the world or nothing || Miyazaki Hayato - terminée

Petit oisillon en cage piaillant inlassablement, tentant tant bien que mal de se défaire de ses chaînes et de retrouver la liberté qu'il chérissait tant. Même au bord de la mort il continuera de brailler encore et toujours plus fort, jusqu'à enfin briser tout ce qui peut le retenir et se dégager de cette étroite cage dans laquelle il était enfermé. L'oisillon n'en était pas un, il se découvre et se revendique comme étant un imposant vautour aux yeux infaillibles. Le trop plein de confiance qui déborde de l'animal le mènera sans aucun doute à sa perte un jour, il le sait. Et pourtant, il continu de rire, bombant le torse et scandant fièrement qu'il est dorénavant totalement libre. On ne peut le remettre en cage, la bête refuserait et se battrait furieusement c'est certain. Voilà un être bien instable et imprévisible qui vient d'être libéré, planant dans le ciel couleur azur sans se soucier de rien d'autre que lui. Il lui arrive de redescendre et de se poser sur la Terre ferme, mettant son narcissisme et sa fierté de côté pour bondir sur les opportunités qui s'offrent à lui. C'est un charognard, vif et plein d'intelligence, la bestiole sait quand venir serrer les plus faibles que lui entre ses griffes. Car qui lui est supérieur ? Personne, pense-t-il. Il vous fera croire que vous avez un semblant d'importance, que peut-être vous pourriez briller autant que lui mais tout cela n'est qu'hypocrisie, un mensonge délicatement enrobé de manipulation pour que vous ne remarquiez même pas qu'il se sert de vous pour ensuite, lorsque vous lui serez inutile, vous jeter. Tout cela cache cependant un triste syndrome d'infériorité que le vautour se contentera de combler en devenant toxique pour son entourage. L'animal est solitaire, il agit seul et n'aime guère être accompagné de ce qu'il considère comme des "poids", poids étant en réalité tout autre être humain pouvant se trouver à ses côtés.

Il est vrai que c'est un oiseau doué, aussi bon dans la théorie que la pratique, agissant pour ce qu'il croit juste. Car pour lui la notion de bien ou mal n'existe pas, mais pour pouvoir défendre les causes qu'il soutient il lui faut du pouvoir et il n'hésitera pas à faire tout ce qui lui semble primordial pour atteindre ses objectifs, tuer y comprit. Ambitieuse est la créature, brute et sauvage elle provoque sans cesse et n'hésitera pas à faire preuve de force pour affirmer ses dires que vous soyez ses alliés ou non. Il ne faut pas croire que l'animal est pour autant mauvais et ne vit que pour répandre le sang, il n'y prend aucun plaisir à le verser, mais aucun dégoût non plus, il fait ce qui peut lui servir. Indépendant et autonome, il ne se considère pas naïf et c'est sûrement ces traits de sa personnalité qui lui ont permis de ne pas devenir un vulgaire pantin. Il se répète sans cesse "le monde ou rien" ce qui équivaut à dire que tant qu'il n'aura pas fait de ses buts une réalité il n'arrêtera jamais de pousser son ambition toujours plus loin. D'un sérieux inébranlable, il est le parfait alliage entre efficacité et sang-froid, il ne fait aucun doute que votre confiance peut être aveugle en lui s'il vient à devoir effectuer une action classée comme "mauvaise" avec vous. Bien que peu enclin à obéir, s'il voit que c'est une occasion pour lui de briller ou de se rapprocher de ses rêves, il s'exécutera. Son calme légendaire lui vaut néanmoins une triste réputation de sans coeur, il ne se sent jamais coupable de quelque chose et est d'une insensibilité presque troublante. Si l'oiseau, libre comme l'air, vous estime il préférera vous offrir de réelles solutions à vos soucis plutôt que d'user de sa salive en soutien moral -chose qu'il trouve inutile. Il ne faut cependant pas croire qu'il n'est pas sociable, au contraire il se trouve être plutôt extraverti malgré le fait que ce soit un charognard. Il aime, comme tous, rire et s'amuser mais sera pourtant toujours baigné dans cette colère incompréhensible qu'il ressent constamment. Cette impression qu'il n'est -et ne sera jamais- à la hauteur de ses propres attentes et qu'il ne peut faire confiance à rien ni à personne. Peut-être se fixe-t-il de trop grands objectifs ? Peut-être est-il trop dur avec lui-même ? Peu importe. C'est à lui et lui seul de régler ses soucis. Ce satané vautour ne pense pas avoir besoin d'aide car il ne semble se confier à un nombre très infime de personnes. Derrière ses airs de vorace, se cache en réalité un être protecteur qui peut, si vous réussissez à briser sa carapace de fer, vous ouvrir son coeur et devenir aimant et doux.

Mais, si on soulève son masque, qui est-il ?

Dans la vie de tous les jours, Hayato est un moineau d'une banalité presque ennuyante. Plutôt courageux bien que timide et renfermé, il ne semble s'ouvrir à personne et garde une grande partie de lui pleine de mystère. Affichant très souvent un doux sourire réconfortant, il n'est cependant pas le genre à aller se mêler de vos affaires ou vous demander de lui raconter sa vie, et si vous le faites quand même, il se verra prendre une allure très gêné et ne saura plus où se mettre. Bien que ce sois rare, le vulgaire pigeon fera tantôt tomber le masque, affichant une trogne dure et ayant un timbre de voix plus froid que d'habitude. Il ne se contrôle pas tout à fait et ne se plaît pas du tout à jouer le rôle du jeune et naïf oiseau, exécutant les ordres qu'on lui donne. Il semble cependant affirmer les choses qu'il n'affirme pas lorsqu'il prend la forme d'un vautour. Effectivement, il se voit être un grand enfant, aimant faire des blagues et être avec ses amis. Plutôt bon professeur, il prendra plaisir à instruire ce qu'il sait aux plus jeunes lorsqu'il en a l'occasion. C'est aussi un être qui semble être très vigilant et fixé sur la sécurité, il sera sans doute impossible de le voir prendre des risques lorsqu'il se fait publiquement appelé "Hayato". Doté d'un faux altruisme -qui se trouve être simplement un "je m'en fou mais pour pas que tu m'emmerdes je te donne ce que tu veux"- il se verra donné l'image d'une personne généreuse et pleine de gentillesse. Il n'affichera pas son avis sur les alters, ni même sur les héros ou les vilains en prétextant que tout cela est bien trop compliqué pour une personne aussi insignifiante que lui. Mis à part tout cela, il semble être une personne organisée, n'aimant pas le désordre et très ponctuel. Souffrant de manque de sommeil -qui est dû à ses activités de vilain- il fera souvent croire à des insomnies pour justifier ses cernes. En ce qui concerne sa vie... L'oisillon n'en parlera que peu, préférant ne pas revenir sur son passé. Pour sa trace de brûlure sur le côté de son visage, il expliquera, mais il n'entrera jamais dans les détails de cet incident. Il donne, dans ces moments de mystères là, l'impression d'être quelqu'un de torturé. Sous cette forme, il se sent enfermé, comme en cage... Il joue un rôle et même si ses talents théâtrales sont plutôt bons il sait qu'à la moindre erreur le masque tombera et que tout autour de lui s'effondrera.
C'est peut-être la seule chose qu'il redoute, car au final... Cette petite vie paisible de moineau n'est pas si mal... Il ne sait pas ce qu'il préférerait entre vivre dans le secret mais pouvoir avoir sa dose d'adrénaline ou une vie de campagne basée autour des fleurs.
Peut-être un jour trouvera-t-il la réponse à ses questions ?

Anecdotes plus ou moins intéressantes :
- adore les animaux.
- aime lire et est très cultivé.
- adore l'histoire.
- est un très bon joueur de poker & d'échec.
- apprécie avoir une alimentation équilibrée.
- apprécie l'alcool, de temps en temps. (il a son p'tit verre de vin par jour disons)
- s'adapte extrêmement vite aux situations.
- est sportif.
- a un gros faible pour les tiramisu.
- hétérosexuel & préfère les femmes aux cheveux courts.
- adore les fleurs. (ses préférées sont les roses rouges)

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Physiquement, le jeune homme est bien loin d'un vautour ou d'un moineau. Arborant une élégante crinière noire, celle-ci pointe vers le ciel et semble être un terrain sécurisée. Il tient à sa chevelure, voyez vous. Ses jolies, bien que petites, pupilles couleur jais pourraient être adorables si ses sourcils légèrement en diagonales ne lui donnait pas cet air constamment sérieux voire agacé. Les poches sous ses yeux prouvent une fatigue quasi constante et font un grand contraste avec la pâleur de sa peau. La côté droit de sa trogne est complètement craquelée car malgré les soins et les greffes de peaux, Hayato garde une trace plutôt visible de sa brûlure qui s'étend jusqu'à sa clavicule. Malgré ça, son visage triangulaire ne perd pas de sa splendeur ayant un petit côté attirant. Son corps, bien que fin, est cependant plutôt sculpté, ses bras, ses jambes, son dos et son torse sont particulièrement musclés et cela se voit. Du haut de son mètre quatre vingt huit, il pèse soixante treize kilos par grammes. Ce côté chiffre étant conclu, on peut noter que son style vestimentaire est plutôt simpliste et se résume généralement à des chemises noires, des jeans ainsi que des pulls à cols roulés.

Sous sa forme de vilain, (Un)Masked apparaît vêtu d'un masque orange formant une spirale avec pour point central son oeil droit, il lui arrive parfois de le changer pour arborer un masque blanc qui lui permet de voir de ses deux yeux. Si, malheureusement, ce masque vient à ce briser, il ne risque pas d'avoir le visage découvert puisqu'il porte une cagoule en dessous. Et si un petit malin vient à lui enlever sa cagoule, il porte un ensemble qui lui couvre tout le corps hormis sa bouche, son nez et ses yeux. C'est pour cette raison qu'il s'habille plus ou moins légèrement, un simple sous-pull moulant noir et une sorte de legging sportif du même coloris et pour ajouter de la fantaisie une longue tunique noir aux motifs nuageux rouges qu'il change parfois pour une toute aussi longue tunique bleu-mauve.

La vie est étrange, incompréhensible. Peut-être est-elle rare, peut-être est-elle commune, il est même possible qu'elle sois le fruit d'une erreur ou au contraire une bénédiction pour l'univers. La vie peut être donnée, de façon naturelle et plus ou moins simple. Cependant, cela veut donc dire s'obliger à subir les conséquences de cet acte peu anodin s'il est commit par manque d'attention. Il est vrai qu'il est plutôt improbable d'être préparé à couver la vie en soi puis à lui permettre d'évoluer lorsque l'on a seulement six sept ans. Ce n'était pas voulu, mais la nouvelle fut accueillie avec une bienveillance déconcertante. Miyazaki Nitsu était éperdument amoureux de la tendre Rikai Haruno, ce lien puissant qui les liait était d'une beauté incomparable. Ils semblaient comme prédestinés l'un à l'autre, comme si rien au monde n'aurait pu empêcher leur rencontre. Alors, savoir qu'ensemble, bien qu'ils ne s'y attendaient pas, ils allaient avoir un enfant fut la chose la plus merveilleuse qu'ils aient jamais entendus. Evidemment ce ne fut pas une mince affaire, mais avec patience et gaieté ils purent surmonter cette épreuve. Les futurs grands-parents aidaient du mieux qu'ils pouvaient leurs enfants, leur donnant des conseils, les rassurant lorsque ça n'allait plus... Ils vécurent neuf mois de pleurs, de rire, d'amour et de tendresse. Nitsu et Haruno se connaissaient depuis l'école primaire et ne s'étaient jamais vraiment quittés, malgré les disputes, les changements de caractères, ils restèrent soudés. Et c'est grâce à cette relation des plus radieuse que naquit Miyazaki Hayato. Tout petit bébé aux yeux d'un noir profond, comme sa mère. Cet enfant symbolisait l'amour que se portait les deux parents, il était la preuve vivante d'un amour inconditionnel, un amour qui traversait le temps et l'espace, un amour d'une pureté remarquable.

Vivant chez les parents de la mère, dans une jolie maison traditionnelle, il apprit à vivre. Ses parents se marièrent à l'âge de vingt ans. Il vécu une enfance, tout ce qu'il y a de plus basique, aux côtés de géniteurs aimants et de grands-parents présents. A l'âge de cinq ans, son alter se révéla au grand jour, ayant porté une bûche de bois qu'il n'était, à son âge, pas censé pouvoir porter. Ses parents prirent cela comme une réelle bénédiction des cieux. Très rapidement, il s'instruit sur la calligraphie et s'y intéressa de très près. Son grand-père lui enseigna les bases et l'observa évoluer dans ce domaine. Il devint peu à peu un jeune garçon poli et intelligent. Une fierté pour la famille. Ses premiers pas à l'école ne furent pas les plus faciles, c'était un enfant timide et réservé et il eu du mal à s'ouvrir aux autres. Mais, peu à peu, tout cela allait de mieux en mieux et il pu découvrir les joies de la vie comme n'importe quel autre enfant. Hayato se concentra pleinement à ses études puisqu'il avait pour rêve de devenir médecin et qu'il lui fallait donc travailler dur pour cela. Mais, les années passa et ses idées changèrent. Il intégra Yuei à l'âge de quinze ans et prit la décision de s'inscrire en filière générale, n'ayant pas pour ambition de devenir un héro. Il trouvait déjà cette idée peu claire. Qu'est-ce-qu'un héro ? Une personne qui s'affiche à la télé ? Qui ne veut que renommée et argent ? Ou un vrai héro ? Il avait beaucoup de mal à comprendre tout cela. Lors de sa deuxième année, son grand-père décéda d'un cancer des poumons. Ayant passé une grande partie de son enfance à ces côtés, il fut très bouleversé par la nouvelle et se referma un peu plus sur lui. Le noiraud continua malgré tout ses études et fut diplômé par Yuei. Il avait finit le lycée.

Plus haut, j'ai précisé que ses idées d'orientations avaient changées et c'est effectivement le cas. De chirurgien, Hayato est passé à pompier. Il intégra donc à ses dix huit ans une caserne de pompier de Tokyo et se mit en quête d'être un homme bon et serviable. Cela ne durera malheureusement pas bien longtemps. Il assista à un tragique événement. Un grand incendie dans un immeuble. Des cris, des larmes, une fumée si épaisse qu'il ne voyait plus ses mains et des flammes d'une chaleur intense. Il vit des personnes brûler vivantes sous ses yeux. Impuissant il ne pouvait rien faire mis à part tenter en vain d'éteindre le feu. Mais, c'est là qu'il la vit. Une jeune fille. Elle allait décédée s'il ne faisait rien. Où étaient les sois-disant héro ? Pris d'un élan de courage qu'il ne se connaissait pas, il se mit en route et couru secourir la fillette. Une fois arrivé à sa hauteur, il se détacha de son masque de protection pour le poser sur la tête de la jeune. Il cru s'en sortir lorsqu'il fit franchir la porte à sa réfugiée mais... Le toit de bois céda et il fut percuter par une planche qui vint lui brûler le visage. A partir de ce moment là, c'est le trou noir. Il ne se rappelle de rien. Hayato se réveilla deux jours plus tard, dans un hôpital. Il était en vie, mais défiguré. Fort heureusement, des greffes ont été effectuées et il pu afficher son visage sans avoir la crainte d'effrayer. Il émit sa démission quelques temps plus tard. C'est peu après cet événement tragique qu'il sombra dans les crimes. Il se mit à haïr les pseudos-héros, les vilains ridicules qui créaient le désordre par pur plaisir. Il voulait un monde de paix, l'ex-pompier. Un monde où aucun malheur ne toucherait personne. C'est en traînant dans les quartiers mal réputés de Tokyo qu'il apprit à connaître la criminalité. A ses vingt quatre ans, sa vie changea drastiquement. C'est la mort de son père qui le propulsa définitivement dans la noirceur... Décédé d'un triste accident de la route. Sa mère, présente lors de l'accident, devint paralysée et ,suite au choc émotionnel, muette. Dans une profonde dépression suite à la perte de l'être le plus cher à ses yeux. Elle réussi à guérir de sa tristesse immense et grâce à son fils se reconstruit. Elle ne sait évidemment pas pour ses activités de vilain. Pour subvenir aux besoins de sa mère, il devint fleuriste à domicile, faisant planter toutes sortes de fleurs dans son jardin et les vendant à n'importe qui. Il ne souhaitait pas ouvrir de boutique, il voulait être présent le maximum de son temps aux côtés de sa mère qui en avait tant besoin.

Il tua, vola et agressa sous le nom d'(Un)Masked. Un masque pour cacher son visage, vivant dans l'anonymat le plus totale. Il ne souhaitait pas être découvert puisque ça signifierait devoir fuir, se cacher et le noiraud est très attaché à sa liberté, il ne le supporterait pas. Surtout, il veut rester auprès de sa génitrice pour l'aider, il sait que ça la détruirait de voir son visage en haut à droite des télés avec une petite étiquette "tueur dangereux". Elle ne comprendrait pas ses raisons, il préfère agir secrètement et lorsqu'on son rêve commencera à devenir réalité il lui en parlera. Ses délits pouvaient aller de triche aux élections, à l'intimidation jusqu'au meurtre des personnes qu'il pensait totalement incompatibles à son projet de paix. Cet étrange énergumène était né. (Un)Masked, un être peu recommandable, bien loin du Hayato fan de calligraphie. Peut-être était-ce dans ses gènes, peut-être était-il prédestiné à finir de cette façon là... Une chose est sûre, voilà dix années qu'il a enfilé son masque et ces dix dernières années ne sont faites que de colère, mépris et dégoût. Il semble avoir intérioriser toute sa tristesse pour la transformer en une haine incroyable. Il en voulait au monde entier. Il voulait changer ce monde. Il ne voulait plus voir ses proches mourir ou être triste, il voulait un monde de paix. S'il fait ce qu'il fait, c'est pour le bien de l'humanité.
Hayato développa une triste utopie d'un univers idyllique. Et il ferait tout pour l'obtenir. Il fallait qu'il devienne puissant et puisse se procurer la Terre, qu'elle lui appartienne pour qu'il puisse la changer. Il le fallait.
Maintenant, ce qu'il souhaite, c'est le monde ou rien.

L'officier de police, la mine étrangement neutre et froide, conduisait gentiment notre tout jeune Hayato dans la voiture. On lui confirma qu'il y a eu un accident, que ses parents sont à l'hôpital. Sa tête tournait tandis que la voiture roulait en direction du centre hospitalier. Son coeur tambourinait dans sa poitrine à un tel point qu'il cru qu'il allait perforer sa cage thoracique. Le trajet sembla durer des heures et ses yeux ténébreux, perdus dans le vide, fixait le si beau paysage japonais. Ce jour-là, le ciel était d'un bleu azur resplendissant et le soleil baignait tout Tokyo de ses rayons lumineux. Tout était en place pour une belle journée de printemps. Et pourtant, le noiraud avait le ventre serré et l'impression que tout était d'une fadeur sans nom. Tout lui semblait laid.

Lorsqu'il entra dans l'hôpital il fut un instant troublé par la teinte immaculée des couloirs, l'odeur désagréable de la propreté extrême et les blessés qui semblaient s'agglutiner dans la salle d'attente. Un médecin vêtu d'une blouse toute aussi blanche que les murs le prit à part et lui exposa honnêtement la situation. Son père n'avait que de très faibles chances de survie, sa mère aussi. Il fallait patienter, encore. Les larmes lui montèrent aux yeux et il sentit son monde s'effondrer. Il n'osa prononcer aucun mot, il n'osa même pas affronter le regard du soigneur. Il baissait la tête, serrait les poings et restait silencieux. Pourtant ses larmes cristallines s'écrasaient sur le sol du bâtiment. Il s'excusa en bredouillant, presque de façon inaudible et se précipita dans les premières toilettes qu'il trouva. Régurgitant, éclatant en sanglot, il se retrouva assis au pied des toilettes, recroquevillé sur lui même la tête entre ses mains. Il n'entendait plus rien, ne voyait plus rien et ne disait plus rien. Tout lui semblait s'être arrêté. Il cru faire un cauchemar, il tenta de se réveiller mais rien ne marchait. Hayato n'était pas de ceux qui s'accrochaient à l'espoir du "infime chance", il ne croyait pas aux miracles. Il était dévasté, tout simplement.

Plusieurs heures passèrent durant lesquelles il apprit le décès de son père. Sa mère, toujours dans un coma profond, ne semblait pas avoir de chance de survie. Une semaine passa et il dû enterrer son géniteur. La cérémonie était d'une tristesse infâme. Le fils ne pleurait plus, il ne hurlait plus, il semblait avoir abandonné tout désir de vie. Mais, lorsqu'il cru que plus rien n'allait, que tout était fini, il apprit la nouvelle. Sa mère s'était réveillée. Elle était en vie. Paralysée et dorénavant muette, elle se souvenait des moindres détails de l'accident et au fond d'elle, sans même qu'on le lui ai dit, elle savait que son mari n'était plus parmi les vivants. Hayato prit soin d'elle comme d'une reine. Même si pour cela il devait enfiler le masque de vilain.
Car, lorsque la mère s'endort paisiblement, le fils enfile ses habits et devient (Un)Masked. Six ans sont passés depuis cet incident, mais les blessures ne se sont jamais refermées.

C'est un pays qu'il apprécie, le Japon, rempli d'histoire et de beauté. Mais, il hait la corruption qui y règne et cette oppression constante du gouvernement. Cette impression que les héros ne sont que des symboles publics mais qu'en réalité ils sont tous attirés par la reconnaissance et l'argent. Certains non, et eux il les admires, mais d'autres... Sont ridicules et il se bat contre eux.
Il souhaite la liberté, il souhaite un monde de paix et s'il faut éliminer les composants incompatibles pour cela, il le fera. Il compte continuer à exaucer son souhait sous le nom d'(Un)Masked.
Pour lui, les meurtres ne sont pas des crimes s'ils sont commit pour le bien de l'humanité. Il agit pour la paix éternelle.

Les alters sont des avantages considérables mais il pense que trop d'idiots en ont eu. Certains usent de leur talent pour des futilités ou se rendre connus, ça le dégoûte. Pour lui Eyepower, son alter, est une bénédiction qu'il compte utiliser à bon escient.
Il l'utilise pour le bien de l'humanité, dit-il.

Les crimes, pour lui, ce sont les escrocs qui se proclament héros, les usurpateurs qui proclament le mal à tout va, ceux qui font couler le sang pour attiser la haine. Pourtant, il considère que ses propres actes ne sont pas des crimes, il ne tue pas des innocents, il se contente de tuer les éléments perturbateurs. Les faux héros, les vilains psychopathes, tout ceux-là lui sont bien inférieurs et il faut les éliminer, ce n'est pas un crime, c'est au contraire un cadeau de s'en débarrasser.
Cependant, ce rapport au crime reste très secret. En effet, Hayato porte toujours un masque lorsqu'il agit pour garder une part de secret mais surtout pour ne pas vivre dans la fuite constante. Il souhaite rester au plus près de sa mère et par conséquent il aurait bien du mal en étant un vilain à visage découvert.

Disons que la vie a fait qu'il a constaté peu à peu que le monde était corrompu et il a peut-être un peu mal interprété les paroles de son père quand il était jeune enfant, il lui disait "de toujours agir pour la paix", il a légèrement exagéré les propos... S'il est devenu ce qu'il est aujourd'hui, c'est avant tout son expérience personnelle, sa vision de la presse, de la politique et sans aucun doute Yuei. C'est cette colère et cette envie de liberté qui l'a poussé à faire ce qu'il fait aujourd'hui.
Yuei est pour lui la plus grande erreur. Ils forment des futurs pseudos-héros qui ne recherchent qu'à être connus. Le sens même de héro a été perdu à son sens.
Et puis, Hayato aime bien l'adrénaline et la vie secrète. Ça joue peut-être.