| [AV/T] Sagishi Goro [terminée] || Dim 17 Juin - 1:37 | |
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NOM & PRÉNOM : Sagishi Goro
ÂGE : Vingt-sept ans
SURNOM : Ghostbuster
RANG : S
PROFESSION : Ex-héros. Propriétaire d’un large nombre d’Hostess Clubs à travers tout Tokyo. Lieutenant du Syndicat.
AFFILIATION : Syndicat
NOTORIÉTÉ : Sur le net, une vidéo intitulée « 2 phantoms 1 blackhole » continue de gagner plusieurs milliers de vues chaque jour, on peut donc dire qu’il était un héros assez populaire à l’époque. Aujourd’hui, il est toujours une célébrité assez tendance étant donné que des gens vont dans ses établissements juste pour la chance de peut-être l’y voir de loin. Au sein du syndicat, ses talents de nettoyeur sont pratiquement légendaires.
ALTER : Black Hole - Cet Alter permet à son utilisateur de générer des trous noirs sur la surface de ses mains.
AVATAR : Akechi Goro - Persona 5 (jeu vidéo)
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PHYSIQUE & CARACTÈRE Une chevelure soyeuse qui tombe jusqu’aux épaules, un petit nez fin, et de grands yeux châtains tellement clairs qu’ils virent au rouge sous certaines lumières.
Voilà, là vous avez mon visage, dont je prends d’ailleurs particulièrement soin. Chaque matin, après mon rasage, j’applique sur ma peau une lotion sans alcool - parce que l’alcool irrite la peau et fait paraître plus âgé - puis une crème reconstituante, elle-même suivie d’une crème protectrice hydratante. Si la première chose que vous vous êtes dit en voyant mon visage, c’est « mais comment il peut avoir presque la trentaine?! », sachez que ce n’est pas seulement grâce à de bons gênes.
J’enchaine généralement avec quelques exercices, mais n’allez pas me chercher des muscles là ou je n’en ai pas : je me contente de garder la forme. Je n’ai jamais usé de force physique jusque là dans ma vie, et je doute en avoir un jour besoin. Pas avec un Alter comme le mien, en tout cas. Du haut de mon mètre soixante dix-neuf, je pèse à peu près soixante-dix kilos, et ma silhouette fine se marie parfaitement à mes traits fin. Ah, et n’oublions pas ma voix cristalline. Absolument tout chez moi crie « je suis inoffensif », ce qui s’est avéré utile plus d’une fois.
Une fois ma routine matinale finie vient l’heure de me sustenter.
Je me débrouille plutôt bien niveau cuisine, mais de manière générale, je préfère manger dehors.
J’aime prendre le temps de m’installer tranquillement dans un établissement luxueux avant de commander ce qu’il y a de plus cher sans même jeter un oeil aux prix. Pas que je sois spécialement porté sur la haute gastronomie ou les vins de qualité, nan. J’apprécie juste dépenser mon argent comme bon me semble.
En fait, j’aime l’argent tout court.
Pourquoi ?
Parce que l’argent peut servir de substitut à tout. On peut s’en servir pour acheter des choses. Des gens. Des vies. Des rêves. Du bonheur. J’adore sa capacité à être à la fois terriblement important et parfaitement remplaçable.
A l’inverse, je hais tout ce qui est unique.
« Oh, c’est ma raison de vivre ! »
« Je ne pourrais pas continuer sans cela ! »
« C’est l’unique but de mon existence ! »
Ces phrases me donnent envie de crever. Voir quelqu’un réduire son importance, sa valeur, ses ambitions comme ça … peu de visions sont aussi frustrantes pour moi. Et pourtant, dieu sait à quel point il est compliqué de m’énerver. Oh, je dis pas ça pour me vanter, à vrai dire ma capacité à rester calme - ou plutôt devrais-je dire « mon incapacité à sortir de mes gonds » - en toutes circonstances est même un poil inquiétante, je devrais consulter à ce sujet.
Bien sûr, il m’est impossible d’ignorer que la vie en société est toujours plus facile dès lors qu’on est respecté, aussi ne me laisserais-je jamais marcher dessus en public. En revanche, dans la sphère privée, me manquer de respect, m’insulter et tenter de me frapper ne suffiront pas si vous cherchez à attiser ma haine. Je n’ai pas une minute à consacrer à une émotion aussi superficielle que la colère : le temps, c’est de l’argent. Et étant une véritable usine à sarcasmes, vous pouvez être certain que je n’aurais pas besoin de hausser le ton pour vous envoyer chier. Certains, moins réfléchis et plus bornés, appelleraient ça de la faiblesse. Personnellement, j'y vois que du pragmatisme.
Aussi paradoxal que ça puisse paraître, je suis terriblement fier de n'avoir aucune fierté.
Bon, allez pas imaginer que je suis un espèce de robot qui ne vit que pour le business. Je me débrouille pour tuer dans l’oeuf tout problème concernant mes affaires au Syndicat, mais à côté j’ai toujours un minimum de temps libre que je peux consacrer à divers passe-temps, et même à vous, s'il s'avère que je vous aime bien. Le super-vilain qui passe sa vie à préparer des plans tordus et qui tue ses compagnons au premier échec de leur part, c’est un cliché qui n’appartient qu’aux mauvaises oeuvres de fiction. Quelle triste existence ça serait si toute ma vie ne tournait qu’autour de mon opposition aux Héros.
D’ailleurs, en parlant d’eux … ehhh, franchement, je trouve la plupart admirable. J’en ai été un donc je serais mal placé pour leur cracher dessus à vrai dire. En plus, à l’époque de mes études à Yuei, j’me suis fait quelques bons amis qui exercent aujourd’hui la profession. Et quand bien même tous ne veulent pas forcément entendre parler de moi, rien ne me dit que je ne reprendrais jamais contact avec certains. C’est du moins une possibilité qui demeurera tant que je parviendrais à garder secret mes activités criminelles.
Est-ce que je me sens mal de bafouer leurs idéaux aujourd’hui ? Non. Si j’ai failli à quelqu’un, c’est moi-même, en reniant pendant aussi longtemps ma vraie nature.
Plus jamais je ne me trahirai.
« O-oh bon sang … on va avoir un héros dans la famille !! »
Ca, c’est la première chose à être sortie de la bouche de ma mère lorsque j’ai fait disparaître le frigo, une partie de la vaisselle et au passage l’urne de papi qui avait visiblement été rangée n'importe comment.
En retrospective, j’ai quand même eu une maman sacrément permissive. Dommage que le papa se soit avéré être tout l’opposé. Aucun des deux n’avait d’Alter, autant dire que ça a du coup été une sacrée surprise quand mes mains se sont mises à absorber tout ce qui passait.
Si mon père avait eu un pouvoir, même un truc tout con, il serait sans doute devenu un héros. Je le sais car il a choisi pour moi ce destin dès la découverte de mes capacités.
J’ai pas exactement eu une enfance très glorieuse, honnêtement.
La situation financière de mes parents a toujours été assez limite, du coup il leur est d’entrée de jeu paru évident que je devrais soit décrocher une bourse, soit arrêter mes études assez tôt. Et il était hors de question pour eux que la deuxième option devienne réalité. J’ai du coup passé un temps phénoménal à étudier, genre vraiment. J’ai carrément reçu des félicitations à ma sortie de l’école primaire parce que j’avais pas raté une seule journée de cours durant tout mon temps là-bas.
Et pourtant, dieu sait que mon système immunitaire était loin d’être infaillible. Merci papa.
Je pense pas exagérer quand je dis que je ne me suis fait pratiquement aucun ami durant ma tendre enfance. Pendant que les autres gamins s’amusaient, je travaillais d’arrache-pied, je révisais comme un malade, sans parler des matières où je comprenais absolument rien, du coup j’apprenais juste par cœur les leçons pour mieux les recracher ensuite.
J’ai profondément détesté l’école pendant très longtemps à cause de la place que ça avait dans ma vie, du coup ça m’emmerde vraiment de l’admettre mais … tous ces efforts m’auront pas mal servi au final. J’aime penser que je suis assez malin, mais j’ai vraiment rien d’un surdoué, j’suis pas naturellement talentueux à quoi que ce soit. Sans la pression imposée par mon père, j’aurais probablement jamais obtenu une bourse décente, et encore moins atteint Yuei.
Une fois intégré au sacro-saint cursus héroïque, les choses se sont déjà améliorées. Oh c’était pas la folie non plus, je bossais toujours autant qu’avant, mais je crois qu’à ce stade-là, j’avais juste accepté ça comme étant la normalité. Niveau vie sociale, j’étais pas spécialement populaire mais y avait pire. C’est quand même là que je me suis fait mes premiers potes donc quelque part, le temps passé là-bas m’est presque cher. Presque.
C’était honnêtement assez rageant de bosser autant et de voir à côté d’autres élèves faire moitié moins d’effort et réussir tout autant que moi. Jamais je n’ai été premier de ma promo, j’atteignais tout au plus le top 10. Je me suis accroché.
Et puis faut dire que la motivation pour étudier était clairement tangible là, je le tenais du bout des doigts, le rêve de devenir un héros !
Et finalement, après des milliers d’heures passées à plancher, après un temps phénoménal passé à essayer de contrôler le pouvoir destructeur de mon Alter au point ou je tolère désormais beaucoup mieux les contrecoups de ce dernier … j’ai atteint mon but. Je suis devenu un héros professionnel au sein de l’agence Kyuunan.
Lorsque mon père a appris la nouvelle, il a sincèrement souri et m’a donné une tape dans le dos. Ca peut paraître ridicule, mais venant de lui c’est le top du top niveau félicitations. Ma mère, qui restait toujours en arrière par rapport à lui, a pour une fois prit les devants et a carrément acheté un gâteau pour qu’on fête ça à trois. Heh.
Bon, au final, les choses étaient pas encore parfaites à Kyuunan. Il ne suffit pas de devenir un héros, il faut également devenir un héros populaire ! C’est comme ça qu’on attire les sponsors et qu’on fait rentrer de l'argent. Le soucis, c’est que bah, je crois que même ceux qui dorment au fond se sont rendus compte que mon Alter n’est pas du tout adapté pour le combat non-léthal. Mes trous noirs désintègrent, or, un héros qui tue systématiquement ses ennemis ... vous vous en doutez, ça ne marche pas vraiment.
Kyuunan était donc l’agence toute trouvée pour moi. Je déblayais mieux que personne les dégâts causés par les catastrophes naturelles. Dommage que « le héros déblayeur », ça ne fasse pas vendre. Durant toute ma première année d’activité, j’ai beau m’être démené, je suis passé inaperçu du début à la fin. Je pense que c’est à partir de là que j'ai commencé à devenir un peu aigri.
Ne pas rater une seule heure de cours. Ne pas gaspiller ne serait-ce qu'une minute en jouant à la maison. Bosser, étudier, réviser, recracher. Toute ma vie je m’étais battu pour un prix qu’on ne m’avait toujours pas remit. Ca commençait à sérieusement m’emmerder.
C’est là que c’est arrivé.
J’étais en civil, je devais avoir, quoi, vingt-et-un ans ? Mais surtout : j’avais mal choisi ma journée pour passer à la banque. Oui, vous l’avez deviné, je me suis retrouvé en plein milieu d’un braquage. J’ai été mit face contre terre comme tous les autres civils tandis que les types encagoulés s’occupaient de ce pour quoi ils étaient venu. Moi, j’étais arrivé sans me douter de quoi que ce soit, j’avais même pas ma tenue de héros, et impossible d'utiliser mon Alter ici car je risque non seulement la vie des criminels mais également celles des civils. Y avait définitivement rien à faire dans cette situation. Au moins, ces vilains avaient l’air pro. Pas une balle n’était partie jusque là, avec de la chance ils s’en iront avec leur butin sans laisser de cadavre derrière eux.
Mais la vie n’est jamais aussi facile.
Le civil juste à côté de moi a décidé d’être le héros du jour, et s’est relevé brusquement pour charger un des braqueurs. Quel abruti. Ces braqueurs étaient parvenus à ne pas déclencher d’alarmes donc il ne pourrait même pas compter sur d’éventuels renforts.
La suite … n’a pas été très glorieuse. En le voyant se lever, presque tous les otages se sont dit que c’était le meilleur moment pour sauver leur vie et tout ce beau monde s’est mit à courir. Des coups de feu en l’air ont retenti mais presque personne ne s’est arrêté en réponse : c’était le chaos. C’est aussi là que tout est devenu noir pour moi. La suite, je m’en rappelle honnêtement pas, mais bon les vidéos ne mentent pas je suppose.
J’me suis réveillé dans un lit d’hôpital. Pas de cliché de la mère aimante qui accueille en pleurs son fils chéri. J’étais tout seul, et après quelques minutes minutes passées à me demander ce que je foutais ici, une infirmière rentra dans la chambre. Et très franchement, de toutes les réactions qu'elle aurait pu avoir, je dois avouer que « prendre un selfie avec le patient », c’est pas exactement ce sur quoi j'aurais misé.
Ok, voilà le topo : j’ai passé une semaine dans le coma, chose dont je ne devrais honnêtement pas me plaindre étant donné que j’ai quand même pris une balle en pleine tête.
Tout le monde n’a pas décidé de se sauver quand tout est parti en vrille durant le braquage. Un gamin notamment est resté couché et a discrètement enregistré une vidéo avec son téléphone - ça peut paraître con mais c’est typiquement le genre de vidéo qui génèrent des paquets vues sur le net. Et dans cette vidéo, on peut voir un des criminels s’apprêter à tirer sur le bon samaritain, celui qui s’était levé en tout premier. Je suis intervenu et j’ai fait du mieux que j’ai pu, parvenant même à désarmer le braqueur. Mais un de ses camarades, voyant que la situation dégénérait, décida d'intervenir et mit en joue le civil. Je me suis interposé une nouvelle fois et c'est là que je me suis pris la fameuse balle.
Quelques minutes après débarquaient toute une équipe de héros. Les braqueurs avaient beau être parvenus à ne pas déclencher d’alarme, le bordel ambiant couplé aux coups de feu ont ruiné leur couverture.
Une fois les autorités compétentes dans le coin, on m’a envoyé d’urgence en hôpital. Et pendant la très longue semaine que j’ai passé dans le coma, la fameuse vidéo de moi m’interposant entre un civil et un criminel avait été diffusée.
J’ai pas vaincu un grand super-vilain ni arrêté un Tsunami ou quoi que ce soit, mais je suppose que prendre une balle dans la tête pour quelqu’un est un acte héroïque comme un autre. Pendant que j’étais dans le coma, j’étais devenu LE sujet de discussion principal dans tout le pays, et même internationalement.
Des gens s’étaient demandés pourquoi je n’avais pas utilisé mon Alter pour me défendre. Quand la nature de mon Alter a été révélée, d’autres gens ont élevé la question : « Un héros devrait-il avoir le droit de tuer les criminels ? ». Et cette question avait beau diviser, il y avait un point sur lequel tout le monde s’accordait : j’étais un héros. Un vrai. Les réseaux sociaux étaient bourrés de photo de ma tronche avec les hashtag qui vont bien.
Sur mon téléphone, j’avais reçu une quantité phénoménale de messages, y compris de gens avec qui j’avais complètement perdu contact. Et le temps que la nouvelle de mon réveil ne se répande - une question de minutes vu que tout le pays avec les yeux braqués sur moi -, un nombre incalculable d’inconnus me tombèrent dessus. Sérieusement, j’ai jamais autant vu de gens proposer d’être mon agent que ce jour-là.
J’ai décidé de les ignorer pour appeler mes parents avant tout.
« Allo ? Euh, papa ? »
« Goro ?! Oh bon sang, j’étais si inquiet ! »
Impossible de retenir un sourire.
« Héhé, toi et maman êtes probablement les seuls à vraiment vous inq-«
« Ta mère et moi, on ne sait pas quoi faire ! On a reçu une quantité folle de propositions de sponsors à ton sujet ! Il y a de quoi devenir riche, très riche ! »
Mon sourire mourut presque immédiatement.
L’argent. Toujours l’argent.
Je me rappelle pas trop de ce que je lui ai répondu, j’ai probablement juste acquiescé et attendu que la conversation passe. Je me suis alors demandé un truc qui aurait dû m’apparaître comme une évidence y a longtemps : pourquoi je fais tout ça ? Pourquoi j’ai fait tout ça ?
Qu’est-ce que ça m’a apporté d’être un héros, à part une balle dans le crâne ?
Les semaines suivantes ont été les pires de ma vie. J’ai été invité dans pratiquement toutes les émissions imaginables. J’ai enfilé mon plus beau sourire hypocrite et j’ai joué le rôle du jeune héros fringuant à l’avenir radieux. Je jouais le jeu car ces gens n’étaient pas réellement intéressé par moi. Ils étaient simplement intéressés par l’histoire que je représentais, sans parler du fait qu’à ce stade là, j’aurais pu faire n’importe quoi, l’opinion publique était de mon côté.
Quand j’ai repris du boulot, chacune de mes interventions héroïques était systématiquement couverte par les médias. Oh, ça a fini par se calmer et devenir raisonnable, j’suis pas resté très longtemps le centre du monde, mais mon nom est resté dans les esprits malgré tout. Et surtout, l’argent rentrait beaucoup plus qu’avant avec toutes les pubs pour lesquelles j’ai tourné. Apparemment, j’ai une tête qui fait vendre. Pourtant, dieu sait que je déteste le monde des médias.
J’ai grandement perfectionné la maîtrise de mon alter durant les deux années qui ont suivies. Sans me vanter, je peux à moi tout seul garder sous contrôle les dégâts causés par certaines catastrophes naturelles.
C’est aussi durant ces deux années que j’ai décroché mon fameux surnom. Un bâtiment avait été détruit dans une attaque terroriste, et il fallait déblayer un peu tout ça. Tandis que je sortais de là quelques civils coincés sous des débris, un vilain a décidé que c’était le moment ou jamais pour devenir connu et s’en est prit à moi. Il a dû se dire que me tuer serait un bon moyen de devenir connu. Le con avait un alter qui créait des clones fantomatiques de lui-même. Une fois de plus, j’ai été filmé (à ce stade-là de ma carrière, c’était devenu chose commune) et la vision de moi aspirant des fantômes m’a valu mon doux surnom référençant de vieux films désormais cultes. Ghostbuster. Heh, y a pire je suppose. J’ai pas un mauvais souvenir de cette affaire-là, le type pourrit probablement en prison et c'est une des rares occasions où j'ai pu me servir de mon pouvoir pour me défendre sans soucis.
J’ai quand même remis ma lettre de démission un an plus tard. Bye bye la licence héroïque. Ca n’a pas dérangé mes parents. J’ai mit du temps à m’en rendre compte mais ils ont jamais spécialement tenu à ce que je devienne un héros. Ils voulaient simplement que je - et par extension, eux aussi - devienne riche. Tant qu’ils ont de l’argent, ils sont très contents. Et maintenant que je leur en ait fourni assez pour le reste de leur vie, peu leur chaut que je fasse ce qu'il me plait de ma vie professionnelle.
Ne plus pouvoir utiliser mon alter ne me dérangeait pas non plus. Principalement car j’avais prévu de continuer à l’utiliser - à d’autres fins.
Je suis donc redevenu un simple civil, mais un civil RICHE. Sans parler du fait que malgré la perte de mon statut héroïque, je restais une personnalité publique respectable. Mais j’en avais marre de tourner dans des pubs et d’être interviewé, alors je me suis décidé sur une nouvelle façon de gagner de l’argent.
J’en avais fini avec les efforts. Maintenant, je me tournerais toujours vers la facilité.
J’ai racheté un Hostess Club. Si vous ne savez pas ce que c’est, ce n’est pas très étonnant, on ne trouve ce type d’établissement qu’au Japon. Les clients qui s’y rendent peuvent y avoir le plaisir de discuter avec de jolies jeune femmes tout en y dégustant de l’alcool de qualité. Les employées sont entrainées à faire la discussion et à mettre le client à l’aise, car un client à l’aise est un client qui paye de l’alcool toujours plus cher. A la base, je me suis lancé dans ce type de commerce pour l'argent qu'il fournit. Plus tard, bien plus tard, je réaliserai que c'est également parfait pour glaner des informations.
Après avoir racheté mon premier Hostess Club, j’y ai injecté énormément d’argent pour le rénover et attirer de la clientèle. Professionnellement, mes décisions laissaient le public perplexe mais j’avais toujours le soutien de mes fans. Heh.
Seulement voilà, mes connaissances dans ce type de business ont leurs limites. Et c’est pas moi, le jeune homme qui se lance soudainement dans le business, qui allait mettre la concurrence à la rue. J’ai donc pour la première fois de ma vie utilisé mon alter à son plein potentiel.
Là ou les héros ont vu le pouvoir d’avaler des débris, moi je vois le pouvoir de ne laisser aucune trace, aucune preuves.
Quand j’ai commencé à faire disparaître quelques concurrents, ce n’est pas des morts qui ont été reportées dans les journaux, seulement des disparitions. Ca a été mon modus operandi pendant un petit moment, racheter les établissements de gens qui disparaissaient. Ou, plus sournoisement, faire disparaître les proches de mes concurrents pour leur saper le moral.
L’industrie des Hostess Clubs peut parfois être un monde sombre, les filles n'y ont pas toujours bonne réputation, des clients peuvent se croire dans une maison-close, parfois il y a des conflits qui ne se règlent pas de façon très propre, alors quelques disparitions de plus ou de moins, aux yeux du public …
Y a eu quelques rumeurs me liant aux fameuses disparitions, mais aujourd'hui elles sont toujours considérées comme complètement folles et jamais prises au sérieux, du niveau des théories sur le 11 septembre quoi. Pourquoi le brave type qui avait prit une balle en pleine tête pour un civil se mettrait à commettre des actes aussi immondes ? Dire du mal de moi en public revient à être politiquement incorrect, et j’en profite bien.
Tout ça … je le fais pour moi-même. La première fois que j’ai fait disparaître quelqu’un dans un trou noir, j’ai ressenti une profonde délivrance. Comme si j’avais eu des griffes et des crocs toute ma vie, mais que seulement aujourd’hui j’avais commencé à mordre et à déchiqueter avec. C’était bien plus gratifiant que tous les sauvetages que j’ai jamais réalisé. Et puis éliminer des gens en toute discrétion, ne laisser aucune trace derrière moi, c’est un domaine dans lequel je suis doué. Pour la première fois de ma vie, j’étais excellent à quelque chose, réellement excellent je veux dire.
Toute mon existence, j’me suis dit que dans la vie, si on a de la chance, on nait avec un ticket magique appelé « talent ». Si on ne l’a pas, on peut accepter ou nier ce fait jusqu’à notre mort. Et il s’avère que je l’ai, ce ticket ! Et c’est pas parce que mon domaine implique donner la mort que je vais me gêner pour profiter de ce talent.
J’ai fini par être contacté par le Syndicat, qui s’est tout de même douté de quelque chose et a décidé de tenter le coup. A vrai dire, j’ai apparemment « effacé » (on va dire ça comme ça) un de leurs hommes qui gérait un établissement pour eux - comme j’ai dit, les Hostess Clubs sont parfait pour glaner des infos, pas étonnant que le Syndicat en possède quelques uns. Lorsque j’ai cherché à racheter le club quelques temps après, ils ont fortement hésité mais ont décidé de me contacter et de voir ce qui se passerait. Et après une longue discussion avec un membre de haut rang au sein de l’organisation, j’y ai gagné ma place.
Oh, mes établissements sont gérés de façon tout à fait légale, et pour être honnête, on y traite probablement mieux les employées qu’ailleurs. L’énorme quantité d’argent générée par ces établissements permet de blanchir le fric obtenus dans des opérations déjà moins légales menées par d’autres membres du syndicat. Enfin, certaines des employées font elles-mêmes partie du Syndicat et transmettent toutes les infos juteuses qu’elles peuvent tirer de nos clients les plus riches.
Ca va faire quelques années que je suis à ma position de lieutenant au sein de l’organisation, et si j’étais passé initialement inaperçu au sein des héros, parmi les vilains, je n’ai pas tardé à tirer mon épingle du jeu. Non seulement mes business étaient particulièrement utiles au Syndicat, mais en plus de cela, je ne rechignais pas à me salir les mains s’il fallait faire disparaître quelqu’un. Avec le temps, les gens au sein même de l’organisation ont commencés à me craindre, et firent de moi un véritable croque-mitaine. Si quelqu’un disparaissait sans laisser de traces, on hésitait pas à m’attribuer sa mort. Parfois ils avaient raison. Parfois non, mais je laissais le doute planer.
Mon évolution est bien ironique. De héros à vilain. Si j’avais pas abandonné ma licence héroïque, je serais probablement toujours Ghostbuster, le sauveur de vies. A la place, je suis devenu un spectre craint au sein du Syndicat …
J’ai essayé d’être un héros. J’ai vraiment essayé très fort, mais c’est fini, plus jamais je ne me sacrifierai pour autrui.
Et à celui qui souhaite m’arrêter, je lui dis cela :
Je vais pas me chercher d’excuses. Je vais pas jouer les incompris. Je vais pas blâmer quelqu’un d’autre. Je suis sain d’esprit, je sais différencier le bien du mal, j’ai parfaitement conscience de ce que je fais et de ce que je suis. A savoir, un monstre.
Amène-toi.
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PRÉNOM : call me Syabri
ÂGE : 21 ans
COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? : Merci Ryuzaburo ! o/
MOT DE LA FIN : Premier fofo MHA pour moi, je suis chargé comme jamais !! Ah, et si jamais Homura Yusuke me lit, désolé de l’avoir embêté avec pleins de questions sur le syndicat et les rôles importants disponible xD Finalement je préfère démarrer avec un rang non-important, puis je verrais bien ou ça me mène !  |
maxou’
Dernière édition par Sagishi Goro le Dim 17 Juin - 2:50, édité 10 fois |
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