héros de Pythar sera surement dotée d’une armure de plaques, un kevlar, de nombreux éléments protecteurs.

Plus généralement, les alters sont vus par Pythar comme une évolution naturelle, les gens changent, les mœurs changent, et un jour, tout le monde aura des pouvoirs. Il est important d’avoir des règles et une bonne conduite dans cette phase transitoire de l’humanité. Soit le monde sera soumis à des règles strictes, soit il sera détruit, Pythar ne conçoit pas la victoire d’un groupe criminel comme une possibilité viable.

Racontez-nous ce qui vous a poussé à entrer à Yuei plutôt que Chitsujo (ouverture du lycée concurrent en 301) pour devenir Héros ou Ingénieur. Pour les étudiants en générale, pourquoi avoir choisi Yuei spécifiquement ?

Yuei représente, officiellement et depuis toujours une source sûre. Les meilleurs héros sortent de la légendaire école nationale. Il faut bien dire que c’est la réputation, étalée sur plusieurs années de l’établissement qui aide à l’orientation de jeunes pousses. C’est typiquement ce qui a orienté Pythar : Une structure qui a fait ses preuves avec des professeurs de haute renommée.  Chitsujo est de son côté une école qui devra faire ses preuves, il est tout à fait normal qu’elle accueille moins d’étudiants et que beaucoup se tournent vers le classique de Yuei. Pythar n’en a honnêtement pas tenu une si grande rigueur, c’est un concours de circonstances qui l'ont poussé à rejoindre Yuei.